L'IA dans tous ses états au salon de la tech de Las Vegas

Un robot Miroki, de la société française Enchanted Tools, est vu à l'exposition Eureka Park au Venetian Expo Center lors du Consumer Electronics Show le 9 janvier 2024 à Las Vegas, Nevada. (Photo, AFP)
Un robot Miroki, de la société française Enchanted Tools, est vu à l'exposition Eureka Park au Venetian Expo Center lors du Consumer Electronics Show le 9 janvier 2024 à Las Vegas, Nevada. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 09 janvier 2024

L'IA dans tous ses états au salon de la tech de Las Vegas

  • La ville de l'ouest des Etats-Unis accueille plus de 3 500 exposants et quelques 130 000 participants
  • De la santé aux voitures, les entreprises rivalisent de prototypes et d'annonces sur des machines au service des humains

LAS VEGAS: Le grand rendez-vous annuel des géants de l'électronique, constructeurs automobiles et start-up technologiques ouvre mardi à Las Vegas, sous le signe de l'intelligence artificielle (IA) générative, qui doit donner une nouvelle dimension aux appareils du quotidien.

"L'année dernière, l'IA générative ce n'était qu'une lueur au CES. Cette année, elle sera le joyau de la couronne", a déclaré Dipanjan Chatterjee, analyste au cabinet Forrester.

La ville de l'ouest des Etats-Unis accueille plus de 3.500 exposants et quelques 130.000 participants répartis sur plusieurs hôtels et centres de conférences du 9 au 12 janvier pour l'édition 2024 du CES (Consumer Electronics Show).

Rares seront les présentations et conversations qui ne mentionneront pas l'IA.

Car si cette technologie n'est pas nouvelle, les programmes d'IA générative, popularisés par ChatGPT depuis un an, vont bien au-delà du traitement de données à grande échelle, produisant textes, images et son sur simple requête en langage courant.

"Pour un salon qui a vu le jour en 1967 et qui a été un événement fondateur du boom technologique des années 1990, le buzz et l'excitation correspondent déjà bien à cette période de rupture qui se profile à l'horizon avec la révolution de l'IA", a commenté l'analyste Dan Ives, de Wedbush Securities.

Lors des avant-premières pour la presse lundi, le géant sud-coréen de l'électronique LG a par exemple présenté un nouveau petit robot sur roulettes, capable d'interagir avec toute la maisonnée, adultes, enfants et animaux de compagnie.

Grâce à l'IA, il pourra "se déplacer, apprendre, comprendre et participer à des conversations complexes", assure l'entreprise, promouvant sa "vision d'une maison sans travail".

"Plus intelligent que jamais"
Concrètement, il est équipé de capteurs, micro et caméra pour jouer de la musique choisie en fonction des émotions qu'il a détectées sur le visage des occupants, leur rappeler des rendez-vous ou des médicaments à prendre, les informer sur la météo ou surveiller leur chien quand ils ne sont pas chez eux.

De la santé aux voitures, les entreprises rivalisent ainsi de prototypes et d'annonces sur des machines au service des humains, toujours plus perfectionnées et communicatives.

A l'exposition Unveiled dimanche, les participants ont notamment pu tester des oreillettes capables de traduire plusieurs langues en simultané et des robots très avenants.

"Ce n'est pas un hasard si nous commençons avec l'IA", a lancé dimanche Brian Comiskey, chercheur à la CTA, l'organisateur du salon, lors d'une conférence sur les tendances technologiques. "Demain va être plus intelligent que jamais".

L'expert a mis en avant les progrès rapides de l'industrie des puces électroniques, les "cerveaux" de l'innovation dans l'IA, et le premier changement du clavier de Microsoft depuis des décennies, avec l'ajout d'une touche "Copilot" pour accéder directement aux outils d'IA générative de Windows.

"Cela montre que les équipements d'IA vont être au cœur des discussions pendant plusieurs années", a-t-il souligné.

"Smartphone monté sur roues" 
Lundi était avant tout consacré aux annonces sur les nouvelles télévisions et voitures.

"Le CES va continuer à présenter des écrans 8K ou microLED plus grands et connectés, des gadgets perfectionnés, des ordinateurs plus performants et des prototypes de voitures électriques de Honda, Hyundai et autres", a constaté Thomas Husson de Forrester.

"Mais le salon porte de moins en moins sur le matériel et les appareils, et plus sur l'intégration de l'IA et des logiciels", a-t-il ajouté.

D'après la CTA, les consommateurs américains ont dépensé environ 157 milliards de dollars dans les logiciels en 2023, principalement dans les jeux vidéo et applications de vidéo. Ce chiffre devrait grimper à 163 milliards cette année.

