Macron va adresser aux Français des vœux d'«unité» avec les JO en perspective

Emmanuel Macron va adresser dimanche soir un message d'«unité» dans ses traditionnels vœux aux Français, espérant tourner la page d'une année mouvementée et amorcer la relance d'un quinquennat à la peine (Photo, AFP).
Emmanuel Macron va adresser dimanche soir un message d'«unité» dans ses traditionnels vœux aux Français, espérant tourner la page d'une année mouvementée et amorcer la relance d'un quinquennat à la peine (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 31 décembre 2023

Macron va adresser aux Français des vœux d'«unité» avec les JO en perspective

  • Avec en toile de fond une inconnue de taille: le remaniement gouvernemental, qui apparaît de plus en plus incontournable, interviendra-t-il dès le début de l'année - ou plus tard - et avec quel titulaire à Matignon?
  • Le chef de l'Etat, après avoir passé quelques jours au Fort de Brégançon, la résidence présidentielle sur la Côte d'Azur, va dévoiler, dans son allocution qui débute à 20H00, le «nouveau cap» envisagé pour 2024

PARIS: Insister sur les rendez-vous qui rassemblent des JO aux commémorations du Débarquement, en passant par la réouverture de Notre-Dame: Emmanuel Macron va adresser dimanche soir un message d'"unité" dans ses traditionnels vœux aux Français, espérant tourner la page d'une année mouvementée et amorcer la relance d'un quinquennat à la peine.

Avec en toile de fond une inconnue de taille : le remaniement gouvernemental, qui apparaît de plus en plus incontournable, interviendra-t-il dès le début de l'année - ou plus tard - et avec quel titulaire à Matignon ?

Le chef de l'Etat, après avoir passé quelques jours au Fort de Brégançon, la résidence présidentielle sur la Côte d'Azur, va dévoiler, dans son allocution qui débute à 20H00, le "nouveau cap" envisagé pour 2024, explique-t-on à l'Elysée.

Mais sans rentrer dans les détails. Il devrait en effet réserver ses annonces au prochain "rendez-vous avec la Nation" qu'il a annoncé pour janvier, un exercice sur lequel il reste pour l'heure très mystérieux.

Après une année 2023 riche en crises et polémiques de la réforme des retraites à celle sur l'immigration en passant par les émeutes urbaines de l'été ou ses récents propos controversés sur Gérard Depardieu, son discours sera placé sous le signe de "l'unité", résume un conseiller.

Comment répondre aux accusations de compromission avec l'extrême droite sur la loi immigration ? Comment ressouder une majorité fracturée comme jamais après le vote de ce texte ? La rentrée s'annonce périlleuse pour le chef de l'Etat tant sur le plan politique qu'économique avec une inflation persistante.

Sans oublier l'international avec la guerre en Ukraine et au Proche-Orient où ses appels à "un cessez-le-feu durable" entre Israël et le Hamas, qu'il réitérera peut-être dimanche, restent lettre morte.

Pendant son allocution, Emmanuel Macron devrait aussi tenter d'insuffler un peu plus d'optimisme et de consensus dans cette France qui sera scrutée de près en 2024.

Défi des élections européennes, avec un Rassemblement national favori dans les sondages, réouverture de la cathédrale Notre-Dame, 80e anniversaire du Débarquement en Normandie, Jeux olympiques et paralympiques de Paris : l'année qui s'ouvre s'annonce riche en rendez-vous.

Le Nouvel An sur les Champs-Elysées, test sécuritaire avant les JO

Sept mois avant les Jeux olympiques de Paris, jusqu'à un million de personnes sont attendues dimanche soir sur les Champs-Elysées pour les festivités du Nouvel An, dans un contexte de menace terroriste "très élevée".

