Mêlant plein air et élégance, Burberry renoue avec ses classiques pour l'automne-hiver 2024

La célèbre maison de luxe Burberry a rendu hommage à son héritage britannique et son amour du plein air. (AFP)
La célèbre maison de luxe Burberry a rendu hommage à son héritage britannique et son amour du plein air. (AFP)
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Publié le Mardi 20 février 2024

Mêlant plein air et élégance, Burberry renoue avec ses classiques pour l'automne-hiver 2024

  • Vers la fin du show, la supermodel Naomi Campbell, 53 ans, a volé la vedette aux autres mannequins, défilant dans une robe anthracite ornée de perles et perchée
  • Burberry, qui a revu nettement à la baisse sa prévision de résultat annuel, est aussi plus exposé que d'autres marques positionnées sur le segment du très haut de gamme

LONDRES: D'élégants manteaux, quelques touches de tartan et un parterre de célébrités: pour les 40 ans de la Fashion Week de Londres, la célèbre maison de luxe Burberry a rendu hommage à son héritage britannique et son amour du plein air.

Pour son troisième défilé comme directeur artistique de la marque, le créateur anglais Daniel Lee a poursuivi sa tradition consistant à convier célébrités, acheteurs et influenceurs sous une immense tente, au cœur d'un parc londonien.

Il a cette fois jeté son dévolu sur le Victoria Park, dans l'est de la capitale britannique, où un immense chapiteau a été érigé, surmonté de drapeaux émeraude à l'effigie du célèbre cavalier Burberry.

Dans une atmosphère tamisée, s'approchant de celle d'une forêt à la nuit tombée, une foule de célébrités dont l'actrice Olivia Colman, la papesse de la mode Anna Wintour, la chanteuse Lily Allen ou encore l'acteur Barry Keoghan ont pris place sur de gros poufs en mouton, les pieds sur un sol d'imitation végétale.

Les mannequins ont fait leur entrée au son de la voix soul, reconnaissable entre mille, de la star britannique Amy Winehouse, qui a habillé de ses tubes la présentation de cette collection automne-hiver 2024.

Manteaux et vestes y sont déclinés sous toutes leurs formes: tantôt élégants, avec le célèbre trench revisité dans une laine épaisse ou en cuir, tantôt sportswear, fait pour le grand air, avec des teddys ou doudounes garnies de fausse fourrure.

Même mélange du côté des chaussures, avec des bottes à brides chic d'inspiration équestre et d'autres plates, plus confortables, imitant celles de la campagne.

Les touches du célèbre tartan écossais sont omniprésentes, sur un foulard noué autour de la tête, sur une jupe longue, ou dissimulé dans la doublure d'une veste, dans des tons rouge, beige ou kaki.

Cette couleur, mélangée au brun, à l'écru ou au gris, domine cette collection à l'inspiration puisée dans la nature et ses reflets de l'hiver.

Renouveau créatif 

Vers la fin du show, la supermodel Naomi Campbell, 53 ans, a volé la vedette aux autres mannequins, défilant dans une robe anthracite ornée de perles et perchée sur d'imposantes bottes noires sous les applaudissements du public.

Sa présence rappelle que Burberry reste un incontournable de la semaine de la mode londonienne, et ce malgré des difficultés financières rencontrées en 2023 par la maison, comme par d'autres marques de luxe.

Après un fort rebond à la sortie de la pandémie de Covid-19, la demande chinoise a ralenti, tout comme la consommation des acheteurs américains et européens, affectant certaines entreprises de ce secteur pourtant considéré comme plus résilient face à l'inflation.

Burberry, qui a revu nettement à la baisse sa prévision de résultat annuel, est aussi plus exposé que d'autres marques positionnées sur le segment du très haut de gamme.

L'arrivée de Daniel Lee comme directeur artistique du groupe doit donc lui permettre d'être en phase avec son époque et de poursuivre une "transition vers (une) nouvelle expression créative du luxe britannique moderne".

Il a déjà choisi, pour cela, une nouvelle couleur signature, le "Knight blue", qui a récemment paré la façade du grand magasin Harrods et les uniformes de ses portiers, mais était absent de cette nouvelle collection.

Lors de cette avant-dernière journée de la Fashion Week, la créatrice sino-canadienne Susan Fang a aussi présenté sa collection automne-hiver aux inspirations printanières, avec des jupes à volants, des robes légères garnies de tulle, des boucles d'oreilles XXL fleuries et des pulls en fine maille aux tons pastels.

La designeuse grecque Dimitra Petsa (Di Petsa), elle, a remis le drapé à l'honneur, avec de longues robes immaculées qui épousent la silhouette, donnant l'illusion d'un tissu mouillé à même la peau. Quelques pièces en cuir bordeaux ou bleu vif apportent du contraste à cette esthétique de déesse.

