Un drone houthi tue 2 soldats du gouvernement yéménite à Marib

Une camionnette transportant des partisans des Houthis  près de Sanaa, au Yémen, le 14 janvier 2024 (Photo, Reuters).
Une camionnette transportant des partisans des Houthis près de Sanaa, au Yémen, le 14 janvier 2024 (Photo, Reuters).
Short Url
Publié le Dimanche 14 janvier 2024

Un drone houthi tue 2 soldats du gouvernement yéménite à Marib

  • Les forces de défense de Shabwa s'engagent à punir les miliciens pour les crimes commis
  • Les Houthis sont critiqués pour avoir porté atteinte à la sécurité du trafic maritime sur une route importante

AL-MUKALLA : Deux soldats du gouvernement yéménite, dont un officier, ont été tués dans une attaque de drone des Houthis dans la province de Marib dimanche, la deuxième attaque meurtrière des Houthis en moins d'une semaine.

Les forces de défense gouvernementales de Shabwa ont déclaré que les Houthis, soutenus par l'Iran, avaient tiré un drone chargé d'explosifs sur un site tenu par leurs troupes dans le district de Hareb, au sud de Marib, tuant deux soldats.

« Ces actes terroristes odieux ne font que renforcer la détermination des héros des forces de défense de Shabwa à écraser ce qui reste des terroristes », ont déclaré les forces yéménites dans un communiqué, s'engageant à punir les milices pour la mort des soldats.

L'attaque de drone des Houthis contre les troupes gouvernementales s'est produite quelques jours seulement après que les Houthis ont frappé les brigades Giants du gouvernement dans la province occidentale de Hodeidah, déclenchant des affrontements qui ont fait deux morts parmi les soldats du gouvernement.

Bien que les hostilités aient considérablement diminué dans tout le Yémen depuis le début du cessez-le-feu conclu sous l'égide de l'ONU en avril 2022, les Houthis ont bombardé des zones civiles dans la ville de Taiz et tiré des drones et des missiles contre les troupes gouvernementales à Saada, Marib, Lahj et Hodeidah.

Le gouvernement du Yémen a renouvelé son appel à la communauté internationale, et en particulier à l'ONU, pour qu'elle qualifie la milice houthie de terroriste pour ses attaques sur la mer Rouge, accusant l'Iran de diriger le groupe pour porter atteinte à la sécurité du trafic maritime le long de cet axe important.

Le ministre yéménite de l'information, Muammar Al-Eryani, a déclaré samedi que les attaques des Houthis contre des navires commerciaux et des navires de guerre en mer Rouge n'étaient pas un soutien aux Palestiniens, mais simplement le résultat d'une obéissance « aveugle » aux ordres de l'Iran visant à compromettre la sécurité de la mer Rouge et à régler des comptes avec les puissances internationales.

 Al-Eryani a prévenu que les frappes des Houthis en mer Rouge affecteraient l'économie yéménite en augmentant les prix des transports maritimes et des assurances, ce qui aggraverait les conditions humanitaires et de vie déjà très difficiles dans le pays.

Le ministre yéménite a déclaré  sur X : « La communauté internationale, l'ONU et le Conseil de sécurité de l'ONU sont invités à prendre des mesures urgentes , qualifier la milice houthie de groupe terroriste et couper ses sources financières, politiques et médiatiques ».

Depuis novembre, les Houthis ont lancé plus de 20 attaques de missiles et de drones contre des navires commerciaux et militaires en mer Rouge. La milice s'est emparée d'un navire commercial et a appelé à interdire à tous les navires à destination d'Israël  de traverser la région.

Les attaques des Houthis ont incité les États-Unis et le Royaume-Uni à lancer vendredi des dizaines de frappes contre des installations militaires situées dans les régions du Yémen contrôlées par les milices. En représailles, les Houthis ont promis de punir sévèrement les deux pays en détruisant leurs installations dans la région.

Samedi, les Houthis ont déclaré avoir mené un exercice militaire près de la frontière saoudienne, dans le district d'Al-Boqa de la province de Saada, leur bastion.

Les Houthis ont diffusé des images de leurs forces tirant à balles réelles à partir de chars, de véhicules blindés et de pièces d'artillerie, ainsi que de missiles et de drones chargés d'explosifs.

