Des fonds des Grimaldi placés dans des paradis fiscaux, remous à Monaco

Le Prince Albert II de Monaco et la Princesse Charlène de Monaco arrivent pour le traditionnel événement de Noël au Palais Princier de Monaco, le 20 décembre 2023.  (Photo Valery Hache Pool / AFP)
Le Prince Albert II de Monaco et la Princesse Charlène de Monaco arrivent pour le traditionnel événement de Noël au Palais Princier de Monaco, le 20 décembre 2023. (Photo Valery Hache Pool / AFP)
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Publié le Dimanche 28 janvier 2024

Des fonds des Grimaldi placés dans des paradis fiscaux, remous à Monaco

  • Déjà secoué par plusieurs scandales autour du marché de l'immobilier, du limogeage de l’administrateur des biens princiers et ex-proche d'Albert II, le richissime micro-Etat de la Côte d'Azur fait l'objet d'une nouvelle tempête
  • «Claude Palmero n’a jamais rien fait à l’insu de ses mandants, bien au contraire, cela a toujours été en parfait accord avec eux et dans leur plus strict intérêt», rétorque Me Marie-Alix Canu-Bernard, l’un des conseils de l’administrateur déchu

NICE, France : Une partie de la fortune de la famille princière de Monaco a été placée dans des paradis fiscaux, révèle une enquête récemment publiée dans le quotidien français Le Monde qui s’appuie sur des documents de l'ex-administrateur des biens de la Couronne tombé en disgrâce.

Déjà secoué par plusieurs scandales autour du marché de l'immobilier, du limogeage de Claude Palmero, administrateur des biens princiers et ex-proche d'Albert II, qui a tourné à la guerre judiciaire, le richissime micro-Etat de la Côte d'Azur fait l'objet d'une nouvelle tempête après cette série d'articles du Monde sur la gestion de la fortune des Grimaldi.

«Des sociétés offshore ont effectivement été créées au Panama en 1984 du temps de Rainier III», le père d'Albert II, a confirmé à l'AFP Me Jean-Michel Darrois, l'avocat du prince, ajoutant qu’il avait été demandé «à plusieurs reprises» à Claude Palmero de régulariser la situation, «ce qu’il n’a pas fait».

«Depuis que M. Palmero a été remplacé, tout cela est en train d’être liquidé», affirme l’avocat. Selon lui, M. Palmero avait néanmoins cessé depuis plusieurs années de payer les frais de gestion de trois sociétés sises aux Îles Vierges britanniques, un autre paradis fiscal, entraînant de facto la radiation de ces sociétés et des difficultés pour rétablir la famille princière dans ses droits. Selon Me Darrois, ces sociétés offshore aux Îles Vierges britanniques ont été créées avant 2002, soit également du temps de Rainier III.

«Claude Palmero n’a jamais rien fait à l’insu de ses mandants, bien au contraire, cela a toujours été en parfait accord avec eux et dans leur plus strict intérêt», rétorque Me Marie-Alix Canu-Bernard, l’un des conseils de l’administrateur déchu.

Ces placements offshore auraient été décidés pour mettre la fortune des Grimaldi à l'abri d'éventuels regards mal intentionnés ou de la curiosité de la presse, avancent des sources proches du dossier, l'intérêt sur un plan fiscal apparaissant limité à Monaco dont les ressortissants ne sont pas imposés.

- Bataille judiciaire -

En juin 2023, M. Palmero avait été démis de ses fonctions, prié de quitter sur le champ son bureau installé dans une aile du palais princier, sur le Rocher, un coup de tonnerre pour ce sexagénaire qui gérait depuis 2001 la fortune de la famille princière.

Depuis, M. Palmero n’a de cesse de contester devant les tribunaux monégasques, mais sans succès, son éviction. Il a formé il y a quelques jours un recours devant la Cour européenne des droits de l’Homme, à Strasbourg, estimant avoir été privé d’un procès équitable.