"Dans les voitures électriques, les utilisateurs veulent l'assistance à la conduite et la sécurité mais aussi des services comme le divertissement", a indiqué Jessica Boothe, directrice de recherche à la CTA. "Ils voient leur véhicule comme un smartphone monté sur roues".

Volkswagen a présenté lundi ses premiers véhicules avec ChatGPT intégré à son assistant vocal. Celui-ci pourra donc converser avec le conducteur et lui donner des réponses à ses questions en temps réel.

Même prédiction pour les téléviseurs, qui ne peuvent plus se contenter de leur rôle d'écran.

"Ils vont devenir les centres de commandement pour la maison, en se connectant aux appareils de la cuisine, à la machine à laver, aux caméras de sécurité...", a détaillé Jessica Boothe.


Zelensky va rencontrer des responsables du Pentagone sur fond d'initiative américaine pour régler le conflit

 Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. (AFP)
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  • Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine
  • Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin

KIEV: Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin.

Cette réunion intervient au retour d'une visite infructueuse mercredi en Turquie du président ukrainien, qui espérait que Washington s'investisse à nouveau dans les négociations de paix. Mais l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, ne s'est pas déplacé.

Elle intervient également au lendemain d'une frappe russe ayant tué au moins 26 personnes dans une ville de l'ouest de l'Ukraine, l'une des attaques les plus meurtrières de Moscou sur son voisin ukrainien cette année.

La délégation du Pentagone, conduite par le secrétaire à l'Armée américaine, Daniel Driscoll, a rencontré mercredi le commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandre Syrsky et le ministre ukrainien de la Défense Denys Chmygal, selon leurs communiqués respectifs.

Le président Zelensky doit recevoir la délégation jeudi soir, a indiqué la présidence.

Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine.

Selon un média américain Axios, Washington et Moscou préparent discrètement un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lancée en février 2022 avec l'invasion russe du pays voisin.

Un haut responsable ukrainien a indiqué à l'AFP que ce plan requiert notamment que l'Ukraine cède à la Russie des territoires qu'elle occupe et réduise son armée de moitié.

Le Kremlin s'est refusé à tout commentaire et Washington et Kiev n'ont pas commenté publiquement les propositions de ce plan.

 


Grèce: découverte d'une toile géante avec 111.000 araignées dans une grotte

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes. (AFP)
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  • La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)"
  • Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue

ATHENES: Des scientifiques ont récemment découvert une toile d'araignée géante de plus de 100 m2 avec quelque 111.000 araignées dans une grotte à la frontière entre la Grèce et l'Albanie, selon une étude publiée dans la revue Subterranean Biology.

Appelée la "Sulfur cave", exceptionnellement riche en soufre, la grotte est située dans les gorges de Vromoner, une zone géologique à la frontière entre l'Albanie et la Grèce (nord-ouest), à 450km d'Athènes.

La toile d'araignée découverte couvre quelque 106 m2 et comprend "69.000 individus de tégénaires domestiques (Tegenaria domestica) et plus de 42.000 de Prinerigone vagans (Linyphiidae)".

Des images, reçues mercredi par l'AFP, montrent des pans de cette immense toile, pendant sur la paroi comme un lourd rideau de velours noir, dans les profondeurs de cette grotte sous le regard fasciné d'un scientifique équipé comme un spéléologue.

"Mon dieu, incroyable! Quelle texture!", s'exclame en anglais ce scientifique touchant la toile avec ses doigts.

Selon lui, dans chacun de ces trous il y a une arachnide à l'origine de ces "mégapoles" d'araignées. On voit ensuite un membre de l'équipe réussir à attraper une araignée et la poser dans une tube à essai.

Dans la revue, les chercheurs évoquent "la découverte (...) d’un assemblage extraordinaire d’araignées coloniales" alors que ces deux espèces sont normalement solitaires.

Il s'agit du "premier cas documenté de formation de toile coloniale chez ces espèces", notent d'ailleurs les experts qui précisent que cette immense toile est formée "de nombreuses toiles individuelles, (...) chacune étant stratégiquement placée à un endroit où les ressources trophiques (la nourriture disponible, ndlr) sont abondantes".

"Certaines sections de la toile peuvent se détacher de la paroi sous leur propre poids", expliquent-ils.

Des sources d'eau situées dans les recoins profonds de la grotte alimentent un ruisseau sulfuré qui traverse toute la longueur du passage principal de la grotte, selon l'étude.

Les araignées partagent la grotte avec de nombreux autres insectes, notamment des mille-pattes, des scorpions et des coléoptères.

