«Perfect Days»: bien plus qu'une histoire de toilettes, dit Wim Wenders en lice aux Oscars

Cette photo prise le 9 février 2024 montre le réalisateur allemand Wim Wenders (à gauche) et l'acteur japonais Koji Yakusho posant lors d'une séance photo à l'hôtel Sunset Marquis de Los Angeles, en Californie. (Photo Valerie Macon AFP)
Cette photo prise le 9 février 2024 montre le réalisateur allemand Wim Wenders (à gauche) et l'acteur japonais Koji Yakusho posant lors d'une séance photo à l'hôtel Sunset Marquis de Los Angeles, en Californie. (Photo Valerie Macon AFP)
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Publié le Vendredi 16 février 2024

«Perfect Days»: bien plus qu'une histoire de toilettes, dit Wim Wenders en lice aux Oscars

  • En Europe, «les toilettes sont à l'opposé de la culture», remarque le réalisateur Wim Wenders, 78 ans, mais au Japon, «ce n'est pas le cas»
  • La genèse de «Perfect Days» remonte à 2020, quand le cinéaste a été invité à Tokyo par Koji Yanai, l'un des fils du fondateur et PDG du géant japonais du prêt-à-porter Uniqlo, qui était désireux de lui montrer son projet de toilettes publiques

TOKYO : Quand le cinéaste allemand Wim Wenders a révélé son projet de film sur des toilettes publiques au Japon, des médias ont d'abord cru à une «blague». Mais «Perfect Days» est à présent en lice pour l'Oscar du meilleur film étranger.

En Europe, «les toilettes sont à l'opposé de la culture», remarque le réalisateur de 78 ans dans un entretien en ligne récemment accordé à l'AFP. Mais au Japon, «ce n'est pas le cas».

Hirayama, le héros taiseux et solitaire de «Perfect Days», est un modeste employé veillant à ce que les sanitaires publics dont il a la charge à Tokyo restent immaculés.

Tout aussi lisse paraît, de prime abord, sa vie bien rangée. Mais la simplicité du scénario est trompeuse, et au fur et à mesure le spectateur devine que pour Hirayama, accomplir son travail à la perfection est un moyen de défendre sa dignité.

L'acteur japonais Koji Yakusho a obtenu pour ce rôle le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes l'an dernier.

Puis le Japon a sélectionné «Perfect Days» pour le représenter aux Oscars. Un choix atypique - c'est la première fois qu'un réalisateur étranger représente le Japon dans la compétition - mais payant, puisque le film a été nommé pour concourir le 10 mars à la grand-messe annuelle de Hollywood.

La critique a «compris à quel point le sujet du film n'est pas les toilettes», se félicite Wim Wenders.

«Mais les toilettes font partie d'un sens de l'accueil très spécifique au Japon (...), d'une forme de respect pour ce besoin très humain que nous avons tous».

- Sens civique -

Wenders est connu pour son oeuvre éclectique et cosmopolite, dans laquelle on trouve des road-movies mélancoliques comme «Paris, Texas» (Palme d'Or à Cannes en 1984), le conte allégorique berlinois des «Ailes du Désir» et des documentaires sur des artistes («Buena Vista Social Club», «Pina», «Le Sel de la Terre»).

Revenir tourner au Japon a été pour lui un «rêve devenu réalité», près de quarante ans après son documentaire «Tokyo-Ga» en hommage au grand réalisateur japonais Yasujiro Ozu.

La genèse de «Perfect Days» remonte à 2020, quand le cinéaste a été invité à Tokyo par Koji Yanai, l'un des fils du fondateur et PDG du géant japonais du prêt-à-porter Uniqlo, qui était désireux de lui montrer son projet de toilettes publiques rénovées par des architectes prestigieux.

Les organisateurs du projet espéraient initialement que Wenders s'en inspire pour des mini-documentaires. Mais cela lui a plutôt donné l'idée d'en tirer une fiction longue de deux heures.

Impressionné par le degré du sens civique chez les Japonais, alors que la responsabilité collective lui paraissait s'effondrer à Berlin à cette période où la pandémie faisait rage, Wenders s'est rendu compte qu'il y avait là «une plus grande histoire à raconter».

- Une ode aux «petites joies» -

Le tournage a duré seulement deux semaines, avec une mise en scène épurée et des dialogues réduits au minimum. «La langue principale dans les films reste le regard», dit Wenders.