Animation musicale - trois DJ féminins et le chanteur Slimane, candidat de la France pour l'Eurovision - ola et karaoké géants, cirque aérien, avant les traditionnels compte à rebours à 23H40 et feu d'artifice à minuit au-dessus de l'Arc de Triomphe: pour fêter "l'entrée dans l'année olympique", la maire de Paris Anne Hidalgo, qui sera présente, a prévu des festivités plus importantes que fin 2022, censées durer de 19H00 à 00H10.

Les autorités s'attendent à voir arriver de 700.000 à 1 million de personnes sur les Champs-Elysées, et plus de 1,5 million de spectateurs au total dans la capitale.

Pour sécuriser le passage à la nouvelle année, 6.000 forces de l'ordre seront mobilisées dimanche à Paris, a annoncé vendredi Gérald Darmanin.

Au total, plus de 90.000 policiers et gendarmes seront mobilisés sur l'ensemble du territoire.

Dans la capitale, la circulation des véhicules sera interdite dès 16H00 dans un vaste secteur autour de l'avenue, principalement dans le VIIIe arrondissement.

Contrôles des sacs et palpations devront permettre d'écarter armes, armes par destination et bouteilles, interdites sur le périmètre sécurisé. La vente d'alcool aux alentours sera également interdite.

Ce dispositif sécuritaire a été préparé "dans un contexte de menace terroriste très élevée du fait du conflit en Israël et en Palestine", a souligné le ministre de l'Intérieur.

Fin de vie, IVG et plein emploi

Le président donnera aussi "des pistes des grandes réformes à venir", relève le conseiller présidentiel.

Avec un texte phare sur la fin de vie, qui sera présenté en Conseil des ministres avant les Européennes de juin mais discuté après à l'Assemblée, selon un cadre de la majorité.

Autre réforme hautement symbolique, l'inscription de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution, espérée par l'exécutif pour le 5 mars via un Congrès à Versailles. Et, sans doute, des textes destinés à amplifier le retour au plein emploi.

Ce "nouveau cap" s'inscrira "dans la continuité de ce que le chef de l'Etat fait depuis bientôt sept ans pour redresser et réformer la France", insiste-t-on à l'Elysée.

Chaque allusion sera en tous cas scrutée de près alors que les appels au remaniement se multiplient dans le camp présidentiel.

"Aujourd'hui, il n'y a pas d'agenda. C'est une page nouvelle à écrire", a commenté le patron du Modem, François Bayrou, sur France Inter. Et de plaider pour "un élan nouveau, un renouvellement" dans le JDD.

Opposé à un accord de gouvernement avec les Républicains, cet allié historique d'Emmanuel Macron souhaite une équipe resserrée autour d'une quinzaine de ministres.

Quant à la Première ministre Elisabeth Borne, qui s'envole dimanche pour deux jours en Guyane, c'est "quelqu'un de courageux", fait valoir le leader centriste. "Mais la question du président de la République, c'est celle de l'adéquation entre le projet et les personnes".

Plusieurs ministres de l'aile gauche, opposés au texte sur l'immigration, sont dans une situation délicate: Clément Beaune (Transports), Rima Abdul Malak (Education), Patrice Vergriete (Logement) ou Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur).


Gérald Darmanin a rendu visite à Nicolas Sarkozy mercredi soir à la prison de la Santé

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a rendu visite mercredi soir à Nicolas Sarkozy à la prison parisienne de la Santé, a indiqué jeudi à l'AFP une source proche du dossier. (AFP)
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a rendu visite mercredi soir à Nicolas Sarkozy à la prison parisienne de la Santé, a indiqué jeudi à l'AFP une source proche du dossier. (AFP)
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  • L'entrevue, qui s'est déroulée en présence du directeur de l'établissement, a eu lieu entre 19H00 et 19H45
  • L'ancien président de la République bénéficie de la protection de deux officiers de sécurité, une mesure exceptionnelle prise "eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui"

PARIS: Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a rendu visite mercredi soir à Nicolas Sarkozy à la prison parisienne de la Santé, a indiqué jeudi à l'AFP une source proche du dossier.

