La Corée du Sud cherche à renforcer ses relations en matière de défense avec l'Arabie saoudite

Le directeur de l'Administration du programme d'acquisition de la défense, Eom Dong-Hwan, et le vice-ministre saoudien de la Défense, Talal ben Abdallah al-Otaibi, signant un accord de coopération en matière de défense à Riyad. (Photo fournie)
Le directeur de l'Administration du programme d'acquisition de la défense, Eom Dong-Hwan, et le vice-ministre saoudien de la Défense, Talal ben Abdallah al-Otaibi, signant un accord de coopération en matière de défense à Riyad. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 06 février 2024

La Corée du Sud cherche à renforcer ses relations en matière de défense avec l'Arabie saoudite

  • La Corée du Sud vise à devenir le quatrième exportateur mondial d'armes d'ici à 2027
  • Les principaux fabricants d'armes coréens participent au Salon mondial de la défense qui se tient jusqu’au 8 février à Riyad

SÉOUL: L'Arabie saoudite et la Corée du Sud ont signé un accord préliminaire afin d’élargir leur coopération en matière de défense, a annoncé l'agence d'achat d'armes de Séoul, alors que ce pays d'Asie de l'Est cherche à élargir son marché d'exportation pour les armes.

Le ministère saoudien de la Défense et l’Administration sud-coréenne du programme d’acquisition de la défense (Dapa), ont signé dimanche un protocole d’accord en marge du Salon mondial de la défense à Riyad.

Cet accord prévoit la formation d'un comité mixte chargé de développer la coopération dans l'industrie et la technologie de défense, et de mener la recherche et la production de systèmes d'armes, a indiqué la Dapa dans un communiqué.

«Ce protocole d'accord servira de pierre angulaire pour faire progresser les relations bilatérales en direction d’un partenariat stratégique orienté vers l'avenir», a indiqué le directeur de la Dapa, Eom Dong-Hwan. «J'espère que cet accord contribuera à développer davantage les relations bilatérales, en offrant plus d'opportunités (...) de coopération en matière de défense.»

La Corée du Sud, qui vise à devenir le quatrième exportateur mondial d'armes d'ici à 2027, a pour objectif de «diversifier les marchés d'exportation en matière de défense», a déclaré le ministre de la Défense, Shin Won-sik, qui était présent à la signature du protocole d'accord aux côtés de son homologue saoudien, Khaled ben Salmane, selon des journalistes qui se trouvaient à l'exposition de Riyad.

Le ministère sud-coréen de la Défense a déclaré mardi que la société de défense LIG Nex1 avait conclu un accord de 3,2 milliards de dollars (un dollar = 0,93 euro) pour livrer un système de défense antimissile sol-air de moyenne portée au Royaume.

«La Corée du Sud développera un partenariat à long terme avec l'Arabie saoudite, non seulement dans le domaine des ventes d'armes, mais également en termes de coopération de défense plus élargie, pour créer un partenariat gagnant-gagnant», a affirmé Shin.

Shin s'est également entretenu avec le ministre de la Garde nationale saoudienne, Abdallah ben Bandar, lors de son séjour à Riyad, où ils ont discuté des moyens de renforcer également la coopération militaire bilatérale.

À la suite de la guerre de la Russie en Ukraine, la Corée du Sud est devenue l'un des principaux fournisseurs d’armement au monde, étant aujourd’hui l'un des rares pays capables de fournir des systèmes d'armement de façon rapide et efficace, après des décennies de préparation, en raison de la menace permanente d'un conflit avec la Corée du Nord. 

Les exportations d’armes du pays ont bondi à 17 milliards de dollars en 2022, dépassant de loin le record de 7,25 milliards de dollars de l’année précédente. Le pays était le neuvième plus grand vendeur d'armes au monde la même année, alors qu’il ne se situait qu’à la 31e place en 2000, selon l'Institut international de recherche pour la paix de Stockholm.

«L’invasion de l’Ukraine par la Russie a certainement stimulé la demande de systèmes d’armes sud-coréens dotés de niveaux technologiques élevés et d’une meilleure compétitivité en termes de prix», a affirmé à Arab News l’analyste militaire Ahn Seung-beom, éditeur du magazine mensuel Defense Times.

