Agression à la gare de Lyon: La garde à vue de l'assaillant a repris

Vue d'une zone bouclée après une attaque au couteau à la gare de Lyon à Paris, un important centre de transport (Photo, AFP).
Vue d'une zone bouclée après une attaque au couteau à la gare de Lyon à Paris, un important centre de transport (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 05 février 2024

Agression à la gare de Lyon: La garde à vue de l'assaillant a repris

  • L'agression a eu lieu samedi matin peu après 07H30: l'assaillant a blessé grièvement un homme en lui portant un coup de couteau à l'abdomen et deux coups de marteau à la tête
  • L'assaillant «souffre de troubles psychiatriques», avait d'ores et déjà précisé samedi matin le préfet Nuñez et «des médicaments» ont été retrouvés sur lui.

PARIS: La garde à vue de l'homme de 32 ans qui a blessé trois personnes samedi matin gare de Lyon à Paris a repris dimanche après une interruption en raison de son état psychiatrique, le flou demeurant sur ses motivations.

La garde à vue avait été interrompue samedi soir car l'examen de comportement de cet homme avait révélé "un état psychiatrique incompatible avec la mesure de contrainte". Le suspect a passé près d'une journée à l'Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (I3P).

L'agression a eu lieu samedi matin peu après 07H30: l'assaillant a blessé grièvement un homme en lui portant un coup de couteau à l'abdomen et deux coups de marteau à la tête, selon une source policière.

Le pronostic vital de ce dernier était "toujours engagé" dimanche en début d'après-midi, d'après le ministère public.

Deux autres personnes ont été blessées, dont l'une était déjà sortie de l'hôpital samedi soir.

L'enquête pour tentative d'assassinat a été confiée au 2e district de la police judiciaire parisienne. Pour ce type de crimes, la garde à vue peut durer 48 heures, mais le temps passé à l'I3P n'étant pas décompté, celle-ci pourrait s'étendre jusqu'à lundi soir ou mardi matin.

L'assaillant, de nationalité malienne, était "en situation régulière en Italie depuis 2016, avec un titre émis en 2019 tout à fait valable", selon les documents trouvés en sa possession, a indiqué samedi lors d'un point-presse le préfet de police de Paris Laurent Nuñez. Ce titre lui permettait de voyager en France en toute légalité.

Âgé de 32 ans, il était jusque-là inconnu des services de police français comme italiens, selon une source policière.

Soins mentaux à Turin

Né en 1992, "il a obtenu un permis de séjour" en Italie "pour protection subsidiaire" (protection donnée par un Etat pour les personnes ne remplissant pas les critères de l'asile), a indiqué le service de presse de la police nationale italienne, interrogé dimanche.

"Il se trouvait dans la province de Turin où il suivait des soins dans un centre pour la santé mentale", a-t-on ajouté.

L'assaillant "souffre de troubles psychiatriques", avait d'ores et déjà précisé samedi matin le préfet Nuñez et "des médicaments" ont été retrouvés sur lui.

Les enquêteurs travaillent par ailleurs sur un compte TikTok ouvert au nom de l'assaillant sur lequel on voit un homme noir à lunettes, barbu, cheveux ras.

Sur l'une des vidéos, datée du 2 décembre 2023, l'auteur du compte écrit : "R.I.P. (repose en paix, NDLR) dans trois mois, qu'Allah m'accueille dans son paradis". Dans d'autres vidéos, il exprime notamment son ressentiment à l'égard de la France, faisant référence à l'intervention militaire française au Mali.

Le Parquet national antiterroriste est en observation dans cette affaire.

"Des premiers éléments, restant à confirmer, révéleraient que le mis en cause aurait d'abord mis le feu à son sac à dos" avant de s'en prendre aux usagers de la gare, avait précisé le parquet samedi.

L'homme "a d'abord été maîtrisé par des passants" avant l'intervention de la Suge, la police ferroviaire de la SNCF, qui l'a ensuite remis à la police, a détaillé une source policière, précisant que l'homme "n'aurait pas crié durant son action".

L'attaque qui s'est déroulée ce samedi rappelle celle survenue non loin de la tour Eiffel le 2 décembre 2023: un Franco-Iranien de 26 ans, radicalisé et suivi lui aussi pour problèmes psychiatriques, avait attaqué au couteau et au marteau trois personnes, faisant un mort et deux blessés. La justice antiterroriste s'est saisie de ces faits.

Elle rappelle aussi une série d'agressions en janvier 2023 gare du Nord à Paris: un homme, qu'une source policière avait présenté comme un Libyen né en 2000 sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français, avait agressé six personnes au crochet métallique.

Selon une source proche du dossier, une expertise psychiatrique s'est depuis prononcée en faveur de l'abolition de son discernement.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.