Trump espère sceller la course à l'investiture après le retrait de DeSantis

Donald Trump espère sceller dès mardi la course à l'investiture de la primaire républicaine dans le New Hampshire, où sa rivale Nikki Haley représente le dernier obstacle sur sa route après le retrait du gouverneur de Floride, Ron DeSantis. (AFP)
Donald Trump espère sceller dès mardi la course à l'investiture de la primaire républicaine dans le New Hampshire, où sa rivale Nikki Haley représente le dernier obstacle sur sa route après le retrait du gouverneur de Floride, Ron DeSantis. (AFP)
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Publié le Lundi 22 janvier 2024

Trump espère sceller la course à l'investiture après le retrait de DeSantis

  • A moins d'une performance de Nikki Haley, la route de Donald Trump vers sa nomination officielle comme candidat face à Joe Biden à la présidentielle pourrait ainsi être complètement dégagée
  • Après avoir fini deuxième dans l'Iowa, Ron DeSantis,n'était crédité que de 6% par les sondages dans le New Hampshire

MANCHESTER: Donald Trump espère sceller dès mardi la course à l'investiture de la primaire républicaine dans le New Hampshire, où sa rivale Nikki Haley représente le dernier obstacle sur sa route après le retrait du gouverneur de Floride, Ron DeSantis.

Ce dernier a annoncé dimanche jeter l'éponge et se rallier au milliardaire en vue de la présidentielle de novembre. "Il est clair selon moi que la majorité des électeurs républicains de la primaire veulent donner une autre chance à Donald Trump", a-t-il expliqué sur X.

L'ancienne gouverneure de Caroline du Sud joue son va-tout dans le New Hampshire, vu comme sa meilleure chance après une décevante troisième place dans l'Iowa, où Donald Trump a remporté haut la main les caucus il y a une semaine.

Aucun candidat n'a jamais échoué à remporter l'investiture républicaine après avoir gagné dans ces deux premiers Etats.

A moins d'une performance de Nikki Haley, la route de Donald Trump vers sa nomination officielle comme candidat face à Joe Biden à la présidentielle pourrait ainsi être complètement dégagée.

Donald Trump, 77 ans, a récemment multiplié ses attaques contre sa rivale, qu'il avait nommée ambassadrice à l'ONU en 2017, mais dont il a exclu qu'elle puisse être sa colistière.

"Je la connais très bien. Elle n'est pas assez dure. Elle n'est pas assez intelligente. Et elle n'était pas assez respectée", a-t-il dit à ses partisans lors d'un événement de campagne dans la capitale de l'Etat, Concord.

Electeurs indépendants 

En retour, Nikki Haley a attaqué son opposant après que celui-ci l'a confondue avec une responsable politique démocrate lors d'un discours.

"Il n'est juste pas au même niveau qu'en 2016. Je pense qu'on peut voir en partie ce déclin", a-t-elle dit sur la chaîne CBS, ajoutant que l'ancien président était un "aimant" attirant le "chaos".

Mais Nikki Haley n'aura pas la tâche facile, même aidée par la forte proportion d'indépendants dans le New Hampshire -- qui sont autorisés à voter aux primaires des deux partis sans y être affiliés, et choisissent en général des candidats modérés.

Après avoir fini deuxième dans l'Iowa, Ron DeSantis, aux positions dures sur l'immigration et l'avortement, n'était crédité que de 6% par les sondages dans le New Hampshire. "Il est clair pour moi qu'une majorité d'électeurs de la primaire républicaine veut donner une autre chance à Donald Trump", a réagi ce dernier en se désistant à son profit.

Avant l'annonce de ce retrait, Nikki Haley pointait pour sa part 15 points derrière Donald Trump dans les moyennes des sondages de RealClearPolitics et FiveThirtyEight, et la récente bonne dynamique dont elle a bénéficié semble s'être tassée.

Mais une performance inattendue mardi pourrait la placer dans une bonne position pour le prochain scrutin fin février, dans son Etat de Caroline du Sud, dont elle a été gouverneure.

