Meurtre de Jeanelyn Padernal: Manille salue le verdict du Koweït

Sur cette photo publiée par le Ministère des Affaires étrangères des Philippines, des proches de Jeanelyn Padernal Villavende pleurent alors que la boîte contenant la dépouille arrive aux Philippines. (Fichier photo)
Sur cette photo publiée par le Ministère des Affaires étrangères des Philippines, des proches de Jeanelyn Padernal Villavende pleurent alors que la boîte contenant la dépouille arrive aux Philippines. (Fichier photo)
Short Url
Publié le Vendredi 01 janvier 2021

Meurtre de Jeanelyn Padernal: Manille salue le verdict du Koweït

  • Une Koweïtienne est reconnue coupable du meurtre, en décembre 2019, d'une domestique philippine de 26 ans
  • Le ministre philippin des Affaires étrangères a écrit dans une série de tweets: «Merci le Koweït. Le tribunal pénal a condamné à mort une Koweïtienne pour le meurtre de sa domestique philippine, Jeanelyn Villavende.»

MANILLE : Mercredi, les Philippines ont salué le jugement rendu par un tribunal koweïtien qui a condamné à mort par pendaison une Koweïtienne reconnue coupable du meurtre d'une domestique philippine.

Jeanelyn Padernal Villavende, 26 ans, est morte des suites des blessures infligées par la femme de son employeur en décembre 2019. 

À la suite de ce meurtre, le gouvernement philippin a décidé, au début de l'année 2020, de suspendre temporairement l'envoi de domestiques dans ce pays du Golfe. Cette mesure a été annulée lorsque les autorités koweïtiennes ont porté plainte contre les employeurs de Mme Villavende et introduit des mesures de protection juridique en faveur des domestiques philippines.

Le mari de la femme inculpée du meurtre de Villavende a été également condamné à quatre ans de prison pour avoir omis de signaler le crime.

FOCUS

  • Jeanelyn Padernal Villavende, 26 ans, est décédée en décembre 2019 des suites de blessures infligées par la femme de son employeur.
  • Une Koweïtienne condamnée à mort par pendaison pour le meurtre de son employée.

Le ministre philippin des Affaires étrangères, Teodoro Locsin Jr, a publié mercredi une série de tweets dans lesquels il disait: «Merci le Koweït. Le tribunal pénal a condamné à mort une Koweïtienne pour le meurtre de sa domestique philippine, Jeanelyn Villavende.»

Citant l'avocate de l'ambassade des Philippines, Fauzia Salem al-Sabah, M. Locsin a qualifié la décision du tribunal d'«équitable et conforme à la loi et à la charia».

«Je suis redevable à l'ambassadeur du Koweït (aux Philippines). Il a pris mon vœu au sérieux: sang pour sang, vie pour vie. Merci le Koweït», a-t-il ajouté.

Le chargé d'affaires de l'ambassade des Philippines au Koweït, Mohammed Noordin Pendosina Lomondot, a déclaré qu'il espérait que le verdict «rappellera à tous que les Philippins ne sont pas les esclaves de qui que ce soit, où que ce soit, et que la justice défendra toujours les personnes faibles et opprimées».

Selon les médias philippins, les proches de Mme Villavende sont soulagés par la condamnation à mort de son assassin. «Elle subira maintenant le même sort que Jeanelyn», a indiqué Moises, l'oncle de Mme Villavende.

Ils ont toutefois exprimé leur profond regret concernant ce qu'ils ont décrit comme une sentence clémente pour le mari de la meurtrière. En effet, un examen médico-légal mené par le Bureau national d'enquête philippin a révélé que Mme Villavende a été torturée et maltraitée durant plusieurs semaines avant de rendre l'âme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com. 

