Affaire Delon: la justice prend en main la santé d'Alain Delon sur fond de guerre fratricide

L'acteur français Alain Delon réagit après avoir reçu une Palme d'or honorifique lors de la 72e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 19 mai 2019. (Photo Valery Hache AFP)
L'acteur français Alain Delon réagit après avoir reçu une Palme d'or honorifique lors de la 72e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 19 mai 2019. (Photo Valery Hache AFP)
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Publié le Lundi 29 janvier 2024

Affaire Delon: la justice prend en main la santé d'Alain Delon sur fond de guerre fratricide

  • La juge des tutelles du tribunal judiciaire de Montargis (Loiret) a tranché: c'est un mandataire judiciaire qui doit maintenant assister l'acteur «pour son suivi médical et quant au choix des praticiens assurant son suivi»
  • «Si cela peut permettre de mettre les choses à plat et éviter que les avocats parlent de la maladie de mon père sans même avoir consulté les dossiers, c’est une bonne chose. Cette polémique médicale prendra fin une bonne fois pour toutes», a réagi Anthony

ORLÉANS, France : La santé d'Alain Delon, 88 ans, est désormais dans les mains de la justice: affaiblie, la légende du cinéma a été placée sous le régime de la sauvegarde judiciaire pour son suivi médical, principal point de discorde entre les enfants de l'acteur.

Dans un document que l'AFP a pu consulter, la juge des tutelles du tribunal judiciaire de Montargis (Loiret) a tranché: c'est un mandataire judiciaire qui doit maintenant assister l'acteur «pour son suivi médical et quant au choix des praticiens assurant son suivi».

L'ordonnance datée du 25 janvier, qui intervient après une expertise médicale réalisée plus tôt dans le mois, note qu'un «dissensus existe entre les trois enfants de M. Alain Delon, s'agissant notamment de sa prise en charge médicale et des praticiens en charge de son suivi».

«Il est nécessaire, au regard du conflit entourant le majeur qu'un mandataire judiciaire à la protection des majeurs, neutre et impartial, soit désigné pour l'assister», ajoute le texte.

La sauvegarde de justice est une mesure de protection de courte durée (un an renouvelable une fois), qui permet à un majeur d'être représenté pour accomplir certains actes de la vie courante, précise le site service-public.fr.

Cette décision a été saluée par deux des enfants Delon, pourtant opposés sur la marche à suivre concernant leur père.

«Si cela peut permettre de mettre les choses à plat et éviter que les avocats parlent de la maladie de mon père sans même avoir consulté les dossiers, c’est une bonne chose. Cette polémique médicale prendra fin une bonne fois pour toutes», a ainsi réagi Anthony, l'aîné, auprès de l'AFP, précisant avoir appris la décision sur BFM TV, à l'origine de l'information.

«Ici à Douchy, personne n’était au courant, mon père y compris», a-t-il ajouté.

-Déchirements sur un traitement-

Me Frank Berton, qui représente la fille de l'acteur, Anouchka, a de son côté indiqué à l'AFP que sa cliente «se félicite (...) que la justice ait désigné un mandataire et se soit saisie de la difficulté». «C'est une bonne chose», a-t-il insisté.

Depuis début janvier, les trois enfants de la star se livrent une guerre fratricide, par médias et justice interposés, jurant chacun vouloir protéger Alain Delon, à la santé déclinante depuis un AVC en 2019.

Mais c'est sur le lymphome qui touche la légende du cinéma, et la poursuite d'un éventuel traitement, que se concentrent les rancoeurs.

Anouchka reproche ainsi à ses frères de mettre en péril la vie de l'acteur de «La Piscine» et du «Guépard», qui ne prend plus de traitement contre cette maladie depuis son installation depuis l'été 2023 dans son domaine de Douchy-Montcorbon (Loiret). Elle affirme vouloir emmener son père en Suisse pour qu'il puisse continuer à y être soigné.

«Le traitement qui a été proposé à mon père en septembre 2022 est un traitement expérimental d'immunothérapie, mais surtout un traitement palliatif et là est le plus important, palliatif oui, car on ne pouvait déjà plus prescrire à mon père de traitement curatif, comme la chimiothérapie», avait de son côté expliqué Anthony sur Instagram, en réaction à une interview à TF1 de l'avocat de sa soeur, Me Berton.

«A 87 ans, la progression d’un lymphome de type B comme le sien est très lente et ce traitement (...) était en train d’écourter sa vie», ajoutait-il.

«La seule préoccupation de votre cliente n’est pas la santé de notre père, il y en a d’autres malheureusement...», insistait le fils aîné de l'acteur, qui accuse Anouchka de vouloir ramener son père en Suisse, pays dont il a la nationalité et où il résidait régulièrement, pour éviter de payer trop d'impôts sur l'héritage.

 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.