Horloge judiciaire 

"Je pense que cela serait super d'avoir Nikki Haley présidente", a dit à l'AFP Madison Gillis, 18 ans, qui votera pour la première fois mardi. "Elle est géniale. J'aime ce qu'elle défend. Je pense qu'elle a sa chance dans le New Hampshire", a-t-elle ajouté, dans un restaurant de Manchester, la plus grande ville de l'Etat.

Le New Hampshire ne représente que 22 délégués, sur un total de 1.215 qui désigneront officiellement le candidat républicain en juillet à Milwaukee.

Mais par rapport à des Etats plus conservateurs, le New Hampshire donne une meilleure indication d'un possible succès électoral au niveau national, et donne le ton pour les scrutins à venir.

Notamment le "Super Tuesday", prévu le 5 mars, où quelque 874 délégués sont en jeu et peuvent permettre à un candidat d'avoir les trois-quarts du nombre nécessaire pour remporter la nomination.

Les soutiens de Donald Trump estiment qu'il devrait pouvoir obtenir ce nombre clé une semaine plus tard, ou en avril au maximum.

L'objectif pour l'ancien président est d'aller vite alors que tourne l'horloge judiciaire: le mois de mars marquera l'ouverture de deux nouveaux procès au pénal le visant, dont celui pour ses tentatives d'inverser le résultat de l'élection de 2020.

Donald Trump guette également une décision de la Cour suprême, devant laquelle il a contesté son inéligibilité dans l'Etat du Colorado, et qui doit commencer à étudier le dossier le 8 février.


Ukraine: l'aide européenne compense le désengagement américain, selon le Kiel Institute

Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
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  • « L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
  • Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

PARIS : Selon l'institut de recherche allemand Kiel Institute, une hausse de l'aide des pays européens à l'Ukraine a permis début 2025 de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump.

« L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Alors que « les États-Unis, qui étaient auparavant le plus gros donateur à l'Ukraine, n'ont pas annoncé de nouvelle enveloppe depuis début janvier », l'Ukraine a tout de même reçu plus d'aide de janvier à avril 2025 qu'en moyenne les années précédentes sur la même période. 

« Reste à savoir s'il s'agit d'une hausse temporaire ou du début d'une évolution plus durable du rôle de l'Europe en tant que principal soutien de l'Ukraine », a déclaré Christoph Trebesch, qui dirige l'équipe du Kiel Institute chargée de suivre les engagements en faveur de l'Ukraine, cité dans le communiqué.

Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

En revanche, « il est frappant de constater le peu d'aide allemande allouée ces derniers mois », a-t-il commenté. « Au lieu d'augmenter son soutien après l'arrivée de Trump au pouvoir, nous observons une forte baisse de l'aide allemande par rapport aux années précédentes. »

« La tendance est la même pour l'Italie et l'Espagne », a-t-il précisé. 

Au 30 avril 2025, 294 milliards d'euros au total ont été alloués à des dépenses précises en faveur de l'Ukraine (sur 405 milliards promis), selon les derniers chiffres du Kiel Institute. Les 111 milliards restants ont été promis à long terme, mais pas encore alloués.

Sur la somme déjà donnée, 140 milliards d'euros correspondent à de l'aide militaire, 133 milliards à de l'aide financière et 21 milliards à de l'aide humanitaire.

Les principaux donateurs sont l'Union européenne et ses membres (131 milliards d'euros donnés ou alloués), les États-Unis (115 milliards) et le Royaume-Uni (19 milliards).

En matière d'aide militaire, l'Europe, le Royaume-Uni compris, « dépasse pour la première fois depuis juin 2022 les États-Unis », selon le Kiel Institute. Les Européens ont déjà donné ou alloué 72 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de la guerre, contre 65 milliards pour les États-Unis. 


Les dirigeants du G7, dont Trump, se rejoignent au Canada tandis qu'un conflit oppose l'Iran et Israël

Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
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  • Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël.
  • La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

KANANASKIS, CANADA : Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël, alors que leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.

