Trois inculpations aux Etats-Unis pour tentative de transfert de technologies sensibles à la Chine et à l'Iran

Les autorités américaines ont inculpé cette semaine un citoyen sino-américain et deux Iraniens pour tentative d'exportation de technologies sensibles vers la Chine et l'Iran. (AFP).
Les autorités américaines ont inculpé cette semaine un citoyen sino-américain et deux Iraniens pour tentative d'exportation de technologies sensibles vers la Chine et l'Iran. (AFP).
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Publié le Jeudi 08 février 2024

Trois inculpations aux Etats-Unis pour tentative de transfert de technologies sensibles à la Chine et à l'Iran

  • Les inculpations, dans deux affaires distinctes, ont été émises sur les deux côtes opposées du pays, en Californie (ouest) et dans l'Etat de New York (est)
  • "Plus d'une dizaine de dirigeants d'entreprises, ingénieurs et fournisseurs ont été arrêtés"

WASHINGTON: Les autorités américaines ont inculpé cette semaine un citoyen sino-américain et deux Iraniens pour tentative d'exportation de technologies sensibles vers la Chine et l'Iran, a annoncé mercredi le ministère de la Justice.

Les inculpations, dans deux affaires distinctes, ont été émises sur les deux côtes opposées du pays, en Californie (ouest) et dans l'Etat de New York (est), a souligné le ministère dans un communiqué.

Depuis le lancement il y a un an d'un groupe spécialisé conjoint des ministères de la Justice et du Commerce pour lutter contre le vol ou l'exportation illégale de technologies sensibles, "plus d'une dizaine de dirigeants d'entreprises, ingénieurs et fournisseurs ont été arrêtés", a indiqué la vice-ministre de la Justice, Lisa Monaco, citée dans le texte.

En Californie, Chenguang Gong, 57 ans, citoyen américain depuis 2011 né en Chine, a été arrêté mardi à San José et doit être présenté à un juge mercredi, a précisé le ministère.

Inculpé de vol de secrets commerciaux, il est accusé d'avoir stocké sur ses appareils personnels plus de 3.600 documents appartenant à l'entreprise pour laquelle il a brièvement travaillé, de janvier à avril 2023.

Parmi ces documents figuraient notamment "les plans de senseurs infrarouges sophistiqués destinés à être utilisés dans des engins spatiaux pour détecter des tirs de missiles nucléaires et repérer des missiles balistiques et hypersoniques", précise le ministère.

Alors qu'il travaillait pour des compagnies américaines de haute technologie entre 2014 et 2022, le prévenu a proposé ses services à des entreprises chinoises spécialisées dans les technologies sensibles, selon la même source.

Par ailleurs, à New York, deux citoyens iraniens résidant en Iran, Abolfazi Bazzazi, 79 ans, et son fils Mohammad Resa Bazzazi, 43 ans, ont été inculpés mercredi de tentative de violation des sanctions américaines contre l'Iran et de tentative de contrebande.

Ils sont accusés d'avoir tenté de faire parvenir sans autorisation, entre 2008 et 2019, des matériels aéronautiques à des clients en Iran, y compris gouvernementaux.


La Turquie va évacuer ses ressortissants du Liban mercredi

Cette photo diffusée le 5 octobre 2024 par l'agence de presse Demiroren montre le navire de recherche sismique Oruc Reis de la Direction générale turque de la recherche et de l'exploration minières (MTA) sous le pont Yavuz Sultan Selim, le long du détroit du Bosphore, à la sortie d'Istanbul. (AFP)
Cette photo diffusée le 5 octobre 2024 par l'agence de presse Demiroren montre le navire de recherche sismique Oruc Reis de la Direction générale turque de la recherche et de l'exploration minières (MTA) sous le pont Yavuz Sultan Selim, le long du détroit du Bosphore, à la sortie d'Istanbul. (AFP)
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  • La Turquie va évacuer mercredi par voie maritime quelque 2.000 ressortissants au Liban, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères
  • Deux navires de la marine turque quitteront mardi un port situé dans la province méridionale de Mersin pour se rendre à Beyrouth

ISTANBUL: La Turquie va évacuer mercredi par voie maritime quelque 2.000 ressortissants au Liban, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères.

