Nigeria: Le président suspend une agence de l'Etat dans le cadre d'un scandale de corruption

Le président du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, a suspendu vendredi un important programme national d'aide sociale destiné à lutter contre la pauvreté à la suite d'un scandale de corruption (Photo d'illustration, AFP).
Le président du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, a suspendu vendredi un important programme national d'aide sociale destiné à lutter contre la pauvreté à la suite d'un scandale de corruption (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Samedi 13 janvier 2024

Nigeria: Le président suspend une agence de l'Etat dans le cadre d'un scandale de corruption

  • M. Tinubu a suspendu sa ministre de la Lutte contre la pauvreté à la suite d'allégations selon lesquelles elle aurait détourné des fonds publics
  • La suspension a été décidée pour une période initiale de six semaines

ABUJA: Le président du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, a suspendu vendredi un important programme national d'aide sociale destiné à lutter contre la pauvreté, a déclaré un porte-parole de la présidence, dans le cadre d'un scandale de corruption qui prend de l'ampleur.

L'Agence du programme national d'investissement social (NSIPA) prévoyait des transferts d'argent pour certaines des personnes les plus pauvres du pays, ainsi que des fonds pour aider les jeunes et offrir des repas scolaires.

Le président a "suspendu tous les programmes gérés par l'Agence du programme national d'investissement social (NSIPA)... à la suite de l'enquête en cours sur des malversations présumées dans la gestion de l'agence et de ses programmes ", a déclaré un porte-parole dans un communiqué.

"Pendant la durée de cette suspension, toutes les activités liées à la NSIPA, y compris, mais pas seulement, toutes les distributions, les événements, les paiements, les collaborations et les inscriptions, sont désormais gelées", at-il ajouté.

La suspension a été décidée pour une période initiale de six semaines.

Lundi, M. Tinubu a suspendu sa ministre de la Lutte contre la pauvreté à la suite d'allégations selon lesquelles elle aurait détourné des fonds publics vers un compte bancaire privé.

Le parti d'opposition Peoples Democratic Party (Parti démocratique populaire - PDP) avait demandé que Mme Edu soit limogée et poursuivie "pour le pillage présumé de 44 milliards de nairas (près de 50 millions de dollars)" d'un fonds d'investissement social "destiné au bien-être des pauvres".

Le parti a affirmé que cela incluait « 585,2 millions de nairas détournés par elle vers un compte privé ».

La mesure prise à la rencontre de la ministre intervient quelques jours après la suspension de la directrice de la NSIPA, Halima Shehu. Cette dernière, qui dépend du ministère de Mme Edu, a été arrêtée, entourée et libérée sous prudence.

L'ancienne ministre de la Lutte contre la pauvreté, Sadiya Umar-Farouq, a également été exposée, selon les médias locaux.

M. Tinubu est arrivé au pouvoir l'année dernière en promettant de lutter contre la corruption au Nigeria.

Il a promis des hauts réformes et a rapidement suspendu plusieurs fonctionnaires, dont l'ancien directeur de la banque centrale Godwin Emefiele et l'ancien chef de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) Abdulrasheed Bawa.

Mais Mme Edu est la première ministre suspendue par le président.

Le Nigeria reste l'un des pays les moins bien classés dans l'indice de perception de la corruption de Transparency International.

La nation la plus peuplée d'Afrique a vu son taux de pauvreté passer de 40% de la population en 2018 à 46% en 2023, affectant environ 104 millions de personnes, selon la Banque mondiale le mois dernier.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.