La Fashion Week de Londres se termine mardi, jour d'ouverture d'une autre semaine de la mode, celle de Milan, avant celle de Paris fin février pour clôturer la saison.


Imane Alaoui, auteure de «Flavors of Morocco Transcended», rejoint E& Beach Canteen pour un cours culinaire en direct ce dimanche

Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended » (fournie)
Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended » (fournie)
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  • Rejoignez Imane pour un cours de cuisine marocaine à la pittoresque cantine E& Beach, située sur la plage de Jumeirah à Dubaï
  • Imane Alaoui s'est donné pour mission de détruire le mythe selon lequel la cuisine marocaine est trop complexe

DUBAÏ : Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended », invite les aficionados de la cuisine à embarquer pour un voyage culinaire sans précédent.

Rejoignez Imane pour un cours de cuisine marocaine à la pittoresque cantine E& Beach, située sur la plage de Jumeirah à Dubaï.

Au cours de cette expérience immersive, les participants visiteront la cuisine marocaine, découvrant et savourant des recettes exquises adaptées aux palais et aux styles de vie modernes. Au cœur de l'événement se trouve le célèbre tajine marocain, pour s'adapter à l'emploi du temps trépidant des habitants de Dubaï.

Flavors of Morocco Trenscended par Imane Alaoui (fournie)
Flavors of Morocco Transcended par Imane Alaoui (fournie)

Imane Alaoui s'est donné pour mission de détruire le mythe selon lequel la cuisine marocaine est trop complexe, en veillant à ce qu'elle soit accessible à tous ceux qui ont une passion pour la cuisine et un amour pour les saveurs diverses. Grâce à ce cours culinaire, les participants acquerront des connaissances inestimables, des compétences pratiques et une nouvelle appréciation de la riche tapisserie de la gastronomie marocaine.

Pour vous lancer dans cette aventure culinaire, rendez-vous sur : www.breakbread.com/experiences .

À propos d'Imane Alaoui :

Passionnée de cuisine et par le partage de son héritage, Imane Alaoui est connue pour son approche innovante de la cuisine marocaine. Elle cherche à inspirer les autres pour embrasser la richesse et la diversité de la gastronomie marocaine.

À propos de « Flavors of Morocco Transcended » (Les saveurs du Maroc transcendées)

« Les saveurs du Maroc transcendées » est un livre de recettes qui réinvente les plats marocains traditionnels pour un public moderne. Le livre présente un mélange harmonieux de saveurs authentiques et de tournures contemporaines, invitant les lecteurs à un voyage culinaire captivant à travers le paysage culinaire vibrant du Maroc.

 


L'Arabie saoudite annonce la Semaine de la mode de la mer Rouge

Parmi les moments forts, notons la participation de cent marques saoudiennes, une initiative lancée par la Commission de la mode afin de soutenir et de promouvoir les talents locaux émergents. (Photo Arab News).
Parmi les moments forts, notons la participation de cent marques saoudiennes, une initiative lancée par la Commission de la mode afin de soutenir et de promouvoir les talents locaux émergents. (Photo Arab News).
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  • Organisé par la Commission saoudienne de la mode, cet événement mettra en vedette des créateurs locaux et internationaux
  • L’Arabie saoudite avait accueilli sa première semaine de la mode en 2023 à Riyad

DUBAÏ: Le Royaume s’apprête à accueillir la toute première Semaine de la mode de la mer Rouge. Prévu en bord de mer sur l'île d'Ummahat, cet événement glamour se déroulera du 16 au 18 mai au St. Regis Red Sea Resort. Organisé par la Commission saoudienne de la mode, cet événement mettra en vedette des créateurs locaux et internationaux. Son objectif est de célébrer la fusion entre l'esthétique traditionnelle saoudienne et le design contemporain de pointe.

Parmi les moments forts, notons la participation de cent marques saoudiennes, une initiative lancée par la Commission de la mode afin de soutenir et de promouvoir les talents locaux émergents.

