Quand l'intelligence artificielle infiltre le monde de la beauté

Nicolas Hieronimus, PDG de L'Oréal, prononce un discours au Venetian Expo Center lors du Consumer Electronics Show (CES) le 9 janvier 2024 à Las Vegas, Nevada. (AFP)
Nicolas Hieronimus, PDG de L'Oréal, prononce un discours au Venetian Expo Center lors du Consumer Electronics Show (CES) le 9 janvier 2024 à Las Vegas, Nevada. (AFP)
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Publié le Mercredi 10 janvier 2024

Quand l'intelligence artificielle infiltre le monde de la beauté

  • Le salon de manucure Nimble, présenté comme le premier appareil au monde associant intelligence artificielle et robotique, permet de vernir les dix ongles des mains et de les sécher en vingt-cinq minutes
  • L'IA, désormais élément incontournable de l'innovation technologique grand public, a également infiltré des produits de beauté comme le maquillage et les soins de la peau

LAS VEGAS: Manucure parfaite à domicile et conseils personnalisés pour soins de la peau et maquillage grâce à l'intelligence artificielle, la beauté profite des innovations technologiques avec pour objectif de démocratiser des services parfois réservés aux plus aisés.

C'est le cas en particulier du salon de manucure Nimble, présenté comme le premier appareil au monde de ce type associant intelligence artificielle (AI) et robotique. Il permet de vernir les dix ongles des mains et de les sécher en vingt-cinq minutes à peine. A domicile, donc disponible à tout moment sans rendez-vous.

Cette boite blanche de huit kilos dotée d'une trappe est exposée cette semaine au salon de l'électronique grand public de Las Vegas, grand-messe annuelle du secteur.

Selon ses créateurs, elle utilise des micro-caméras de haute résolution et de l'imagerie en 3D pour déterminer forme, taille et courbure des ongles. Puis un petit bras robotique, guidé par des algorithmes d'intelligence artificielle, applique le trio base-vernis-finition et une soufflerie fait sécher entre chaque couche.

Lors de la commercialisation prévue en mars, plus d'une trentaine de couleurs seront disponibles, sous forme de capsules coûtant dix dollars l'unité et suffisantes pour faire deux manucures complètes. L'appareil vaut 599 dollars.

L'IA, désormais élément incontournable de l'innovation technologique grand public, a également infiltré des produits de beauté comme le maquillage et les soins de la peau.

"La beauté est un besoin essentiel depuis l'Homo erectus", a déclaré mardi Nicolas Hieronimus, directeur général du géant des cosmétiques L'Oréal, lors de la session d'ouverture du CES.

"La technologie nous aide à former une relation plus solide avec nos clients", a-t-il ajouté. Concernant la beauté, la tech offre des "expériences inclusives" et permet "aux gens d'exprimer qui ils sont".

"La beauté permet de doper sa confiance en soi et son estime de soi", a relevé M. Hieronimus, premier patron du secteur à s'exprimer sur la grande scène du CES.

Devant une assistance de quelque 2.000 personnes et tout ceux connectés en livestream, il a fait la démonstration de l'application gratuite Beauty Genius, qui a vocation à être "un conseiller personnel virtuel" épaulé par l'IA.

"Le premier conseiller beauté personnel", a relevé M. Hieronimus.

Elle recommande produits de soins et de maquillage en fonction de la peau, donne des astuces sur les techniques de maquillage, répond à des questions sur des problèmes comme acné, perte de cheveux, etc. Et permet d'essayer virtuellement les produits évoqués.

Essais virtuels

Une façon de guider les clients désemparés face à des rangées de fonds de teint aux nuances très proches et aux textures variées ou à des crèmes aux spécificités multiples.

C'est également l'objectif de Beautiful AI, créé par la société Perfect Corp, qui associe intelligence artificielle générative et réalité virtuelle pour faire des analyses de peau en direct, des essais en 3D de coiffures ou de bijoux et faire des recommandations.

