Que penser de la nouvelle stratégie de guerre d’Israël à Gaza ?

La confusion autour des projets de retrait des troupes israéliennes pourrait être le signe que Tsahal a reconnu qu’elle n’a pas réussi à atteindre ses objectifs de guerre déclarés contre les dirigeants de Gaza, le Hamas (Photo, AP).
La confusion autour des projets de retrait des troupes israéliennes pourrait être le signe que Tsahal a reconnu qu’elle n’a pas réussi à atteindre ses objectifs de guerre déclarés contre les dirigeants de Gaza, le Hamas (Photo, AP).
La confusion autour des projets de retrait des troupes israéliennes pourrait être le signe que Tsahal a reconnu qu’elle n’a pas réussi à atteindre ses objectifs de guerre déclarés contre les dirigeants de Gaza, le Hamas (Photo, AP).
La confusion autour des projets de retrait des troupes israéliennes pourrait être le signe que Tsahal a reconnu qu’elle n’a pas réussi à atteindre ses objectifs de guerre déclarés contre les dirigeants de Gaza, le Hamas (Photo, AP).
La confusion autour des projets de retrait des troupes israéliennes pourrait être le signe que Tsahal a reconnu qu’elle n’a pas réussi à atteindre ses objectifs de guerre déclarés contre les dirigeants de Gaza, le Hamas (Photo, AP).
La confusion autour des projets de retrait des troupes israéliennes pourrait être le signe que Tsahal a reconnu qu’elle n’a pas réussi à atteindre ses objectifs de guerre déclarés contre les dirigeants de Gaza, le Hamas (Photo, AP).
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Publié le Dimanche 14 janvier 2024

Que penser de la nouvelle stratégie de guerre d’Israël à Gaza ?

La confusion autour des projets de retrait des troupes israéliennes pourrait être le signe que Tsahal a reconnu qu’elle n’a pas réussi à atteindre ses objectifs de guerre déclarés contre les dirigeants de Gaza, le Hamas (Photo, AP).
  • Israël envoie des messages contradictoires, annonçant d’une part qu’il retire certaines forces de Gaza, tout en indiquant d’autre part qu’un passage à des opérations plus ciblées aura lieu
  • Cette annonce pourrait être le résultat de la pression américaine, de la nécessité économique ou même de l’acceptation du fait que l’ancienne stratégie ne fonctionne tout simplement pas

LONDRES: Israël envoie des messages contradictoires, annonçant d’une part qu’il retire certaines forces de Gaza, tout en indiquant d’autre part que la guerre se poursuivra pendant de nombreux mois, avec un passage à des opérations plus ciblées et la préparation d’un conflit de grande envergure avec le Hezbollah.

Les commentateurs sont divisés sur les raisons de cette prétendue réduction des effectifs et sur l’apparente annonce d’un conflit plus large, suggérant que cette annonce pourrait être le résultat de la pression américaine, de la nécessité économique ou même de l’acceptation du fait que l’ancienne stratégie ne fonctionne tout simplement pas.

Au début du mois de janvier, un porte-parole militaire a annoncéque l’armée israélienne allait retirer certaines de ses unités de l’enclave palestinienne assiégée dans le cadre d’une réorientation vers des «opérations plus ciblées».

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Des véhicules militaires israéliens se dirigent vers Gaza le 13 janvier 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas. (Reuters)

 

Daniel Hagari, un porte-parole de l’armée israélienne, a ensuite expliqué au New York Times que «la guerre est passée à une nouvelle étape, mais la transition se fera sans cérémonie ; nous ne ferons pas de grandes annonces».

Par la suite, un autre porte-parole de l’armée a semblé laissé entendre que, au moins pour le nord de Gaza, la campagne de bombardement avait atteint son apogée, affirmant que le Hamas dans cette partie de la bande de Gaza avait été «démantelé».

L’analyste jordanien Oussama al-Sharif a informé Arab Newsque cette mesure n’avait «pas encore été confirmée», mais que, si elle était prise, cela signifierait probablement le retrait d’environ 7000 soldats.

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Les forces de sécurité israéliennes examinent une route touchée par une roquette tirée depuis le Liban, à Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël, le 11 janvier 2024. (AP)

Selon un communiqué militaire, le retrait de cinq brigades vise à permettre à ceux qui participent à l’offensive terrestre depuis le début de la guerre, le 7 octobre, de «s’entraîner et se reposer».

En mentionnant la nécessité de l’entraînement, la déclaration indique clairement que toute suggestion visant à mettre fin à la guerre de manière imminente, du moins sans pression, ne viendra pas du côté israélien.

En effet, un responsable cité par l’agence de presse Reuters a précisé que la prochaine étape de l’offensive «durerait au moins six mois et impliquerait des missions intenses de nettoyage des terroristes. Personne ne parle de colombes de la paix s’envolant de Shuja’iyya».