L'entrevue, qui s'est déroulée en présence du directeur de l'établissement, a eu lieu entre 19H00 et 19H45, a poursuivi cette même source, avant un échange entre le garde des Sceaux et les agents pénitentiaires sur la sécurité de l'ex-chef de l'Etat.

Condamné le 25 septembre à cinq ans d'emprisonnement dans le dossier libyen pour association de malfaiteurs, Nicolas Sarkozy a été incarcéré le 21 octobre à la Santé. Cette détention d'un ancien président est une première dans l'histoire de la République.

Il a depuis déposé une demande de remise en liberté, que la justice doit examiner dans les prochaines semaines.

L'ancien président de la République bénéficie de la protection de deux officiers de sécurité, une mesure exceptionnelle prise "eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui", avait expliqué le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez.

Gérald Darmanin avait dit avant l'incarcération de l'ex-président son intention d'aller le visiter, afin de "s'assurer que les conditions de sécurité sont bonnes pour ce détenu au statut hors du commun", avait expliqué son entourage.


Nouveau coup de filet dans l'enquête sur le cambriolage du Louvre

Les "perquisitions qui ont eu lieu au cours de la soirée et de la nuit ne nous ont pas permis de retrouver le butin de ce cambriolage", a souligné la procureure. (AFP)
Les "perquisitions qui ont eu lieu au cours de la soirée et de la nuit ne nous ont pas permis de retrouver le butin de ce cambriolage", a souligné la procureure. (AFP)
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  • Ces nouvelles interpellations s'ajoutent à celles de deux hommes, arrêtés samedi et qui sont soupçonnés d'avoir fait partie du commando de quatre hommes sur place
  • Ils ont été inculpés et placés en détention provisoire mercredi soir. Les cinq nouveaux interpellés sont en garde à vue

PARIS: La procureure de Paris Laure Beccuau a annoncé jeudi cinq nouvelles interpellations liées au casse du musée du Louvre, dont un principal suspect, mais les joyaux de la couronne de France, estimés à 88 millions d'euros, restent introuvables.

Ces nouvelles interpellations s'ajoutent à celles de deux hommes, arrêtés samedi et qui sont soupçonnés d'avoir fait partie du commando de quatre hommes sur place. Ils ont été inculpés et placés en détention provisoire mercredi soir. Les cinq nouveaux interpellés sont en garde à vue.

Parmi eux se trouve un des cambrioleurs présumés, qui "était effectivement un des objectifs des enquêteurs, on l'avait dans le viseur", a précisé la procureure de Paris sur la radio RTL.

"Des traces ADN" lient ce principal suspect "au vol qui a été commis", a ajouté Laure Beccuau, suggérant qu'il faisait partie du commando des quatre hommes qui ont commis le vol du 19 octobre en moins de huit minutes, une affaire qui a fait le tour de la planète.

"Quant aux autres personnes qui sont placées en garde à vue, ce sont des personnes qui peuvent éventuellement nous renseigner sur le déroulement de ces faits", a expliqué la procureure de Paris, sans vouloir en dire plus sur leur profil, "il est trop tôt".

Ces cinq nouvelles interpellations ont eu lieu à Paris et dans son agglomération, notamment en Seine-Saint-Denis (dans le nord de la région parisienne), a-t-elle indiqué.

"Déterminée" 

Les "perquisitions qui ont eu lieu au cours de la soirée et de la nuit ne nous ont pas permis de retrouver le butin de ce cambriolage", a souligné la procureure.

"Je dirais que comme toute enquête, cette enquête, c'est comme un fil d'Ariane", a comparé Laure Beccuau, insistant: "mon rôle n'est pas d'être inquiète (sur le sort des bijoux) mais d'être déterminée".