Une plainte a été également été déposée contre la famille princière pour «abus de faiblesse, tentative d'extorsion et vol» par Me Marie-Alix Canu-Bernard et Christophe Llorca, les avocats de M. Palmero.

De leur côté, les Grimaldi ont déposé plainte pour «abus de confiance» et «vol de documents» contre leur ex-argentier.

Les révélations du Monde se basent sur les carnets personnels de M. Palmero dans lesquels, selon le quotidien, ce dernier notait scrupuleusement les rendez-vous qu’il avait avec le prince pour régler les affaires de la Principauté et particulièrement celles concernant la gestion de la fortune personnelle de la famille Grimaldi, et ce depuis l’accession au trône d’Albert II en 2005.

Le Monde affirme que M. Palmero se serait inquiété de certaines dépenses de membres de la famille princière, y compris des soeurs et de l'épouse du prince.

- Plus de transparence -

Ces carnets personnels avaient été saisis l’an dernier dans le cadre d’une autre enquête diligentée par la justice monégasque. Alors que le journal Monaco-Matin a accusé M. Palmero de «grand déballage» après la série du Monde, les avocats de l'ex-administrateur ont rétorqué que ce dernier «n'a rien déballé», soulignant qu'il avait au contraire réaffirmé au quotidien français que «ces cahiers sont confidentiels et n’ont pas vocation à être montrés».

Ces tensions interviennent dans le contexte d’une guerre sévissant en Principauté pour le marché de l'immobilier. Selon des chiffres officiels, les 88 appartements neufs qui se sont vendus en 2022 à Monaco, ont atteint la somme astronomique de 1,2 milliard d’euros.

M. Palmero soupçonne le principal entrepreneur local, Patrice Pastor, aux ambitions duquel il voulait mettre un frein, d’avoir influencé le Prince pour se séparer de lui.

Ces révélations tombent au moment où Monaco, depuis un an, est mise sous pression par le Conseil de l'Europe pour adopter un fonctionnement plus transparent en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et la corruption, faisant peser le risque que cette place financière se retrouve placée sur une liste grise de pays soumis à une surveillance renforcée de la part des organisations internationales.

Dans ce cadre, la Principauté a annoncé vendredi la nomination de Sophie Thevenoux à la tête d’une «Autorité monégasque de sécurité financière», un organisme qui a remplacé récemment l’ancienne structure dédiée à la lutte contre le blanchiment de capitaux.


L'aéroport de Riyad presque à l'arrêt en raison de problèmes opérationnels

 L'aéroport international King Khalid à Riyad. Getty
L'aéroport international King Khalid à Riyad. Getty
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  • Les compagnies aériennes publient des déclarations, tandis que des sources indiquent à Arab News que la pluie est à blâmer
  • Dans son propre communiqué, Saudia a déclaré : "Les clients touchés sont contactés par l'intermédiaire de la compagnie aérienne"

RIYAD: Des milliers de passagers voyageant vers et depuis l'aéroport international King Khalid de Riyad ont été laissés en plan alors que les principales compagnies aériennes se sont efforcées de proposer des vols alternatifs suite à une série d'annulations et de retards.

Saudia et flyadeal ont été parmi les compagnies aériennes qui ont rencontré des difficultés, les deux compagnies ayant publié des déclarations attribuant ces problèmes à des problèmes opérationnels temporaires.

Une déclaration de l'aéroport sur son compte officiel X a exhorté les voyageurs à contacter directement les compagnies aériennes avant de se rendre à la plate-forme d'aviation pour vérifier l'état actualisé et l'horaire de leurs vols.

Le communiqué dit ceci : "L'aéroport international King Khalid souhaite vous informer qu'en raison de la concomitance d'un certain nombre de facteurs opérationnels au cours des deux derniers jours - y compris plusieurs vols détournés d'autres aéroports vers l'aéroport international King Khalid, en plus des travaux de maintenance programmés dans le système d'approvisionnement en carburant - cela a eu un impact sur les horaires de certains vols, y compris le retard ou l'annulation d'un certain nombre de vols opérés par certaines compagnies aériennes".

