Ludovic Pouille: La plupart des entreprises françaises ont transféré leur siège régional à Riyad

 Ludovic Pouille, l’ambassadeur de France en Arabie saoudite. (Photo X @ludovic_pouille)
Ludovic Pouille, l’ambassadeur de France en Arabie saoudite. (Photo X @ludovic_pouille)
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Publié le Jeudi 25 janvier 2024

Ludovic Pouille: La plupart des entreprises françaises ont transféré leur siège régional à Riyad

  • L’Arabie saoudite produit différents types de sources d’énergie renouvelable, comme l’hydrogène, grâce à son expérience dans ce domaine, affirme Ludovic Pouille
  • Il a tenu ces propos dans le cadre de l’inauguration de la campagne commerciale baptisée «L’occasion rêvée», dimanche soir, à la résidence de France à Riyad

RIYAD: Ludovic Pouille, l’ambassadeur de France en Arabie saoudite, a indiqué que «la plupart des entreprises françaises ont transféré leur siège régional à Riyad, en raison des facilités qui leur ont été accordées, pour avoir la chance de concourir et de décrocher des appels d’offres et des contrats avec les agences gouvernementales».

Dans un entretien accordé au journal Al-Eqtisadiah, l’ambassadeur déclare: «Cent soixante-quinze entreprises françaises opèrent en Arabie saoudite et elles emploient plus de treize mille trois cents Saoudiens.»

Il poursuit: «L’Arabie saoudite n’est pas seulement un pays spécialisé dans la production de pétrole et de gaz. Elle produit différents types de sources d’énergie renouvelable, comme l’hydrogène, grâce à son expérience dans ce domaine.»

Il a tenu ces propos dans le cadre de l’inauguration de la campagne commerciale baptisée «L’occasion rêvée», dimanche soir, à la résidence de France à Riyad. Parmi les invités figuraient des hommes d’affaires saoudiens, des investisseurs étrangers et des dirigeants d’entreprises françaises.

«Les incitations proposées par les autorités officielles, représentées par le ministère de l’Investissement, ont fait de l’Arabie saoudite un pôle d’attraction pour nombre d’entreprises et d’investisseurs étrangers, créant ainsi une forte concurrence sur le marché saoudien», soutient M. Pouille.

«Cette approche s’inscrit dans le cadre d’objectifs économiques spécifiques. Cette campagne est l’occasion de rappeler l’attractivité de la France dans tous les domaines, du tourisme à la culture en passant par l’économie, entre autres.»

«L’Arabie saoudite est un partenaire stratégique de la France. Elle est considérée comme un terreau fertile pour des projets économiques vitaux dans tous les secteurs à rendement économique. Notre partenariat stratégique s’est considérablement développé au cours des trois dernières années et nous cherchons toujours à le renforcer davantage. Nos deux pays conviennent, à travers les initiatives France 2030 et Vision 2030 du Royaume, d’atteindre leurs objectifs communs.»

Ludovic Pouille poursuit: «Le partenariat entre les deux pays est très important, car les entreprises françaises en Arabie saoudite sont considérées comme la troisième source d’investissements étrangers dans les secteurs locaux, comme les énergies renouvelables, les transports et la santé, entre autres.»

«La France encourage également les petites et moyennes entreprises (PME) internationales et innovantes à s’impliquer dans les domaines émergents, comme l’intelligence artificielle et les biotechnologies.»

«La France a été choisie comme destination d’investissement la plus attrayante d’Europe pendant trois années consécutives et elle invite les investisseurs saoudiens à explorer les possibilités que son économie a à offrir. Cette initiative est soutenue par France 2030, une stratégie d’investissement importante axée sur l’innovation, le soutien aux nouveaux acteurs et la transition vers une économie décarbonée.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.