Neige de la Normandie à Paris, verglas sur les routes

Une photographie prise sur le Champ de Mars à Paris le 9 janvier 2024, montre le grand espace vert public recouvert de neige et la Tour Eiffel (Photo de Ludovic MARIN / AFP).
Une photographie prise sur le Champ de Mars à Paris le 9 janvier 2024, montre le grand espace vert public recouvert de neige et la Tour Eiffel (Photo de Ludovic MARIN / AFP).
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Publié le Mardi 09 janvier 2024

Neige de la Normandie à Paris, verglas sur les routes

  • La préfecture de police de Paris a activé à 14H00 le niveau 2 du plan neige verglas en Ile-de-France
  • Météo France prévoit de nouvelles chutes de neige dans l'après-midi et la soirée

PARIS: La France connaît mardi l'une des journées les plus froides depuis six ans et des chutes de neige de la Normandie à Paris, qui vont continuer à compliquer le trafic routier en Ile-de-France dans la soirée.

La préfecture de police de Paris a activé à 14H00 le niveau 2 du plan neige verglas en Ile-de-France, a-t-elle annoncé dans un communiqué.

Les conditions de circulation "se sont améliorées dans la matinée", après la pagaille engendrée par les chutes de neige dans la nuit de lundi à mardi avec son cortège de véhicules bloqués et la fermeture temporaire des autoroutes A12 et A13 de l'ouest francilien, mais "Météo France prévoit de nouvelles chutes de neige dans l'après-midi et la soirée", indique la PP.

Des plaques de neige et de verglas sont à prévoir et vont compliquer la circulation, avant un dégel annoncé pour mercredi. Ainsi, à partir de 14H, le préfet de police Laurent Nunez a limité la vitesse à 70 km/h sur les axes structurants franciliens, avec interdiction de dépassement pour les poids-lourds. Et demandé de limiter les déplacements autant que possible.

A 16H dans son bulletin, Météo France maintenait 12 départements en vigilance orange: 10 pour neige-verglas (L'Eure-et-Loir, le Calvados, l'Eure, la Manche, les Yvelines, l'Orne, l'Essonne pour le quart nord-ouest; l'Isère, la Savoie et la Haute-Savoie dans les Alpes) et 2 pour les crues (Nord et Pas-de-Calais).

"Un axe neigeux, maintenant très faible, s'étend de la région parisienne à la Basse-Normandie avec une évolution vers de la glace au sol, due à des températures très basses". Et "il neige dans les Alpes, entre Grenoble, Chambéry et Genève avec de bonnes quantités dans la région d'Annecy" où "on observe 13 cm de neige". "On relève en moyenne 3 à 7 cm en Normandie et 1 à 2 cm sur le sud de la région parisienne", selon l'organisme.

Transports scolaires interdits

Dans l'Orne et le Calvados, les transports scolaires ont été interdits pour la journée. En Eure-et-Loir, la circulation de tous les cars - scolaires et lignes régulières - est suspendue.

Selon Bison futé, dans le Calvados, l'Eure, l'Orne, la Mayenne, la Manche, les cumuls de neige atteignent 5 cm de neige et localement jusqu'à 10 cm  dans le générant des conditions de circulation délicates sur l’A13 entre Caen et Pont l’évêque, l’A813 (calvados), l’A84 (calvados et Manche), la N158 et l’A88 entre Caen et Alençon et l’A28 entre le  Mans et Rouen.

Un retraité dont la maison donne sur la plage de Bernières-sur-mer (Calvados) a confié son sentiment à l'AFP : "Ca arrive un jour par an la neige en Normandie, BFM ne parlait que de ça ce matin à la télévision alors qu'il y a des sujets beaucoup plus graves, on ne va pas quand même s'équiper en déneigeuses pour une journée dans l'année!".

Sur le marché de Strasbourg, les maraîchers ont essayer de contrer le -7°C de l'aube avec l'installation de chauffages pour "en priorité pour sauver la marchandise", a expliqué Verena Heili, une productrice de 45 ans.

Maurice Mignotte, client matinal de 77 ans, en a vu d'autres: "on a connu -29°C en 1983, alors franchement… Et on n’en parlait même pas à ce moment-là! Je me souviens aussi en 76, il y a eu un jour où le maximum, c'était -14°C à Strasbourg."

A Carpentras, dans le Vaucluse, département qui n'est pas en vigilance grand froid, une femme sans domicile fixe d'une soixantaine d'années a été découverte morte mardi matin sous sa couverture dans la rue. "Elle est probablement morte de froid, mais une autopsie doit être réalisée pour le confirmer", a indiqué une porte-parole de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP).

Si les températures ont rapidement baissé après une période particulièrement douce, la situation actuelle ne remplit toutefois pas les critères d'une "vague de froid", définie en France comme un épisode durable et étendu de froid (au moins trois jours) dont au moins une journée où la température moyenne (indicateur thermique national) passe sous -2°C, parmi plusieurs critères.