«Néanmoins, la Corée du Sud est confrontée à une forte concurrence d’autres exportateurs mondiaux d’armes et s’efforce d’ouvrir de nouveaux marchés de défense pour étendre davantage sa présence mondiale», a-t-il indiqué. «À cet égard, l’Arabie saoudite serait le meilleur partenaire potentiel en matière d’armement, en raison des exigences élevées du Royaume en matière de collaboration dans le secteur de la défense.»

La souplesse de la Corée du Sud en matière de transfert de technologie et de mesures de coopération en fait un partenaire idéal pour des pays comme l’Arabie saoudite, alors que le Royaume cherche «à construire des capacités de défense autonomes», au lieu d’acheter du matériel d’armement disponible sur le marché, a ajouté Ahn.

Les sociétés d'armement sud-coréennes comme Hanwha, Poongsan et LIG Nex1, ont conclu avec l'Arabie saoudite des accords d'une valeur totale d'environ 989 millions de dollars. Ces accords comprennent plusieurs lance-roquettes, des munitions et des systèmes électro-optiques, selon un rapport de 2023 de l'Institut international d’études stratégiques basé à Londres.

«Les États arabes du Golfe cherchent à diversifier leurs sources d’approvisionnement en matière de défense et leurs partenariats, au-delà de leurs fournisseurs occidentaux traditionnels… Séoul peut proposer des alternatives d’équipements de plus en plus avancés, souvent à des prix compétitifs et dans des délais de livraison plus courts», indique le rapport.

Au salon de la défense de Riyad, qui prend fin le 8 février, les principaux fabricants d'armes sud-coréens, dont Hanwha Aerospace, Hyundai Rotem et LIG Nex1, présentent une variété de systèmes d'armement couvrant les domaines aérien, terrestre et maritime, certains étant adaptés en fonction du contexte moyen-oriental et des intérêts de défense de la région.

«Hanwha vise à collaborer avec l'Arabie saoudite pour contribuer à la croissance et à la modernisation de l'industrie de la défense du Royaume», a déclaré un porte-parole de Hanwha à Arab News. «Hanwha est fière de notre engagement continu à fournir des solutions de dissuasion aux principaux clients de la région.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Engie confirme ses perspectives 2025 malgré un contexte "incertain et mouvant"

Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
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  • Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre
  • L'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025

PARIS: Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre, et se dit désormais plus confiant pour ses projets renouvelables aux Etats-Unis après une période d'incertitude.

Son résultat net récurrent a reculé de 19% à 3,1 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l'année. Le résultat opérationnel (Ebit) hors nucléaire est ressorti à 5,1 milliards d'euros, en baisse de 9,4% en raison d'une base de comparaison élevée par rapport au premier semestre 2024 et "dans un contexte de baisse des prix".

Mais l'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025.

"Nous abordons les prochains mois avec confiance et nous confirmons notre +guidance+ annuelle", a commenté Catherine MacGregor, sa directrice générale, citée dans le communiqué de résultats.

Elle a néanmoins insisté sur le contexte économique et géopolitique "assez incertain et mouvant", lors d'une conférence téléphonique.

A la Bourse de Paris, Engie cédait 2,45% à 10H53 (8H53 GMT) à 19,15 euros vendredi, après avoir lâché 5% à l'ouverture.

Interrogée sur les Etats-Unis, Catherine MacGregor s'est montrée plus confiante après une période d'incertitude qui a suivi l'entrée en fonction du gouvernement Trump.

"Avec la promulgation du +Big beautifull bill+ (la loi budgétaire de Donald Trump, ndlr) et une première clarification du cadre réglementaire et fiscal qui était attendue, nous nous apprêtons à lancer trois projets pour plus de 1,1 GW de capacité totale, éolien, solaire et batteries qui vont conforter notre croissance jusqu'en 2028", a-t-elle déclaré.

Engie a pour l'heure "juste en dessous de 9 GW en opération aux États-Unis", a-t-elle rappelé.

"Il y avait beaucoup, beaucoup d'incertitudes sur le traitement qui serait donné à ces projets", a-t-elle souligné, mais avec cette nouvelle loi, "on a beaucoup plus de clarté".

"Le marché aux États-Unis reste évidemment très, très porteur", a-t-elle poursuivi. "Les projections de demande d'électricité sont absolument massives et aujourd'hui, il n'y a pas de scénarios (...) sans une grande partie de projets renouvelables", notamment en raison du fort développement des centres de données dans le pays.

