La cheffe de la diplomatie allemande se rend de nouveau au Proche-Orient

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock lors d'une rencontre avec le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh à Ramallah, en Cisjordanie, le 11 novembre (Photo, AFP).
La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock lors d'une rencontre avec le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh à Ramallah, en Cisjordanie, le 11 novembre (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 05 janvier 2024

La cheffe de la diplomatie allemande se rend de nouveau au Proche-Orient

  • Lors de sa visite qui commencera en Israël, Annalena Baerbock doit rencontrer son nouvel homologue Israël Katz et le président Isaac Herzog
  • Elle doit ensuite mener des discussions avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas

BERLIN: La ministre allemande des Affaires étrangères entame dimanche sa quatrième visite au Proche-Orient depuis le début du conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a annoncé vendredi un porte-parole du ministère.

Lors de sa visite qui commencera en Israël, Annalena Baerbock doit rencontrer son nouvel homologue Israël Katz et le président Isaac Herzog, a indiqué le porte-parole, Sebastian Fischer, lors d'un point presse régulier du gouvernement allemand à Berlin.

Elle doit ensuite mener des discussions avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ainsi qu'avec son homologue palestinien, Riyad al-Maliki.

Mme Baerbock se rendra ensuite en Egypte où elle rencontrera le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Shoukry, puis au Liban. M. Fischer n'a pas précisé qui elle doit rencontrer dans ce pays.

Au coeur des discussions, "la situation humanitaire dramatique à Gaza", la situation en Cisjordanie, la situation "extrêmement volatile à la frontière entre le Liban et Israël", ainsi que "les efforts pour libérer les otages enlevés par le Hamas", a indiqué M. Fischer.

Lors d'une conférence de presse vendredi, Mme Baerbock a rappelé sa position sur le conflit: "il ne doit y avoir aucune occupation de la bande de Gaza, aucune expulsion et aucune réduction de la taille du territoire".

"En même temps, aucune menace pour Israël ne doit plus provenir de la bande de Gaza," a-t-elle ajouté. "Israéliens et Palestiniens ne pourront vivre côte à côte en paix que si la sécurité de l'un signifie la sécurité de l'autre".

Les craintes d'une extension du conflit à Gaza entre Israël et le Hamas se sont accrues après la mort du numéro deux du mouvement islamiste palestinien et de deux de ses compagnons, tués dans une frappe attribuée à Israël, dans la banlieue de Beyrouth, la capitale libanaise.

Risque d’escalade 

Des échanges de tirs entre le Hezbollah libanais, un allié du Hamas, et l'armée israélienne dans la zone frontalière, ont lieu chaque jour depuis le déclenchement de la guerre le 7 octobre à Gaza.

Le risque d'escalade est "très réel", a déclaré M. Fischer. Mercredi, l'Allemagne a demandé à ses citoyens de quitter le Liban le plus rapidement possible en raison de cette menace.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a également entamé jeudi soir une tournée diplomatique au Proche et au Moyen-Orient, y compris en Israël, son quatrième voyage de ce type depuis le début de la guerre.

Israël combat le Hamas dans la bande de Gaza depuis l'attaque menée sur son sol par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre, qui a entraîné la mort d'environ 1.140 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.

Le Hamas a également fait environ 250 otages, dont 132 sont toujours en captivité, selon Israël, parmi lesquels au moins 24 auraient été tués.

Les bombardements israéliens incessants et l'invasion terrestre menés en représailles ont tué 22.600 personnes, dont la plupart sont des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza.


La récente canicule en Europe jusqu'à 4°C plus chaude à cause du réchauffement climatique

Des touristes se protègent du soleil avec des parapluies à Ronda, dans le sud de l'Espagne, pendant la première vague de chaleur de l'été, le 2 juillet 2025. (AFP)
Des touristes se protègent du soleil avec des parapluies à Ronda, dans le sud de l'Espagne, pendant la première vague de chaleur de l'été, le 2 juillet 2025. (AFP)
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  • Le changement climatique causé par la combustion des énergies fossiles a rendu la récente vague de chaleur dans l'ouest de l'Europe jusqu'à 4°C plus chaude dans de nombreuses villes
  • Entre fin juin et début juillet, les températures ont largement dépassé les 40°C dans de nombreux pays européens

PARIS: Le changement climatique causé par la combustion des énergies fossiles a rendu la récente vague de chaleur dans l'ouest de l'Europe jusqu'à 4°C plus chaude dans de nombreuses villes, exposant des milliers de personnes vulnérables à un stress thermique dangereux, selon une "étude rapide" publiée mercredi.

Entre fin juin et début juillet, les températures ont largement dépassé les 40°C dans de nombreux pays européens, lors d'une exceptionnelle et précoce vague de chaleur, qui a déclenché de nombreuses alertes sanitaires.

