Appel aux collectivités locales pour intégrer le programme Tunisian Smart Cities

Affiche de l'appel d'offre
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Publié le Mercredi 30 décembre 2020

Appel aux collectivités locales pour intégrer le programme Tunisian Smart Cities

  • Le programme Tunisian Smart Cities, établi à l’horizon 2050, vise l’édification de villes intelligentes et durables
  • «Pour assurer une transition urbaine intelligente et durable et promouvoir l’attractivité de leurs territoires, les communes de Tunisie ont des défis importants à relever»

PARIS: Croissance démographique, réchauffement climatique, insuffisance des infrastructures de base figurent parmi les défis majeurs auxquels font face de nombreux pays à travers le monde, dont la Tunisie.

Pour répondre aux besoins essentiels de la population, le programme Tunisian Smart Cities, établi à l’horizon 2050, vise l’édification de villes intelligentes et durables. Depuis 2012, des workshops thématiques sur le développement inclusif des villes tunisiennes sont organisés. Ils ont permis l’élaboration d’études stratégiques sur l’aménagement du territoire, notamment via la programmation d’infrastructures économiques et de moyens de transport modernes, basés sur le principe de la mutualisation des équipements et des services.

 

Bizerte Smart City, un programme d’urbanisation durable à généraliser

Pour Borhene Dhaouadi, architecte urbaniste franco-tunisien, fondateur et président de Tunisian Smart Cities, le programme œuvre à la mise en place de projets qui permettent l’amélioration et l’aménagement du territoire tunisien. Ancien chef de projet au sein du groupe Coplan Ingénierie (France), Borhene Dhaouadi conçoit, avec ses partenaires, des projets innovants dans le domaine de l’urbanisme en y intégrant une optimisation des ressources naturelles et technologiques.

Sous l’égide du comité Bizerte ville durable, et en partenariat avec des organismes institutionnels et législatifs, Borhene Dhaouadi, a lancé le programme Bizerte Smart City en 2017. Pour concrétiser la transformation de la ville, les initiateurs du projet ont lancé la mise en œuvre sur trente ans d’un écosystème autour des nouvelles technologies et énergies renouvelables. «Notre objectif est de transformer Bizerte et de créer la première smart city tunisienne. Nous voulons faire en sorte que la transformation de la ville appartienne à la société civile, à celles et ceux qui vivent à Bizerte», soulignait Borhene Dhaouadi, lors du lancement de Bizerte Smart City.

Fort de son succès, le programme d’urbanisation durable Tunisian Smart Cities sera étendu à d’autres gouvernorats du pays. Ainsi, l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES), en partenariat avec Tunisian Smart Cities, a lancé, le 3 décembre, un appel à candidatures aux collectivités locales qui prendra fin jeudi 31 décembre. «Pour assurer une transition urbaine intelligente et durable et pour promouvoir l’attractivité de leurs territoires, les communes de Tunisie ont des défis importants à relever dont l’élaboration d’un plan d’aménagement urbain», lit-on dans le communiqué publié par les initiateurs du programme.

Des catalogues régionaux de partenariat public privé pour bâtir les villes de demain

Plébiscité par de nombreux pays dans le cadre des plans de développement, le partenariat public privé (PPP), un des moyens les plus efficaces dans la mise en œuvre des programmes de développement inclusifs et durables, est, aujourd’hui, fortement recommandé dans les pays en voie de développement.

Instauré en Tunisie depuis novembre 2015 (art 3 de la loi no 49-2015), ce dispositif juridique permet à un organisme public de conclure un contrat avec une entité privée pour la réalisation «d’une mission globale portant totalement ou partiellement sur la conception et la réalisation d’ouvrages, d’équipements ou d’infrastructures matérielles ou immatérielles nécessaires pour assurer un service public».

Afin de favoriser la diversification des modalités de financement et l’inclusion des opérateurs du secteur privé à jouer un rôle important dans la concrétisation des projets structurants et durables, l’ITES en partenariat avec la Caisse des dépôts et consignations (CDS), l’Instance générale de partenariat public privé (IGPP) et Tunisian Smart Cities ont lancé la production des catalogues des projets en cours dont ceux des gouvernorats de Gabes et Kassarine.

 

L’accès aux idées novatrices et à l’expérience du secteur privé

Des gouverneurs, des délégués régionaux, des maires, des experts et des acteurs institutionnels qui opèrent dans le développement territorial et l’aménagement urbain ont participé à des ateliers, organisés les 8 et 9 décembre. Présidés par Borhene Dhaouadi, à Gabès et Kassarine, ils ont permis d’élaborer des catalogues régionaux de partenariat public privé. Des ateliers identiques sont aussi programmés dans les villes de Kef, Kairouan et Jendouba au cours du mois de janvier 2021.