L'aéroport a ajouté que les équipes opérationnelles travaillent "24 heures sur 24 en étroite coordination avec nos partenaires aériens et les parties prenantes concernées pour faire face aux développements et rétablir la régularité opérationnelle dès que possible", tout en prenant toutes les mesures nécessaires pour minimiser l'impact sur l'expérience des passagers.

Des sources aéroportuaires ont déclaré à Arab News que le problème était lié aux fortes pluies qui se sont abattues sur Riyad plus tôt dans la journée de vendredi. De l'eau s'est apparemment infiltrée dans les réservoirs de carburant censés ravitailler les avions à réaction avant leur décollage, et plusieurs compagnies aériennes se sont alors efforcées de reprogrammer les vols des passagers.

Dans son propre communiqué, Saudia a déclaré : "Les clients touchés sont contactés par l'intermédiaire de la compagnie aérienne : "Les clients concernés sont contactés par le biais de divers canaux de communication, et tous les changements de billets sont effectués sans frais supplémentaires.

Arab News a contacté Saudia pour de plus amples informations.

Toujours dans un communiqué publié sur X, flyadeal a déclaré que tous ses passagers touchés par la perturbation "seront informés directement par e-mail et SMS des options de rebooking et d'assistance".


IA: pour la présidente de Microsoft France, il n'y a pas de «bulle»

 "Je ne crois pas du tout à la bulle" de l'intelligence artificielle (IA), assure lors d'un entretien à l'AFP Corine de Bilbao, présidente de Microsoft France, qui dit constater une diffusion rapide de l'IA chez les entreprises et les consommateurs. (AFP)
"Je ne crois pas du tout à la bulle" de l'intelligence artificielle (IA), assure lors d'un entretien à l'AFP Corine de Bilbao, présidente de Microsoft France, qui dit constater une diffusion rapide de l'IA chez les entreprises et les consommateurs. (AFP)
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  • Microsoft propose son propre assistant IA, baptisé Copilot, et contrôle 27% du capital de la start-up OpenAI, le créateur de ChatGPT, chatbot le plus utilisé au monde
  • En France, 40,9% des citoyens en âge de travailler ont adopté l'IA, assure Mme de Bilbao, contre 26,3% aux États-Unis, ce qui place la France à la cinquième place mondiale en termes d'adoption, selon une étude du Microsoft AI Economy Institute

PARIS: "Je ne crois pas du tout à la bulle" de l'intelligence artificielle (IA), assure lors d'un entretien à l'AFP Corine de Bilbao, présidente de Microsoft France, qui dit constater une diffusion rapide de l'IA chez les entreprises et les consommateurs.

Pour certains experts, les investissements colossaux dans l'IA semblent démesurés par rapport aux bénéfices générés, alimentant la peur d'une survalorisation du secteur.

Mais selon Corine de Bilbao, à la tête de la filiale française du géant américain des logiciels depuis 2021, "il y a des signes forts" de solidité comme le fait que cette technologie se diffuse "dans toutes les sphères de la société".

Microsoft propose son propre assistant IA, baptisé Copilot, et contrôle 27% du capital de la start-up OpenAI, le créateur de ChatGPT, chatbot le plus utilisé au monde, dans laquelle Microsoft a investi plus de 13 milliards de dollars.

En France, 40,9% des citoyens en âge de travailler ont adopté l'IA, assure Mme de Bilbao, contre 26,3% aux États-Unis, ce qui place la France à la cinquième place mondiale en termes d'adoption, selon une étude du Microsoft AI Economy Institute.

Un milliard d'agents IA

L'énergéticien français TotalEnergies utilise par exemple Copilot et des agents IA, capables de réaliser des tâches de façon autonome, à travers des cas d'usage "dans la maintenance, les achats, la sécurité", énumère la patronne.