Il s'est aussi inspiré du mot japonais «komorebi», qui décrit le jeu de la lumière à travers les arbres, un effet visuel revenant régulièrement dans «Perfect Days».

Le fait qu'un tel mot existe au Japon en dit long sur «l'appréciation des petites choses que l'on tient pour acquises, ou que l'on ne voit même pas» dans d'autres pays, selon lui.

Pour les besoins du film, Koji Yakusho a appris des techniques particulièrement méticuleuses de nettoyage de toilettes publiques, qui lui ont fait penser à «l'entraînement d'un moine».

Mais il a fini par être «un peu envieux» de son personnage, qui parvient à trouver des «petites joies» dans la vie quotidienne, comme prendre un moment pour contempler le ciel et respirer profondément. Aujourd'hui encore, «je me rappelle parfois de le faire», confie l'acteur à l'AFP.


Le Carnaval des dattes de Buraidah attire agriculteurs, acheteurs et commerçants

Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)
Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)
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  • L’événement annuel connaît une croissance significative et offre de nouvelles opportunités aux agriculteurs

BURAIDAH : Le Carnaval des Dattes de Buraidah a attiré des agriculteurs, acheteurs et commerçants de dattes venus de tout le Royaume et des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Des centaines de tonnes de dattes ont été vendues, avec en tête la variété Sukkari, très prisée dans la région de Qassim. Les variétés Khalas, Suqai, Wannana, Barhi, Shaqra, Majdool, Hoshaniyya et bien d’autres connaissent également une forte demande de la part des visiteurs.

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Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)

Selon les statistiques officielles du carnaval, plus de 100 variétés de dattes issues des fermes de Qassim sont exposées quotidiennement sur le marché. Le carnaval propose aussi bien des opportunités économiques et sociales pour la communauté locale que des opportunités commerciales pour les agriculteurs et les commerçants.

Cet événement annuel connaît une croissance notable et représente une véritable plateforme pour les producteurs. Une équipe de contrôle qualité inspecte toutes les dattes entrantes afin de s'assurer qu'elles respectent les normes de consommation.

Le carnaval met en avant le travail des jeunes hommes et femmes du secteur, et propose un programme riche en événements, animations, activités et expositions autour des dattes et de leurs dérivés, avec la participation de nombreuses organisations gouvernementales, sociales et caritatives.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Versailles accueille les Merveilles musicales de l’Arabie saoudite

Cette photo montre l'Opéra Royal au Château de Versailles le 14 février 2025. (AFP)
Cette photo montre l'Opéra Royal au Château de Versailles le 14 février 2025. (AFP)
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  • L’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite se produiront le 5 septembre au Château de Versailles, dans un concert mêlant musique traditionnelle saoudienne et chefs-d’œuvre françai
  • L’événement, soutenu par le ministère saoudien de la Culture, s’inscrit dans une tournée mondiale visant à renforcer les liens culturels entre l’Arabie saoudite et la France

RIYAD: Sous le patronage de Son Altesse le Prince Bader ben Abdullah ben Farhan AlSaud, ministre saoudien de la Culture et président du Conseil d’administration de la Commission musicale, la Commission musicale — l’une des onze commissions sectorielles du ministère de la Culture — a l’honneur d’annoncer le prochain concert intitulé « Les Merveilles de l’Orchestre d’Arabie saoudite », qui se tiendra le vendredi 5 septembre au Château de Versailles, l’un des monuments historiques et culturels les plus emblématiques de France.

Ce concert exceptionnel s’inscrit dans une volonté de dialogue culturel, renforçant davantage les liens profonds entre le Royaume d’Arabie saoudite et la République française.

L’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite s’apprêtent à éblouir le public avec un répertoire raffiné reflétant la profondeur  et la richesse artistique du patrimoine musical saoudien. Ils seront accompagnés d’un ensemble captivant de performances scéniques orchestrées par la Commission du Théâtre et des Arts de la Scène, qui viendront sublimer cette fresque culturelle en mettant à l’honneur quatre formes traditionnelles des arts du spectacle saoudiens : Al Khobeiti, Al Majroor, Al Rifaihi et Al Khathwah.

En miroir à cette célébration, l’Orchestre de l’Opéra Royal du Château de Versailles interprétera de sublimes chefs-d’œuvre de la musique française, rendant hommage au raffinement historique du lieu.

Un moment fort de la soirée prendra la forme d’un segment fusion captivant, entremêlant avec art les traditions musicales saoudiennes et françaises — un symbole vibrant de dialogue et d’harmonie entre deux cultures majeures.