Lors de son intervention, Borhène Dhaouadi, a indiqué que la loi relative au PPP offre «aux investisseurs d’excellentes opportunités pour mettre en œuvre des projets rentables plus rapidement sans devoir passer par un long processus concurrentiel». Le président de Tunisian Smart Cities n’a pas manqué de rappeler que les PPP ont l’avantage de permettre aux pouvoirs publics «d’accéder aux idées novatrices et à l’expérience du secteur privé en vue d’optimiser la dépense publique».

Désormais, il plaide pour l’élargissement des projets de partenariat dans l’édification des villes intelligentes à l’échelle du continent africain.


France: la pleine puissance du nouveau réacteur nucléaire EPR repoussée à la fin de l'automne

Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
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  • EDF prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne"
  • Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur

PARIS: Electricité de France (EDF) prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne", alors que le groupe espérait jusqu'à présent pouvoir franchir cette étape d'ici la fin de l'été.

La prolongation d'un arrêt "pour réaliser une opération de contrôle et de maintenance préventive sur une soupape de protection du circuit primaire principal" conduit à modifier "la date d'atteinte de la pleine puissance, désormais prévue avant la fin de l'automne", a indiqué l'électricien public français sur son site internet vendredi.

Alors que le réacteur à eau pressurisée de nouvelle génération était à l'arrêt depuis le 19 juin pour des opérations d'essais de mise en service, classiques pour de nouvelles installations nucléaires, EDF a décidé le 2 juillet de le maintenir à l'arrêt pour intervenir sur des soupapes.

EDF avait en effet constaté pendant les essais que deux des trois soupapes placées au sommet du pressuriseur qui permet de maintenir l'eau du circuit primaire à une pression de 155 bars "n'étaient pas complètement conformes" aux attendus en termes d'"étanchéité".

En raison de ces "aléas", EDF a décidé vendredi de prolonger cet arrêt pour mener une opération de maintenance préventive sur la 3e soupape.

"Les expertises menées sur les deux premières soupapes conduisent EDF, dans une démarche pro-active de sûreté, à étendre les vérifications à la troisième soupape en profitant de la logistique déjà en place et mobilisant les compétences disponibles", a expliqué le groupe.

Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur.

"Il y a 1.500 critères de sûreté qui sont testés lors d'un premier démarrage" de réacteur, a expliqué à l'AFP une porte-parole d'EDF. Lors de ces phases d'essais et de contrôle, il est parfois nécessaire de "refaire des réglages", selon elle.

Le réacteur de nouvelle génération a été raccordé au réseau électrique le 21 décembre 2024, avec douze ans de retard par rapport à la date prévue. Son coût a explosé par rapport au devis initial de 3,3 milliards d'euros: selon un rapport de la Cour des comptes française publié en,janvier, EDF l'estime aujourd'hui à 22,6 milliards d'euros aux conditions de 2023.


Engie confirme ses perspectives 2025 malgré un contexte "incertain et mouvant"

Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
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  • Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre
  • L'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025

PARIS: Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre, et se dit désormais plus confiant pour ses projets renouvelables aux Etats-Unis après une période d'incertitude.

Son résultat net récurrent a reculé de 19% à 3,1 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l'année. Le résultat opérationnel (Ebit) hors nucléaire est ressorti à 5,1 milliards d'euros, en baisse de 9,4% en raison d'une base de comparaison élevée par rapport au premier semestre 2024 et "dans un contexte de baisse des prix".

Mais l'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025.

"Nous abordons les prochains mois avec confiance et nous confirmons notre +guidance+ annuelle", a commenté Catherine MacGregor, sa directrice générale, citée dans le communiqué de résultats.

Elle a néanmoins insisté sur le contexte économique et géopolitique "assez incertain et mouvant", lors d'une conférence téléphonique.

A la Bourse de Paris, Engie cédait 2,45% à 10H53 (8H53 GMT) à 19,15 euros vendredi, après avoir lâché 5% à l'ouverture.

Interrogée sur les Etats-Unis, Catherine MacGregor s'est montrée plus confiante après une période d'incertitude qui a suivi l'entrée en fonction du gouvernement Trump.