Tandis que l'assureur italien Generali a "adopté massivement l'IA et automatisé plus d'un million d'opérations", ajoute-t-elle.

"Plus d'un milliard d'agents à l'échelle mondiale vont être diffusés dans les entreprises" d'ici 2028, s'enthousiasme Corine de Bilbao, citant une étude IDC pour Microsoft.

L'irruption de l'intelligence artificielle dans les entreprises peut toutefois se traduire par des vagues de licenciements comme chez Amazon, le groupe informatique HP ou encore l'assureur allemand Allianz Partners.

Microsoft France, qui compte près de 2.000 employés, a de son côté supprimé 10% de ses effectifs via un accord collectif de rupture conventionnelle sur la base du volontariat.  -

"C'est lié à la transformation de certains métiers, mais pas à l'IA", assure la dirigeante, ajoutant qu'en parallèle Microsoft est en train de recruter "des profils plus techniques", comme des "ingénieurs solutions", pour s'adapter aux demandes de ses clients.

"L'IA suscite beaucoup de peur", reconnaît Mme de Bilbao."On préfère parler de salariés augmentés" plutôt que d'emplois supprimés, poursuit-elle, beaucoup de tâches considérées comme rébarbatives pouvant être réalisées avec l'assistance de l'intelligence artificielle.

Selon elle, l'enjeu central est surtout celui de la formation des salariés à ces nouveaux outils.

"Nouvelle économie" 

"Il n'y aura pas de déploiement de l'IA s'il n'y a pas de valeur partagée, si l'ensemble des citoyens, des étudiants, des entreprises ne sont pas formés", souligne la patronne.

En France, le géant de Redmond (Etat de Washington) a déjà formé 250.000 personnes à l'IA sur un objectif d'un million d'ici 2027 et veut accompagner 2.500 start-up françaises.

"Un écosystème complet se développe entre les fournisseurs de modèles de langage, les infrastructures, on est en train de créer une nouvelle économie autour de cette IA", déclare Corine de Bilbao.

Microsoft a ainsi annoncé en 2024 un investissement de 4 milliards d'euros en France lors du sommet Choose France pour agrandir ses centres de données dans les régions de Paris et Marseille (sud), et construire un datacenter dans l'est de la France, près de Mulhouse.

"Ca avance très bien", explique-t-elle, sans donner de date à laquelle le centre sera opérationnel. "Cela ne pousse pas comme des champignons, ce sont des projets qui prennent quelques années en général", entre le dépôt de permis, de construction et l'accompagnement.

Pour 2026, le défi sera de passer d'une intelligence artificielle "expérimentale à une IA opérationnelle, qui délivre de la valeur pour les entreprises, à la fois sur leurs revenus, la productivité, et qui les aide à se transformer", conclut-elle.


Mercosur: Paris et Rome contrarient les plans de l'UE, ultimatum de Lula

Cette photographie montre des drapeaux européens flottant devant le bâtiment Berlaymont, siège de la Commission européenne à Bruxelles, le 2 décembre 2025. (AFP)
Cette photographie montre des drapeaux européens flottant devant le bâtiment Berlaymont, siège de la Commission européenne à Bruxelles, le 2 décembre 2025. (AFP)
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  • L’Italie rejoint la France pour demander un report de l’accord UE–Mercosur, menaçant la signature espérée par Ursula von der Leyen et ouvrant la voie à une minorité de blocage au sein des Vingt-Sept
  • Le Brésil met la pression, tandis que les divisions européennes persistent entre défense des agriculteurs et impératif économique face à la concurrence chinoise et américaine

BRUXELLES: L'Italie a rejoint la France mercredi pour réclamer un report de l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur, ce qui risque d'empêcher Ursula von der Leyen de parapher ce traité en fin de semaine, au grand dam du Brésil.

Une signature dans les prochains jours est "prématurée", a lâché Giorgia Meloni à la veille d'un sommet européen à Bruxelles.