Il s'agit du premier grand sommet depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier, ce qui a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le président américain, qui n'a cessé de menacer le Canada ces derniers mois, est arrivé en fin de journée dans ce pays, avec sur la tête une casquette blanche portant son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »).

Pour cette réunion qui se déroule à Kananaskis, dans le parc national de Banff, dans l'ouest du Canada, il retrouvera ses alliés du G7 ainsi que les dirigeants de nombreux autres pays invités : l'Inde, l'Ukraine, le Mexique, l'Afrique du Sud et l'Australie seront notamment présents.

La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur cette région du monde ?

Israël a stupéfié le monde vendredi en ouvrant un nouveau front avec une campagne militaire surprise et massive contre l'Iran.

Selon une source gouvernementale citée par l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune. Reste à décider s'il s'agit d'appeler à la désescalade ou simplement de soutenir Israël en affirmant que le pays a le droit de se défendre. 

Mais cette guerre n'est pas le seule enjeu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est parmi les invités et doit s'entretenir avec Donald Trump

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un entretien téléphonique samedi avec le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens tentent de convaincre Donald Trump de promulguer de nouvelles sanctions contre Moscou, ciblant plus précisément les ventes de pétrole russe. 

Tous les pays souhaitent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10 % sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé l'économie mondiale d'un ralentissement général. 

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu'il a menacé son voisin du nord, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51^e État américain.

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump se rencontreront lundi matin lors d'un tête-à-tête. Outre MM. Carney et Zelensky, le dirigeant américain doit aussi rencontrer la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum. 


Donald Trump appelle Iran et Israël à «trouver un accord»

Donald Trump a appelé Israël et l'Iran à "trouver un accord" dimanche, même s'ils vont peut-être devoir se battre auparavant. (AFP)
Donald Trump a appelé Israël et l'Iran à "trouver un accord" dimanche, même s'ils vont peut-être devoir se battre auparavant. (AFP)
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  • Israël a multiplié dimanche ses frappes meurtrières à travers l'Iran, visant la capitale, la ville de Machhad à l'extrémité nord-est du pays ainsi que des installations militaires dans l'ouest, auxquelles Téhéran a riposté par de nouveaux tirs de missiles
  • En fin de journée, avant son départ pour le G7 au Canada, Donald Trump a renouvelé son appel aux deux pays: "Je pense qu'il est temps de conclure un accord et nous verrons ce qui se passera"

WASHINGTON: Donald Trump a appelé Israël et l'Iran à "trouver un accord" dimanche, même s'ils vont peut-être devoir se battre auparavant, a-t-il déclaré au moment où des échanges intenses de tirs entre les deux pays se poursuivent pour la quatrième nuit consécutive.

"L'Iran et Israël devraient trouver un accord, et ils vont trouver un accord", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social dimanche matin, ajoutant que "de nombreux appels et rencontres ont lieu en ce moment".

En fin de journée, avant son départ pour le G7 au Canada, Donald Trump a renouvelé son appel aux deux pays: "Je pense qu'il est temps de conclure un accord et nous verrons ce qui se passera. Parfois, ils doivent se battre, mais nous verrons ce qui se passera. Je pense qu'il y a de bonnes chances qu'il y ait un accord", a-t-il déclaré sur le seuil de la Maison Blanche avant d'embarquer dans son hélicoptère Marine One.

Israël a multiplié dimanche ses frappes meurtrières à travers l'Iran, visant la capitale, la ville de Machhad à l'extrémité nord-est du pays ainsi que des installations militaires dans l'ouest, auxquelles Téhéran a riposté par de nouveaux tirs de missiles.

Au troisième jour de l'offensive aérienne israélienne, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a menacé de faire payer à l'Iran "un prix très lourd" après la mort de civils provoquée par les salves de missiles balistiques iraniens tirées en représailles sur Israël, qui ont touché des zones habitées.

L'Iran a de son côté promis dimanche une "réponse dévastatrice" aux attaques israéliennes et affirmé qu'Israël ne serait bientôt "plus habitable".