Un projet d'expulsions d'étrangers présenté lors d'une réunion d'extrémistes en Allemagne

Photo prise le 15 janvier 2018 à Berlin montrant Roland Hartwig, membre du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), lors d'une conférence de presse (Photo par Odd ANDERSEN / AFP).
Photo prise le 15 janvier 2018 à Berlin montrant Roland Hartwig, membre du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), lors d'une conférence de presse (Photo par Odd ANDERSEN / AFP).
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Publié le Mercredi 10 janvier 2024

Un projet d'expulsions d'étrangers présenté lors d'une réunion d'extrémistes en Allemagne

  • Des membres de l'AfD, des néonazis, des entrepreneurs se sont rencontrés en novembre à Potsdam, ville voisine de Berlin, pour discuter d'un plan d'expulsion d'Allemagne de personnes étrangères ou d'origine étrangère
  • L'AfD, sous observation de l'Office fédéral de protection de la Constitution, le service de renseignement intérieur allemand, a le vent en poupe dans les sondages

BERLIN: Le parti d'extrême droite allemand AfD a reconnu mercredi des discussions avec un extrémiste autrichien partisan de la "remigration" mais a démenti soutenir cette idée d'une expulsion massive des étrangers.

Selon le média d'investigation allemand Correctiv, des membres de l'AfD, des néonazis, des entrepreneurs se sont rencontrés en novembre à Potsdam, ville voisine de Berlin, pour discuter d'un plan d'expulsion d'Allemagne de personnes étrangères ou d'origine étrangère.

Le cofondateur du Mouvement identitaire autrichien (IBÖ) Martin Sellner y a présenté un projet pour envoyer vers l'Afrique du Nord jusqu'à deux millions de personnes --demandeurs d'asile, étrangers et des citoyens allemands qui ne seraient pas assimilés--, affirme Correctiv.

"Oui j'étais (à cette réunion, ndlr)", a confirmé à l'AFP M. Sellner. "C'était fin novembre et j'ai présenté mon livre et mon concept identitaire de remigration", terminologie diffusée par les partis hostiles aux étrangers en Europe.

Parmi les membres de l'AfD présents à cette réunion, il y avait entre autres le représentant personnel de la co-dirigeante du parti Alice Weidel, Roland Hartwig, le député Gerrit Huy et le président du groupe parlementaire régional de l'AfD de Saxe-Anhalt (Est de l'Allemagne), Ulrich Siegmund, selon Correctiv.

Dans un courriel à l'AFP, l'AfD a précisé que M. Hartwig avait "simplement présenté un projet de réseaux sociaux" lors de cette rencontre où il avait été invité.

"Il n'y a pas élaboré de stratégies politiques ni +porté au sein du parti+ les idées de M. Sellner sur la politique migratoire. De plus, il n'avait +pas connaissance+ de ces idées au préalable", a ajouté l'AfD.

La réunion a été organisée dans un hôtel par un ex-propriétaire de la chaîne de boulangerie allemande "Backwerk", Hans Christian Limmer, ainsi que par l'extrémiste de droite Gernot Mörig.

Dans un retweet d'un article de l'hebdomadaire Der Spiegel faisant état de cette réunion, la ministre allemande de l'Intérieur, Nancy Faeser, a affirmé: "cette idéologie est dirigée contre le fondement même de notre démocratie. La dignité de l'être humain est inviolable. De chaque être humain".

L'AfD, sous observation de l'Office fédéral de protection de la Constitution, le service de renseignement intérieur allemand, a le vent en poupe dans les sondages.

Ce parti profite ces derniers mois du sentiment d'insécurité de la population résultant d'un nouvel afflux de migrants dans le pays et des bisbilles permanentes entre les trois partis de la coalition de centre gauche d'Olaf Scholz.

Il espère concrétiser ses succès dans les enquêtes d'opinion aux élections européennes de juin et lors de trois scrutins régionaux: en Saxe, Thuringe et Brandebourg.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.