Le groupe table sur un résultat net récurrent - qui exclut des coûts de restructuration et la variation de la valeur de ses contrats de couverture - "entre 4,4 et 5,0 milliards d'euros" en 2025.

Engie vise par ailleurs un Ebit hors nucléaire "dans une fourchette indicative de 8,0 à 9,0 milliards d'euros" en 2025.

"Comme prévu, l'Ebit hors nucléaire va atteindre son point bas cette année et le second semestre 2025 sera en hausse par rapport à 2024", a indiqué Catherine MacGregor.

Le bénéfice net en données publiées s'établit à 2,9 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 50%, en raison d'un impact moindre de la variation de la valeur de ses contrats de couverture.

Le chiffre d'affaires a atteint 38,1 milliards d'euros au premier semestre, en croissance de 1,4%.

Engie disposait d'une capacité totale renouvelables et de stockage de 52,7 gigawatts (GW) à fin juin 2025, en hausse de 1,9 GW par rapport à fin 2024. A cela s'ajoutent 95 projets en cours de construction qui représentent une capacité totale de près de 8 GW.

Le groupe dispose d'un portefeuille de projets renouvelables et de batteries en croissance qui atteint 118 GW à fin juin 2025, soit 3 GW de plus qu'à fin décembre 2024.


ArcelorMittal: les taxes douanières américaines érodent la rentabilité au premier semestre

La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
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  • ArcelorMittal a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexiqu
  • ArcelorMittal espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année

PARIS: ArcelorMittal, qui a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexique, espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année.

Malgré un résultat net en hausse de 39% au premier semestre 2025, à 2,6 milliards de dollars, le bénéfice avant intérêt, impôt, dépréciation et amortissement (Ebitda) du deuxième fabricant d'acier mondial a reculé de 10%, à 3,4 milliards de dollars, notamment après l'application de droits de douane de 50% sur l'acier importé aux Etats-Unis depuis le Canada et le Mexique à partir du 4 juin, a expliqué le groupe dans un communiqué jeudi.

Le chiffre d'affaires a aussi pâti du recul de 7,5% des prix moyens de l'acier dans le monde: les ventes se sont amoindries de 5,5%, à 30,72 milliards de dollars au premier semestre.

Jeudi à la Bourse de Paris, après ces annonces, le titre ArcelorMittal a terminé la séance en recul de 2,58%, à 27,52 euros.

Le directeur général du groupe, Aditya Mittal, s'est félicité de la reprise à 100% du site de Calvert aux Etats-Unis, qui devient un site d'acier bas carbone grâce à la construction d'un nouveau four à arc électrique.

En Europe, les tendances à l'accroissement des dépenses publiques sur la défense et les infrastructures "sont un encouragement pour l'industrie de l'acier", a jugé M. Mittal.

Néanmoins, alors que le plan d'action annoncé en mars par la Commission européenne a lancé des "signaux clairs" pour défendre la production européenne d'acier, "nous attendons toujours la concrétisation des mesures de sauvegarde (ou quotas sur les importations d'acier en Europe, NDLR) du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières et sur les prix de l'énergie", a-t-il souligné.

A condition que ces mesures soient mises en place, le groupe prévoit d'investir 1,2 milliard d'euros pour un four à arc électrique sur son site français de Dunkerque (Nord), a-t-il rappelé.

Au total, ArcelorMittal en exploite 29 dans le monde, pour une capacité de production de 21,5 millions de tonnes d'acier recyclé par an, qui augmentera à 23,4 millions de tonnes en 2026 après la mise en service des deux sites espagnols de Gijon et Sestao.


Les bénéfices du CAC 40 en baisse sur fond de guerre commerciale

Cette photographie montre les informations financières de l'indice CAC40 (en bas à gauche), l'indice français qui suit les 40 plus grandes valeurs françaises, affichées sur un immeuble de bureaux dans le quartier financier de La Défense à Paris, le 7 avril 2025. (AFP)
Cette photographie montre les informations financières de l'indice CAC40 (en bas à gauche), l'indice français qui suit les 40 plus grandes valeurs françaises, affichées sur un immeuble de bureaux dans le quartier financier de La Défense à Paris, le 7 avril 2025. (AFP)
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  • Les disparités sont fortes au premier semestre pour les entreprises du CAC 40, qui ont globalement vu leurs bénéfices nets reculer sur fond de guerre commerciale
  • Pour les 37 entreprises sur 40 qui ont publié leurs résultats semestriels jusqu'à jeudi soir inclus, le bénéfice net cumulé tombe à 45 milliards d'euros

PARIS: Automobile et luxe à la peine, aérien, défense et industrie en progression: les disparités sont fortes au premier semestre pour les entreprises du CAC 40, qui ont globalement vu leurs bénéfices nets reculer sur fond de guerre commerciale, d'après un décompte réalisé jeudi par l'AFP.