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Des membres des Brigades palestiniennes Ezzedine al-Qassam participent à une manifestation de partisans du mouvement Hamas à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 27 octobre 2022, un an avant que le Hamas ne lance une attaque massive contre des cibles israéliennes près de la frontière. (Photo, AFP)

Pour M. Al-Sharif, ces retraits pourraient signifier «un certain nombre de choses». Ne restant plus que des «décombres» dans le nord de la bande de Gaza, il se peut que le nombre de cibles soit insuffisant pour justifier le maintien de leur présence.

«Cela pourrait également se traduire par le déplacement de certaines troupes vers le nord, où les tensions sont à la hausse. Il est clair que le Hezbollah ne cherche pas l’escalade et qu’il est conscient du coût terrible d’une guerre totale avec Israël», a-t-il ajouté.

Shlomo Brom, général de brigade à la retraite et ancien responsable de la planification militaire stratégique d’Israël, a laissé entendre dans une récente interview accordée à Al Jazeeraque cette décision pourrait avoir été prise en réponse à la pression exercée par les États-Unis.

Il est certain que le retrait semble avoir été bien accueilli par l’administration Biden.

Trois responsables américains ont déclaré à Politico que cette décision était considérée comme un signe que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, tenait enfin compte des demandes de Washington de réduire le nombre de victimes civiles.

Le fait que les États-Unis aient réussi à convaincre M. Netanyahou de passer d’opérations de haute intensité à des frappes plus ciblées contribuerait certainement à expliquer les changements survenus sur le terrain.

Jusqu’à présent, cependant, cela ne semble pas s’être produit, ce qui a semé davantage de confusion quant au raisonnement qui sous-tend le retrait des troupes. Selon M. Al-Sharif, il pourrait s’agir d’un signe que l’armée a reconnu qu’elle n’avait pas atteint les objectifs de guerre qu’elle s’était fixés.

«Nous pouvons dire que la situation à Gaza reste fluide et qu’Israël n’a pu réaliser aucun des objectifs qu’il s’était fixés», a-t-il constaté. «Mais nous pouvons aussi dire qu’Israël semble déterminé à procéder à la destruction massive des camps de réfugiés de Gaza ainsi que de Khan Younès. Même si le Hamas semble tenir bon, cela s’est fait au prix d’un lourd tribut en vies civiles.»

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Des Palestiniens déplacés reçoivent de la nourriture dans un camp de réfugiés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo, AFP)

Néanmoins, d’autres signes de changement de stratégie ont été observés, notamment une attaque présumée de drone israélien à Beyrouth au début du mois, qui a tué Saleh al-Arouri, un haut responsable du Hamas.

Ensuite, Wissam al-Tawil, chef adjoint de la force Radwan du Hezbollah, a été tué lors d’une attaque présumée de drone israélien sur un véhicule dans la ville de Khirbet Selm, dans le sud du Liban.

Puis, le 9 janvier, Ali Hussein Burji, commandant des forces aériennes du Hezbollah dans le sud du Liban, a également été tué à Khirbet Selm lors d’une autre frappe aérienne israélienne présumée.

EN BREF

• L’armée israélienne a confirmé le 8 janvier qu’elle retirerait des milliers de soldats de la bande de Gaza.

• Selon des responsables, l’armée israélienne passe d’une campagne terrestre et aérienne de grande envergure à une phase plus ciblée.

• D’après Israël, environ 1300 personnes, pour la plupart des civils, sont morts lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre.

• Plus de 23 350 personnes tuées à Gaza lors d’une opérationmilitaire de représailles menée par Israël.

Ces attaques n’ont toutefois pas été sans conséquences. En réponse, le Hezbollah a annoncé qu’il avait lancé une attaque de drone contre une base de l’armée israélienne le 9 janvier, ce qui laisse entrevoir la possibilité d’une escalade régionale plus large.

Le professeur Kobi Michael, chercheur principal à l’INSS, affilié à l’université de Tel-Aviv, et à l’institut Misgav pour la sécurité nationale, craint que la guerre ne s’étende.

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Les forces de sécurité israéliennes examinent une route touchée par une roquette tirée depuis le Liban, à Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël, le 11 janvier 2024. (Photo AP, Leo Correa)
 

«Je ne pense pas que le retrait des troupes de Gaza soit lié à la perspective d’une extension de la guerre sur un autre front, et je ne pense pas qu’Israël ou le Hezbollah veuillent être entraînés dans une guerre l’un contre l’autre, bien qu’il y ait des lignes rouges claires», a expliqué le Pr Michael à Arab News.

«Il est important de comprendre que la relation entre Israël et le Hezbollah relève de ce que j’appelle la “diplomatie cinétique”. Chaque jour, chaque partie fixe ses lignes rouges et les deux parties semblent vouloir s’y tenir.» 

