A Noël, un village chrétien de Cisjordanie prie d'abord pour la paix à Gaza

Une religieuse catholique nettoie une fontaine d'eau bénite devant une crèche de l'église de la Visitation, où la Vierge Marie se serait reposée pendant son voyage de Nazareth à Bethléem, dans le village à prédominance chrétienne de Zababdeh, près de Jénine, dans la région occupée. Cisjordanie, le 24 décembre 2023 (Photo, AFP).
Une religieuse catholique nettoie une fontaine d'eau bénite devant une crèche de l'église de la Visitation, où la Vierge Marie se serait reposée pendant son voyage de Nazareth à Bethléem, dans le village à prédominance chrétienne de Zababdeh, près de Jénine, dans la région occupée. Cisjordanie, le 24 décembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 25 décembre 2023

A Noël, un village chrétien de Cisjordanie prie d'abord pour la paix à Gaza

  • Les violences quasi-quotidiennes en Cisjordanie ont des répercussions sur les moyens de subsistance des habitants
  • Endetté, ce chrétien anglican de 55 ans ne sait pas comment il va pouvoir s'acquitter de son loyer

ZABABDEH: Un silence inhabituel s'est abattu sur les rues de Zababdeh, un village palestinien qui abrite l'une des plus grandes communautés chrétiennes de Cisjordanie occupée. Gaza en guerre dans tous les esprits, Noël a perdu de sa féerie cette année.

D'ordinaire, les chrétiens palestiniens des villes environnantes se seraient empressés de profiter des guirlandes lumineuses et de la foire du village de 5.000 âmes.

Mais alors que la guerre fait rage dans la bande de Gaza et que la violence ne cesse de monter en Cisjordanie, la communauté chrétienne des alentours n'est pas d'humeur à célébrer Noël lundi.

"Comment pouvons-nous le célébrer?", s'interroge Nazrira Yousef Doueibes, 76 ans. La vielle dame qui a vécu toute sa vie dans son petit village n'a jamais connu une atmosphère aussi sombre.

Ni sapin de Noël, ni joie à la maison. "Les gens ne se sentent pas en fête. Ils ont perdu des amis et des parents à Gaza", confie Mme Doueibes. "L'occupation (Israël) détruit Jénine et des enfants sont brutalement tués."

Très tôt lundi, des journalistes de l'AFP ont entendu des coups de feu et des sirènes retentir à Jénine, un bastion de la résistance contre l'occupation israélienne en Cisjordanie depuis 1967.

Plus de 300 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens et des attaques de colons en Cisjordanie depuis le 7 octobre et le début de la guerre entre le Hamas et Israël, selon des responsables palestiniens.

L'armée israélienne affirme cibler des "terroristes", mais beaucoup de morts sont des civils, assure le ministère palestinien de la Santé.

Cette guerre a été déclenchée après l'attaque sanglante menée par des commandos du Hamas sur le sol israélien, faisant environ 1.140 morts, en majorité des civils, d'après les autorités israéliennes. En représailles, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, pilonnant la bande de Gaza, où plus de 20.400 personnes, en majorité des civils, ont été tuées, selon le gouvernement du Hamas.

Commerce en faillite 

Les violences quasi-quotidiennes en Cisjordanie ont des répercussions sur les moyens de subsistance des habitants. Dans les rues désertes de Zababdeh où l'on entend les pas claquer sur le pavé, la boutique de décoration de Gabi Khadar regorge d'invendus: guirlandes, boules de Noël et plus de 20 sapins en plastique. 

Endetté, ce chrétien anglican de 55 ans ne sait pas comment il va pouvoir s'acquitter de son loyer.

Bon gré mal gré, le commerçant a réduit les dépenses de Noël de sa famille. "Mon fils de 16 ans comprend", assure-t-il. "Il m'a dit qu'il n'avait pas besoin de nouvelles baskets pour Noël. Il pouvait se contenter des anciennes."

Si le coeur n'est pas à la fête dans les villages de Cisjordanie, des messes de Noël ont tout de même eu lieu pour marquer l'unité au sein de la communauté.

A l'église de la Visitation, des centaines de chrétiens palestiniens ont entonné des prières d'une même voix tandis que des effluves d’encens s'élevaient du lieu Saint.

Ils sont "dévastés" par la guerre dans la bande de Gaza, explique le père Elias Tabban qui a célébré la messe de Noël.

Une femme de Zababdeh a perdu ses deux sœurs, leurs maris et leurs enfants après une explosion dans une église orthodoxe à Gaza, a affirmé le prêtre selon lequel les fidèles vivent dans la crainte que leur village ne soit un jour atteinte par les violences.

