La Ligue arabe exige des mesures pour l’arrêt des crimes commis par Israël contre les Palestiniens

Le représentant permanent de la Palestine auprès de la Ligue arabe, Mohannad Al-Aklouk, lors d’une réunion extraordinaire de la Ligue au Caire, en Égypte, le 22 janvier 2024. (AFP)
Le représentant permanent de la Palestine auprès de la Ligue arabe, Mohannad Al-Aklouk, lors d’une réunion extraordinaire de la Ligue au Caire, en Égypte, le 22 janvier 2024. (AFP)
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Publié le Lundi 22 janvier 2024

La Ligue arabe exige des mesures pour l’arrêt des crimes commis par Israël contre les Palestiniens

  • L’Afrique du Sud saluée pour le procès qu’elle entreprend contre Israël devant la Cour internationale de justice
  • La Ligue des États arabes condamne les attaques israéliennes répétées contre les territoires libanais et syrien, dont la dernière a visé un quartier résidentiel de Damas samedi

LE CAIRE: Le Conseil de la Ligue des États arabes a condamné la poursuite de l’agression israélienne contre le peuple palestinien, qui a fait des dizaines de milliers de victimes parmi les civils et soumis les Palestiniens de la bande de Gaza à un siège meurtrier.

Lundi, les délégués permanents au Conseil ont tenu une réunion d’urgence pour se pencher sur les actions d’Israël contre le peuple palestinien.

Le Conseil a confirmé toutes ses décisions antérieures sur la question, soulignant son soutien aux Palestiniens dans leur lutte légitime contre l’occupation israélienne et à leur droit à un État indépendant.

Il a par ailleurs condamné les crimes continus d’Israël contre le peuple palestinien.

L’organe a également exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à ne pas faillir à ses responsabilités en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales et à prendre une décision contraignante pour mettre fin aux crimes israéliens systématiques et généralisés contre le peuple palestinien, qui mettent en péril la paix et la sécurité régionales et mondiales.

Les délégués arabes ont appelé les États-Unis et les pays qui soutiennent l’agression israélienne contre les Palestiniens à adopter des positions conformes au droit international et au droit humanitaire international.

Le Conseil de la Ligue des États arabes a ensuite mis en garde contre le risque de déplacement forcé d’environ 2 millions de citoyens palestiniens à l’intérieur de la bande de Gaza. Il a ajouté que les pays arabes ne permettraient pas que se répète la Nakba de 1948.

Il a insisté sur le fait qu’il ne tolérerait pas les plans israéliens visant à déplacer le peuple palestinien et qu’il prendrait les mesures politiques, diplomatiques, juridiques et économiques nécessaires pour empêcher que cela ne se produise, étant donné que son objectif est d’éradiquer la cause palestinienne.

L’organisme a ajouté que la lutte contre le déplacement des Palestiniens ne devait pas se limiter à des déclarations et à des prises de position verbales.

Il faudrait plutôt obliger Israël à prendre une série de mesures, notamment à mettre immédiatement un terme aux attaques, aux bombardements, à la destruction et aux meurtres, à lever son siège et à assurer l’acheminement de l’aide vers la bande de Gaza.

De même, le Conseil a condamné l’escalade des crimes commis par Israël en Cisjordanie occupée.

Le Conseil a salué les efforts déployés par l’Afrique du Sud dans l’affaire qui l’oppose à Israël devant la Cour internationale de justice et a remercié les autres pays qui lui apportent leur soutien.

Il a condamné les attaques israéliennes répétées contre les territoires libanais et syrien, dont la dernière a visé un quartier résidentiel de Damas samedi.

Selon le Conseil, le seul moyen de parvenir à la sécurité, à la stabilité et à la paix dans la région est que le peuple palestinien obtienne sa liberté et son indépendance en mettant fin à l’occupation israélienne.

L’organe a réaffirmé son soutien aux efforts conjoints de l’Égypte et du Qatar pour parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

L’ambassadeur Mohannad al-Aklouk, représentant permanent de la Palestine auprès de la Ligue arabe, a déclaré que la Palestine avait demandé la tenue d’une session extraordinaire du Conseil au niveau des délégués permanents afin de se pencher sur les crimes continus commis par Israël contre le peuple palestinien.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.