Syrie: 37 soldats du régime tués dans une attaque djihadiste dans l'Est

L'EI n'avait pas revendiqué dans l'immédiat cette attaque sur ces chaînes Telegram habituelles, mais le directeur de l'Observatoire, qui dispose d'un vaste réseau de sources à travers le pays en guerre, a pointé du doigt les jihadistes.(AFP)
L'EI n'avait pas revendiqué dans l'immédiat cette attaque sur ces chaînes Telegram habituelles, mais le directeur de l'Observatoire, qui dispose d'un vaste réseau de sources à travers le pays en guerre, a pointé du doigt les jihadistes.(AFP)
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Publié le Jeudi 31 décembre 2020

Syrie: 37 soldats du régime tués dans une attaque djihadiste dans l'Est

  • «25 citoyens» avaient été tués et 13 autres blessés dans une «attaque terroriste» contre un bus dans la province de Deir Ezzor (est), selon un bandeau succinct publié sur son site Internet
  • «Il s'agit d'une des attaques les plus meurtrières depuis la chute du califat de l'EI», a précisé le directeur de l'OSDH

BEYROUTH: Au moins 37 militaires du régime syrien ont été tués mercredi dans une attaque jihadiste contre le bus qui les ramenait chez eux pour une permission, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), imputant l'assaut au groupe Etat islamique (EI).

De son côté, l'agence de presse officielle Sana a de son côté indiqué que «25 citoyens» avaient été tués et 13 autres blessés dans une «attaque terroriste» contre un bus dans la province de Deir Ezzor (est), pointant du doigt la présence de «cellules» de l'EI dans ce secteur.

Malgré sa mise en déroute en mars 2019 avec la chute de son «califat», l'EI continue de lancer des attaques meurtrières en Syrie, notamment dans le vaste désert de la Badiya qui s'étend de la province centrale de Homs jusqu'à celle de Deir Ezzor, à la frontière avec l'Irak, où les jihadistes sévissent également.

L'attaque de mercredi est «une des plus meurtrières depuis la chute du califat», a précisé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Elle a visé des militaires de la quatrième division près de la localité de Choula, a-t-il ajouté.

Les jihadistes ont tendu «une embuscade» aux militaires, faisant exploser des bombes en bord de route avant d'ouvrir le feu, a précisé le directeur de l'Observatoire.

Au moins 37 militaires (dont huit officiers) ont été tués et une dizaine blessés, certains se trouvant «dans un état critique», selon un bilan actualisé fourni par M. Abdel Rahmane, qui faisait auparavant état de 30 morts.

Deux autres bus transportant des militaires, qui faisaient partie du même convoi, ont réussi à s'échapper, selon l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources à travers la Syrie en guerre.

L'EI n'avait pas revendiqué dans l'immédiat cette attaque sur ses chaînes Telegram.

Combats dans le désert

Après avoir autoproclamé en 2014 un «califat» à cheval sur la Syrie et l'Irak, l'EI a enchaîné les défaites dans les deux pays avant de s'écrouler en mars 2019 en Syrie.

Renouant avec la clandestinité, les jihadistes se sont engagés dans une guerre d'usure contre l'armée syrienne et ses alliées (notamment les milices iraniennes ou pro-Téhéran) mais aussi contre les forces kurdes, dans le Nord-Est, longtemps soutenues par Washington dans leur lutte contre l'EI.

En avril, 27 combattants des forces du régime et de ses alliés avaient péri dans une attaque de l'EI aux abords de la ville désertique d'Al-Soukhna (centre), contrôlée par l'armée syrienne.

Ces derniers mois, la Badiya a été le théâtre de combats réguliers entre les jihadistes et les forces du régime, appuyées par des frappes aériennes de l'allié russe.

Depuis mars 2019, ces affrontements ont coûté la vie à plus de 1 300 soldats syriens et miliciens pro-iraniens, ainsi qu'à plus de 600 jihadistes de l'EI, d'après un bilan de l'OSDH.

Dans ce pays en guerre depuis près d'une décennie, les combats ont toutefois largement baissé en intensité en 2020.

Un cessez-le-feu a été adopté en mars dans le Nord-Ouest, où se trouve l'ultime grand bastion jihadiste et rebelle d'Idleb. L'émergence du nouveau coronavirus, qui mobilise les efforts des différentes autorités locales à travers une Syrie morcelée, a également participé à cette baisse.

Le conflit syrien, déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, s'est complexifié au fil des ans avec l'implication d'une multitude de belligérants, la montée en puissance des jihadistes et l'intervention de puissances étrangères.

Le régime de Bachar al-Assad, fort du soutien de la Russie et de l'Iran, a réussi ces dernières années à reprendre plus de 70% du territoire. La guerre a fait plus de 387 000 morts et des millions de déplacés.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.