Kim Jong Un ordonne à son armée de se préparer à une possible «guerre»

Cette photo non datée publiée par l'Agence centrale de presse coréenne (KCNA) via KNS le 31 décembre 2023 montre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un (au centre) participant à la 9e session plénière du 8e Comité central du Parti du travail de Corée (WPK) au siège du Comité central du Parti à Pyongyang. (Photo par KCNA VIA KNS AFP)
Cette photo non datée publiée par l'Agence centrale de presse coréenne (KCNA) via KNS le 31 décembre 2023 montre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un (au centre) participant à la 9e session plénière du 8e Comité central du Parti du travail de Corée (WPK) au siège du Comité central du Parti à Pyongyang. (Photo par KCNA VIA KNS AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 31 décembre 2023

Kim Jong Un ordonne à son armée de se préparer à une possible «guerre»

  • Kim Jong Un a accusé dans son discours Washington de «divers types de menaces militaires» et a ordonné à ses forces armées de maintenir «une capacité de réponse écrasante à la guerre»
  • Pyongyang voit dans les manœuvres militaires à sa porte comme une répétition d'une future invasion de son territoire, et considère depuis longtemps ses essais de missiles comme des «contre-mesures» nécessaires

SÉOUL, Corée Du Sud : Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a lancé de nouvelles menaces de frappes nucléaires contre Séoul et ordonné l'accélération des préparatifs militaires en vue d'une «guerre» qui peut «être déclenchée à tout moment» sur la péninsule, a rapporté dimanche l'agence d'Etat KCNA.

Le dirigeant a attaqué les Etats-Unis dans un long discours, au terme d'une réunion de cinq jours du comité central du Parti des travailleurs de Corée, grand-messe de fin d'année qui fixe les orientations stratégiques du pays.

Au cours de cette réunion, le parti au pouvoir a annoncé le lancement de trois nouveaux satellites espions en 2024, la construction de drones et le développement de capacités de guerre électronique, selon KCNA.

Après deux échecs successifs en mai et en juin, la Corée du Nord a mis en orbite avec succès en novembre son premier satellite d'observation militaire.

- Aide de la Russie -

Les services de renseignement sud-coréens estiment que Pyongyang a reçu une aide technologique décisive de la Russie, où Kim Jong Un s'est rendu en septembre et a rencontré le président Vladimir Poutine, pour réussir à mettre en orbite ce satellite, le «Malligyong-1».

La Corée du Nord a procédé en 2023 à un nombre record d'essais de missiles balistiques, en violation de nombreuses résolutions de l'ONU le lui interdisant. Elle a gravé dans sa Constitution son statut de puissance nucléaire, et a testé avec succès le Hwasong-18, le missile balistique intercontinental (ICBM) le plus puissant de son arsenal, capable d'atteindre les Etats-Unis.

Kim Jong Un a accusé dans son discours Washington de «divers types de menaces militaires» et a ordonné à ses forces armées de maintenir «une capacité de réponse écrasante à la guerre», selon KCNA.

C'est «un fait accompli qu'une guerre peut éclater à tout moment dans la Péninsule coréenne en raison des mouvements imprudents des ennemis visant à nous envahir», a déclaré le dirigeant.

Dans un effort de dissuasion, les forces armées américaines ont envoyé en Corée du Sud ces derniers mois le sous-marin à propulsion nucléaire USS Missouri, le porte-avions USS Ronald Reagan et un bombardier stratégique B-52, provoquant à chaque fois la colère de la Corée du Nord.

La Corée du Nord avait déjà décrit le déploiement d'armes stratégiques par Washington comme une «provocation intentionnelle d'une guerre nucléaire».

«Nous devons réagir rapidement à une éventuelle crise nucléaire et continuer à accélérer les préparatifs pour pacifier l'ensemble du territoire de la Corée du Sud en mobilisant tous les moyens et forces physiques, y compris la force nucléaire, en cas d'urgence», a déclaré Kim Jong Un.

- «Crise persistante et incontrôlable» -

Pyongyang voit dans les manœuvres militaires à sa porte comme une répétition d'une future invasion de son territoire, et considère depuis longtemps ses essais de missiles comme des «contre-mesures» nécessaires.

Lors de la réunion du parti, le dirigeant a affirmé ne plus rechercher la réconciliation et à la réunification avec la Corée du Sud, soulignant la «situation de crise persistante et incontrôlable» qui, selon lui, a été déclenchée par Séoul et Washington.

Les deux Corées avaient entamé en 2018 un processus de rapprochement, caractérisé par trois rencontres entre Kim Jong Un et le président sud-coréen de l'époque, Moon Jae-in.

Mais les relations entre les deux Corées se sont détériorées jusqu'à atteindre un point bas cette année, après que le lancement d'un satellite espion par Pyongyang a poussé Séoul à suspendre partiellement un accord militaire de 2018 visant à désamorcer les tensions.

«Je pense que c'est une erreur que nous ne devrions plus commettre de considérer ceux qui nous déclarent comme +ennemi principal+ (...) comme partenaire pour la réconciliation et l'unification», a déclaré M. Kim, cité par KCNA.

Il a ordonné de ce fait un remaniement des administrations gérant les relations avec le Sud afin de «changer fondamentalement de direction».

Pour Leif Easley, professeur de relations internationales à l'université Ewha de Séoul, l'accent mis par Pyongyang sur ses «importantes capacités militaires» vise probablement à cacher les difficultés économiques du pays cette année.

«La rhétorique belliqueuse de Pyongyang suggère que ses actions militaires ne visent pas seulement la dissuasion mais aussi la politique intérieure et la coercition internationale», estime-t-il.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.