Deux navires de la marine turque quitteront mardi un port situé dans la province méridionale de Mersin pour se rendre à Beyrouth, a-t-on ajouté de même source.

La Turquie compte environ 14.000 ressortissants enregistrés à son consulat au Liban.

Les autorités turques ont déclaré avoir organisé l'évacuation de leurs ressortissants du Liban en raison de l'aggravation de la situation au Proche-Orient.

La semaine dernière, le ministère des Affaires étrangères avait indiqué avoir travaillé à un plan d'évacuation de ressortissants de pays tiers via la Turquie, précisant que ces préparatifs concernaient une vingtaine de pays qui avaient sollicité de l'aide.


Washington réitère son appel envers Israël à épargner l'aéroport de Beyrouth

Les Etats-Unis ont mis en garde lundi Israël contre toute atteinte à l'aéroport de Beyrouth ou les routes y menant, alors que l'armée israélienne mène d'intenses frappes contre le Hezbollah dans la banlieue sud de la capitale libanaise. (AFP)
Les Etats-Unis ont mis en garde lundi Israël contre toute atteinte à l'aéroport de Beyrouth ou les routes y menant, alors que l'armée israélienne mène d'intenses frappes contre le Hezbollah dans la banlieue sud de la capitale libanaise. (AFP)
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  • Quelque 8.500 Américains ont pris contact avec le département d'Etat pour se renseigner sur les conditions de départ mais cela ne veut pas dire qu'ils souhaitent tous partir
  • Le porte-parole a refusé, par ailleurs, de se prononcer sur les frappes israéliennes au Liban (et en particulier à Beyrouth) et leur respect ou non du droit international, ou encore si celles-ci restaient "limitées"

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont mis en garde lundi Israël contre toute atteinte à l'aéroport de Beyrouth ou les routes y menant, alors que l'armée israélienne mène d'intenses frappes contre le Hezbollah dans la banlieue sud de la capitale libanaise.

"Nous jugeons important que non seulement l'aéroport reste ouvert mais que les routes y menant le restent aussi" afin notamment de permettre à ceux qui le souhaitent de quitter le Liban, a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

L'armée de l'air israélienne a mené lundi une frappe dans la banlieue sud de Beyrouth, près de l'aéroport international, a indiqué une source de sécurité à l'AFP.

Les Etats-Unis affrètent depuis une semaine des vols quasi quotidiens pour faciliter le départ de leurs ressortissants et de leurs proches, en pleine escalade du conflit entre Israël et le Hezbollah.

A ce jour, quelque 900 personnes en ont profité, a indiqué M. Miller, tout en reconnaissant qu'aucun de ces vols n'affichait plein. Les Etats-Unis réservent aussi des places sur les vols commerciaux continuant à opérer.

Quelque 8.500 Américains ont pris contact avec le département d'Etat pour se renseigner sur les conditions de départ mais cela ne veut pas dire qu'ils souhaitent tous partir, a-t-il encore dit.

Le porte-parole a refusé, par ailleurs, de se prononcer sur les frappes israéliennes au Liban (et en particulier à Beyrouth) et leur respect ou non du droit international, ou encore si celles-ci restaient "limitées".

"Je n'ai pas à les caractériser dans un sens ou dans l'autre", a-t-il dit. "Mais bien sûr, nous attendons d'eux (Israël) qu'ils ciblent le Hezbollah d'une manière conforme au droit humanitaire international et en minimisant les victimes civiles".

Les Etats-Unis ont pu juger excessives certaines des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, et y déplorer le nombre élevé de civils palestiniens tués. Israël y a lancé une vaste campagne militaire en riposte à l'attaque sanglante du Hamas, le 7 octobre 2023.

