Thom Browne «sombre et romantique» pour clôturer la Fashion week de New York

Un mannequin défile lors du défilé Thom Browne automne 2024 à la Fashion Week de New York (Photo, AFP).
Un mannequin défile lors du défilé Thom Browne automne 2024 à la Fashion Week de New York (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 15 février 2024

Thom Browne «sombre et romantique» pour clôturer la Fashion week de New York

  • Les matières, velours, cachemire, soie moirée, soie de satin, sont chaudes ou délicates pour former les ensembles déstructurés et excentriques
  • Thom Browne voulait cette fois recréer une ambiance «romantiquement sombre»

NEW YORK: Dans un décor de champ enneigé, au milieu d'arbres décharnés, les mannequins défilent au son des corbeaux, dans de longs manteaux en tweed jacquard où brillent le noir et le blanc: le créateur américain Thom Browne a clôturé mercredi la Fashion week de New York sur un défilé "romantiquement sombre".

Volontiers théâtral pour présenter ses collections, le couturier s'inspirait cette fois d'un poème ténébreux du célèbre auteur américain Edgar Allan Poe, "Le Corbeau" ("The Raven"), dans lequel le héros, qui vient de perdre son amoureuse, reçoit la visite de l'oiseau noir.

Pendant qu'une voix féminine lisait les vers, la collection automne 2024 a déployé ses deux couleurs majeures, le noir et le blanc, sur des mannequins marchant lentement, mi-humains mi-animaux avec leurs voiles ou masques de plumes sur les visages ou la tête surmontée d'antennes, de bois de cervidés, ou de tresses suspendues en l'air. Dans cet univers un peu angoissant, les deux couleurs se croisent, parfois en damiers, sur de longs manteaux aux épaules militaires.

Une étole, formée de pièces de smoking déchiquetées, se porte sur les épaules, par-dessus un faux corsage accentuant l'idée d'illusion, et sur une jupe bardée de rubans. Les matières, velours, cachemire, soie moirée, soie de satin, sont chaudes ou délicates pour former les ensembles déstructurés et excentriques chers au créateur américain, sur des silhouettes plutôt cintrées.

Connu pour avoir réinventé le costume gris, avec ses bermudas ou jupes à plis pour hommes, que ses aficionados portaient en nombre mercredi, Thom Browne voulait cette fois recréer une ambiance "romantiquement sombre", a-t-il dit après le défilé. Au centre du décor, trônait un arbre, en fait un mannequin enveloppé dans un impressionnant manteau bouffant de 9 mètres de long, de loin la plus grande pièce vue pendant cette Fashion week.

Gabriela Hearst emprunte au surréalisme

Depuis vendredi, à raison d'une dizaine à une douzaine de défilés par jour, le marathon des défilés automne-hiver 2024, a vu tous les styles se croiser, avec un retour en force du chic, observé par exemple chez Tommy Hilfiger. Si New York est moins prisée que Milan ou Paris, elle sait encore attirer les stars, comme Beyoncé, assise au premier rang pour assister au défilé de la marque Luar mardi soir.

Le même jour, pour présenter sa dernière collection dans un Brooklyn enneigé, la créatrice américano-uruguayenne Gabriela Hearst s'est inspirée de la peintre et romancière britannico-méxicaine Leonora Carrington (1917-2011), l'une des dernières représentantes du mouvement surréaliste.

La créatrice continue de puiser dans les matières naturelles de sa région natale, dans le nord-ouest de l'Uruguay, pour créer des robes légères et aériennes en satin ou en soie drapée avec de profonds décolletés, ou des robes de soirée fendues et dorées.

Dans les créations de Hearst, les épaules sont fortement marquées, les revers larges, les costumes sur mesure ornés de boutons en métal, qui peuvent être portés au masculin comme au féminin.

Agbobly, «mettre l'Afrique» sur la carte

Né au Togo, immigré enfant à Chicago, Jacques Agbobly, 26 ans, incarne lui une nouvelle génération de talents qui mettent leurs identités multiples au coeur de leur collection. "Mon travail, c'est de mettre l'Afrique sur la carte", a-t-il déclaré dimanche à l'AFP durant la présentation de la collection de sa marque, Agbobly.