Rappelons que l'Arabie saoudite avait accueilli sa première semaine de la mode en 2023 à Riyad. L'événement, qui s’était déroulé dans le quartier financier du roi Abdallah du 20 au 23 octobre, a jeté les bases de la nouvelle capitale de la mode au Moyen-Orient.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La rappeuse afghane Sonita Alizada, voix des jeunes filles pour la liberté

Sonita Alizada elle-même a failli être vendue à un homme vers l'âge de 10 ans, puis à 14 ans pour 9.000 dollars. (AFP).
Sonita Alizada elle-même a failli être vendue à un homme vers l'âge de 10 ans, puis à 14 ans pour 9.000 dollars. (AFP).
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  • Non au travail des enfants, aux mariages forcés, au renoncement à ses rêves: à travers le rap, Sonita Alizada (ou Alizadeh) a trouvé un médium parfait pour crier ses combats et raconter son histoire démarrée sous le régime taliban
  • Postée sur internet, la vidéo est vue plus de 8.000 fois le premier jour, tant les mariages forcés sont répandus dans le monde avec 12 millions de mineures mariées chaque année, selon l'Unicef

ARROMANCHES-LES-BAINS: Non au travail des enfants, aux mariages forcés, au renoncement à ses rêves: à travers le rap, Sonita Alizada (ou Alizadeh) a trouvé un médium parfait pour crier ses combats et raconter son histoire démarrée sous le régime taliban.

"Comme toutes les filles, je suis en cage, je ne suis qu'un mouton qu'on élève pour le dévorer", chante-t-elle, en 2014 en Iran, dans "Brides for sale" (Mariées à vendre), en robe de mariée, code-barre et ecchymoses sur le visage. "Relis le Coran! Il ne dit pas que les femmes sont à vendre."

Postée sur internet, la vidéo est vue plus de 8.000 fois le premier jour, tant les mariages forcés sont répandus dans le monde avec 12 millions de mineures mariées chaque année, selon l'Unicef.

Sonita Alizada elle-même a failli être vendue à un homme vers l'âge de 10 ans, puis à 14 ans pour 9.000 dollars.

Repérée par la documentariste iranienne Rokhsareh Ghaem Maghami qui verse 2.000 dollars, elle a droit à six mois de sursis et saisit sa chance lorsqu'une ONG américaine lui propose d'étudier aux Etats-Unis.

Dans l'Utah, les débuts sont difficiles pour celle qui ne sait dire en anglais que "salut, je suis une rappeuse". Elle découvre aussi qu'aux Etats-Unis les mariages de mineures existent.

Elle décide de raconter son histoire dans les écoles, jusqu'au très prisé festival américain du film de Sundance où le documentaire qui lui est consacré, "Sonita", remporte en 2016 le prix du jury.

Ses jeunes années sont marquées par la peur des Talibans et la faim. Née à Herat en 1996, elle a environ cinq ans lorsqu'elle fuit avec ses parents et ses sept frères et sœurs, sans papiers, vers l'Iran.

"On pensait que la vie y serait plus facile, sans guerre mais c'était très difficile de se faire accepter à cause de l'image des Afghans", se rappelle Sonita Alizada, 27 ans, dans un entretien avec l'AFP.

Là aussi, interdiction d'aller à l'école: "Je cirais des chaussures avec mes frères puis je vendais des fleurs." Sa première bonne étoile est une femme qui apprend clandestinement aux filles à lire et à écrire dans une mosquée.

« Toujours en colère »

De retour en Afghanistan, son père, malade, meurt. Son mariage est planifié puis annulé lorsqu'elle retourne en Iran. Sonita y rencontre une association qui lui permet de prendre des cours de guitare en secret... et l'encourage à écrire après avoir remporté un prix de poésie.

Un jour l'artiste en devenir entend le rappeur star Eminem et, sans comprendre les paroles, pense que c'est "probablement la meilleure façon de partager une histoire".

La jeune fille écrit "Brides for sale" même si sa mère, mariée à 12 ans et illettrée, lui interdit de faire du rap. C'est le succès et le départ vers les Etats-Unis.

Devenue sa plus grande admiratrice, sa mère apparaît dans son clip "Run Boy", qui parle des Talibans essayant d'empêcher la scolarisation des filles.

Le 4 juin, elle sera à Caen, dans le nord-ouest de la France, pour le prix Liberté, qu'elle a remporté en 2021. La jeune artiste chantera "Stand up" avec des locaux et le clip de la chanson, filmé sur les plages du Débarquement, sera diffusé devant des vétérans de la Seconde Guerre mondiale.

"Toujours en colère", elle continue de défendre avec le rap et sur les réseaux sociaux la liberté sous toutes ses formes: à l'éducation, à s'exprimer, à choisir son partenaire. Elle a aussi mis en place deux projets en Afghanistan pour aider les enfants et les femmes.

Diplômée l'année dernière en droits humains et en musique à New York, Sonita Alizada veut maintenant étudier la politique à Oxford.

"L'art et la politique vont ensemble. Toute ma musique parle de politique, de faire la différence, de donner de l'espoir, de prendre conscience. Alors j'essaye d'éveiller les consciences à travers la musique", souligne celle qui espère, un jour, pouvoir prendre une part active dans l'avenir de son pays.