La compagnie Fly Baghdad dénonce des sanctions américaines «sans preuves»

Un client se tient au comptoir d'un bureau commercial de la compagnie aérienne irakienne Fly Baghdad, dans le quartier de Jadriya, dans la capitale irakienne, le 23 janvier 2024 (Photo, AFP).
Un client se tient au comptoir d'un bureau commercial de la compagnie aérienne irakienne Fly Baghdad, dans le quartier de Jadriya, dans la capitale irakienne, le 23 janvier 2024 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 23 janvier 2024

La compagnie Fly Baghdad dénonce des sanctions américaines «sans preuves»

  • Les sanctions économiques américaines interviennent dans un contexte régional explosif
  • Fly Baghdad propose des vols pour Beyrouth, Damas, Alep, Dubaï, mais aussi Téhéran, Mumbay ou Istanbul

BAGHDAD: La compagnie aérienne irakienne Fly Baghdad a dénoncé les sanctions imposées par les Etats-Unis pour des liens présumés avec les Gardiens de la Révolution d'Iran, un directeur évoquant mardi des "discussions" avec les autorités pour résoudre la crise.

Lundi, le Trésor américain a accusé la compagnie low cost et son PDG, Basheer Abdulkadhim Alwan al-Shabbani, d'avoir "fourni une assistance" à la Force Qods, la branche des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, ainsi qu'à "ses groupes mandataires en Irak, en Syrie, et au Liban".

Le transporteur aérien a estimé dans un communiqué lundi soir que la décision de Washington était "basée sur des informations trompeuses et erronées".

"Elle ne repose sur aucune preuve matérielle ou morale susceptible d'entraîner une condamnation de la compagnie", selon la compagnie qui demande au Trésor américain de fournir des preuves "incriminant l'entreprise ou sa direction".

Qualifiant les sanctions américaines de "grande injustice", le directeur de la sûreté de Fly Baghdad, Namir al-Qaïssi, a évoqué mardi des "contacts entre le PDG de Fly Baghdad et l'Autorité de l'aviation civile, le ministère des Transports, et le bureau du Premier ministre afin de résoudre la question".

Vols retardés 

Fly Baghdad, qui propose des vols pour Beyrouth, Damas, Alep, Dubaï, mais aussi Téhéran, Mumbay ou Istanbul, assure que ses vols "se poursuivent comme d'habitude".

Mais M. Qaïssi reconnaît qu'immédiatement après l'annonce de Washington lundi, "deux vols ont été retardés", tout comme il conseille aux voyageurs de "contacter le service client avant de se déplacer à l'aéroport".

Des vidéos circulant lundi soir sur les réseaux sociaux, dont l'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité, ont montré des voyageurs mécontents à l'aéroport de Bagdad après l'annulation de leur vol.

Les sanctions économiques américaines interviennent dans un contexte régional explosif, alimenté par la guerre qui oppose Israël, allié de Washington, au mouvement palestinien Hamas, soutenu par l'Iran.

Depuis la mi-octobre, plus de 140 attaques ont visé les soldats américains et ceux de la coalition internationale antijihadistes en Irak et en Syrie, la plupart revendiquées par des groupes armés pro-Iran.

Le Trésor américain a aussi imposé lundi de nouvelles sanctions contre "trois dirigeants et partisans" d'un de ces groupes, irakien, les Brigades du Hezbollah.

Le Trésor l'accuse d'avoir "utilisé des vols Fly Baghdad à plusieurs reprises pour transporter des sacs de devises américaines et des armes de fabrication américaine (....) depuis l'Irak vers le Liban".

"Pouvons-nous à ce point faire fi de toutes les lois pour monter des armes dans nos avions? Ou sont les services de sécurité et de renseignement", s'insurge M. Qaïssi. "Dans n'importe quel pays, comment un avion avec des armes peut-il atterrir et décoller sans que l'Etat ne soit au courant."


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Short Url
  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

Short Url
  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.