La cheffe du gouvernement italien veut d'abord des garanties "suffisantes" pour le secteur agricole, et se dit "convaincue qu'au début de l'année prochaine, toutes ces conditions seront réunies".

Cette sortie est une douche froide pour la Commission européenne. Bruxelles n'a cessé de marteler ces derniers jours qu'une signature était indispensable avant la fin de l'année, pour la "crédibilité" de l'Union européenne et afin de ne pas contrarier les partenaires latino-américains.

Prudent, l'exécutif européen fait mine d'y croire encore. "Les chefs d'Etat et de gouvernement vont en discuter au sommet européen" ce jeudi, a dit à l'AFP Olof Gill, porte-parole de la Commission.

Au Brésil, le président Lula, qui avait appelé à la responsabilité Emmanuel Macron et Georgia Meloni, a posé une forme d'ultimatum.

"Si on ne le fait pas maintenant, le Brésil ne signera plus l'accord tant que je serai président", a-t-il menacé. "Si jamais ils disent non, nous serons désormais fermes avec eux, parce que nous avons cédé sur tout ce qu'il était possible de céder diplomatiquement".

- "Billet remboursable" -

La prise de position de Rome sur ce dossier est potentiellement décisive.

Avec la France, la Pologne et la Hongrie, l'Italie est en capacité de former une minorité de blocage au sein des Vingt-Sept, ce qui empêcherait un examen de l'accord durant la semaine.

"Ca risque d'être très chaud", convient un diplomate européen anonymement, alors que l'Allemagne comme l'Espagne insistent pour approuver ce traité de libre-échange le plus vite possible.

Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a promis d'exercer une pression "intensive" sur ses partenaires européens mercredi soir et jeudi matin, en appelant à ne pas "chipoter" avec les grands traités commerciaux.

Emmanuel Macron a prévenu que "la France s'opposerait de manière très ferme" à un éventuel "passage en force" de l'Union européenne, a rapporté la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.

Paris ne considère pas encore comme "acquis" le report de la signature du traité, mais les déclarations de Giorgia Meloni sont la "preuve" que "la France n'est pas seule", a-t-elle ajouté.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, espérait parapher ce traité lors du sommet du Mercosur samedi dans la ville brésilienne de Foz do Iguaçu. Mais elle a besoin au préalable de l'aval d'une majorité qualifiée d'Etats membres à Bruxelles.

"J'espère qu'elle a un billet (d'avion) remboursable", glisse une source diplomatique européenne.

- Manifestation à Bruxelles -

Cet accord commercial avec l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay permettrait à l'UE d'exporter davantage de véhicules, de machines, de vins et de spiritueux, tout en facilitant l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains, ce qui inquiète les filières concernées.

Les agriculteurs européens ne décolèrent pas et annoncent une dizaine de milliers de manifestants jeudi à Bruxelles contre ce traité.

Pour rassurer la profession, l'UE a ajouté des mesures de sauvegarde: un suivi des produits agricoles sensibles et une promesse d'intervention en cas de déstabilisation du marché.

Un compromis a été trouvé mercredi soir sur ce volet entre des eurodéputés et des représentants des États membres: les garanties pour les agriculteurs y sont supérieures à ce qu'avaient voté les Vingt-Sept en novembre, mais en deçà de la position adoptée par le Parlement européen mardi.

Elles ne devraient toutefois pas suffire à la France. Le bras de fer avec Bruxelles s'inscrit dans un contexte de vaste mobilisation agricole dans l'Hexagone contre la gestion par les autorités de l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

Et au sein de l'Union européenne, une série d'États redoutent que Paris ne se contente pas d'un report du Mercosur mais essaye de faire échouer le traité, malgré plus de 25 ans de négociations.

Allemands, Espagnols et Scandinaves comptent quant à eux sur cet accord pour relancer une économie européenne à la peine face à la concurrence chinoise et aux taxes douanières des États-Unis.