"Nous estimons que le réchauffement climatique a amplifié la vague de chaleur d'environ 2 à 4°C dans la plupart des villes" étudiées, notamment Paris, Londres et Madrid, a déclaré Ben Clarke de l'Imperial College de Londres, qui a mené cette étude avec la London School of Hygiene and Tropical Medicine.

L'épisode a probablement entraîné un nombre bien plus élevé de décès liés à la chaleur que sans l'influence du réchauffement climatique, a conclu cette "étude rapide", menée par plus d'une dizaine de chercheurs de cinq institutions européennes, en attendant les bilans officiels dans plusieurs semaines.

Pour évaluer l'influence du changement climatique, les scientifiques ont simulé l'intensité de cet épisode dans un monde qui n'aurait pas connu la combustion massive du charbon, du pétrole et du gaz, en partant des données météo historiques.

Ils ont conclu que la vague de chaleur "aurait été de 2 à 4°C moins intense" sans le changement climatique dans 11 des 12 villes étudiées.

Ces degrés supplémentaires ont considérablement accru le risque sanitaire pour les 30 millions d'habitants des villes étudiées, dont Paris, Londres et Madrid.

"Cela place certains groupes de personnes dans une situation plus dangereuse", a déclaré le chercheur Ben Clarke de l'Imperial College de Londres.

"Pour certains, c'est encore un temps chaud et agréable. Mais pour une grande partie de la population, ça devient dangereux", a-t-il déclaré aux journalistes.

- vie ou mort -

L'étude tente pour la première fois d'estimer le nombre de décès attribuables à la canicule dans les 12 villes étudiées et la proportion attribuable au changement climatique.

Sur la base de méthodes scientifiques évaluées par des pairs et de recherches établies sur la chaleur et la mortalité, l'étude estime que la vague de chaleur a probablement causé environ 2.300 décès prématurés entre le 23 juin et le 2 juillet dans ces villes.

Et environ 1.500 décès, soit environ deux tiers, n'auraient pas eu lieu sans les degrés ajoutés par le dérèglement du climat par l'humanité.

Les auteurs, issus d'institutions au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, au Danemark et en Suisse, ont souligné que cette estimation n'était qu'un aperçu, avant tout décompte officiel.

Les vagues de chaleur sont particulièrement dangereuses pour les personnes âgées, les malades, les jeunes enfants, les travailleurs en extérieur et toute personne exposée à des températures élevées pendant de longues périodes sans répit, en particulier lors de l'enchaînement de nuits chaudes.

De larges territoires du sud de l'Europe ont connu des successions de "nuits tropicales", lorsque les températures ne baissent pas assez pour permettre au corp de récupérer.

"Pour des milliers de personnes, une augmentation de seulement 2 ou 4°C peut faire la différence entre la vie et la mort", a déclaré Garyfallos Konstantinoudis, de l'Imperial College de Londres.

"C'est pourquoi les vagues de chaleur sont connues comme des tueuses silencieuses: la plupart des décès surviennent dans les maisons et les hôpitaux, à l'abri des regards, et sont rarement signalés", a-t-il déclaré.

Les autorités estiment qu'il faudra plusieurs semaines pour établir un bilan définitif des victimes. La succession d'épisodes similaires a déjà provoqué des dizaines de milliers de morts prématurées en Europe au cours des étés précédents.


L'Acropole d'Athènes de nouveau fermé partiellement en raison d'une vague de chaleur

L'Acropole d'Athènes, chef d'oeuvre de la Grèce antique, abrite principalement le Parthénon, le temple dédié à la déesse Athéna datant du Ve siècle avant J-C.  Ce site emblématique grec avait déjà dû fermer ses portes à plusieurs reprises durant les étés 2024 et 2023, notamment lors d'un épisode caniculaire de deux semaines, inédit dans sa durée, en juillet 2023. (AFP)
L'Acropole d'Athènes, chef d'oeuvre de la Grèce antique, abrite principalement le Parthénon, le temple dédié à la déesse Athéna datant du Ve siècle avant J-C. Ce site emblématique grec avait déjà dû fermer ses portes à plusieurs reprises durant les étés 2024 et 2023, notamment lors d'un épisode caniculaire de deux semaines, inédit dans sa durée, en juillet 2023. (AFP)
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  • Comme mardi, les touristes ne pourront pas visiter le Parthénon et autres chefs-d’œuvre antiques au sommet de l'Acropole entre 13H00 et 17H00 locales
  • Le site Meteo.gr de l'Observatoire national d'Athènes a enregistré mardi des températures dépassant légèrement les 41°C localement dans l'est continental du pays

ATHENES: L'Acropole d'Athènes va de nouveau fermer ses portes mercredi aux heures les plus chaudes de la journée, a annoncé le ministère grec de la Culture, en raison d'une vague de canicule qui frappe la Grèce avec plus de 41°C enregistrés mardi dans certaines régions.