En effet, les températures remonteront doucement à partir de mercredi mais les minimales resteront basses, avec des gelées quasi généralisées et localement fortes, prévient cependant Météo-France qui anticipe par ailleurs "un épisode neigeux" qui pourrait concerner l'Aquitaine, les Midi-Pyrénées et le Languedoc-Roussillon, et se prolonger jeudi.

Si le niveau de froid s'annonce "banal" dans l'est du pays, Météo-France note que "ce ne sera pas forcément le cas sur les régions de l'ouest, au moins localement."

"De la Normandie à la Bretagne, en passant par le Maine, l'enchaînement de quelques journées sans dégel est devenu rare", souligne l'organisme, ajoutant: "À Alençon ou Laval, si l'on reste trois jours sous 0°C comme cela pourrait se produire, cela serait inédit depuis février 2012."


Le Maire «se battra» pour que la cotation principale à New York de TotalEnergies «n'ait pas lieu»

Le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire (Photo, AFP).
Le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire (Photo, AFP).
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  • Aujourd'hui, TotalEnergies a déjà des titres inscrits à Londres et à New York, mais de manière secondaire
  • M. Pouyanné avait notamment évoqué la frilosité de l'Europe vis-à-vis de sa stratégie qui consiste à continuer d'investir dans les énergies fossiles

PARIS: Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré jeudi qu'il comptait se battre pour que le transfert envisagé de la cotation principale du géant français TotalEnergies de Paris à New York "n'ait pas lieu".

"Je suis là pour faire en sorte que ça n'ait pas lieu, parce que je pense que c'est une décision qui est grave", a déclaré M. Le Maire sur BFMTV/RMC.

"Est-ce que l'intérêt suprême de la nation est de garder le siège social de Total en France et la cotation principale de Total en France? Oui, et donc je me battrai pour ça", a-t-il ajouté.

"Nous avons besoin de Total. J'ai eu l'occasion à plusieurs reprises de dire à quel point c'était un atout pour la France d'avoir une grande compagnie pétrolière comme Total", a-t-il souligné, mentionnant le plafonnement à moins de 2 euros par le groupe du litre du carburant à la pompe lors de l'envolée des prix de l'énergie.

Fin avril, le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, avait dit réfléchir à une cotation principale à la Bourse de New York, en évoquant dans un entretien à Bloomberg la montée en puissance de son actionnariat nord-américain institutionnel, devenu presque majoritaire.

"Ce n'est pas une question d'émotion. C'est une question d'affaires", avait ajouté le dirigeant, tout en assurant que le siège social de ce fleuron du CAC 40 resterait à Paris.

Frilosité 

M. Pouyanné avait notamment évoqué la frilosité de l'Europe vis-à-vis de sa stratégie qui consiste à continuer d'investir dans les énergies fossiles pour continuer de rémunérer ses actionnaires et de financer sa transition vers les énergies bas carbone.

M. Le Maire a estimé jeudi que "la meilleure façon" de répondre aux besoins de financements de TotalEnergies était de mettre en place une union des marchés de capitaux (UMC) dans l'Union européenne, que la France appelle de ses voeux pour flécher l'épargne des Européens vers le financement de la transition énergétique et numérique.

Aujourd'hui, TotalEnergies a déjà des titres inscrits à Londres et à New York, mais de manière secondaire.

Depuis 2012, la part de l'actionnariat institutionnel nord-américain est passée de 33% à 48% (dont 47% pour les Etats-Unis) en 2023 tandis que celle de l'Europe (hors Royaume-Uni) est passée de 45% à 34% sur la même période. L'actionnariat institutionnel représente 78% de l'actionnariat total de l'entreprise.


Rétractation de Takieddine: Carla Bruni-Sarkozy désormais entendue comme suspecte

La mannequin et chanteuse franco-italienne Carla Bruni-Sarkozy (Photo, AFP).
La mannequin et chanteuse franco-italienne Carla Bruni-Sarkozy (Photo, AFP).
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  • Parmi les mis en cause, outre M. Sarkozy et Mimi Marchand, l'intermédiaire Noël Dubus, déjà condamné pour escroquerie
  • L'affaire dans l'affaire a explosé en novembre 2020 lorsque Ziad Takieddine, principal témoin à charge contre Nicolas Sarkozy depuis 2012, avait opéré une spectaculaire volte-face sur BFMTV

PARIS: L'enquête sur la rétractation en 2020 de l'intermédiaire Ziad Takieddine, qui accuse Nicolas Sarkozy d'avoir financé sa campagne présidentielle 2007 avec des fonds libyens, pourrait provoquer une nouvelle mise en cause emblématique, avec l'audition jeudi de Carla Bruni-Sarkozy comme suspecte.

