RDC: Largement réélu, Félix Tshisekedi investi pour un second mandat

Le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi a prêté serment samedi à Kinshasa pour un second mandat de cinq ans, dans un climat politique et sécuritaire tendu (Photo, AFP).
Le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi a prêté serment samedi à Kinshasa pour un second mandat de cinq ans, dans un climat politique et sécuritaire tendu (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 20 janvier 2024

RDC: Largement réélu, Félix Tshisekedi investi pour un second mandat

  • Félix Tshisekedi, largement vainqueur des élections de décembre a prêté serment samedi à Kinshasa pour un second mandat
  • Comme pour le lancement de sa campagne électorale, «Fatshi», 60 ans, avait vu grand et choisi pour son investiture le stade des Martyrs

KINSHASA: Le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi, largement vainqueur des élections de décembre qualifiées de "simulacre" par l'opposition, a prêté serment samedi à Kinshasa pour un second mandat de cinq ans, dans un climat politique et sécuritaire tendu.

Comme pour le lancement de sa campagne électorale, "Fatshi", 60 ans, avait vu grand et choisi pour son investiture le stade des Martyrs, rempli au maximum de sa capacité de 80.000 places.

Une vingtaine de chefs d'Etat africains et des délégations de plusieurs dizaines d'autres pays étaient présents, pour une cérémonie voulue populaire mais sous haute sécurité et très protocolaire, avec fanfare, cavalerie et prières.

"Je jure solennellement (...) de défendre la Constitution et les lois de la République, (...), de maintenir son indépendance et l'intégrité de son territoire", a déclaré devant les juges de la Cour constitutionnelle le président réélu, avant de recevoir les salutations des chefs coutumiers des 26 provinces du pays.

"J'ai conscience de vos attentes", a ensuite déclaré Félix Tshisekedi dans son discours d'investiture, en évoquant le chômage, le pouvoir d'achat, les jeunes, les femmes, la cohésion nationale...

Sa première prestation de serment, en janvier 2019, lorsqu'il succédait à Joseph Kabila (2001-2018) après une élection controversée, avait eu lieu dans les jardins du très solennel palais de la Nation.

Fils de l'opposant historique Étienne Tshisekedi, décédé deux ans auparavant, il prenait alors les rênes de l'immense pays d'Afrique centrale, riche en minerais mais à la population majoritairement pauvre, en promettant d'améliorer les conditions de vie des Congolais et de mettre fin à 25 ans de violences armées dans l'Est.

Il n'a pas atteint ses objectifs mais a mené campagne, avec force moyens, sur "les acquis" de son premier mandat, tels que la gratuité de l'enseignement primaire, et demandé aux électeurs de lui accorder un second mandat pour les "consolider".

La présidentielle a eu lieu en même temps que les élections législatives, provinciales et locales, un quadruple scrutin qui a démarré le 20 décembre et, face aux multiples problèmes logistiques, s'est étalé sur plusieurs jours.

«Récupérer les territoires»

Au final, lors d'une élection à un seul tour et face à une vingtaine d'autres candidats, Félix Tshisekedi s'est offert un triomphe, avec plus de 73% des voix.

Loin derrière sont arrivés Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga (sud-est), avec 18% des suffrages, suivi de l'autre opposant, Martin Fayulu (environ 5%). Le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix pour son action auprès des femmes victimes de viols de guerre, a officiellement engrangé seulement 0,22% des voix.

Après avoir annoncé le 31 décembre les résultats de la présidentielle, la Céni a publié le 14 janvier ceux des législatives qui, tout en provoquant eux aussi des contestations, dessinent une majorité pour "l'Union sacrée" formée autour du président.

Les principaux opposants, qui demandent l'annulation pure et simple des élections, avaient envisagé une manifestation dès le 27 décembre, mais elle a été interdite par les autorités et étouffée dans l'œuf par la police.

Depuis, les accusations de fraude, tricherie et autre "braquage électoral" ont continué et les craintes de violences demeurent, dans un pays au passé politique très agité.

Jeudi, Moïse Katumbi et Martin Fayulu ont réitéré leur appel à l'annulation du vote et demandé aux Congolais de manifester leur mécontentement le jour de l'investiture du président réélu, sans appeler toutefois à des marches ou rassemblements, systématiquement réprimés selon eux.

Selon des correspondants de l'AFP, quelques pneus ont été brûlés en début de matinée à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu (Est), et des jeunes ont tenté de barricader des rues à Beni, autre ville de la province. Mais la police a vite rétabli l'ordre.

Après une trêve pendant les élections, les combats font de nouveau rage dans le Nord-Kivu entre l'armée et la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda voisin.

Depuis la mi-décembre, une force de la Communauté d'Afrique australe (SADC) est en cours de déploiement dans la région, succédant à une force d'Afrique de l'Est congédiée par Kinshasa pour cause de supposée complaisance à l'égard des rebelles.

Cette semaine, un officier congolais a dit compter sur elle pour aider la RDC à "récupérer les territoires" occupés.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.