Forum à Riyad: l’Arabie saoudite devient un «continent en soi» avec un éventail de destinations touristiques

Mohammed Itani, associé chez Knight Frank, prenant la parole lors du Real Estate Future Forum. (Capture d’écran)
Mohammed Itani, associé chez Knight Frank, prenant la parole lors du Real Estate Future Forum. (Capture d’écran)
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Publié le Mardi 23 janvier 2024

Forum à Riyad: l’Arabie saoudite devient un «continent en soi» avec un éventail de destinations touristiques

  • L’Arabie saoudite devient un «continent» en soi, avec de nombreux projets et des destinations uniques allant d’AlUla à la nouvelle ville de Qiddiyah, selon des experts
  • «L’Arabie saoudite d’aujourd’hui, ce n’est pas seulement La Mecque ou Médine, mais aussi différentes villes en plein développement», a indiqué Mohammed Itani au Real Estate Future Forum

RIYAD: Les gigaprojets saoudiens transforment l’image du pays, qui passe d’une destination religieuse à un centre touristique aux multiples facettes, ont affirmé des experts immobiliers lors d’un événement spécial à Riyad.

Portée par la «vision claire» du prince héritier Mohammed ben Salmane, la nation est en train de devenir un «continent» en soi, avec une multitude de projets et de destinations uniques allant d’AlUla à la nouvelle ville de Qiddiyah. Tous ces projets ont pour objectif d’attirer des touristes dans la région.

Alors que l’Arabie saoudite «était, est et sera toujours» connue pour La Mecque et Médine, des milliards de musulmans se rendant dans le pays à des fins religieuses, elle évolue simultanément comme destination en pleine croissance à l’échelle mondiale, avec des gigaprojets qui sont le fer de lance du changement du Royaume», a souligné Mohammed Itani, associé chez Knight Frank.

Intervenant lors d’une table ronde au Real Estate Future Forum, M. Itani a noté que le changement est particulièrement évident si l’on compare l’Arabie saoudite d’aujourd’hui aux perceptions d’il y a dix ans.

«Aujourd’hui, chaque projet a sa raison d’être. AlUla est en train d'émerger en tant que ville du patrimoine et de la culture. Qiddiyah est en train de se développer comme ville de divertissement. C’est pourquoi l’Arabie saoudite d’aujourd’hui n’est pas seulement La Mecque ou Médine, mais aussi les différentes villes en cours de développement», indique-t-il.

Tareq Naboulsi, conseiller du PDG d’Abdallah Al-Othaim Investments, a constaté le potentiel des destinations touristiques dans chaque région: «En parcourant les vastes sites naturels du Royaume, des montagnes d’Abha aux terres désertiques d’AlUla en passant par les plages de Djeddah, le royaume d’Arabie saoudite est un continent à lui tout seul.»

«Je ne pense pas que la divulgation des destinations dans le royaume saoudien ait été élaborée ou qu’elle ait atteint son apogée où toutes ces destinations vont être créées de plus en plus, notamment grâce à l’encouragement du gouvernement en termes d’ouverture du pays et l’autorisation des partenariats privés dans le développement de l’immobilier à travers le Royaume», a-t-il ajouté.

«Je pense que de nombreuses nouvelles destinations seront annoncées et que les gens commenceront à considérer l’Arabie saoudite non seulement comme une destination touristique religieuse, mais également comme un pays offrant d’autres possibilités», a poursuivi M. Naboulsi.

Pour que les changements croissants soient reconnus à l’échelle mondiale et attirent ainsi davantage de touristes, Santiago Conway, PDG de Conway and Partners, a insisté sur l’importance d’utiliser le «business de l’imagination» qui a permis au pays d’en arriver là et de l’employer par le biais de canaux médiatiques internationaux.

Le PDG a souligné la nécessité de «simplifier le message» dans une perspective mondiale et de créer une image «emblématique» enracinée dans la culture et le patrimoine du Royaume. «Je pense que l’activité que nous menons en Arabie saoudite, dans l’idée même de cette nation, relève de l'imagination. Je pense que Sa Majesté, Mohammed ben Salmane, avait une vision très claire et qu’il a imaginé quelque chose», a déclaré M. Conway.

«Une chose que nous devons faire, à mon avis, du point de vue de l’Arabie saoudite, c’est de simplifier un peu le message à l’étranger. Je pense que nous devons faire passer un message iconique très fort et unique à l’étranger», a-t-il ajouté.

Pour y parvenir, le PDG a souligné que la destination n’était pas indépendante de l’expérience qui l’a précédée. Au contraire, le changement de perception est un «cercle complet», qui commence à l’aéroport et se prolonge par «l’hospitalité arabe» à bord des compagnies aériennes et au-delà.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com