L'épouse de l'ex-chef de l'Etat avait déjà été entendue comme témoin en juin 2023 dans cette information judiciaire.

Mais une source proche du dossier, confirmée par une source judiciaire, a indiqué à l'AFP que la chanteuse et mannequin était jeudi interrogée en audition libre de mise en cause par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre.

L'ancien chef de l'Etat, qui conteste les faits, a été mis en examen dans ce dossier début octobre, pour recel de subornation de témoin et association de malfaiteurs en vue de la préparation d'escroqueries au jugement en bande organisée.

D'après des éléments de l'enquête, Carla Bruni-Sarkozy avait d'abord été entendue comme témoin simple, notamment du fait du témoignage de la papesse des paparrazis "Mimi" Marchand (de son vrai nom Michèle Marchand), également mise en cause dans le dossier.

Cette dernière avait argué de rencontres avec son amie pour justifier de déplacements au domicile du chef de l'Etat à des moments-clés de l'opération.

Mais selon une source proche du dossier, le juge d'instruction s'est depuis interrogé sur divers éléments à charge.

Tout d'abord, une "volonté de dissimulation" de Carla Bruni qui a "effacé l'intégralité des messages qu'elle a échangés avec Mimi Marchand" le jour de la mise en examen de cette dernière, le 5 juin 2021.

Ensuite, Carla Bruni est soupçonnée d'avoir aidé Michèle Marchand et le paparazzo Sébastien Valiela à obtenir un test PCR mi-octobre 2020 leur permettant de partir au Liban faire l'interview qui donnera lieu à la rétractation de M. Takieddine.

Questionné sur ces éléments lors de sa mise en examen début octobre, Nicolas Sarkozy, avait répondu: "A ce moment-là, elle a besoin de passer un test PCR comme des millions de Français à cette époque. Ma femme aide Michèle Marchand comme elle rend service à son amie pour qu'elle parte en voyage".

"On est harcelés de demandes d'autres personnes pour les aider à faire des tests PCR. Ma femme n'y est pour rien", avait ajouté l'ex-chef de l'Etat.

Sur les messages supprimés par son épouse sur son téléphone, il avait souligné avoir lui gardé les siens, ajoutant: "Si c'était une volonté stratégique ou de dissimuler, on pourrait se demander pourquoi elle et pas moi ?"

Des auditions ont été réalisées ces derniers mois dans l'entourage de Carla Bruni, a indiqué à l'AFP une autre source proche du dossier.

«Pas un centime»

Ce volet "rétractation" est incident à l'enquête principale sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, qui sera jugé début 2025.

L'affaire dans l'affaire a explosé en novembre 2020 lorsque Ziad Takieddine, principal témoin à charge contre Nicolas Sarkozy depuis 2012, avait opéré une spectaculaire volte-face sur BFMTV et Paris Match en déclarant que l'ex-chef de l'Etat n'avait "pas touché un centime, cash ou pas cash, pour l'élection présidentielle" 2007 de la part du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi.


Soixante-six migrants qui tentaient de traverser la Manche secourus

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  • Dans la matinée, les services de secours ont été "informés par le sémaphore de Dieppe qu'une embarcation de migrants se trouvait au large de Dieppe"
  • Les naufragés ont ensuite été "déposés au port de Dieppe où ils sont pris en charge par les services de secours terrestres et la police aux frontières"

RENNES: Soixante-six migrants, dont des femmes et des enfants, qui tentaient de traverser la Manche, ont été secourus mercredi par la France.

Dans la matinée, les services de secours ont été "informés par le sémaphore de Dieppe qu'une embarcation de migrants se trouvait au large de Dieppe". Une vedette côtière de la gendarmerie maritime a "porté secours à l’embarcation, en difficulté, dans l’après-midi".

L’équipage a récupéré "66 naufragés dont des femmes et des enfants", précise la préfecture maritime.

Les naufragés ont ensuite été "déposés au port de Dieppe où ils sont pris en charge par les services de secours terrestres et la police aux frontières". Il sont hébergés dans un gymnase.

"Les services de l'État procèdent à l'examen des situations administratives des migrants au cas par cas... Trois personnes ont d'ores et déjà été interpellées par la police nationale et placées en garde à vue, soupçonnées d'être des passeurs", indique la préfecture dans un communiqué.

Pendant ce temps au Royaume-Uni, les premiers migrants susceptibles d'être expulsés vers le Rwanda ont été arrêtés et placés en détention, a annoncé mercredi le gouvernement britannique, le Premier ministre Rishi Sunak saluant une nouvelle étape dans le déploiement d'une mesure phare de sa politique migratoire.

Le gouvernement conservateur a promis de mettre un terme à ces traversées par des migrants clandestins. Plus de 7.500 sont arrivés depuis le début de l'année, un record historique pour les quatre premiers mois de l'année.