Et de lancer un message: "ce que je souhaite très clairement dire à ceux qui détiendraient les bijoux aujourd'hui, c'est que évidemment la justice saura tenir compte de l'absence de préjudice de ce cambriolage". "La coopération dans l'enquête, on en tient compte pour la peine évidemment", a-t-elle formulé plus explicitement.

Ces nouvelles interpellations "n'ont pas été du tout liées aux déclarations" des deux mis en examen, mais "à d'autres éléments dont nous disposons au dossier", les traces ADN, la vidéosurveillance ou encore l'examen de la téléphonie.

Les deux inculpés - un arrêté à l'aéroport de Roissy alors qu'il tentait de rejoindre l'Algérie, l'autre à Aubervilliers (région parisienne au nord) -  "n'ont pas souhaité s'exprimer" devant le magistrat instructeur mercredi soir, a-t-elle confié.

Auparavant, les deux trentenaires "se sont livrés à des déclarations, que côté enquêteurs et côté magistrats du parquet, nous estimons minimalistes par rapport à ce qui nous paraît être démontré par le dossier", a mis en avant Laure Beccuau.

"Marchés parallèles" 

"Si on analyse leur casier, on ne peut pas effectivement considérer qu'ils font partie du haut du spectre de la criminalité organisée", a-t-elle décrypté à leur sujet.

La procureure insiste sur l'idée de sortir "d'une image d'une criminalité organisée, type mafieux, avec le patron et tout un tas d'équipes qui gravitent autour de lui parce que ce sont des connaissances".

La criminalité organisée peut aussi se nourrir selon elle de "personnes recrutées sur les réseaux sociaux, n'ayant aucun casier judiciaire" et susceptibles de commettre des méfaits graves pour "des sommes qui nous sidèrent", sous-entendu modiques.

La procureure de Paris s'est en outre attardée sur le rôle de l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC), qui explore "un certain nombre de marchés parallèles" car ce n'est sans doute pas sur le marché légal des oeuvres d'art que surgiront les bijoux.

Parmi les hypothèses des enquêteurs, il y a celle "que ces bijoux pourraient être une marchandise de blanchiment, voire de négociation dans le milieu", a enfin pointé la procureure.

 

 


Budget: Lecornu fragilisé par une alliance gauche-RN sur la fiscalité des multinationales

Les députés votent en levant la main lors du débat et de l'examen du budget de l'État 2026 à l'Assemblée nationale française, la chambre basse du parlement français, à Paris, le 29 octobre 2025. (AFP)
Les députés votent en levant la main lors du débat et de l'examen du budget de l'État 2026 à l'Assemblée nationale française, la chambre basse du parlement français, à Paris, le 29 octobre 2025. (AFP)
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  • Alliance gauche–RN : Les députés ont adopté plusieurs taxes sur les grandes entreprises, défiant le gouvernement
  • Crise budgétaire : Le budget 2026 est fragilisé, avec un risque de passage en force par ordonnances

PARIS: Les députés ont voté mercredi de nouvelles taxes visant les grandes entreprises, dans une alliance de circonstance entre la gauche et l'extrême droite, rendant plus difficile l'adoption du budget par le camp gouvernemental qui dénonce une "folie fiscale".

Sébastien Lecornu se retrouve face à une équation politique de plus en plus impossible, alors même que les mesures les plus sensibles – notamment sur la taxation des hauts patrimoines, condition posée par les socialistes à leur non-censure – n'ont pas encore été examinées.

Jeudi, les députés feront une pause dans les débats budgétaires, avec une journée réservée à l'examen de textes proposés par le Rassemblement national.

Mais ils reprendront vendredi, avec l'examen prioritaire dès 09H00 de l'article 3 du projet de loi de Finances instaurant une taxe sur les holdings, suivi des amendements de la gauche pour créer une taxe Zucman.