"Tout le monde se demande : +Quand est-ce notre tour ?+", affirme le père Tabban. Mais pour l'homme d'Eglise, Noël offre surtout une occasion de se rassembler autour des Palestiniens dans le besoin et de prier pour la fin de la violence. "Nous avons plus que jamais besoin de paix."


La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa s'associent pour des travaux archéologiques

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. (SPA)
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  • L’accord stratégique prévoit notamment des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles
  • Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites

DUBAÏ: La Commission saoudienne du patrimoine et l’université japonaise de Kanazawa vont collaborer à des travaux archéologiques sur deux sites préhistoriques.

L’accord de coopération scientifique qui a été conclu mardi porte sur des travaux de prospection à Jouf et à Tabouk. Il témoigne de l’engagement de la commission à étendre son travail de terrain et ses prospections archéologiques à l’ensemble du Royaume ainsi qu’à renforcer ses partenariats scientifiques avec des universités et des centres spécialisés dans le monde entier.

L’accord stratégique prévoit des études scientifiques sur le terrain, l’élargissement de la diffusion des résultats des prospections et des fouilles ainsi que l’attraction d’experts scientifiques de renom. Il se traduira également par un plus grand nombre de données et de rapports scientifiques qui permettront de repérer les modèles ruraux sur les deux sites.

La signature, qui a eu lieu à Riyad, s’est déroulée en présence de Jasser al-Harbash, président de la Commission saoudienne du patrimoine, et de Fumio Iwai, ambassadeur du Japon en Arabie saoudite.

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Conditions climatiques extrêmes attendues aux EAU, le pays en état d’alerte

Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
Des voitures sur une autoroute inondée à Dubaï, le 20 avril 2024. (AFP)
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  • Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays
  • Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire

DUBAÏ: Des conditions climatiques extrêmes sont à nouveau attendues aux Émirats arabes unis (EAU). Des vents violents sont prévus sur certaines parties de la côte est du pays.

L’Autorité nationale de gestion des crises et des catastrophes (NCM) a déclaré que des rafales qui peuvent atteindre 40 km/h risquent de s’abattre sur la région jeudi.

Bien que le NCM prévoie des conditions moins sévères qu’en avril, elle a averti les habitants qu’ils devaient s’attendre à des pluies et à des orages au cours des deux prochains jours. Des chutes de grêle pourraient se produire dans les régions de l’est et s’étendre à certaines régions de l’intérieur et de l’ouest.

Vendredi et samedi, la nébulosité devrait diminuer, avec la possibilité de pluies légères à moyennes qui pourraient être plus fortes dans certaines régions du sud et de l’est.

Les agences gouvernementales se coordonnent avec l’Équipe d’évaluation conjointe des conditions météorologiques et tropicales afin de suivre l’évolution de la situation, selon un communiqué du NCM.

Les équipes évalueront l’impact potentiel des conditions météorologiques et mettront en œuvre des mesures proactives si nécessaire.

Le gouvernement de Dubaï a annoncé que toutes les écoles privées des EAU passeraient à l’enseignement à distance jeudi et vendredi par mesure de précaution.

Les autorités ont invité la population à faire preuve de prudence, à respecter les normes de sécurité et les lignes directrices, à s’abstenir de faire circuler des rumeurs et à ne se fier qu’aux sources d’information officielles.

Les EAU se remettent encore des tempêtes du mois dernier, qui ont provoqué de graves inondations, submergeant les rues et perturbant les vols à l’aéroport international de Dubaï.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Autorité saoudienne du tourisme organise son premier salon du voyage en Indonésie

L'Autorité saoudienne du tourisme inaugure son exposition au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
L'Autorité saoudienne du tourisme inaugure son exposition au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
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  • Plus d’1,5 million d’Indonésiens ont visité le Royaume en 2023
  • L’exposition de l’Autorité saoudienne du tourisme à Jakarta se tiendra jusqu’au 5 mai

JAKARTA: L’Autorité saoudienne du tourisme (STA) a inauguré mercredi sa première exposition en Indonésie. L’objectif est de présenter les destinations de culture et d’aventure du Royaume aux visiteurs du plus grand pays à majorité musulmane du monde.

Le secteur du tourisme est en plein essor depuis le lancement de la Vision 2030. Le Royaume se positionne en effet comme une destination et un marché touristique dynamique, diversifié et attirant tout au long de l’année, qui contribuera à hauteur de 10% au PIB d’ici à 2030.