Pour les 37 entreprises sur 40 qui ont publié leurs résultats semestriels jusqu'à jeudi soir inclus, le bénéfice net cumulé tombe à 45 milliards d'euros, en baisse de 32% par rapport au premier semestre 2024 pour ces mêmes entreprises.

Cette somme des bénéfices nets part du groupe ne prend pas en compte d'éventuels résultats ajustés publiés par les entreprises et exclut Pernod Ricard, dont l'exercice comptable est décalé et donc pas comparable.

Le chiffre d'affaires cumulé est de 725 milliards d'euros, en légère baisse de près de 2%.

La première moitié de 2025 a été marquée par l'incertitude sur les droits de douane imposés par Donald Trump sur les produits européens, et a vu l'euro s'apprécier fortement par rapport à plusieurs devises, notamment face au dollar.

"C'est plutôt l'incertitude qui a pesé" avec le risque "qu'il y ait une guerre commerciale", souligne auprès de l'AFP Lionel Melka, gérant à Swann Capital.

Mais "globalement, (...) les résultats sont plutôt solides", avec, d'un côté, "les secteurs où les attentes étaient basses" comme le luxe ou la consommation, et, de l'autre, "les secteurs qui vont bien — défense, banque — là c'est bon comme prévu".

- Les banques résilientes -

Ce semestre "reste décevant", notamment en comparaison avec la situation américaine, juge pour sa part Christopher Dembik, conseiller en investissement pour Pictet AM: "il y a ce décrochage français et européen qui est perceptible".

D'autre part, "en début d'année, vous aviez un enthousiasme qui était indéniablement exagéré sur les actions européennes. (...) La réalité c'est qu'on n'est pas sur une période de résultats qui est mirobolante", ajoute-t-il.

Les entreprises de l'aérien et de la défense tirent leur épingle du jeu, portées par les tensions géopolitiques: Airbus a vu ses bénéfices bondir de 85%, Safran de 11%.

Les banques s'en sortent bien également et "sont sur des bonnes dynamiques depuis déjà deux, trois ans", relève Christopher Dembik.

Ensemble, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale réalisent au total 13,5 milliards d'euros de bénéfices, une hausse de 12%.

En face, le secteur automobile se casse la figure. Renault, notamment, enregistre une lourde perte de plus de 11,2 milliards d'euros, due à l'évolution comptable du traitement de son partenaire japonais Nissan et ses mauvais résultats.

Son concurrent Stellantis a lui publié une lourde perte nette de 2,3 milliards d'euros au premier semestre et son nouveau directeur général, l'Italien Antonio Filosa, a prévenu qu'il faudrait prendre des "décisions difficiles" pour "accélérer" fin 2025.

Le luxe a également souffert, avec un bénéfice net en chute de 46% pour Kering (Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga, ...) et de 22% pour LVMH (Louis Vuitton, Dior, Celine...).

Le plus gros bénéfice revient d'ailleurs à BNP Paribas, qui vole la vedette à TotalEnergies et LVMH, duo en tête au premier semestre 2024.

- Risque de taux de change -

L'incertitude reste forte pour les troisième et quatrième trimestres, en raison notamment de la force de l'euro qui devrait peser sur les entreprises françaises.

Christopher Dembik table plutôt sur "un risque de taux de change, qu'un risque de droits de douane", et cela "va beaucoup plus se matérialiser dans les résultats à venir", dans les investissements, les importations, etc.

Concernant les droits de douane, malgré les questions en suspens, les entreprises avaient anticipé, "on savait que ce serait un tarif douanier important, donc elles avaient quand même prévu les choses", ajoute l'analyste.

Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont mis fin à l'attente dimanche, en annonçant un accord prévoyant que les produits européens exportés aux États-Unis soient taxés à 15%.