Comme mardi, les touristes ne pourront pas visiter le Parthénon et autres chefs-d’œuvre antiques au sommet de l'Acropole entre 13H00 et 17H00 locales (10H00 à 14H00 GMT), a précisé le ministère.

Le site Meteo.gr de l'Observatoire national d'Athènes a enregistré mardi des températures dépassant légèrement les 41°C localement dans l'est continental du pays.

Pour mercredi, les services météorologiques nationaux EMY ont prévenu que les températures pourraient à nouveau grimper à 41°C localement en Grèce centrale et orientale et dans l'est du Péloponnèse (sud).

A Athènes, le thermomètre affichait déjà 35°C à 11H00 locales (08H00 GMT), avec des pointes souvent plus élevées encore dans le centre-ville très bétonné.

Face au risque "extrêmement élevé" d'incendies, la Protection civile grecque a en outre placé en état d'alerte pour mercredi une grande partie de la région autour d'Athènes, l'Attique, du centre et du Péloponnèse (sud).

Cette vague de chaleur a été qualifiée de "canicule" par plusieurs météorologues même si les températures actuelles ne sont pas exceptionnelles en Grèce.

Elle devrait marquer le pas dès jeudi avec des températures dans la capitale grecque qui devraient redescendre à 30°C.

L'Acropole d'Athènes, chef d'oeuvre de la Grèce antique, abrite principalement le Parthénon, le temple dédié à la déesse Athéna datant du Ve siècle avant J-C.

Ce site emblématique grec avait déjà dû fermer ses portes à plusieurs reprises durant les étés 2024 et 2023, notamment lors d'un épisode caniculaire de deux semaines, inédit dans sa durée, en juillet 2023.

L'an dernier le site avait enregistré un nouveau record de visiteurs, près de 4,5 millions, une hausse de 15,1% sur un an.

Pays méditerranéen coutumier des canicules, la Grèce a depuis le début de l'été été plutôt épargnée par les canicules qui se sont pourtant répétées ces dernières années.

Juin 2025 a été le mois de juin le plus chaud jamais enregistré en Europe de l'Ouest, alors que des températures "extrêmes" ont frappé le continent lors de deux vagues de chaleur consécutives précoces, a par ailleurs annoncé mercredi le service européen Copernicus.


Nigeria: au moins 40 morts après des affrontements avec un gang armé

Régulièrement en proie à des tensions intercommunautaires, notamment entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades qui se disputent l'accès aux terres et aux ressources, l'Etat du Plateau connaît depuis plusieurs mois une flambée des violences. (AFP)
Régulièrement en proie à des tensions intercommunautaires, notamment entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades qui se disputent l'accès aux terres et aux ressources, l'Etat du Plateau connaît depuis plusieurs mois une flambée des violences. (AFP)
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  • Des membres d'un groupe armé ont tué au moins 40 membres d'un groupe d'auto-défense lors de l'attaque d'un village dans le centre du Nigeria et des affrontements qui ont suivi, dimanche, ont déclaré mardi des sources locales et la Croix rouge à l'AFP
  • Régulièrement en proie à des tensions intercommunautaires, notamment entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades qui se disputent l'accès aux terres et aux ressources, l'Etat du Plateau connaît depuis plusieurs mois une flambée des violences

JOS: Des membres d'un groupe armé ont tué au moins 40 membres d'un groupe d'auto-défense lors de l'attaque d'un village dans le centre du Nigeria et des affrontements qui ont suivi, dimanche, ont déclaré mardi des sources locales et la Croix rouge à l'AFP.

Le secrétaire de la Croix-Rouge de l'Etat de Plateau, Nuruddeen Hussain Magaji, a déclaré à l'AFP que "des centaines de miliciens d'auto-défense ont été pris en embuscade" dimanche dans le village de Kukawa. Cette attaque est survenue alors que les miliciens se regroupaient après des affrontements qui ont fait dix morts parmi les miliciens dans le village voisin de Bunyun, selon un habitant.

Régulièrement en proie à des tensions intercommunautaires, notamment entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades qui se disputent l'accès aux terres et aux ressources, l'Etat du Plateau connaît depuis plusieurs mois une flambée des violences.

"Selon les premiers rapports de notre personnel sur le terrain, au moins 30 corps ont été amenés dans un hôpital local, et certains blessés ont été transférés vers un hôpital de l'Etat voisin de Bauchi", a précisé Nuruddeen Hussain Magaji. "On s'attend à ce que d'autres corps de miliciens soient retrouvés dans la brousse", a-t-il ajouté.

Musa Ibrahim, un habitant de Bunyun, dans la circonscription voisine de Wase, a déclaré que "dix membres des milices ont été confirmés morts après que des bandits ont attaqué notre communauté, dimanche".