Grâce au musée mobile, «le Centre Pompidou vient à nous»

Des enfants regardent "Fox Games" du photographe américain Sandy Skoglund lors de l'exposition itinérante "La Caravane du Bizarre" au musée mobile "MuMo x Centre Pompidou" à Verdun (Photo, AFP).
Des enfants regardent "Fox Games" du photographe américain Sandy Skoglund lors de l'exposition itinérante "La Caravane du Bizarre" au musée mobile "MuMo x Centre Pompidou" à Verdun (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 05 janvier 2024

Grâce au musée mobile, «le Centre Pompidou vient à nous»

  • Myriam Stellato, habitante de Verdun, n'a jamais eu l'occasion de visiter le Centre Pompidou de Paris
  • Le musée mobile réalise 30% de ses étapes dans des communes de moins de 2 500 habitants

VERDUN: Une vingtaine d'œuvres originales du Centre Pompidou embarquées dans un camion traversant la France pour présenter l'art aux publics qui en sont éloignés: c'est le pari du MuMo, un musée mobile, stationné à Verdun (Meuse) pour commencer l'année.

Sur le parking d'une école, inoccupé pendant les vacances, un camion et une grande remorque sont stationnés. Une fois cette dernière déployée, un sas d'entrée rouge précède une véritable salle de musée d'environ 45 mètres carrés.

Mercredi, à 16 heures, alors que le musée doit ouvrir ses portes au public, une dizaine de personnes attendent déjà, impatientes de découvrir ce que contient cette exposition baptisée "La Caravane du bizarre".

Myriam Stellato, habitante de Verdun, n'a jamais eu l'occasion de visiter le Centre Pompidou de Paris. "S'il se déplace un petit peu dans un camion mobile, ça peut être intéressant d'aller voir les œuvres", explique-t-elle à l'AFP.

En général, il est compliqué pour cette retraitée de 68 ans de se rendre dans des musées, particulièrement parisiens: "Il y a les déplacements qui sont toujours un peu problématiques", dit-elle. Mais là, "le musée vient à nous."

Marie-Claire Louis, Verdunoise de 71 ans, dit avoir été "interpellée" par le concept du musée mobile, qu'elle a trouvé "bien aménagé, bien conçu", alors qu'elle n'a "pas l'occasion d'aller tout le temps à Paris ou au Centre Pompidou".

Elle a pu notamment admirer trois photographies de Dora Maar, des sculptures de sirène d'Henri Laurens ou un "Autoportrait" du peintre cubiste Gino Severini, que des enfants ont confondu avec un Picasso.

Inspiré du Bibliobus 

Michelle Périchon, elle aussi retraitée s'attendait toutefois à découvrir "plus d'œuvres", même si "dans un endroit comme ça, ça aurait été brouhaha".

Ingrid Brochard, fondatrice du premier musée mobile (MuMo) il y a une quinzaine d'années, explique: "Quand j'étais petite, j'ai habité des zones rurales, et je n'ai pas eu l'occasion d'aller au musée, au théâtre, à l'opéra... Par contre j'attendais avec impatience le Bibliobus", le camion venant prêter des livres aux enfants.

Naît alors l'idée de reproduire le concept avec un camion-musée, qui viendrait dans les zones rurales: "Ce ne sont pas les enfants qui se déplacent vers le musée mais le musée qui se déplace à eux."

Le camion apporte aussi une "dimension sociale", où "tout le quartier est invité à venir échanger autour des œuvres d'art", poursuit Ingrid Brochard.

"Certains enfants ou même adultes n'ont pas forcément la chance, le privilège d'aller sur Paris, au Centre Pompidou, voir les œuvres", acquiesce Fabrice Perrin, directeur d'un centre de loisirs tout proche, dont une vingtaine d'enfants ont découvert le MuMo mercredi.

A Verdun, "on a d'autres formes d'art" comme la musique, mais "c'est assez innovant" de voir "ce genre d'art" moderne et contemporain, pointe M. Perrin.

Le musée mobile réalise 30% de ses étapes dans des communes de moins de 2.500 habitants.

Gratuité 

Il va aussi dans les quartiers sensibles et "là où il y a de la demande", explique Ingrid Brochard. Des activités sont prévues avec les enfants, ainsi que des portes ouvertes au public, toujours gratuitement.

"Un des freins qui empêche les gens d'aller au musée est le prix", en plus de la distance géographique et de la "barrière psychologique", selon Mme Brochard.

Au MuMo, il n'y a pas de cartel explicatif à côté des œuvres, permettant à chacun de les découvrir librement, mais des médiatrices sont présentes pour répondre aux questions.

La remorque transportant cette salle de musée, où les œuvres restent accrochées même lorsqu'elle est repliée durant les trajets, a été conçue spécialement et doit respecter des normes d'hygrométrie et de sécurité nécessaires au transport des œuvres. Elle coûte à elle seule 600.000 euros, financés par un mécène du MuMo, Art Explora.

Les frais de fonctionnement de ce musée ambulant sont eux pris en charge par l'Etat et les collectivités territoriales.

Après ses passages dans les Vosges, à Marseille, dans l'Aube ou dans la Meuse, le MuMo terminera sa tournée automnale le 13 janvier à Massy (Essonne), avant de visiter d'autres régions de France avec une nouvelle exposition.


Le premier sac Birkin d'Hermès vendu près de 8,6 millions d'euros à Paris

(AFP)
(AFP)
Short Url
  • Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros
  • Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde

PARIS: Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros frais inclus, a indiqué la maison d'enchères Sotheby's.

Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde.

Jusqu'à présent, le sac le plus cher jamais vendu aux enchères était un Kelly Hermès en crocodile, serti de diamants et rehaussé d'or blanc, ajdugé à plus de 513.000 dollars (438.000 euros), selon Sotheby's.

Ce "prototype historique réalisé à la main", gravé des initiales J.B., se distingue par plusieurs particularités qui en font une pièce unique, notamment sa taille, ses anneaux métalliques fermés, sa bandoulière non-détachable ou encore la présence d'un coupe-ongles intégré. Des traces d'autocollants sont aussi visibles sur le cuir patiné.

Icône de mode au look effortless chic (presque sans effort, ndlr), Jane Birkin privilégiait le côté pratique des choses.

Lors d'un vol Paris-Londres, la chanteuse et actrice anglaise, décédée en 2023, se plaint à son voisin de ne pas trouver un sac adapté à ses besoins de jeune maman.

Ce dernier n'est autre que Jean-Louis Dumas, gérant d'Hermès de l'époque. Un fourre-tout avec un espace dédié aux biberons voit ainsi le jour en 1984 et porte le nom Birkin.

Quarante ans plus tard, ce sac à main en cuir est devenu le produit emblématique du sellier-maroquinier. Produit en très petite quantité, il cultive une image d'exclusivité, avec un prix pouvant varier grandement, de quelques milliers d'euros pour les modèles les plus simples, jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros pour les plus luxueux.

Outre le sac Birkin, la vente "Fashion Icons" de Sotheby's proposait des pièces emblématiques issues de défilés de créateurs tels que Christian Dior, John Galliano, Thierry Mugler ou encore Alexander McQueen.


Le musée de Djeddah expose 1 000 objets rares retraçant l’histoire de l'islam

La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
Short Url
  • La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle)
  • La deuxième galerie met en lumière le travail des métaux islamiques, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien

DJEDDAH : La Maison des Arts Islamiques, le premier musée du Royaume entièrement dédié à l’art islamique, abrite une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique.

Situé dans le parc de Djeddah, le musée expose plus de 1 000 objets qui donnent un aperçu des valeurs islamiques et du patrimoine culturel et historique de la région, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le musée comprend six galeries, chacune explorant une facette distincte du patrimoine islamique.

La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle), mettant en valeur la poterie, un artisanat de l'Antiquité qui a connu un développement majeur sous l'impulsion des artisans musulmans.

La deuxième galerie met en lumière le travail du métal islamique, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien.

La troisième galerie présente 500 pièces de monnaie de l'époque du prophète Mahomet à l'époque moderne, offrant un aperçu de l'histoire économique du monde musulman.

La quatrième galerie se concentre sur l'influence de l'art islamique sur les autres civilisations et sur la manière dont les cultures européennes se sont engagées dans les traditions artistiques islamiques.

La cinquième galerie présente des manuscrits coraniques rares, des pièces de calligraphie arabe et des tablettes de bois utilisées pour la mémorisation du Coran.

La dernière galerie présente des textiles islamiques, notamment des pièces provenant des revêtements intérieurs et extérieurs de la sainte Kaaba et un rare rideau de la porte Shammi de la mosquée du Prophète à Médine, fabriqué à l'époque ottomane au XIIIe siècle de l'ère chrétienne.

La visite du musée s'achève à la bibliothèque, qui propose une large sélection de livres en arabe et en anglais sur l'histoire, la culture et la littérature islamiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le musée national Zayed explore l'histoire des Émirats arabes unis

Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région. (Fourni)
Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région. (Fourni)
Short Url
  • Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a d'illustres voisins, dont le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena

DUBAI : Alors que le musée national Zayed ("Zayed National Museum") s'apprête à ouvrir ses portes dans la capitale des Émirats arabes unis, Arab News s'est entretenu avec le directeur Peter Magee au sujet des objectifs du musée et de ce à quoi les visiteurs peuvent s'attendre.

La date d'ouverture n'a pas encore été annoncée, mais le centre se concentrera sur l'histoire des Émirats arabes unis et plus particulièrement sur le cheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan. Il explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région.

"L'histoire du musée est guidée par les valeurs durables du père fondateur des Émirats arabes unis, le cheikh Zayed bin Sultan Al-Nahyan", a expliqué M. Magee. "Nous examinons ces valeurs et la manière dont elles l'ont guidé, mais aussi la manière dont elles reflètent les valeurs sociales qui existent dans les Émirats arabes unis, tant dans le passé que dans le présent - et dans l'avenir.

"C'est un musée national centré sur les Émirats arabes unis, mais il s'intéresse bien sûr aux liens régionaux qui existaient avec d'autres pays du golfe Persique, de l'océan Indien et même d'autres régions.

L'une des pièces maîtresses est la reconstitution grandeur nature d'un bateau Magan de l'âge du bronze, construit avec des roseaux et des cordes en fibre de palmier. Magee et son équipe ont navigué à bord de ce bateau pendant deux jours sur les eaux du golfe Persique.

--
Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a d'illustres voisins, dont le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena. (Fourni)

Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a pour voisins illustres le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena.

"J'aime à penser que chacun de ces musées et institutions est sa propre étoile et qu'en les combinant, ils forment une constellation qui peut être lue de manière cohérente aussi bien ensemble qu'individuellement", a déclaré M. Magee.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com