Trump demande à un responsable électoral de «trouver» des bulletins à son nom

Le président Trump a fait pression sur le secrétaire d'État géorgien lors d'une surprenante conversation téléphonique samedi pour «trouver» suffisamment de voix pour annuler la victoire de Joe Biden dans l'État du Sud (Photo, AFP).
Le président Trump a fait pression sur le secrétaire d'État géorgien lors d'une surprenante conversation téléphonique samedi pour «trouver» suffisamment de voix pour annuler la victoire de Joe Biden dans l'État du Sud (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 04 janvier 2021

Trump demande à un responsable électoral de «trouver» des bulletins à son nom

  • «Vous savez ce qu'ils ont fait et vous n'en parlez pas: c'est un délit, vous ne pouvez pas laisser ça avoir lieu, c'est un gros risque pour vous»
  • La diffusion de cet enregistrement, que la Maison Blanche n'a pas souhaité commenter, a immédiatement suscité une onde de choc à Washington

WASHINGTON: Donald Trump a demandé samedi à un haut responsable de «trouver» les bulletins de vote nécessaires pour annuler sa défaite dans l'Etat de Géorgie, au cours d'un appel stupéfiant diffusé dimanche par le Washington Post.

Le président américain, qui refuse toujours de concéder sa défaite à la présidentielle du 3 novembre, a tenté, lors d'une longue conversation téléphonique, de rallier à sa cause Brad Raffensperger, l'élu républicain en charge des élections dans cet Etat, en alternant pressions et cajoleries.

«Il n'y a pas de mal à dire que vous avez recalculé», lui a-t-il notamment déclaré, selon un enregistrement de la discussion réalisé à son insu et rendu public par le Washington Post, puis d'autres médias.

«Tout ce que je veux, c'est trouver 11 780 bulletins (...) parce que nous avons gagné cet Etat», a-t-il justifié, alors que la victoire du démocrate Joe Biden en Géorgie avec environ 12 000 voix d'écart a été confirmée par un recomptage et des audits.

Invoquant des «rumeurs» de fraudes, Donald Trump a jugé, d'une voix étranglée par l'émotion, «injuste que l'élection (lui) ait été volée». 

«Vous savez ce qu'ils ont fait et vous n'en parlez pas: c'est un délit, vous ne pouvez pas laisser ça avoir lieu, c'est un gros risque pour vous», a-t-il ajouté, menaçant.

Brad Raffensberger, qui était accompagné d'un avocat de l'Etat, n'a pas cédé. «Nous pensons que nos chiffres sont bons», a-t-il sobrement rétorqué.

La diffusion de cet enregistrement, que la Maison Blanche n'a pas souhaité commenter, a immédiatement suscité une onde de choc à Washington. 

«Le mépris de Trump pour la démocratie est mis à nu», a notamment commenté l'élu démocrate Adam Schiff, en jugeant ses pressions «potentiellement répréhensibles». Sa consoeur Debbie Wasserman Schultz a dénoncé l'acte d'un «président désespéré et corrompu».

«C'est accablant», a pour sa part tweeté l'élu républicain Adam Kinzinger, en appelant les membres de son parti à ne pas suivre le président dans sa contestation des résultats. «Vous ne pouvez pas faire ça en ayant la conscience tranquille», leur a-t-il lancé.

Donald Trump s'est lancé dès novembre dans une croisade pour nier la victoire de Joe Biden mais a essuyé des échecs systématiques devant la justice et auprès des élus locaux, y compris républicains, qui ont tenu face à ses pressions.

Le collège électoral a déclaré le 14 décembre la victoire au démocrate avec 306 grands électeurs contre 232 au président sortant, un score qui doit être certifié mercredi au Congrès en vue de la prestation de serment du 46e président des Etats-Unis le 20 janvier.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."