Pékin dit avoir identifié un espion agissant pour le compte de Londres

La police chinoise monte la garde à Shanghai (Photo, AFP).
La police chinoise monte la garde à Shanghai (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 08 janvier 2024

Pékin dit avoir identifié un espion agissant pour le compte de Londres

  • Depuis plusieurs mois, Londres et Pékin se renvoient des accusations d'espionnage
  • Le communiqué ne fournit pas d'autres détails sur son identité ou celle de son employeur

PEKIN: L'agence de renseignements chinoise a déclaré lundi que le directeur d'une société de conseil étrangère est accusé d'espionnage pour le compte des services secrets britanniques MI6.

Le ministère de la Sécurité publique de Pékin a indiqué dans une publication sur le réseau social WeChat que les services secrets britanniques, également connus sous le nom de MI6, avaient utilisé un ressortissant étranger portant le nom de famille Huang pour établir une "relation de coopération en matière de renseignement".

L'individu, qui dirigeait une société de conseil, "est entré en Chine à plusieurs reprises avec pour instruction d'utiliser son profil public comme couverture pour collecter des renseignements liés à la Chine pour la Grande-Bretagne (...) et rechercher d'autres personnes que le MI6 pourrait contacter", a déclaré le ministère.

Il aurait transmis 17 renseignements, y compris des secrets d'Etat confidentiels, au MI6 avant d'être identifié, selon la même source.

M. Huang a suivi une "formation professionnelle dans le domaine du renseignement" et utilisé du "matériel d'espionnage spécialisé" pour envoyer des communications.

Le ministère a également indiqué qu'une enquête avait "rapidement découvert des preuves que M. Huang était engagé dans des activités d'espionnage, et pris des mesures coercitives" à son encontre.

Le communiqué ne fournit pas d'autres détails sur son identité ou celle de son employeur, ni ne décrit leur situation actuelle ou leur localisation.

Interrogé sur cette affaire par l'AFP, le ministère des Affaires étrangères à Londres n'a pas répondu dans l'immédiat.

Plusieurs affaires 

L'AFP n'a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations de Pékin.

Depuis plusieurs mois, Londres et Pékin se renvoient des accusations d'espionnage.

Le gouvernement britannique a averti que les espions chinois ciblent de plus en plus de fonctionnaires, et un chercheur au Parlement britannique a été arrêté pour espionnage au profit de la Chine en septembre au Royaume-Uni. Il a nié ces accusations.

La Chine a fait état de plusieurs autres affaires d'espionnage présumé au cours des derniers mois.

En mai, la Chine a condamné John Shing-wan Leung, un citoyen américain âgé de 78 ans, à la prison à vie pour espionnage, mais les autorités n'ont pas fourni de détails substantiels sur son cas.

En octobre, le ministère de la Sécurité publique a rendu publique l'affaire d'un autre espion présumé, appelé Hou, accusé d'avoir envoyé plusieurs documents secrets et classifiés aux Etats-Unis.

L'année dernière, la Chine a également effectué des perquisitions dans une série de grandes sociétés de conseil et de recherche.

En mai, Pékin a déclaré avoir perquisitionné les bureaux de la société de conseil américaine Capvision afin de préserver ses "intérêts en matière de sécurité nationale".

En avril, la Chine a également interrogé le personnel de la succursale à Shanghai d'une autre société de conseil américaine, Bain.

Le mois précédent, la société d'audit américaine Mintz Group avait annoncé l'arrestation de cinq de ses employés locaux et la fermeture de son bureau à Pékin.

Le gouvernement américain et ses chambres de commerce ont averti que ces perquisitions sapent la confiance des investisseurs et aux activités des entreprises étrangères en Chine.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.