Séisme au Japon: un village épargné grâce à son architecture unique

Masaki Sato, propriétaire d'un B&B, s'exprime lors d'un entretien avec l'AFP dans le quartier d'Akasaki de la ville de Shika, préfecture d'Ishikawa, le 6 janvier 2024 (Photo, AFP).
Masaki Sato, propriétaire d'un B&B, s'exprime lors d'un entretien avec l'AFP dans le quartier d'Akasaki de la ville de Shika, préfecture d'Ishikawa, le 6 janvier 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 08 janvier 2024

Séisme au Japon: un village épargné grâce à son architecture unique

  • Lorsqu'un incendie a détruit une grande partie du village dans les années 1930, les habitants ont reconstruit les maisons dans un style robuste
  • Mais même ce village qui semble indestructible est confronté à un problème endémique au Japon: le vieillissement de la population

AKASAKI: De nombreux bâtiments en bois de la péninsule de Noto, au centre du Japon, se sont effondrés à cause du puissant séisme du Nouvel An, mais un petit village de pêcheurs a résisté, sauvé par sa particularité architecturale.

Parmi la centaine de maisons d'Akasaki, construites sur un bout de la côte ouest balayé par les vents, aucune ne s'est effondrée après le tremblement de terre de magnitude 7,5 qui a fait au moins 161 morts et 560 blessés dans la région, et dont l'épicentre était tout proche.

C'est dû à leur conception inhabituelle, souligne Masaki Sato, 43 ans. La maison locale "est très compartimentée, avec de nombreuses colonnes" qui en assurent la solidité, explique ce défenseur du patrimoine local.

Pour résister à la pluie, à la neige et au vent marin, la plupart des bâtisses d'Akasaki ont peu de fenêtres, et leurs murs extérieurs sont constitués de poutres de bois superposées horizontalement.

Contrairement à de nombreuses maisons en bois dans la péninsule de Noto et au Japon en général, leurs plafonds sont en outre soutenus par des solives entrecroisées, ce qui ajoute à la solidité de la structure.

Aucune victime dans le village 

M. Sato habite Tokyo mais après le tremblement de terre dévastateur du 1er janvier, il s'est empressé de parcourir les 300 km qui le séparaient d'Akasaki pour prendre des nouvelles des habitants, et de la maison qu'il met en location l'été comme chambre d'hôtes.

Malgré le lourd bilan humain du séisme dans la région, où 103 personnes sont toujours portées disparues, aucune victime n'est à déplorer dans le village, que des brise-lames et des digues en béton ont par ailleurs protégé du tsunami provoqué par la secousse.

Après avoir roulé toute la nuit, M. Sato a été soulagé à son arrivée de voir "le village encore debout", "grâce à la conception des maisons".

A l'intérieur de la sienne, il a trouvé de la vaisselle brisée, des appareils électroménagers renversés et une porte coulissante casée, mais la structure est restée intacte.

Le même phénomène s'est produit dans tout le village, où "la conception des maisons est plus ou moins la même", explique Seiya Shinagawa, un pêcheur à la retraite de 78 ans.

"Traditionnellement, elles sont formées d'un hangar tourné face à la côte, qui arrête le vent, et d'une maison étroite accolée derrière", une configuration datant de l'époque où les pêcheurs partaient en mer directement depuis leur hangar.

«Personne à qui la léguer»

Lorsqu'un incendie a détruit une grande partie du village à la fin des années 1930, les habitants ont reconstruit les maisons dans un style unifié et particulièrement robuste.

Mais même ce village qui semble indestructible est confronté à un problème endémique au Japon: le vieillissement de la population.

La plupart des habitants d'Akasaki ont plus de 65 ans et beaucoup vivent seuls, comme Akiyo Wakasa, 74 ans. "Mon voisin et son voisin vivent également seuls", précise-t-elle.

Et "réparer les maisons coûte de l'argent". "Je ne sais pas combien de personnes ici pensent que cela vaut la peine de réparer la maison et de continuer à y vivre alors qu'elles n'ont personne à qui la léguer", explique Mme Wakasa.

