La démocratie souffre dans le monde du fait des guerres et de la polarisation politique

Un militant pro-démocratie fait le salut à trois doigts, symbole de résistance, (à droite), tandis qu'un autre tient une pancarte devant l'ambassade du Myanmar à Londres (Photo, AFP).
Un militant pro-démocratie fait le salut à trois doigts, symbole de résistance, (à droite), tandis qu'un autre tient une pancarte devant l'ambassade du Myanmar à Londres (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 15 février 2024

La démocratie souffre dans le monde du fait des guerres et de la polarisation politique

  • Parmi les 74 pays (sur 167 étudiés) considérés comme démocratiques, seuls 24, représentant à peine 7,8% de la population mondiale
  • Paraguay et Papouasie Nouvelle-Guinée ont intégré cette deuxième catégorie cette année

PARIS: Les normes démocratiques ont baissé dans le monde en 2023 en raison de la propagation des guerres, des pratiques autoritaires et de la baisse du niveau de confiance dans les partis politiques traditionnels, pointe une étude du groupe The Economist Intelligence Unit (EIU) publiée jeudi.

Alors que deux pays supplémentaires, le Paraguay et la Papouasie Nouvelle-Guinée, sont rangés parmi les démocraties en 2023, la moyenne mondiale de l'indice est tombée à 5,23 sur 10, contre 5,29 l'année précédente, son niveau le plus bas depuis la publication de la première étude en 2006.

"Cette détérioration de l'état de la démocratie dans le monde est principalement due à des développements négatifs dans les pays non démocratiques, tels que la résurgence de conflits violents et de mesures autoritaires", note le rapport.

Parmi les 74 pays (sur 167 étudiés) considérés comme démocratiques, seuls 24, représentant à peine 7,8% de la population mondiale, sont qualifiés de "démocraties complètes", soit des "pays dans lesquels non seulement les libertés politiques et civiles fondamentales sont respectées, mais qui tendent également à être soutenues par une culture politique propice à l'épanouissement des citoyens".

Démocraties défaillantes 

Les cinquante autres, des Etats-Unis à Israël en passant par le Brésil ou la Thaïlande, appartiennent aux "démocraties défaillantes", où sont aussi organisées "des élections libres et équitables et, même s'il y a des problèmes (comme des atteintes à la liberté des médias), les libertés civiles fondamentales sont respectées", selon l'EIU.

Paraguay et Papouasie Nouvelle-Guinée ont intégré cette deuxième catégorie cette année.

Les autres pays sont divisés entre "régime hybride" et "régime autoritaire", selon un indice calculé à partir de cinq critères: processus électoraux et pluralisme, fonctionnement du gouvernement, participation politique, culture politique et libertés civiles.

Le Niger, avec 29 places de perdues (141e place), et le Gabon (- 28, 146e), sont les deux pays ayant subi les plus fortes chutes du classement. Tous deux ont connu un coup d'Etat en 2023.

L'Europe occidentale est la seule région à améliorer son score, et "passe ainsi devant l'Amérique du Nord", qui ne figure pas à la tête du classement "pour la première fois depuis la création de l'indice en 2006".

De plus en plus de pays font face "à une baisse de confiance dans les principaux partis et dirigeants politiques", et succombent à des "+guerres culturelles+ du genre de celles qui caractérisent depuis longtemps les Etats-Unis", analyse le rapport.

L'Europe occidentale serait quant à elle "minée par un faible niveau de confiance envers le gouvernement et polarisée autour de la question de l'immigration".


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.