La milice a déclaré que l'exercice avait pour but d'entraîner ses hommes à frapper les Israéliens en Palestine, ainsi que les forces américaines et britanniques.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des derniers développements à Rafah avec le Premier ministre palestinien

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, reçoit le Premier ministre palestinien, Mohammed Moustafa, jeudi, à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, reçoit le Premier ministre palestinien, Mohammed Moustafa, jeudi, à Riyad. (SPA)
Short Url
  • Lors d’une réunion à Riyad, les deux responsables ont notamment évoqué le renforcement de la coopération entre leurs pays
  • Selon des habitants, l’armée israélienne a déployé des chars et elle a ouvert le feu à proximité des zones urbanisées de Rafah jeudi

RIYAD: Jeudi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a discuté avec le Premier ministre palestinien, Mohammed Moustafa, des derniers développements dans la ville de Rafah, située à Gaza.

Lors d’une réunion à Riyad, les deux responsables ont également évoqué le renforcement de la coopération entre leurs pays ainsi que les priorités et le programme de travail du gouvernement palestinien.

Selon des habitants, l’armée israélienne a déployé des chars et elle a ouvert le feu à proximité des zones urbanisées de Rafah jeudi, après que le président américain, Joe Biden, a promis de ne pas fournir d’armes à Israël si ses forces envahissaient cette ville du sud de Gaza.

Israël est allé à l’encontre des objections internationales en envoyant des chars et en menant des «frappes ciblées» dans la ville frontalière, où se sont réfugiés de nombreux civils palestiniens.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Saudia dévoile son plan pour la saison du Hajj 2024

Saudia mettra plus d’1,2 million de sièges à la disposition des pèlerins qui se rendent au Royaume. (X/@SaudiAirlinesEn)
Saudia mettra plus d’1,2 million de sièges à la disposition des pèlerins qui se rendent au Royaume. (X/@SaudiAirlinesEn)
Short Url
  • La compagnie aérienne nationale du Royaume possède plus de cent cinquante avions dans sa flotte et s’est engagée à fournir «les meilleurs services» aux pèlerins durant la saison du Hajj
  • Plus de 11 000 employés de première ligne et techniciens d’entretien d’aéronefs travailleront tout au long de la saison

RIYAD: Saudia a dévoilé son plan opérationnel pour la saison du Hajj de cette année. Elle a annoncé qu’elle mettrait plus d’1,2 million de sièges à la disposition des pèlerins qui se rendent au Royaume.

La compagnie aérienne nationale du Royaume possède plus de cent cinquante avions dans sa flotte et elle s’est engagée à fournir «les meilleurs services» aux pèlerins durant la saison du Hajj, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

La période opérationnelle de la compagnie pour la saison du Hajj dure soixante-quatorze jours, à partir du 9 mai. Elle comprend à la fois les arrivées et les retours.

Saudia a formé des équipes spécialisées afin de superviser le suivi du rendement, les opérations dans les salons VIP, la coordination avec les autres secteurs ainsi que l’élaboration d’un plan d’urgence en collaboration avec les parties prenantes concernées.

Des simulations ont été menées dans les aéroports internationaux de Djeddah et de Médine afin de se préparer pour la période du Hajj.

Saudia va accueillir les pèlerins de la Grande Mosquée dans cinq aéroports nationaux: Djeddah, Médine, Riyad, Dammam et Yanbu, précise la SPA.

Plus de 11 000 employés de première ligne et techniciens d’entretien d’aéronefs travailleront tout au long de la saison. L’initiative intitulée «Route de la Mecque» permettra d’accueillir plus de 120 000 pèlerins, et le service du «Hajj sans bagages» sera également mis en place.

La compagnie aérienne prévoit de transporter 270 000 valises et 240 000 bouteilles d’eau de Zamzam pendant la saison du Hajj.

Amer Alkhushail, PDG de Saudia Hajj and Umrah, a affirmé que la compagnie aérienne nationale était «honorée» de jouer un rôle essentiel auprès des pèlerins, conformément aux objectifs de la Vision 2030 du Royaume.

Saudia a acquis une «expérience inestimable» lors des précédentes saisons du Hajj, contribuant au développement et à la mise en œuvre d’initiatives stratégiques, a-t-il ajouté.

«Dans le cadre de nos préparatifs pour la prochaine saison du Hajj, le groupe Saudia s’est engagé à conclure des accords avec les délégations gouvernementales et les agences de voyages. Nous sommes déterminés à assurer une capacité de sièges adéquate et à étendre nos services pour répondre à la demande dans plus de cent destinations sur quatre continents», a confié M. Alkhushail.