La découverte de cette immense toile a été rapportée pour la première fois par des membres de la Société spéléologique tchèque, selon l'étude.

 


Trump désigne l’Arabie saoudite comme allié majeur hors OTAN

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président américain Donald Trump. (AP)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président américain Donald Trump. (AP)
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  • L’annonce a été faite lors d’un dîner de gala à la Maison-Blanche en l’honneur du prince héritier
  • Mohammed ben Salmane salue une nouvelle phase dans la coopération bilatérale et les liens économiques

WASHINGTON : Le président Donald Trump a annoncé mardi que les États-Unis désigneront officiellement l’Arabie saoudite comme allié majeur hors OTAN, marquant une élévation significative des liens de défense entre les deux pays.

Il a révélé cette décision lors d’un dîner de gala à la Maison-Blanche en l’honneur du prince héritier Mohammed ben Salmane.

« Ce soir, j’ai le plaisir d’annoncer que nous portons notre coopération militaire à un niveau encore plus élevé en désignant officiellement l’Arabie saoudite comme allié majeur hors OTAN — quelque chose de très important pour eux », a déclaré Trump.

« Et je vous le dis pour la première fois, car ils voulaient garder un petit secret pour ce soir. »

Ce nouveau statut ouvre la voie à une coopération militaire plus profonde et revêt un poids symbolique fort, Trump affirmant qu’il fera progresser la coordination militaire américano-saoudienne « à des sommets encore plus élevés ».

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Le prince héritier a remercié Trump pour un « accueil chaleureux et formidable », ajoutant : « Nous nous sentons chez nous. » Il a évoqué les fondements historiques de la relation entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, rappelant que leur partenariat remonte à près de neuf décennies, à la rencontre entre le président Franklin D. Roosevelt et le roi Abdelaziz, fondateur de l’Arabie saoudite moderne.

Il a également souligné les jalons à venir pour les deux nations, les États-Unis approchant de leur 250e anniversaire et l’Arabie saoudite de son 300e, estimant que ces célébrations mettent en lumière la longue trajectoire d’une coopération partagée.

En retraçant l’histoire de l’alliance, le prince héritier a mis en avant les efforts communs durant la Seconde Guerre mondiale, la Guerre froide, et la longue lutte contre l’extrémisme et le terrorisme.

Mais il a insisté sur le fait qu’aujourd’hui marque une nouvelle phase de la coopération bilatérale, les liens économiques s’étendant à des secteurs sans précédent.

« Aujourd’hui est un jour particulier », a déclaré le prince héritier. « Nous pensons que l’horizon de la coopération économique entre l’Arabie saoudite et l’Amérique est plus vaste dans de nombreux domaines.

« Nous avons signé de nombreux accords qui peuvent ouvrir la voie à un approfondissement de la relation dans plusieurs secteurs, et nous allons travailler dessus. »

Il a ajouté : « Nous estimons que les opportunités sont immenses ; nous devons donc nous concentrer sur la mise en œuvre et continuer à accroître les opportunités entre nos deux pays. »

Trump a exprimé à plusieurs reprises son appréciation pour le partenariat et le leadership du prince héritier, mettant en avant les accords majeurs signés lors de la visite, notamment dans l’énergie nucléaire civile, les minéraux critiques et l’intelligence artificielle, qualifiant l’ampleur des investissements d’inédite.

Trump a souligné que l’Arabie saoudite entreprend une expansion majeure de ses capacités de défense, évoquant les projets du Royaume portant sur près de 142 milliards de dollars d’achats d’équipements et de services militaires américains, qu’il a qualifiés de « plus grande acquisition d’armement de l’histoire ».

Il a présenté ces acquisitions comme faisant partie d’une stratégie plus large visant à renforcer la sécurité au Moyen-Orient et à consolider le rôle du Royaume comme force de stabilité.

En plus de la désignation d’allié majeur hors OTAN, Trump a annoncé que les États-Unis et l’Arabie saoudite avaient signé un accord stratégique de défense historique qui permettra de créer « une alliance plus forte et plus capable » et de soutenir ce qu’il a décrit comme le moment où le Moyen-Orient est le plus proche d’une « paix véritablement durable ».

Trump a remercié le prince héritier « pour toute l’aide » dans ce qu’il a décrit comme un moment historique pour la paix régionale et la coopération américano-saoudienne, et pour son rôle central dans les avancées diplomatiques récentes, notamment des étapes ayant contribué à la fin de la guerre à Gaza.

« Même les grands experts… appellent cela un miracle », a-t-il dit à propos des évolutions régionales récentes. Les deux dirigeants ont présenté ce moment comme le début d’un nouveau chapitre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com