Dior rend hommage au ballet de Noureev avec des allures justes sur le corps

Temps fort de la Fashion week masculine parisienne, le défilé Dior Homme par Kim Jones a rendu hommage vendredi à l'icône du ballet Rudolf Noureev (Photo, AFP).
Temps fort de la Fashion week masculine parisienne, le défilé Dior Homme par Kim Jones a rendu hommage vendredi à l'icône du ballet Rudolf Noureev (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 20 janvier 2024

Dior rend hommage au ballet de Noureev avec des allures justes sur le corps

  • Le défilé Dior Homme par Kim Jones a rendu hommage vendredi à l'icône du ballet Rudolf Noureev
  • Au premier rang, Pharrell Williams - de chez le concurrent Vuitton - s'enfonce dans son siège mais applaudit à la fin

PARIS: Temps fort de la Fashion week masculine parisienne, le défilé Dior Homme par Kim Jones a rendu hommage vendredi à l'icône du ballet Rudolf Noureev, surélevant littéralement ses mannequins, fragiles et radieux dans des costumes de scène précieux.

Deux mots d'ordre : "aisance et discipline", comme dans les coulisses du ballet russe.

Sous un ciel d'étoiles lumineuses, les cuivres du compositeur Sergueï Prokoviev lancent le ballet rythmé au métronome des mannequins, qui défilent sur une scène circulaire constituée de disques qui se surélèvent et tournent comme une boîte à musique géante.

Au premier rang, Pharrell Williams - de chez le concurrent Vuitton - s'enfonce dans son siège mais applaudit à la fin.

Ici, les vedettes ne sont pas au centre de la performance mais l'allure oui, et les longues acclamations du public montrent l'appréciation.

Kim Jones a voulu rendre hommage à son oncle Colin Jones, mort en 2021, danseur classique puis photojournaliste, qui a réalisé une rare série intime sur le danseur russe en exil Rudolf Noureev (1938-1993).

"Dans l'histoire de Dior, il y a aussi ce rapport au ballet. Là, il y avait un fil, une source", a dit le créateur britannique à l'AFP à la veille du défilé, lors d'une présentation dans les locaux de la maison sur les Champs-Elysées.

"Il y a le vêtement de jour, du soir mais aussi de scène, tout comme l'extravagance du homewear", poursuivait-il devant son tableau de 34 tenues.

Turban torsadé

Cette collection, la sixième de Kim Jones, est composée de 14 looks prêt-à-porter et de 20 "silhouettes couture", Dior ne pouvant pas utiliser, pour des raisons légales, le label "haute couture" pour sa ligne masculine.

Pour le jour, ses hommes sont "boyish", genoux découverts, shorts-culottes sur chaussettes hautes et colorées. En haut, des tee-shirts seconde peau, sensuellement zippés.

En plus des tailleurs signature de Kim Jones, à fermeture portefeuille et double boutonnage, les manteaux sont sages, tous déclinés en marron, la couleur de l'hiver 2025. A noter, leur ceinture devient pièce à part, augmentée et portée au vent, comme une traine, de chaque côté de la taille.

Le turban de la Bayadère, ce tissu enroulé sur les têtes des danseurs de Noureev, en jersey de soie torsadé, vient relever les costumes gris ou noir, parfaire une silhouette du soir, tout comme le kimono noir caviar.

Ces hommes Dior se métamorphosent alors en créatures scintillantes, en costume de sequins ou en top peau nue orné de brillants en tout genre. Les accessoires vont de la mono-boucle d'oreille aux sacs à dos XXL.

Et la ballerine pour hommes, qui n'a jamais vraiment percé, a fait sensation sur les réseaux sociaux.

Pour une cape en toile de Jouy brodée, il aura fallu pas moins de 2.000 heures de travail du fil d'argent confié aux soins de l'atelier Vermont, spécialiste de la place de Paris.

«Utilitaire et faste»

Kim Jones dit avoir imaginé "une rencontre à la fois fonctionnelle et poétique de l'utilitaire et du faste".

L'enfant star de LVMH précède chaque collection d'une "longue plongée" dans les archives, pour puiser dans une période ou un designer.

Pour ce défilé, il convie le tailoring d'Yves Saint Laurent, avec un accent mis sur les volumes, les fentes, les plis et surtout les décolletés qui parcourent l'ensemble de la collection.

"Cet ancrage dans le passé tisse une cohérence artistique très forte pour le créateur", explique son entourage à l'AFP.

"J'ai pensé au client  (...) des pièces qui puissent se vendre parce qu'elles peuvent se garder", reprend le créateur en jeans et tee-shirt, revendiquant l'aspect commercial évident du "timeless", cet intemporel sobre que les griffes déclinent désormais religieusement.

En cinq ans, le directeur artistique a imposé une silhouette et propulsé Dior Homme à l'avant-scène de la mode masculine.

Depuis 2018, cette division a connu la plus forte croissance dans la maison de l'avenue Montaigne, qui a réalisé 79,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2022, malgré la crise.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.