"Je raconte mon histoire d'Africain vivant aux Etats-Unis, plus précisément à Chicago, et l'obligation de naviguer entre l'Afrique de l'Ouest et la vie en Amérique, la nécessité de trouver un compromis pour exister entre ces deux espaces", a-t-il expliqué.

Le résultat, c'est un trench-coat double ceinture à carreaux vert, jaune et rouge qui rappellent les couleurs du drapeau de son pays natal. Ou un ensemble chemise, veste, jupe à fleurs qui tombe plus bas sur un côté, sorte de synthèse entre le pagne et le costume. Ses créations lui permettent d'être toujours en lice cette année pour le prix LVMH des jeunes créateurs de mode.


Le fonds saoudien de la culture célèbre l'innovation culturelle à l'occasion de l'événement « Storytellers »

Cette rencontre s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le fonds pour renforcer les liens, explorer de nouvelles opportunités et soutenir la dynamique du secteur. (Photo Fournie)
Cette rencontre s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le fonds pour renforcer les liens, explorer de nouvelles opportunités et soutenir la dynamique du secteur. (Photo Fournie)
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  • La rencontre de Riyad met en lumière de nouvelles opportunités et encourage l'entrepreneuriat culturel saoudien.
  • Ce programme permet aux chefs en herbe d'acquérir une expertise culinaire et des compétences entrepreneuriales pour lancer leurs propres projets et créer des entreprises compétitives.

RIYAD :  la troisième édition de l'événement annuel Storytellers a été organisée par le Fonds de développement culturel. Elle a réuni des responsables, des leaders culturels, des entrepreneurs et des créateurs issus d'horizons divers.

Cette rencontre s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le Fonds pour renforcer les liens, explorer de nouvelles opportunités et soutenir l'élan du secteur, selon l'agence de presse saoudienne.

Majed Al-Hugail, directeur général du fonds, a prononcé un discours liminaire, suivi de remarques de représentants du Elite Chefs Center, à l'origine du programme CHEF Preneur, l'une des initiatives soutenues par le fonds.

Ce programme permet aux chefs en herbe d'acquérir une expertise culinaire et des compétences entrepreneuriales pour lancer leurs propres projets et créer des entreprises compétitives.

L'assemblée a également célébré les 42 diplômés du programme qui ont achevé leur formation.

Conformément à son engagement à soutenir des projets autorisés, le fonds a présenté plusieurs projets bénéficiaires, permettant aux invités d'expérimenter leurs offres de première main.

L'événement comprenait des activités culturelles en lien avec l'Année de l'artisanat 2025. Les invités ont pris part à des activités artisanales traditionnelles telles que la fabrication de perles de prière et l'art du henné, tandis qu'une exposition d'art spéciale présentait les œuvres de l'artiste visuelle et artisane Naifah Al-Shahrani.

Inspirée par le traditionnel Al-Qatt Al-Asiri, l'exposition rendait hommage au riche patrimoine du sud de l'Arabie saoudite avec des couleurs vibrantes et des détails complexes.

L'événement visait à renforcer les partenariats stratégiques avec les entités gouvernementales, le secteur privé et les organisations à but non lucratif afin de stimuler une croissance durable dans le secteur culturel, et ainsi contribuer au développement économique et à l'amélioration de la qualité de vie.

Nawaf Al-Owain, directeur exécutif du marketing et de la communication du fonds, a déclaré à Arab News : « Cette rencontre annuelle s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le fonds pour favoriser des partenariats solides avec les principales parties prenantes et soutenir l'élan du secteur culturel.