Alors que les deux parties sont engagées dans leur confrontation la plus meurtrière depuis dix-sept ans, le secrétaire généraladjoint du Hezbollah, Naïm Qassem, a assuré que le groupe n’avait pas l’intention d’étendre la guerre à partir du Liban.

«En revanche, si Israël étend la guerre, la réponse sera inévitableet devra être la plus dissuasive possible», a-t-il déclaré lors d’un discours retransmis en direct.

M. Al-Sharif a noté que la seule partie qui souhaitait étendre la guerre «à tout prix» était M. Netanyahou «et ses partenaires d’extrême droite», sachant que le Premier ministre actuel n’a pas réussi à inverser la tendance à la détérioration de sa cote de popularité, qui était déjà en baisse avant le début de la guerre.

Oubai Shahbandar, journaliste et ancien conseiller du Pentagone en matière de défense au Moyen-Orient, n’a pas voulu se prononcer sur les risques d’une guerre plus large, mais a prévenu qu’elle entraînerait de nouveaux défis pour l’armée israélienne.

«Le Hezbollah est mieux armé que le Hamas. Il possède des armes plus avancées et un terrain plus favorable, ainsi qu’une ligne directe d’approvisionnement en armes iraniennes, de sorte que les perspectives d’une guerre totale posent des défis militaires uniques (pour Israël)», a indiqué M. Shahbandar à Arab News. 

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Des combattants du Hezbollah se tiennent près de lance-roquettes lors d’une tournée de presse dans le village d’Aaramta, dans le sud du Liban, le 21 mai 2023. (Photo, AFP)

 

Sans nier les difficultés potentielles, le Pr Michael semble convaincu que l’armée israélienne est bien placée pour mener une guerre contre le Hezbollah, le cas échéant.

«Certes, le Hezbollah n’est pas le Hamas. Mais l’armée israélienne a les moyens de mener une guerre contre le Hezbollah, et elle est également prête à le faire si nécessaire. Bien sûr, elle préférerait d’abord trouver une solution à la situation à Gaza, mais elle surveille constamment ces lignes rouges», a-t-il souligné.

«Ce qu’il faut retenir, c’est qu’Israël se bat déjà sur sept fronts :contre le Hamas, contre le Hezbollah, en Syrie, en Cisjordanie, dans l’ouest de l’Irak et au Yémen. Et puis il y a l’Iran lui-même, qui est le septième front, et c’est sur ce front que les combats sur tous les autres sont déterminés. L’Iran est la main qui berce l’enfant. C’est l’Iran qui détermine l’intensité des combats sur tous les autres fronts.»

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Malgré les lourdes pertes humaines et les souffrances des Palestiniens, Israël a indiqué que la guerre se poursuivrait pendant de nombreux mois, avec un passage à des opérations plus ciblées et la préparation d’un affrontement le long de la frontière israélienne. (Reuters)

Le point sur lequel le Pr Michael et M. Shahbandar sont d’accord, c’est que toute forme de guerre régionale plus large entraînerait «une pression massive et sans précédent sur la vie socio-économique en Israël».

Ils estiment que cette pression pourrait expliquer la décision de l’armée israélienne de retirer une partie de ses troupes de Gaza, M. Shahbandar soulignant la pression économique engendrée par l’entretien de 300 000 réservistes.

«Un pourcentage considérable de la main-d’œuvre a été mobilisé pour cette guerre et il est nécessaire qu’ils retournent à la vie civile pour le bien de l’économie», a-t-il ajouté.

Les indices de suivi de l’économie israélienne sont moins favorables, même si le gouvernement affirme que l’économie peut supporter les exigences d’une guerre. L’indice économiqued’Israël prévoit une baisse de 2,2% du taux de croissance de l’économie nationale en 2023.

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Malgré les lourdes pertes humaines et les souffrances des Palestiniens, Israël a indiqué que la guerre se poursuivrait pendant de nombreux mois, avec un passage à des opérations plus ciblées et la préparation d’un affrontement le long de la frontière israélienne. (AP)

Pour le Pr Michael, le retrait reflète un changement dans le déroulement de la guerre. «Si nous pouvons confirmer une chose, c’est que la guerre est en train de changer, et non de se terminer», a-t-il affirmé.

«Tout dépend profondément de l’évolution de la situation sur le terrain. Prenons l’exemple des dirigeants du Hamas à Khan Younès. S’ils sont enlevés ou tués, cela affectera la manière dont les autres combattants continueront à mener cette guerre.»

«En réalité, l’objectif est de détruire le centre d’opérations du Hamas. Pour y parvenir, l’armée israélienne suit constamment des processus d’apprentissage très intensifs sur le terrain. Je m’attends à ce qu’un autre changement se produise bientôt.»

Le Pr Michael estime qu’un tel changement pourrait se produire en l’espace de deux ou trois semaines, et qu’il pourrait s’articuler autour de la poursuite du retrait des unités opérant à l’intérieur de Gaza et de leur déplacement vers les nouvelles zones de conflit.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com