Employé d'une société informatique, Masaki Sato s'adonne également à la rénovation immobilière et a entrepris de racheter au total cinq maisons d'Akasaki avec leurs hangars pour contribuer à les sauver.

Car malgré son architecture unique, la zone n'est pas reconnue par le gouvernement comme un patrimoine culturel et quand il n'y a plus personne pour habiter une maison, celle-ci est souvent démolie, déplore-t-il.

Or "le village est trop précieux pour être perdu", souligne Masaki Sato.


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
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  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
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  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.


Zelensky a déclaré espérer que le conflit Iran-Israël ne réduirait pas l'aide à l'Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky observe pendant une conférence de presse avec le ministre allemand de la Défense à l'issue de leurs discussions à Kiev le 12 juin 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo de Sergei SUPINSKY / AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky observe pendant une conférence de presse avec le ministre allemand de la Défense à l'issue de leurs discussions à Kiev le 12 juin 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo de Sergei SUPINSKY / AFP)
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  • Il a souligné que « l'escalade de la situation au Moyen-Orient entraînera une augmentation de l'aide à Israël », potentiellement aux dépens de l'Ukraine.
  • M. Zelensky a aussi estimé que l'aide européenne à l'Ukraine avait « ralenti » sur fond de désengagement partiel initié par Donald Trump, qui affirme vouloir trouver une issue au conflit le plus rapidement possible.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré espérer que la série de frappes menées par Israël et l'Iran l'un contre l'autre n'aboutirait pas à une diminution de l'aide occidentale à l'Ukraine pour faire face à l'invasion russe.

« Nous aimerions que l'aide à l'Ukraine ne diminue pas pour cette raison. La dernière fois, cela a été un facteur qui a ralenti l'aide à l'Ukraine », a indiqué M. Zelensky lors d'une conférence de presse menée vendredi et diffusée samedi.

Il a souligné que « l'escalade de la situation au Moyen-Orient entraînera une augmentation de l'aide à Israël », potentiellement aux dépens de l'Ukraine.

M. Zelensky a aussi estimé que l'aide européenne à l'Ukraine avait « ralenti » sur fond de désengagement partiel initié par Donald Trump, qui affirme vouloir trouver une issue au conflit le plus rapidement possible.

« La coalition des volontaires est en train de ralentir (...) Cette situation a montré que l'Europe n'a pas encore décidé de rester aux côtés de l'Ukraine sans les États-Unis », a-t-il déclaré. 

« Lorsque les Européens ont rejoint avec énergie la coalition des volontaires, ils ont constaté que cette énergie n'existait pas aux États-Unis », a-t-il poursuivi, reconnaissant que « des doutes commencent à surgir » au sein des alliés européens de l'Ukraine.

Samedi, dans un message sur X, le dirigeant ukrainien a également appelé les États-Unis à « changer de ton » avec la Russie, alors que Donald Trump a rétabli les contacts avec Moscou après son retour à la Maison-Blanche.

« À l'heure actuelle, le ton du dialogue entre les États-Unis et la Russie semble trop conciliant. Soyons honnêtes : cela n'arrêtera pas Poutine. Ce qu'il faut, c'est changer de ton », a plaidé M. Zelensky, appelant au contraire à renforcer les sanctions envers Moscou.

Le dirigeant ukrainien a par ailleurs assuré que l'offensive russe dans la région de Soumy (nord) avait été stoppée, alors que la Russie y avait revendiqué la capture d'une nouvelle localité la veille. 

Selon M. Zelensky, une incursion ukrainienne dans la région russe de Koursk a conduit les forces russes à scinder leur contingent en deux pour mener l'offensive sur la région de Soumy, ce qui les a empêchées d'avancer plus profondément vers la capitale régionale du même nom.

Les forces russes se trouvent actuellement à une vingtaine de kilomètres de la ville de Soumy. Samedi, elles ont également revendiqué la capture de la localité de Zeleny Kout, dans la région de Donetsk, à l'est du pays.

Le président ukrainien a également démenti que les forces de Moscou aient pénétré dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), qu'elles ont annoncé attaquer début juin.

Il a enfin annoncé que l'Ukraine « travaillait sur la possibilité de produire en série des missiles balistiques », sans donner plus de détails.