 


Gaza: 29 partenaires internationaux appellent à lever les restrictions pesant sur l’aide humanitaire

Short Url
  • Le communiqué met en garde contre les nouvelles exigences restrictives d’enregistrement imposées aux ONG internationales opérant dans les territoires palestiniens occupés
  • Celles-ci, préviennent les ministres et responsables signataires, pourraient contraindre certaines organisations « essentielles » à cesser leurs activités du jour au lendemain, aggravant encore une situation déjà critique

PARIS: Face à une crise humanitaire d’une ampleur inédite, un front diplomatique large exhorte Israël à lever les obstacles à l’action des ONG internationales à Gaza.

Les souffrances humanitaires dans la bande de Gaza ont atteint, selon 29 partenaires internationaux, « des niveaux inimaginables ». Dans une déclaration conjointe, les signataires alertent sur la propagation de la famine et la nécessité d’une action « urgente » pour inverser la tendance. « L’espace humanitaire doit être protégé et l’aide ne doit jamais être instrumentalisée à des fins politiques », souligne le texte.

Le communiqué met en garde contre les nouvelles exigences restrictives d’enregistrement imposées aux ONG internationales opérant dans les territoires palestiniens occupés. Celles-ci, préviennent les ministres et responsables signataires, pourraient contraindre certaines organisations « essentielles » à cesser leurs activités du jour au lendemain, aggravant encore une situation déjà critique.

Les 29 partenaires demandent instamment au gouvernement israélien « d’accorder une autorisation à toutes les livraisons d’aide des ONG internationales et de lever tous les obstacles qui empêchent des acteurs humanitaires essentiels d’intervenir ». Ils réclament la mise en place de mesures « immédiates, permanentes et concrètes » pour permettre un accès « à grande échelle et en toute sécurité » des Nations Unies, des ONG et de l’ensemble des partenaires humanitaires.

Le texte précise que tous les points de passage et les routes doivent être ouverts afin de permettre l’entrée massive de vivres, de produits nutritifs, d’abris, de carburant, d’eau potable, de médicaments et d’équipements médicaux. Les signataires rappellent également que « la force létale ne saurait être utilisée sur les sites de distribution » et que la protection des civils, des travailleurs humanitaires et des personnels de santé est une obligation.

Dans leur appel, les 29 partenaires remercient les États-Unis, le Qatar et l’Égypte pour leurs efforts en faveur d’un cessez-le-feu et d’un accord de paix. Ils insistent sur la nécessité d’un cessez-le-feu « capable de mettre fin à la guerre, de permettre la libération des otages et l’entrée sans entrave de l’aide à Gaza par voie terrestre ».

La déclaration est signée par les ministres des Affaires étrangères de l’Australie, de la Belgique, du Canada, de Chypre, du Danemark, de l’Espagne, de l’Estonie, de la Finlande, de la France, de la Grèce, de l’Irlande, de l’Islande, de l’Italie, du Japon, de la Lettonie, de la Lituanie, du Luxembourg, de Malte, de la Norvège, des Pays-Bas, du Portugal, du Royaume-Uni, de la Slovaquie, de la Slovénie, de la Suède et de la Suisse, ainsi que par la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, la commissaire de l’UE à la Méditerranée, la commissaire à l’égalité et le commissaire chargé de l’état de préparation et de la gestion des crises.


Le Conseil de l'Europe met en garde contre les ventes d'armes à Israël

Dans un communiqué, le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Michael O'Flaherty, a réitéré son appel aux pays membres afin qu'ils "fassent tout leur possible pour prévenir et répondre aux violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme dans le contexte du conflit à Gaza". (AFP)
Dans un communiqué, le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Michael O'Flaherty, a réitéré son appel aux pays membres afin qu'ils "fassent tout leur possible pour prévenir et répondre aux violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme dans le contexte du conflit à Gaza". (AFP)
Short Url
  • La semaine dernière, le chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé une suspension des exportations d'armes qu'Israël pourrait utiliser dans le cadre du conflit à Gaza
  • "Cependant, il faut faire plus et rapidement", plaide le commissaire

STRASBOURG: Le Conseil de l'Europe a mis en garde mardi contre les ventes d'armes à Israël, appelant ses 46 Etats membres à s'assurer qu'elles ne sont pas utilisées dans le cadre de violations des droits de l'homme à Gaza.