Dans une étude publiée en mai, le cabinet de conseils McKinsey a chiffré l'industrie mondiale de la beauté (soins de la peau et des cheveux, parfum, maquillage) à 430 milliards de dollars en 2022 et l'a anticipée à 580 milliards d'ici 2027. Et les ventes sur internet ont quasiment quadruplé entre 2015 et 2022.

Le Coréen Prinker, spécialiste du tatouage éphémère et personnalisable pour la peau et les cheveux, dévoile cette année une imprimante de poudre à maquillage.

L'intelligence artificielle est de nouveau mise à contribution, avec un scanner 3D biométrique pour cartographier les caractéristiques du visage (contour, forme, teint). Elle recommande ensuite du fard à paupières et à joues, et imprime les poudres correspondantes.

En matière de soins, la personnalisation occupe une place prépondérante et les cheveux ne sont pas en reste.

L'Oréal présente cette semaine en première mondiale un sèche-cheveux connecté, personnalisable grâce à une application en prenant en compte le type de cheveux et qui adapte automatiquement puissance et répartition de la chaleur.

De plus, le Airlight Pro utilise la lumière infrarouge pour sécher la chevelure, ce qui préserve l'hydratation de la chevelure et permet une économie d'énergie de 31% par rapport à un appareil classique, explique à l'AFP Adrien Chrétien, responsable du développement de la beauté augmentée chez L'Oréal. Il doit être commercialisé à partir d'avril.

Autre produit dont le lancement est prévu dans l'année: le Colorsonic, un appareil de coloration des cheveux fonctionnant avec des cartouches réutilisables pendant trois mois.


L'équipe saoudienne a été sacrée championne arabe aux Olympiades mondiales de robotique en Turquie

Al-Jawhara Al-Qahtani et Aseel Al-Jasser ont construit le robot en utilisant l'IA, l'apprentissage automatique, l'impression 3D et des capteurs connectés à des technologies de caméra et de radar (SPA).
Al-Jawhara Al-Qahtani et Aseel Al-Jasser ont construit le robot en utilisant l'IA, l'apprentissage automatique, l'impression 3D et des capteurs connectés à des technologies de caméra et de radar (SPA).
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Riyad : les Saoudiens Al-Jawhara Al-Qahtani et Aseel Al-Jasser ont décroché la première place parmi les pays arabes et la neuvième place au niveau mondial dans la catégorie « futurs ingénieurs » lors de la finale internationale des Olympiades mondiales de robotique.

Organisé dans la ville turque d'Izmir du 26 au 30 novembre, le concours a attiré des participants de tous âges venus de plus de 90 pays, autour de la créativité en matière de robotique et d'intelligence artificielle.

Le Royaume a envoyé 15 équipes de 30 étudiants de différentes régions, soutenues par 11 conseillers et 15 formateurs, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le ministère saoudien de l'éducation, la Fédération saoudienne de robotique et de sports RC, l'académie Tuwaiq et la société Tatweer Education Holding Co.

Le concours comprenait des catégories telles que « Robo Missions », « Robo Sports », « Innovateurs du futur » et « Ingénieurs du futur ».

Selon SPA, Al-Qahtani et Al-Jasser attribuent leur succès à plusieurs mois de travail dans un camp de l'Académie Tuwaiq.

Ils ont construit le robot en utilisant l'intelligence artificielle, l'apprentissage automatique, l'impression 3D et des capteurs connectés à des technologies de caméra et de radar.