"Avec la promulgation du +Big beautifull bill+ (la loi budgétaire de Donald Trump, ndlr) et une première clarification du cadre réglementaire et fiscal qui était attendue, nous nous apprêtons à lancer trois projets pour plus de 1,1 GW de capacité totale, éolien, solaire et batteries qui vont conforter notre croissance jusqu'en 2028", a-t-elle déclaré.

Engie a pour l'heure "juste en dessous de 9 GW en opération aux États-Unis", a-t-elle rappelé.

"Il y avait beaucoup, beaucoup d'incertitudes sur le traitement qui serait donné à ces projets", a-t-elle souligné, mais avec cette nouvelle loi, "on a beaucoup plus de clarté".

"Le marché aux États-Unis reste évidemment très, très porteur", a-t-elle poursuivi. "Les projections de demande d'électricité sont absolument massives et aujourd'hui, il n'y a pas de scénarios (...) sans une grande partie de projets renouvelables", notamment en raison du fort développement des centres de données dans le pays.

Le groupe table sur un résultat net récurrent - qui exclut des coûts de restructuration et la variation de la valeur de ses contrats de couverture - "entre 4,4 et 5,0 milliards d'euros" en 2025.

Engie vise par ailleurs un Ebit hors nucléaire "dans une fourchette indicative de 8,0 à 9,0 milliards d'euros" en 2025.

"Comme prévu, l'Ebit hors nucléaire va atteindre son point bas cette année et le second semestre 2025 sera en hausse par rapport à 2024", a indiqué Catherine MacGregor.

Le bénéfice net en données publiées s'établit à 2,9 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 50%, en raison d'un impact moindre de la variation de la valeur de ses contrats de couverture.

Le chiffre d'affaires a atteint 38,1 milliards d'euros au premier semestre, en croissance de 1,4%.

Engie disposait d'une capacité totale renouvelables et de stockage de 52,7 gigawatts (GW) à fin juin 2025, en hausse de 1,9 GW par rapport à fin 2024. A cela s'ajoutent 95 projets en cours de construction qui représentent une capacité totale de près de 8 GW.

Le groupe dispose d'un portefeuille de projets renouvelables et de batteries en croissance qui atteint 118 GW à fin juin 2025, soit 3 GW de plus qu'à fin décembre 2024.


ArcelorMittal: les taxes douanières américaines érodent la rentabilité au premier semestre

La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
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  • ArcelorMittal a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexiqu
  • ArcelorMittal espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année

PARIS: ArcelorMittal, qui a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexique, espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année.

Malgré un résultat net en hausse de 39% au premier semestre 2025, à 2,6 milliards de dollars, le bénéfice avant intérêt, impôt, dépréciation et amortissement (Ebitda) du deuxième fabricant d'acier mondial a reculé de 10%, à 3,4 milliards de dollars, notamment après l'application de droits de douane de 50% sur l'acier importé aux Etats-Unis depuis le Canada et le Mexique à partir du 4 juin, a expliqué le groupe dans un communiqué jeudi.

Le chiffre d'affaires a aussi pâti du recul de 7,5% des prix moyens de l'acier dans le monde: les ventes se sont amoindries de 5,5%, à 30,72 milliards de dollars au premier semestre.

Jeudi à la Bourse de Paris, après ces annonces, le titre ArcelorMittal a terminé la séance en recul de 2,58%, à 27,52 euros.

Le directeur général du groupe, Aditya Mittal, s'est félicité de la reprise à 100% du site de Calvert aux Etats-Unis, qui devient un site d'acier bas carbone grâce à la construction d'un nouveau four à arc électrique.

En Europe, les tendances à l'accroissement des dépenses publiques sur la défense et les infrastructures "sont un encouragement pour l'industrie de l'acier", a jugé M. Mittal.

Néanmoins, alors que le plan d'action annoncé en mars par la Commission européenne a lancé des "signaux clairs" pour défendre la production européenne d'acier, "nous attendons toujours la concrétisation des mesures de sauvegarde (ou quotas sur les importations d'acier en Europe, NDLR) du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières et sur les prix de l'énergie", a-t-il souligné.

A condition que ces mesures soient mises en place, le groupe prévoit d'investir 1,2 milliard d'euros pour un four à arc électrique sur son site français de Dunkerque (Nord), a-t-il rappelé.

Au total, ArcelorMittal en exploite 29 dans le monde, pour une capacité de production de 21,5 millions de tonnes d'acier recyclé par an, qui augmentera à 23,4 millions de tonnes en 2026 après la mise en service des deux sites espagnols de Gijon et Sestao.