Dans un communiqué, le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Michael O'Flaherty, a réitéré son appel aux pays membres afin qu'ils "fassent tout leur possible pour prévenir et répondre aux violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme dans le contexte du conflit à Gaza".

"Cela comprend l'application des normes juridiques existantes pour faire en sorte que les transferts d'armements ne soient pas autorisés lorsqu'il existe un risque qu'ils soient utilisés pour commettre des violations" des droits fondamentaux, écrit le commissaire.

La semaine dernière, le chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé une suspension des exportations d'armes qu'Israël pourrait utiliser dans le cadre du conflit à Gaza, un changement politique majeur pour Berlin, allié traditionnel de l'Etat hébreu.

"Cependant, il faut faire plus et rapidement", plaide le commissaire.

Le Conseil de l'Europe, qui siège à Strasbourg, est la vigie de la démocratie et des droits de l'homme sur le continent.

En juin, M. O'Flaherty s'était inquiété auprès des autorités allemandes de "restrictions à la liberté d'expression et à la liberté de réunion pacifique" des personnes manifestant "dans le contexte du conflit à Gaza".


Inde: au moins 68 personnes toujours disparues après la crue subite dans l'Himalaya

Pour P.K. Joshi, expert des dangers de l'Himalaya à l'université Jawaharlal Nehru de New Delhi, il semble que la crue ait été causée par l'effondrement d'un amas de débris de roche, appelé moraine, qui retenait un lac d'eau de fonte d'un glacier. (AFP)
Pour P.K. Joshi, expert des dangers de l'Himalaya à l'université Jawaharlal Nehru de New Delhi, il semble que la crue ait été causée par l'effondrement d'un amas de débris de roche, appelé moraine, qui retenait un lac d'eau de fonte d'un glacier. (AFP)
Short Url
  • Les responsables des secours ont indiqué mardi qu'ils recherchaient des corps dans les décombres de la ville touristique de Dharali, dans l'Etat indien d'Uttarakhand (nord)
  • Gambhir Singh Chauhan, de la Force nationale d'intervention en cas de catastrophe (NDRF), a déclaré que des chiens renifleurs avaient identifié plusieurs sites indiquant la présence d'un corps

NEW DELHI: Au moins 68 personnes sont toujours portées disparues dans la crue meurtrière qui a balayé la semaine dernière une localité dans l'Himalaya indien, ont annoncé mardi les autorités locales.

Elles recensent désormais 68 personnes disparues, dont 44 Indiens et 22 Népalais. Neuf soldats figurent sur la liste.

Les responsables des secours ont indiqué mardi qu'ils recherchaient des corps dans les décombres de la ville touristique de Dharali, dans l'Etat indien d'Uttarakhand (nord).

Gambhir Singh Chauhan, de la Force nationale d'intervention en cas de catastrophe (NDRF), a déclaré que des chiens renifleurs avaient identifié plusieurs sites indiquant la présence d'un corps.

"Lorsque les fouilles ont commencé, de l'eau a jailli du sol", a-t-il précisé.

Les autorités avaient déclaré peu après le désastre que la crue avait été causée par une intense averse de pluie.

Mais des experts évaluant les dégâts estiment que l'averse n'était que le déclencheur final, qui est venu s'ajouter à des jours de pluies soutenues et prolongées qui avaient déjà détrempé et ramolli le sol.

Les glaciers de l'Himalaya, qui fournissent une eau essentielle à près de deux milliards de personnes, fondent plus vite que jamais à cause du réchauffement climatique, exposant les populations à des désastres imprévisibles et coûteux, préviennent les scientifiques.

Le ramollissement du pergélisol (ou permafrost, partie du sol gelée en permanence pendant au moins deux années consécutives) augmente les risques de glissements de terrain.

Pour P.K. Joshi, expert des dangers de l'Himalaya à l'université Jawaharlal Nehru de New Delhi, il semble que la crue ait été causée par l'effondrement d'un amas de débris de roche, appelé moraine, qui retenait un lac d'eau de fonte d'un glacier.