Terre humaine de Jean Malaurie: des livres de «résistance»

Jean Malaurie, anthropologue culturel, explorateur, géographe et écrivain français, directeur et fondateur de la collection Terre Humaine (Photo, AFP).
Jean Malaurie, anthropologue culturel, explorateur, géographe et écrivain français, directeur et fondateur de la collection Terre Humaine (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 05 février 2024

Terre humaine de Jean Malaurie: des livres de «résistance»

  • Cette collection s'est imposée dans la seconde partie du XXe siècle comme un phénomène d'édition
  • Elle «reste peut-être son plus beau témoignage d'engagement et de vertu»

PARIS: La collection Terre humaine, créée par Jean Malaurie en 1955 et éditée par Plon, voulait être une "résistance" à l'uniformisation culturelle, une tribune de haute volée toujours incarnée, à la gloire des humbles et des peuples menacés.

"C'est une collection qui sonne le tocsin", disait son créateur à propos de celle-ci, qui comprend de nombreux classiques de l'ethnologie et de l'anthropologie, en commençant par "Tristes tropiques" de Claude Lévi-Strauss.

Parfois qualifiée de "Pléiade des sans-grade" (en référence à la prestigieuse collection de classiques de Gallimard), elle est dirigée depuis 2021 par l'anthropologue Philippe Charlier, après l'avoir été par l'écrivain Jean-Christophe Rufin.

Cette collection "reste peut-être son plus beau témoignage d'engagement et de vertu", a écrit Philippe Charlier, en rendant hommage sur X à Jean Malaurie.

Elle s'est imposée dans la seconde partie du XXe siècle comme un phénomène d'édition, avec plus d'onze millions d'exemplaires vendus.

Le record des ventes est "Le Cheval d'orgueil" du journaliste Pierre-Jakez Hélias (600.000 exemplaires sans les poches), livre de 1975 adapté au cinéma par Claude Chabrol.

Qu'elle se penche sur la vie d'une paysanne hongroise ou d'un pêcheur normand, d'un Bédouin ou d'un Sioux, d'un braqueur de banques ou d'un prêtre-ouvrier, elle rejette l'ethnocentrisme et milite pour la sauvegarde de toutes les formes de culture populaire.

Ses auteurs disent "je" et livrent leurs réactions personnelles. Ce parti pris non scientifique explique que nombre de ces témoignages s'apparentent à des œuvres littéraires à part entière.

La série est née de la prise de conscience de Jean Malaurie, témoin en 1951 de l'implantation brutale d'une base nucléaire américaine dans le nord du Groenland. Bouleversé, il veut alerter l'opinion: "Notre Terre est dorénavant sous l'emprise d'une dramaturgie galopante qui la met gravement en péril de n'être plus humaine".

«Phénomène de globalisation»

Il lance la collection avec son propre livre "Les Derniers Rois de Thulé", suivi du célébrissime "Tristes tropiques" de Claude Lévi-Strauss.

"Il a demandé à Lévi-Strauss quelque chose que celui-ci n'aurait pas fait personnellement", selon le philosophe Michel Onfray, grand admirateur de Jean Malaurie. "Il a compris, avant beaucoup, qu'il y avait un phénomène de globalisation".

Comme l'a expliqué le biographe Jan Borm, la collection est traversée de plusieurs courants: ethnologique et philosophique (Lévi-Strauss, Jacques Soustelle), littéraire (Victor Segalen), autochtone ("Anta: mémoires d'un Lapon"), cris d'indignation (James Agee, René Dumont, Eduardo Galeano mais aussi Claude Lucas ou Patrick Declerck) et grandes explorations (Wilfred Thesiger).

Malaurie, qui s'impliquait à fond dans la préparation des ouvrages, était le garant de l'étonnante cohérence de la série, alors que ses auteurs n'avaient rien en commun. Avec un regret toutefois: le trop peu de grands livres sur l'URSS et la Chine du XXe siècle.

Il a eu son lot de déceptions: le leader indépendantiste kanak Jean-Marie Tjibaou fut assassiné en 1989, juste avant d'avoir commencé l'ouvrage commandé.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com