Ce concert d’exception est une célébration du pouvoir unificateur de la musique, où les sonorités de l’Arabie saoudite rencontrent l’élégance de la tradition française dans un dialogue culturel vivant. Sur scène, l’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite partageront la scène avec l’Orchestre de l’Opéra Royal du Château de Versailles, dans une performance conjointe inédite.

Ce retour prestigieux à Paris marque la huitième étape de la tournée internationale des Merveilles de l’Orchestre d’Arabie saoudite, après des performances acclamées à travers le monde — du Théâtre national de Mexico au Metropolitan Opera de New York, en passant par le Central Hall Westminster à Londres, l’Opera City de Tokyo, le Centre culturel King Fahd à Riyad, et l’emblématique Opéra de Sydney.

Le concert « Les Merveilles de l’Orchestre d’Arabie saoudite » au Château de Versailles témoigne du pouvoir unificateur de la musique, créant un pont entre les cultures et célébrant la beauté commune de l’art saoudien et français. Cet événement réaffirme l’engagement de la Commission musicale à valoriser les talents, offrir une véritable plateforme artistique et mettre en lumière le patrimoine musical du Royaume.


Style et héritage : Bella Hadid met la Palestine en lumière

La robe est signée Reemami, une marque fondée par la styliste Reema Al-Banna, basée à Dubaï. (Instagram)
La robe est signée Reemami, une marque fondée par la styliste Reema Al-Banna, basée à Dubaï. (Instagram)
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  • Le mannequin Bella Hadid a mis à l’honneur cette semaine une marque palestinienne en portant une robe signée Reemami
  • À travers son parfum Eternal Roots et ses mots, elle a célébré l’importance de l’héritage, des liens familiaux et de l’engagement envers ses origines

DUBAÏ : Le mannequin Bella Hadid a mis à l’honneur cette semaine une marque palestinienne en portant une robe blanche qu’elle a décrite comme « une œuvre d’art ».

La robe est signée Reemami, un label fondé par la designer Reema Al-Banna, basée à Dubaï. La pièce se distingue par de délicates illustrations façon dessin à la main réparties sur le tissu, un détail ajouré au niveau de la poitrine, un col structuré et une ceinture dorée qui marque la taille.

D’origine néerlando-palestinienne, Bella Hadid a complété sa tenue avec des bracelets dorés empilés aux deux poignets.

Dans une publication Instagram en carrousel où elle dévoile la tenue, elle tient également Eternal Roots, un parfum qu’elle vient de lancer sous sa propre marque, Orebella.

« Aujourd'hui, je porte une œuvre d'art réalisée par une artiste et designer palestinienne brillante, magnifique, et talentueuse, » a-t-elle écrit à ses 61,1 millions d’abonnés.

« Mlle @reemamiofficial, un rappel que Eternal Roots n’est pas qu’un nom, c’est une manière de vivre... Merci à l'incroyable princesse palestinienne aux multiples facettes @reemamiofficial. »

Bella Hadid a ensuite évoqué son nouveau parfum, aux notes de litchi, papyrus et vétiver.

« Eternal Roots signifie bien plus que des arbres dans la terre... C’est une floraison de notre force... tout en gardant notre douceur dans un monde qui tente de nous endurcir. C’est tout aussi important de rester connecté à ses origines, même quand le monde nous pousse à les oublier. »

« Prendre soin des autres. C’est protéger les liens qui nous rattachent à nos familles, à notre héritage, à notre vérité. C’est soutenir les causes qui comptent, même quand elles sont difficiles à exprimer. C’est choisir de nourrir ce en quoi l’on croit, comme on nourrit ce que l’on aime. »

« Car les racines ne sont pas passives... elles nous ancrent face aux tempêtes et nous rappellent qui nous sommes quand le sol vacille. »

« Mes racines sont ma boussole. Elles sont ma force et me guident réellement à travers les épreuves les plus dures… Ce sont ma famille, liée par le sang ou non, mes ancêtres, la Nature, Dieu, et l’Amour. Et elles couleront toujours, toujours profondément. »

Le mannequin et entrepreneuse a également rendu hommage à la chanteuse chilo-palestinienne Elyanna, en utilisant son titre “Olive Branch” dans la publication.

« Musique : @elyanna — que Dieu te bénisse habibti. Je suis si fière de toi et de tout ce que tu accomplis », a-t-elle écrit.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com