Accueillis avec des dattes et du qahwa, le café arabe traditionnel, les Indonésiens se sont rendus en masse à l’exposition de la STA, inaugurée par Tawfiq al-Rabiah, ministre saoudien du Hajj et de l’Omra, et par Alhasan Aldabbagh, président de la STA pour les marchés d’Asie-Pacifique, au centre commercial Kota Kasablanka, dans le sud de Jakarta.

«L’Arabie saoudite et l’Indonésie sont de bons pays qui entretiennent des relations sociales et économiques depuis très longtemps. Nous recevons et nous accueillons de nombreux voyageurs indonésiens qui se rendent à l’Omra et au Hajj», a précisé M. Aldabbagh à la presse.

«Nous voulons attirer encore plus d’Indonésiens, non seulement pour accomplir l’Omra, mais aussi pour découvrir d’autres endroits. [...] L’Indonésie est un marché spécial pour nous en raison de cette relation étroite.»

Plus d’1,5 million d’Indonésiens ont visité le Royaume en 2023, mais la plupart d’entre eux ont voyagé pour accomplir l’Omra et se sont concentrés sur les sites de pèlerinage. Les autorités saoudiennes espèrent donc qu’ils commenceront à explorer également la richesse de l’histoire et du patrimoine du pays.

M. Aldabbagh s’attendait à recevoir environ 10 000 visiteurs par jour à l’exposition de Jakarta, qui se tiendra jusqu’au 5 mai.

«Nous voulons que les gens découvrent toutes les attractions dont nous disposons en Arabie saoudite [...], qu’ils viennent en famille pour profiter du pays et le découvrir», a-t-il expliqué, donnant pour exemples Djeddah et AlUla.

 

Alhasan Aldabbagh, président de l’Autorité saoudienne du tourisme pour les marchés d’Asie-Pacifique, prend la parole à Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)
Alhasan Aldabbagh, président de l’Autorité saoudienne du tourisme pour les marchés d’Asie-Pacifique, prend la parole à Jakarta, en Indonésie, le 1er mai 2024. (Photo AN)

 

Ville historique située sur la rive orientale de la mer Rouge, Djeddah est, depuis le viie siècle, un port important pour les routes commerciales de l’océan Indien, et constitue la porte d’entrée des pèlerins musulmans à La Mecque.

Inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, Djeddah se caractérise par une tradition architecturale particulière influencée par les anciennes routes commerciales.

AlUla, autre site inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, est une ancienne oasis au milieu du désert et l’un des berceaux culturels les plus importants de la péninsule Arabique.

Les anciens royaumes ont prospéré dans la vallée d’AlUla entre 800 et 100 avant J.-C. et ils ont été suivis par Hégra, une ville importante de la civilisation nabatéenne – premier site saoudien inscrit sur la liste du patrimoine mondial. Sa capitale, Pétra, est située dans l’actuelle Jordanie.

Le Salon du voyage saoudien, à Jakarta, a déjà suscité l’intérêt de visiteurs potentiels qui se sont dits étonnés par la variété des destinations qu’offre le Royaume.

«C’est une bonne chose pour nous d’obtenir davantage d’informations, car nous n’avons jamais connu cela auparavant; c’est rare. D’habitude, nous sommes informés par les agences de voyages, mais là, les informations viennent directement des autorités saoudiennes», a confié Yudi Prasetyo, un habitant de Jakarta.

Une autre visiteuse, Linda Wardani, explique qu’elle éprouve de la curiosité à l’idée d’explorer les sites anciens du Royaume, qu’elle ne connaissait jusqu’à présent que par les réseaux sociaux.

«Nous sommes curieux de découvrir AlUla, qui est vraiment magnifique», a-t-elle lancé. «Nous sommes encore plus curieux de découvrir d’autres destinations en Arabie saoudite, car, lorsqu’il s’agit de l’Omra, les destinations sont connues de tous. Par ailleurs, nous assistons à la croissance de l’Arabie saoudite et il y a d’autres sites touristiques à admirer.»

Halid Umar Bakadam, PDG de l’agence de voyages Dream Tour, a observé un intérêt croissant pour les voyages en Arabie saoudite qui ne sont pas liés à l’Omra. Son agence propose désormais des circuits étendus, qui permettent aux visiteurs de découvrir d’autres destinations dans le Royaume.

«Ils accueillent davantage de touristes», a-t-il précisé. «De nombreuses personnes manifestent de l’intérêt au sujet des nouvelles destinations.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com