La «lâche» attaque de l’aéroport d’Aden suscite une condamnation régionale et mondiale

Une attaque à la roquette, accompagnée de fusillades sur l’aéroport d’Aden, au Yémen, mercredi, qui visait le nouveau gouvernement du pays, a fait des dizaines de morts. (AFP)
Une attaque à la roquette, accompagnée de fusillades sur l’aéroport d’Aden, au Yémen, mercredi, qui visait le nouveau gouvernement du pays, a fait des dizaines de morts. (AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 30 décembre 2020

La «lâche» attaque de l’aéroport d’Aden suscite une condamnation régionale et mondiale

  • L'Arabie saoudite condamne fermement cet acte «perfide», affirmant qu'il vise non seulement le nouveau gouvernement, mais également le peuple yéménite
  • «Nous ne pouvons pas laisser cet acte lamentable faire dérailler les efforts de paix»

LONDRES: Une attaque à la roquette et des fusillades, sur l’aéroport d’Aden au Yémen, visant le gouvernement nouvellement formé du pays et faisant des dizaines de morts, suscite une condamnation mondiale de la part de personnalités politiques, diplomatiques, ainsi que de personnalités  appartenant à des organisations non gouvernementales (ONG).

L'Arabie saoudite condamne fermement cet acte «perfide», affirmant qu'il vise non seulement le nouveau gouvernement, mais également le peuple yéménite, selon un communiqué diffusé par l'Agence de presse saoudienne (SPA). Ce dernier affirme également que le Royaume soutient le peuple yéménite et ses aspirations à la paix, la stabilité et la sécurité.

L'émir du Koweït et le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG) condamnent également cet acte, tandis que le ministre émirati Anwar Gargash déclare que l'attaque contre l'aéroport est une attaque contre l'Accord de Riyad et «les perspectives de paix et de stabilité au Yémen.»

«Je condamne la lâche attaque contre l’aéroport d’Aden, programmée pour coïncider avec l’arrivée du nouveau gouvernement», a tweeté Michael Aron, ambassadeur de Grande-Bretagne au Yémen.

Il qualifie l’acte de «tentative infâme de provoquer un carnage ainsi que le chaos, et d’entraîner des souffrances, alors que les Yéménites ont choisi d'avancer ensemble. Mes pensées vont aux familles des personnes tuées et blessées.»

Nick Dyer, l'envoyé spécial du Royaume-Uni pour la prévention de la famine et les affaires humanitaires, a tweeté qu'il «soutient pleinement» la déclaration de Michael Aron, et que «ceux qui sont contre la paix ne feront que prolonger les souffrances de millions de personnes au Yémen.»

La ministre suédoise des Affaires étrangères, Ann Linde, déclare qu'elle condamne «fermement» «l'attaque odieuse».

Les ministres yéménites retournaient à Aden après avoir prêté serment la semaine dernière, dans le cadre d’un remaniement ministériel, à la suite d’un accord avec une partie des forces d’opposition du pays.

L’attaque, que le ministre de l’Information du Yémen attribue aux Houthis soutenus par l’Iran, semble avoir pour objectif de perturber violemment le processus de paix en cours dans le pays.

Ann Linde implore les parties en présence de ne pas permettre aux assaillants de perturber le processus de paix, déclarant: «Nous ne pouvons pas laisser cet acte lamentable faire dérailler les efforts de paix.»

Martin Griffiths, envoyé spécial de l’Organisation des nations unies (ONU) pour le Yémen, parle d’un «acte de violence inacceptable», tweetant: «Je condamne fermement l’attaque à l’aéroport d’Aden à l’arrivée du gouvernement, et le meurtre et les blessures de nombreux civils innocents. Mes sincères condoléances et ma solidarité à tous ceux qui ont perdu des êtres chers.» Il ajoute: «Je souhaite au gouvernement la force de faire face aux tâches difficiles à venir. Cet acte de violence inacceptable est un rappel tragique de l'importance de ramener d'urgence le Yémen sur la voie de la paix.»

Kemal Kilicdaroglu, chef du Parti républicain du peuple (CHP), – parti de l’opposition en Turquie – s’est exprimé sur Twitter pour dire son indignation, écrivant en turc que ses condoléances vont au peuple du Yémen.

Un certain nombre d'ONG ont été directement ou indirectement touchées par l'attaque. Un responsable de la sécurité yéménite a précisé que parmi les blessés se trouvent trois membres de la Croix-Rouge, bien que cette dernière n'ait pas encore publié de déclaration.

La section de Médecins sans frontières (MSF) du Yémen précise qu’elle se prépare à mettre en œuvre un «plan d’intervention médicale pour de nombreuses victimes» afin de réagir à cette attaque.

Save the Children (ONG internationale), qui travaille de façon très importante au Yémen, a tweeté: «Nous condamnons fermement l'attaque aujourd'hui à l'aéroport international d’Aden au Yémen. Selon les autorités, plus d'une dizaine de personnes ont perdu la vie et beaucoup d'autres sont blessées.»

L’association ajoute: «Nous appelons toutes les parties au conflit à mettre fin aux combats, aux massacres, et à la destruction des infrastructures civiles.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Short Url
  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Short Url
  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Short Url
  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com