Jeux vidéo: "Prince of Persia", «rêve d'enfant» devenu réalité pour son créateur Jordan Mechner

Des visiteurs jouent au prochain jeu vidéo de plateforme d'action-aventure "Prince of Persia: The Lost Crown 8" développé et publié par Ubisoft lors du salon "Paris Games Week" à Paris, le 1er novembre 2023 (Photo, AFP). (Photo, AFP).
Des visiteurs jouent au prochain jeu vidéo de plateforme d'action-aventure "Prince of Persia: The Lost Crown 8" développé et publié par Ubisoft lors du salon "Paris Games Week" à Paris, le 1er novembre 2023 (Photo, AFP). (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 17 janvier 2024

Jeux vidéo: "Prince of Persia", «rêve d'enfant» devenu réalité pour son créateur Jordan Mechner

  • Autodidacte, il avait appris les rudiments de la programmation dans les magazines et sur son ordinateur Apple II
  • A sa sortie en 1989, le jeu marque l'industrie et impressionne les gamers par la qualité de son animation et la fluidité de ses personnages, à une époque où les moyens techniques étaient limités

PARIS: "J'avais deux rêves d'enfant: faire des jeux vidéo et des films. Grâce à +Prince of Persia+, j'ai pu réaliser les deux", savoure le créateur américain Jordan Mechner, qui s'étonne que sa saga créée il y a plus de 30 ans perdure encore, avant la sortie d'un nouvel épisode jeudi.

L'éditeur français Ubisoft s'apprête à faire revivre son célèbre personnage avec "The Lost Crown", après treize ans d'attente pour les fans de cette série d'action/aventure inspirée des "Mille et Une Nuits", dont le dernier épisode remonte à 2010 et dont les différents volets ont dépassé les 20 millions d'exemplaires écoulés dans le monde.

Depuis ses débuts à la fin des années 1980 dans un "home studio" californien jusqu'à cet opus concocté dans les studios d'Ubisoft à Montpellier (sud de la France), tout a en effet changé... ou presque.

"C'était l'une des premières +motion captures+ (technique de capture de mouvements pour les rendre plus réalistes à l'écran, NDLR) utilisées pour un jeu vidéo", se remémore auprès de l'AFP Jordan Mechner, 59 ans, qui vit en France -- à Montpellier justement -- depuis 2015.

A l'aide d'une caméra VHS, il filme alors son petit frère "pour faire tous les mouvements" dont le héros a besoin dans le jeu, puis les intègre image par image sur l'écran de l'ordinateur grâce à la technique de la rotoscopie, empruntée aux dessins animées du début du 20e siècle.

A cette entreprise familiale, dont le développement dure quatre ans, se joint aussi son père, pianiste amateur, à la composition de la musique du jeu. "C'était vraiment un travail artisanal", sourit-il.

A sa sortie en 1989, le jeu marque l'industrie et impressionne les gamers par la qualité de son animation et la fluidité de ses personnages, à une époque où les moyens techniques étaient limités. Et consacre Jordan Mechner, qui s'était fait remarquer en 1984 avec "Karateka", son premier titre réalisé de A à Z lorsqu'il était encore étudiant.

Autodidacte, il avait appris les rudiments de la programmation dans les magazines et sur son ordinateur Apple II, reçu durant son adolescence.

«Princess of Persia»

Fort de son succès, "Prince of Persia" devient une saga culte qui va connaître plusieurs suites, traverser les générations et s'adapter aux diverses évolutions technologiques, passant notamment de la 2D à la 3D, avant d'être acquise par Ubisoft aux début des années 2000 puis d'être adaptée au cinéma en 2010.

Plus de 30 ans après ses premiers pas, Jordan Mechner avoue n'avoir "jamais imaginé" que l'univers de son oeuvre "perdurerait aussi longtemps".

Créateur "indépendant", il se consacre désormais à son travail de dessinateur et scénariste de bande dessinée. A l'image de "Replay: Mémoires d'une famille" (éditions Delcourt), récit paru en avril où il retrace les parcours de son père et de son grand-père, réfugiés juifs autrichiens aux Etats-Unis, ayant fui l'arrivée au pouvoir du régime nazi avant la Seconde Guerre mondiale.

On y apprend notamment que son grand-oncle Joji avait pu s'installer en France peu après l'Anschluss... grâce à deux aquarelles d'Adolf Hitler acquises quelques années plus tôt, qu'il avait retrouvées en rangeant sa cave.

"Après sa retraite, mon grand-père a passé trois ans à écrire une grande mémoire familiale. Il fallait qu'un jour je transmette ces histoires incroyables avec lesquelles j'ai grandi", souligne Jordan Mechner.

L'auteur y mêle aussi sa propre vie, comme l'annonce à ses deux enfants de son expatriation professionnelle en France en 2015 pour un énième projet autour de "Prince of Persia".

Ce qui donne un échange savoureux avec son fils: "Tu devrais faire autre chose que de tout le temps créer des +Prince of Persia+". Relance de sa fille: "Ou au moins faire un +Princess of Persia+".


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com