Un camp d'entraînement pour les participants saoudiens a été organisé à l'Académie Tuwaiq, l'organe de formation de la Fédération saoudienne pour la cybersécurité, la programmation et les drones, afin d'améliorer la créativité, les capacités de conception et les compétences en matière de résolution de problèmes des étudiants par le biais de compétitions de robotique et d'activités alignées sur les plans d'enseignement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le festival du chameau du roi Abdulaziz débute à Al-Sayahid

Le neuvième festival du chameau du roi Abdulaziz a débuté dimanche à Al-Sayahid, dans le sud du désert d'Al-Dahna (Photo Fournie)
Le neuvième festival du chameau du roi Abdulaziz a débuté dimanche à Al-Sayahid, dans le sud du désert d'Al-Dahna (Photo Fournie)
Le neuvième festival du chameau du roi Abdulaziz a débuté dimanche à Al-Sayahid, dans le sud du désert d'Al-Dahna (Photo Fournie)
Le neuvième festival du chameau du roi Abdulaziz a débuté dimanche à Al-Sayahid, dans le sud du désert d'Al-Dahna (Photo Fournie)
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  • Il a mis l'accent sur les attractions culturelles telles que le musée Aqilat, qui offre un aperçu de l'histoire de la péninsule arabique, et les expositions célébrant la créativité des artisans saoudiens. Les visiteurs peuvent notamment participer à des
  • Fahd bin Falah bin Hathleen, le président du Club du chameau, a déclaré que ce festival d'un mois reflète l'attention significative que les dirigeants saoudiens accordent au patrimoine national.

RIYADH : Le neuvième festival du chameau du roi Abdulaziz a débuté dimanche à Al-Sayahid, dans le sud du désert d'Al-Dahna, sous le thème « La fierté de son peuple ».

L'événement poursuit sa mission de préservation et de promotion du chameau en tant que pilier de l'identité culturelle du Royaume, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Fahd bin Falah bin Hathleen, le président du Club du chameau, a déclaré que ce festival d'un mois reflète l'attention significative que les dirigeants saoudiens accordent au patrimoine national.

Il a ajouté que l'édition de cette année devrait être la plus importante et la plus diversifiée de l'histoire du festival, avec davantage d'activités et de participants.

M. Bin Hathleen a indiqué que diverses activités culturelles et patrimoniales mêlant authenticité et innovation seraient proposées, notamment des concours de beauté de chameaux attirant des propriétaires et des visiteurs du monde entier.

Il a mis l'accent sur les attractions culturelles telles que le musée Aqilat, qui offre un aperçu de l'histoire de la péninsule arabique, et les expositions célébrant la créativité des artisans saoudiens.

Les visiteurs peuvent notamment participer à des expériences interactives telles que monter à dos de chameau, le traire et le nourrir.

M. Bin Hathleen a déclaré que la poésie occupait une place centrale dans le festival, avec un duel poétique qui est une forme d'art traditionnel de premier plan et qui devrait captiver les passionnés dans une atmosphère vivante et engageante.

Des concours innovants mettant en valeur le patrimoine camelin par la photographie et la réalisation de films, présentés dans un style contemporain pour séduire les jeunes générations, seront également organisés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Une exposition à Paris sur le « Boléro » de Ravel, le crescendo le plus célèbre de tous les temps

Cette photographie prise à la Cité de la musique à Paris le 29 novembre 2024, montre un buste du compositeur français Maurice Ravel (1875-1937) présenté lors d'une visite de presse précédant l'ouverture de l'exposition « Ravel Boléro » à la Cité de la Musique à Paris, du 3 décembre 2024 au 15 juin 2025. (Photo AFP)
Cette photographie prise à la Cité de la musique à Paris le 29 novembre 2024, montre un buste du compositeur français Maurice Ravel (1875-1937) présenté lors d'une visite de presse précédant l'ouverture de l'exposition « Ravel Boléro » à la Cité de la Musique à Paris, du 3 décembre 2024 au 15 juin 2025. (Photo AFP)
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  • D'abord « avant-gardiste », le « Boléro » de Maurice Ravel est devenu un succès planétaire : une exposition à la Cité de la musique à Paris plonge le public dans son histoire.
  • Composée en 1928 et créée le 22 novembre de la même année à l'Opéra Garnier à Paris, l'œuvre symphonique est à l'origine une musique de ballet commandée par la danseuse russe Ida Rubinstein, amie et mécène de Ravel

PARIS : D'abord « avant-gardiste », le « Boléro » de Maurice Ravel est devenu un succès planétaire : une exposition à la Cité de la musique à Paris plonge le public dans son histoire, tout au long d'un parcours fait d'objets inédits, d'images et de musique.

