La Banque de France anticipe un redémarrage en douceur de l'économie française

Sur le front de l'inflation, la Banque de France a signalé une poursuite de «la modération des prix de vente» (Photo, AFP).
Sur le front de l'inflation, la Banque de France a signalé une poursuite de «la modération des prix de vente» (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 09 février 2024

La Banque de France anticipe un redémarrage en douceur de l'économie française

  • L'institution monétaire a dit s'attendre à une croissance de 0,1% à 0,2% du produit intérieur brut (PIB) français sur les trois premiers mois de l'année par rapport au trimestre précédent
  • C'est peu ou prou le niveau de croissance attendu par l'Insee, qui table de son côté sur une progression de 0,2% sur chacun des deux premiers trimestres de 2024

PARIS: Après une fin d'année 2023 léthargique, l'activité économique en France devrait connaître un redémarrage en douceur au premier trimestre, soutenue par l'industrie manufacturière et les services sur fond de désinflation, a indiqué jeudi la Banque de France.

L'institution monétaire a dit s'attendre à une croissance de 0,1% à 0,2% du produit intérieur brut (PIB) français sur les trois premiers mois de l'année par rapport au trimestre précédent, marqué par une stagnation.

C'est peu ou prou le niveau de croissance attendu par l'Insee, qui table de son côté sur une progression de 0,2% sur chacun des deux premiers trimestres de 2024.

"Il y a une conjoncture ralentie, mais nous allons échapper au scénario noir que certains redoutaient", a déclaré le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, dans un entretien au journal Ouest-France, excluant une récession cette année, "sauf choc".

"La baisse de l'inflation va générer plus de pouvoir d'achat pour les ménages donc plus de consommation. Dès à présent, les prix augmentent moins vite que les salaires, en moyenne", a-t-il ajouté, redisant sa "confiance" quant à un retour de la hausse des prix à 2% d'ici 2025 "au plus tard".

Pour l'ensemble de 2024, la Banque de France a toutefois fait montre d'un peu plus de prudence, prévoyant désormais, selon le gouverneur, une croissance "proche de 0,9%", contre 0,9% auparavant. C'est bien moins que celle du gouvernement (1,4%), qui a prévu de la réviser en baisse prochainement.

Baisse des taux

Entre janvier et mars, l'activité serait tirée par l'industrie manufacturière et les services marchands, tels l'information-communication, l'hébergement-restauration ou les services de transport.

Restée relativement stable en janvier, l'activité progresserait dans l'industrie en février, selon les anticipations de 8.500 chefs d'entreprise ou établissements interrogés par la Banque de France entre le 29 janvier et le 5 février.

Bien qu'à un rythme plus faible, les services poursuivraient quant à eux en février la progression observée le mois précédent, malgré les blocages des agriculteurs qui ont affecté les transports et la réparation automobile.

Dans le bâtiment, alors que le second œuvre résiste grâce à la rénovation énergétique, le gros œuvre, notamment la construction de maisons neuves, resterait à la peine.

Il souffre des taux d'intérêt élevés décidés par la Banque centrale européenne (BCE) pour contrecarrer l'inflation, mais qui pèsent sur les investissements des ménages.

François Villeroy de Galhau a indiqué que les taux devraient diminuer cette année, mais uniquement "quand les perspectives d'inflation seront suffisamment ancrées autour de 2%".

De mauvais augure pour l'activité dans les prochains mois, les entreprises se montrent pessimistes concernant les carnets de commande dans l'industrie et le bâtiment.

L'indicateur d'incertitude est reparti légèrement en hausse en janvier. Outre le mouvement des agriculteurs, les entreprises ont mentionné un manque de visibilité accru par les difficultés touchant les approvisionnements passant par la mer Rouge.

«Modération des prix»

Sur le front de l'inflation en revanche, la Banque de France a signalé une poursuite de "la modération des prix de vente", en dépit des "traditionnelles révisions tarifaires de début d'année".

Dans l'industrie (15%), les services (21%) et le bâtiment (14%), la proportion d'entreprises ayant augmenté leurs prix de vente en janvier a retrouvé les niveaux observés ce mois-là avant la pandémie.

Les entreprises sont aussi de plus en plus nombreuses à baisser leurs prix dans l'industrie (10%) et le bâtiment (9%). Une proportion qui reste toutefois faible dans les services (5%).

Ainsi, dans l'agroalimentaire, où les négociations commerciales entre fournisseurs et distributeurs ont été avancées à janvier, 13% des entreprises ont augmenté leurs prix le mois dernier (contre 36% en janvier 2023) et 15% les ont baissés (contre 2%).

Les difficultés d'approvisionnement sont restées stables en janvier dans l'industrie, citées par 14% des entreprises, l'amélioration constatée dans l'aéronautique étant contrebalancée par les difficultés rencontrées par certains secteurs comme la métallurgie en raison de la situation en mer Rouge.

Ces problèmes d'approvisionnement sont "en voie de disparition" dans le bâtiment (4%), selon l'institution monétaire.

Malgré le faible dynamisme de l'économie, les difficultés de recrutement sont restées stable à 41% en janvier par rapport à décembre, surtout dans les services et même le bâtiment.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com