Uniqlo fait volte-face en suspendant son activité en Russie

Cette photo montre un magasin Uniqlo exploité par Japan's Fast Retailing à Tokyo le 13 janvier 2022 (AFP)
Cette photo montre un magasin Uniqlo exploité par Japan's Fast Retailing à Tokyo le 13 janvier 2022 (AFP)
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Publié le Jeudi 10 mars 2022

Uniqlo fait volte-face en suspendant son activité en Russie

  • Le PDG-fondateur de Fast Retailing, Tadashi Yanai, s'était attiré des remarques polémiques après un entretien publié lundi par le quotidien économique Nikkei
  • «S'habiller est une nécessité de la vie. Les Russes ont le même droit de vivre que nous», avait notamment déclaré M. Yanai

TOKYO: La marque d'habillement japonaise Uniqlo a finalement décidé de suspendre ses activités en Russie, a annoncé jeudi sa maison mère Fast Retailing, trois jours après avoir défendu un positionnement neutre et pacifiste qui a valu des critiques.

"Tandis que nous poursuivions notre activité Uniqlo en Russie, il nous est apparu clairement que nous ne pouvions plus continuer du fait d'une série de difficultés", a indiqué Fast Retailing, évoquant parmi ces raisons des "problèmes opérationnels" et "l'aggravation du conflit" en Ukraine.

"Fast Retailing est vivement opposé à tout acte d'hostilité. Nous condamnons toutes les formes d'agression qui violent les droits humains et menacent l'existence pacifique des individus", insiste le groupe dans un communiqué.

Le PDG-fondateur de Fast Retailing, Tadashi Yanai, s'était attiré des remarques polémiques après un entretien publié lundi par le quotidien économique Nikkei.

"S'habiller est une nécessité de la vie. Les Russes ont le même droit de vivre que nous", avait notamment déclaré M. Yanai.

Il avait tenté de s'afficher à la fois pacifiste et neutre, en soulignant aussi qu'il "ne devrait jamais y avoir de guerre" et que "chaque pays devrait s'y opposer".

"Uniqlo a décidé que le besoin essentiel des Russes d'avoir des culottes et des T-shirts était plus important que le besoin essentiel de l'Ukraine de vivre. Quelle honte!" avait notamment réagi sur Twitter l'ambassadeur ukrainien au Japon, Sergiy Korsunsky, tandis que le mot-dièse #boycottUniqlo commençait à se répandre sur le réseau social.

Fast Retailing compte actuellement 49 magasins Uniqlo en Russie, ce qui en fait un marché mineur pour la marque qui comptait en novembre plus de 2.350 magasins dans le monde entier.

De nombreuses autres grandes marques d'habillement ont déjà suspendu leurs activités en Russie, comme l'espagnol Inditex (Zara), le suédois H&M, les allemands Puma et Adidas ou encore le géant américain Nike.

La semaine dernière, Uniqlo avait fait don de 10 millions de dollars et de 200.000 vêtements, couvertures et masques au Haut Commissariat des Nations unies face à la crise humanitaire provoquée par l'invasion russe de l'Ukraine.

Une autre multinationale nippone, le cigarettier Japan Tobacco, a par ailleurs annoncé jeudi la suspension de tous ses investissements et activités marketing en Russie.

Le groupe "ne peut pas exclure la possibilité d'une suspension de ses opérations de production dans le pays", poursuit Japan Tobacco, qui emploie près de 4.000 personnes en Russie, l'un de ses principaux marchés mondiaux.

Japan Tobacco emploie aussi 1.000 personnes en Ukraine, où ses opérations ont déjà été suspendues à cause de la guerre.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.