« L'idée est de montrer une œuvre phare de l'histoire de la musique », explique à l'AFP Pierre Korzilius, musicologue, directeur du pôle art et culture au Collège des Bernardins et commissaire de cette exposition qui débute mardi et se tient jusqu'au 15 juin.

« Tout en faisant découvrir des facettes inconnues de la personnalité du compositeur (1875-1937), dont le 150^e anniversaire de la naissance sera célébré l'an prochain », ajoute-t-il.

Composée en 1928 et créée le 22 novembre de la même année à l'Opéra Garnier à Paris, l'œuvre symphonique est à l'origine une musique de ballet commandée par la danseuse russe Ida Rubinstein, amie et mécène de Ravel. Aussitôt saluée par la critique, elle connaît rapidement un immense succès.

« C'est toujours une des œuvres les plus jouées au monde », affirme Pierre Korzilius. En 2016, année où elle est tombée dans le domaine public, la Sacem indiquait qu'une exécution du Boléro commençait environ toutes les dix minutes dans le monde.

Son écriture se révèle toutefois « minimaliste », avec sa mélodie uniforme et un « rythme incessant » répété 169 fois, avant le crescendo menant au « coup d'éclat final », souligne-t-il.

Et de rappeler que, quand on lui demandait de dire quel était son chef-d'œuvre, Ravel s'amusait à répondre : « Le Boléro, bien sûr ! Malheureusement, il est vide de musique. 

- « La machine tourne » -

L'exposition propose d'écouter un enregistrement inédit de l'Orchestre de Paris, projeté sur un écran de 10 mètres de large en son immersif. Un système lumineux, avec un code couleur (lumière blanche ou rouge), disposé autour de chaque musicien, permet de suivre le motif rythmique et la mélodie.

Plus loin, un guide d'écoute détaille la structure de la partition, avec ses « différentes strates » : « l'ostinato », le thème, l'intervention des instruments (flûte, bois, cuivres, violons, altos) au cours des 16 minutes du morceau.

L'exposition s'arrête également sur les sources d'inspiration de Maurice Ravel : son affinité avec l'Espagne (sa mère était originaire du pays basque français), mais aussi l'influence des machines et de l'industrie, pour ce fils d'ingénieur fasciné par les inventions.

« On peut voir Le Boléro comme ça : vous appuyez sur le bouton start et la machine tourne. » « C'est l'invention mécanique ! », s'enthousiasme Pierre Korzilius, y voyant un geste « extrêmement audacieux, avant-gardiste, anti-conformiste ».

Parmi les objets jamais ou rarement exposés figurent la partition originale, « trésor » de la Bibliothèque nationale de France, le bureau de composition, le métronome, ainsi que des manuscrits et des vêtements du compositeur.

On peut également y voir des livres de magie, des meubles, des morceaux de tapisserie et des objets sortis pour la première fois de l'ancienne maison du compositeur à Montfort-l'Amaury (Yvelines), révélant un personnage attachant et raffiné.

Des projections sur écran rappellent par ailleurs la multitude d’adaptations chorégraphiques, de Maurice Béjart (1961) à Thierry Malandain (2001).

Pour célébrer le musicien, la Philharmonie a prévu, en mars, une programmation éclectique : l'intégrale pour piano seul avec le pianiste Bertrand Chamayou, « La Valse » (Orchestre national de Lyon) avec Ibrahim Maalouf à la trompette, ou un « Boléro électro » proposé par le chorégraphe Olivier Dubois.

De son côté, le Festival Ravel (fin août-début septembre, au Pays basque) « reprendra une très grande partie » de son répertoire, dont Daphnis et Chloé et Don Quichotte à Dulcinée, selon les organisateurs.