Elle reflète également le rôle du fonds en tant qu'acteur financier clé et son engagement à soutenir les créateurs et l'entrepreneuriat culturel. »

Il a ajouté : « Maintenant dans sa troisième année, l'événement est devenu une pierre angulaire des efforts de sensibilisation du fonds, établissant une plateforme qui réunit les créatifs, les entrepreneurs et les influenceurs pour échanger des idées, partager des perspectives et explorer les possibilités de collaboration entre les secteurs culturels et financiers. »

En encourageant le dialogue et la collaboration, le fonds vise à promouvoir des partenariats qui favorisent la croissance et la durabilité dans le secteur culturel. » 


À Londres, l'œuvre graphique méconnue de Victor Hugo

Un dessin de l'auteur français Victor Hugo, intitulé « Octopus », est photographié lors d'un photocall à la Royal Academy of Arts (RA) à Londres, le 18 mars 2025. L'exposition se tiendra du 21 mars au 29 juin 2025. (Photo par JUSTIN TALLIS / AFP)
Un dessin de l'auteur français Victor Hugo, intitulé « Octopus », est photographié lors d'un photocall à la Royal Academy of Arts (RA) à Londres, le 18 mars 2025. L'exposition se tiendra du 21 mars au 29 juin 2025. (Photo par JUSTIN TALLIS / AFP)
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  • Monument des lettres françaises, Victor Hugo, le père des Misérables, était aussi un dessinateur prolifique.
  • Cette facette méconnue de son génie est mise en lumière dans une grande exposition organisée à Londres 140 ans après sa mort.

LONDRES : Monument des lettres françaises, Victor Hugo, le père des Misérables, était aussi un dessinateur prolifique. Cette facette méconnue de son génie est mise en lumière dans une grande exposition organisée à Londres 140 ans après sa mort.

Baptisée « Des choses étonnantes, les dessins de Victor Hugo », cette exposition a ouvert vendredi à la prestigieuse Royal Academy of Arts et doit durer jusqu'à la fin juin.

En France et à l'étranger, cet aspect du génie de l'auteur de Notre-Dame de Paris et des Châtiments reste encore confidentiel.

Mais Victor Hugo est l'auteur d'une œuvre graphique foisonnante, constituée en parallèle de ses travaux d'écriture.

Cette passion pour le dessin a longtemps été son « jardin secret », souligne Sarah Lea, l'une des curatrices de l'exposition, dans le communiqué.

Elle rappelle que ces dessins étaient autrefois réservés aux seuls intimes de l'écrivain. Même s'il s'est lui-même assuré de la postérité de cette œuvre, dont il a fait don, avec ses manuscrits, à la Bibliothèque nationale de France (BnF).

Conçue comme une déambulation dans la psyché de l'auteur, l'exposition, qui met en lumière soixante-dix dessins, s'ouvre avec une caricature. C'est ce genre qui l'a fait entrer dans l'art graphique.

Son style évolue à partir de 1834 au gré de ses voyages en Europe avec Juliette Drouet, son amante. Place désormais à des paysages bucoliques, des clochers d'église ou des châteaux de style gothique.

La diversité des techniques utilisées, mélange d'encre, de graphite et de lavis, comme celle des thèmes abordés, montre la richesse de cette œuvre. 

En effet, si son œuvre littéraire est profondément ancrée dans le réel, explorant des sujets tels que la misère sociale, la peine de mort ou les événements politiques de son temps, ses dessins transcendent le réel et ouvrent la porte de l'imaginaire.

Comme ceux qu'elle a baptisés « Tâches », des compositions abstraites et énigmatiques. Ou encore cet impressionnant champignon vénéneux monumental, surmonté d'une figure humaine, sobrement baptisé « Champignon ».

La plupart des dessins ont été réalisés entre 1850 et 1870, soit pendant son exil sur l'île de Guernesey, à la suite du coup d'État du 2 décembre 1851 perpétré par Louis- Napoléon Bonaparte.

C'est durant cette période qu'il publie ses œuvres majeures, parmi lesquelles Les Châtiments et Les Misérables.

Si ses dessins montrent son goût pour l'expérimentation, il ne tourne toutefois jamais le dos à ses combats, dont celui contre la peine de mort. En témoignent deux dessins glaçants, Le Pendu et Ecce, dont le dernier a été transformé en gravure. 