Washington soutient l'offensive israélienne contre le mouvement pro-iranien Hezbollah, a encore affirmé Matthew Miller, "mais nous sommes très conscients des nombreuses fois où, par le passé, Israël est entré dans ce qui semblait être des opérations limitées et est resté pendant des mois ou des années".

 


L'Ukraine affirme avoir frappé un terminal pétrolier en Crimée

L'armée ukrainienne a affirmé lundi avoir frappé pendant la nuit "le plus gros" terminal pétrolier de Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014, les autorités russes faisant état d'un important incendie. (AFP)
L'armée ukrainienne a affirmé lundi avoir frappé pendant la nuit "le plus gros" terminal pétrolier de Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014, les autorités russes faisant état d'un important incendie. (AFP)
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  • Kiev a multiplié ses attaques sur des sites énergétiques russes ces derniers mois pour perturber la logistique des forces armées de Moscou qui contrôlent près de 20% du territoire ukrainien depuis son invasion de son voisin
  • "Les forces de la défense ont effectué cette nuit une frappe réussie sur un terminal pétrolier maritime de l'ennemi" qui desservait notamment l'armée russe à Féodossia

KIEV: L'armée ukrainienne a affirmé lundi avoir frappé pendant la nuit "le plus gros" terminal pétrolier de Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014, les autorités russes faisant état d'un important incendie.

Kiev a multiplié ses attaques sur des sites énergétiques russes ces derniers mois pour perturber la logistique des forces armées de Moscou qui contrôlent près de 20% du territoire ukrainien depuis son invasion de son voisin, lancée en février 2022.

"Les forces de la défense ont effectué cette nuit une frappe réussie sur un terminal pétrolier maritime de l'ennemi" qui desservait notamment l'armée russe à Féodossia, ville dans l'est de la Crimée, entraînant un incendie, a affirmé l'état-major de l'armée ukrainienne sur les réseaux sociaux.

L'attaque contre ce site, "le plus gros en Crimée selon le volume de produits pétroliers traités", a été effectuée à l'aide "de missiles", a ajouté l'armée.

L'Ukraine avait déjà utilisé des missiles à longue portée notamment pour frapper l'état-major de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol (est de la Crimée) en septembre 2023.

Cependant, ces derniers mois, les attaques ukrainiennes avaient été réalisées essentiellement à l'aide de drones de combat, Kiev déplorant le manque de missiles et mettant en cause les retards de livraisons occidentales.

Les autorités d'occupation russes en Crimée ont elles fait état d'un incendie sur un dépôt pétrolier à Féodossia, sans mentionner l'attaque ukrainienne et tout en assurant que l'incident n'avait pas fait de victimes.

Des vidéos en ligne montrent au moins deux grosses colonnes de fumée noire s'élever dans le ciel.

Les autorités d'occupation ont par ailleurs indiqué qu'"une partie" de la ville était privée d'électricité et que la circulation de trains de banlieue y était suspendue.

Depuis le début de son invasion de l'Ukraine, la Russie a effectué plusieurs campagnes de frappes contre le réseau énergétique ukrainien laissant des millions d'Ukrainiens sans électricité.

Dans la nuit de dimanche à lundi, l'armée russe a par ailleurs lancé une nouvelle attaque contre Kiev, capitale ukrainienne, d'abord avec des drones explosifs, ensuite, dans la matinée, avec deux missiles balistiques Kinjal, selon les autorités municipales.

Les projectiles ont été abattus par la défense aérienne, ont assuré les autorités, selon lesquelles des éclats de missiles sont tombés sur trois quartiers, notamment dans l'enceinte d'une école maternelle, près d'un immeuble résidentiel et devant un supermarché, sans faire de victimes.

Un incendie s'est déclaré sur un des sites mais a été rapidement éteint, selon la mairie.