«De plus, nous facilitons les réservations et l’émission des billets par voie électronique et par le biais des bureaux du groupe Saudia. Nous menons également des campagnes de sensibilisation pour informer les pèlerins sur les exigences en matière de bagages, notamment les dimensions, le poids et les objets interdits en avion.»

«Nous sommes prêts à soutenir la mise en place de vols dans le cadre de l’initiative Route de la Mecque.»

Grâce à son personnel, Saudia peut communiquer en trente langues différentes avec les pèlerins du monde entier, a-t-il ajouté.

Les repas à bord sont adaptés aux diverses exigences, a assuré M. Alkhushail avant d’évoquer les divertissements à bord de Saudia. En effet, la compagnie offre aux pèlerins un riche contenu éducatif et d’orientation élaboré en collaboration avec le ministère saoudien du Hajj et de l’Omra.

Saudia propose aussi des services de collecte des bagages aux lieux de résidence des pèlerins, ce qui facilite le voyage après l’accomplissement des rituels du Hajj, a-t-il précisé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Plus de la moitié des installations d’eau de Gaza ont été détruites, selon une enquête de la BBC

Les experts en droits de l’homme estiment que les installations essentielles à la survie des civils doivent être protégées. (Photo AFP)
Les experts en droits de l’homme estiment que les installations essentielles à la survie des civils doivent être protégées. (Photo AFP)
Short Url
  • Plus de la moitié des usines de dessalement et des systèmes de forage ont été endommagés ou détruits
  • La destruction des stations d’épuration des eaux usées a provoqué une explosion des maladies transmises par l’eau

LONDRES: Une enquête menée par la BBC révèle que la moitié des installations d’eau et d’assainissement de Gaza ont été détruites depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Des images satellites examinées par BBC Verify montrent qu’un peu plus de la moitié des six cent trois usines de dessalement et des systèmes de forage utilisés pour fournir de l’eau à Gaza ont été endommagés ou détruits. C’est également le cas de quatre des six stations d’épuration des eaux usées.

Selon une organisation humanitaire citée par la BBC, les deux autres stations d’épuration ont été fermées par manque de carburant ou d’approvisionnement. Les efforts de réparation ont été fortement perturbés en raison des dégâts qu’un important dépôt a subis.

La destruction de ces installations a provoqué une explosion des maladies transmises par l’eau, ce qui présente de graves risques pour la santé de la population, en particulier pour les enfants et les femmes enceintes.

Le nombre de cas de diarrhée, d’hépatite A et même de choléra est monté en flèche.

Selon la Dr Natalie Roberts, directrice générale de Médecins sans frontières UK, la destruction des installations d’eau et d’assainissement a entraîné «des conséquences sanitaires désastreuses pour la population», ce qui a causé des décès.

Elle note que Rafah et la frontière sud de la région font partie des zones les plus touchées.

La BBC explique que, dans la mesure où l’état exact de chaque installation n’a pu être déterminé, aucune distinction ne peut être faite entre les installations «détruites» et celles qui sont «endommagées».

Elle souligne en outre que tous les dégâts ne sont pas visibles sur les images satellite – principalement dans le nord de Gaza ou dans la zone qui entoure la ville méridionale de Khan Younès –, de sorte que certaines installations touchées ont pu passer inaperçues.

La situation a été aggravée par les dégâts subis par le Service des eaux des municipalités côtières de Gaza et par le principal dépôt de services de l’Unicef, ce qui rend les réparations difficiles.

Les experts en droits de l’homme estiment que les installations essentielles à la survie des civils doivent être protégées.

D’après Leila Sadat, ancienne conseillère spéciale sur les crimes contre l’humanité à la Cour pénale internationale, ces destructions témoignent soit d’une «approche imprudente» des infrastructures civiles, soit d’un ciblage intentionnel.

Elle ajoute qu’il est possible que «ces destructions ne soient pas toutes des erreurs».

En réponse aux conclusions de la BBC, l’armée israélienne indique que le Hamas a utilisé des infrastructures civiles à des fins militaires, y entreposant des armes et des munitions.

Elle soutient que les installations d’approvisionnement en eau ont été principalement touchées lors de frappes aériennes qui visaient les combattants du Hamas et nie avoir intentionnellement ciblé des infrastructures civiles.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com