Dans ce contexte déjà tendu, le gouvernement avait haussé le ton dès mercredi matin. "La justice fiscale a laissé place à la surenchère fiscale", a mis en garde mercredi le ministre de l'Economie Roland Lescure. Le Premier ministre s'est lui inquiété devant les sénateurs d'une déconnexion entre le débat fiscal et "la question économique générale et globale".

Dans leur ligne de mire, le vote mardi par une alliance de la gauche et du RN d'un "impôt universel" sur les multinationales, pour lutter contre l'évasion et l'optimisation fiscale.

Une mesure censée rapporter 26 milliards d'euros, selon ses défenseurs, mais jugée inopérante, contraire à la législation et néfaste pour l'économie française, par le gouvernement.

- "Pas honteux" -

Marine Le Pen, pointée du doigt par la droite pour son soutien, a défendu la mesure. "Il s'agit juste de faire respecter la loi", selon elle.

"Pour l'instant, ce qui a été voté" à l'Assemblée dans le cadre de l'examen du budget de l'Etat n'est "pas honteux, contrairement aux hurlements du gouvernement", a enfoncé la cheffe des députés RN.

Mais les mises en garde du camp gouvernemental n'ont pas freiné les députés dans leur lancée, au contraire.

Dans l'après-midi, ils ont continué d'adopter des mesures visant les grands groupes.

Là encore, ce sont les votes réunis de la gauche et du RN qui ont permis l'adoption d'une mesure portée par LFI visant à élargir le champ d'application de l'impôt minimum de 15% sur les bénéfices des multinationales.

C'est "une autoroute vers le contentieux", qui fragiliserait les efforts coordonnés avec l'OCDE pour lutter contre l'évasion fiscale, a fustigé dans l'hémicycle le ministre de la Fonction publique, David Amiel.

"On assume à 100%" ce vote, a martelé le député RN Jean-Philippe Tanguy.

Dans la foulée, le gouvernement a essuyé deux nouveaux revers: le RN a réussi à faire adopter de justesse un amendement pour alourdir la taxation sur les rachats d'actions, afin de lutter contre la spéculation. Les députés de gauche se sont pour la plupart abstenus. Puis c'est la France Insoumise qui a réussi à faire adopter, lors d'un vote très serré, un amendement instaurant une taxe exceptionnelle sur les superdividendes.

Ces derniers votes ne devraient pas faciliter la tâche de Sébastien Lecornu.

Mercredi matin, le président de LR Bruno Retailleau avait dénoncé une "folie fiscale", et "le coût de la stabilité politique exorbitant". Le chef des députés MoDem Marc Fesneau estime aussi que le texte "devient totalement invotable".

- Amendement de compromis ? -

A l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, avait relativisé les votes de la veille, rappelant qu'on n'est "qu'au tout début du processus parlementaire".

M. Retailleau pense d'ailleurs que la première partie du budget sur les recettes "sera refusée par l'Assemblée" et donc que ce sera le Sénat "qui devra reprendre la copie".

Sous couvert d'anonymat, plusieurs cadres de la coalition gouvernementale disent s'attendre à ce qu'il n'y ait "pas de budget" et que le gouvernement doive se contenter d'une "loi spéciale", qui lui permet de reconduire en 2026 les impôts et dépenses de 2025.

Autre option: l'adoption d'un budget par ordonnances, comme l'autorise la Constitution si les délais d'examen du texte sont dépassés, et comme s'en inquiète le RN.

Les groupes politiques ont accepté de retirer une partie de leurs amendements afin d'accélérer les débats.

La fiscalité va continuer d'alimenter les tensions dès la reprise vendredi matin.

Du fait de l'opposition résolue du bloc central, de la droite et du RN, la taxe Zucman n'a guère de chance d'être votée, que ce soit dans sa forme initiale (un impôt minimum de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros) ou modifiée (3% à partir de 10 millions d'euros, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales).

Un amendement de compromis pourrait donc être encore présenté par le gouvernement au moment des débats. "Il y a encore du travail", a reconnu Mme Bregeon.