L'Iftar chez Virgin Izakaya : Un menu japonais moderne pour rompre le jeûne

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  • Au cœur de l'île Bluewaters de Dubaï, Virgin Izakaya apporte une touche originale au repas de l'Iftar ce Ramadan, en combinant l'art de la cuisine japonaise avec l'esprit du mois sacré
  • Le voyage de l'Iftar commence par la douceur de succulentes dattes, un clin d'œil à la tradition, avant de se déployer dans une gamme de plats qui équilibrent les saveurs, les textures et l'innovation

DUBAI : Au cœur de l'île Bluewaters de Dubaï, Virgin Izakaya apporte une touche originale au repas de l'Iftar ce Ramadan, en combinant l'art de la cuisine japonaise avec l'esprit du mois sacré. Connu pour sa fusion de saveurs japonaises traditionnelles et contemporaines, Virgin Izakaya propose un menu d'Iftar bien pensé qui invite les clients à se laisser tenter par une expérience d'izakaya vraiment moderne.

Le voyage de l'Iftar commence par la douceur de succulentes dattes, un clin d'œil à la tradition, avant de se déployer dans une gamme de plats qui équilibrent les saveurs, les textures et l'innovation. Chaque plat est une fusion délicate de techniques culinaires japonaises avec des ingrédients frais et des touches saisonnières subtiles.

Un apéritif savoureux : Salade d'algues et saumon nigiri

Le menu de l'Iftar débute par une salade d'algues, un mélange rafraîchissant d'algues, de pommes vertes, de noix de cajou grillées et de kimchi au sésame, le tout assaisonné d'une sauce au sésame. Le croquant des algues et la douceur subtile des pommes font de ce plat un parfait départ léger et frais pour rompre le jeûne. La saveur du sésame, bien que discrète, rehausse le profil général de la salade, lui donnant une touche satisfaisante mais délicate.

Ensuite, le Nigiri de saumon offre un goût de la mer avec son nigiri parfaitement conçu. Le saumon, associé à une délicate base de riz, à une sauce dashi et à une touche de wasabi et de gingembre mariné, offre une saveur japonaise authentique, avec une fraîcheur qui se démarque. Il s'agit d'une excellente introduction aux saveurs fraîches et nettes qui suivront.

Un délice savoureux : Roti de canard

Virgin Izakaya présente son Roti de canard, un plat plus gourmand. Ce plat associe du canard confit à un roti fin et croustillant, accompagné d'une sauce hoisin-tomate, d'un aïoli au gingembre, de concombres et d'un peu de kimchi au sésame. Le canard est tendre et l'équilibre des saveurs est tout à fait impressionnant - riche sans être envahissant. Le roti fin ajoute de la légèreté au plat, ce qui en fait un choix parfait pour un repas d'Iftar où chaque bouchée doit vous satisfaire sans vous alourdir.

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Roti de canard et Riz frit au poulet. (Photo: ANJ)

Un festin savoureux : Riz frit au poulet

Enfin, le riz frit au poulet constitue une conclusion satisfaisante à l'expérience de l'Iftar. Avec du blanc de poulet grillé, du riz aux œufs et un éventail d'ingrédients savoureux comme des graines de sésame, des oignons croustillants et de la sauce anguille, ce plat offre à la fois de la profondeur et du croquant. Le poulet moelleux apporte une texture réconfortante et le riz est imprégné de saveurs, ce qui constitue une fin de repas profondément satisfaisante.

Une ambiance parfaite pour l'occasion

L'emplacement magnifique de Virgin Izakaya sur l'île Bluewaters offre plus qu'une expérience culinaire délicieuse, c'est aussi un festin visuel. Le restaurant allie modernité et influence japonaise dans son décor, qui s'accordent avec la vivacité de ses plats, tandis que son espace extérieur offre une vue imprenable sur la plage de JBR et le port de plaisance. Que vous profitiez de l'air frais ou de la décoration japonaise, l'ambiance de Virgin Izakaya rehausse l'expérience gastronomique, ce qui en fait un lieu idéal pour un rassemblement du Ramadan.

Une expérience gastronomique unique pour le Ramadan

Le menu Iftar de Virgin Izakaya est un magnifique témoignage de la polyvalence de la cuisine japonaise, mêlant tradition et innovation créative. Dans un cadre élégant et accueillant, avec un service impeccable, c'est une invitation à vivre le Ramadan d'une manière unique et mémorable. Situé sur l'île Bluewaters, le restaurant offre une expérience culinaire où chaque bouchée est une exploration de la saveur et de la tradition.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp