Trump et Biden portent leur duel à la frontière avec le Mexique

Le président américain Joe Biden marche le long de la barrière frontalière entre les États-Unis et le Mexique à El Paso, au Texas, le 8 janvier 2023. (AFP)
Le président américain Joe Biden marche le long de la barrière frontalière entre les États-Unis et le Mexique à El Paso, au Texas, le 8 janvier 2023. (AFP)
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Publié le Jeudi 29 février 2024

Trump et Biden portent leur duel à la frontière avec le Mexique

  • Le camp républicain accuse Joe Biden et son administration d'aggraver le flux de migrants par leurs politiques de droit d'asile
  • Trump a récemment usé de toute son influence auprès des élus républicains au Congrès pour bloquer un texte sur l'immigration

WASHINGTON: Joe Biden et Donald Trump, qui sont bien partis pour s'affronter lors de la présidentielle de novembre, se déplacent tous les deux jeudi à la frontière sud des Etats-Unis pour évoquer l'immigration, sujet brûlant de la campagne.

Le président démocrate de 81 ans se rendra à Brownsville, au Texas, où il rencontrera des agents de la police aux frontières et des responsables locaux, selon la Maison Blanche.

Son prédécesseur Donald Trump, 77 ans, ira de son côté dans la ville texane d'Eagle Pass, à quelque 500 km de là. Le républicain ne cesse de marteler avec virulence que son rival est à l'origine d'une crise migratoire.

M. Biden veut "montrer qu'il est important pour lui d'aller là-bas pour entendre de la bouche des agents de la police aux frontières (...) ce qui se passe sur le terrain", a dit mercredi la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.

Il prononcera également un discours "pour souligner la nécessité pour le Congrès d'adopter" une loi sur l'immigration négociée par des membres des deux partis, que "les républicains ont rejetée pour des raisons politiciennes", a-t-elle critiqué.

Interrogé sur sa visite, Joe Biden a récemment affirmé ne pas avoir su que "(s)on bon copain s'y rendait" aussi, une allusion sarcastique à son rival.

Le camp Trump l'accuse au contraire d'imiter le tempétueux homme d'affaires.

Les membres de l'équipe du président démocrate "l'envoient maintenant là-bas le même jour" que M. Trump, "pas parce qu'ils veulent vraiment résoudre le problème, mais parce qu'ils savent que Biden est en train de perdre de manière considérable", a estimé une porte-parole de l'équipe de campagne du républicain, Karoline Leavitt.

"Les Américains savent que Biden est à lui seul responsable de la pire crise migratoire de l'histoire et de la crise de la criminalité liée aux migrants qui en a résulté", a-t-elle lancé.

Pas de victoire politique

Le camp républicain accuse Joe Biden et son administration d'aggraver le flux de migrants par leurs politiques de droit d'asile.

La Maison Blanche assure elle que le Parti républicain sabote délibérément toute tentative de compromis sur la question, et que Donald Trump n'entend pas donner de victoire politique à Joe Biden en pleine année électorale.

L'ex-président de droite, qui avait bâti sa popularité lors de sa première campagne victorieuse en promettant la construction d'un mur entre les Etats-Unis et le Mexique, a récemment usé de toute son influence auprès des élus républicains au Congrès pour bloquer un texte sur l'immigration.

L'accord prévoyait, outre la réforme migratoire, une enveloppe supplémentaire d'aide à l'Ukraine et à Israël.

Donald Trump assure que l'expulsion de migrants constituerait l'une des ses priorités s'il était réélu. "Ils sont en train de tuer les nôtres, ils sont en train de tuer notre pays", a-t-il récemment dit.

Ces dernières semaines, l'Etat du Texas s'est livré à un véritable bras de fer avec l'administration de Joe Biden, son gouverneur républicain Greg Abbott, grand soutien de Donald Trump, accusant le gouvernement de permettre une "invasion" de migrants illégaux à la frontière sud du pays.

Le contrôle des frontières est une compétence fédérale aux Etats-Unis mais le Texas a multiplié les mesures visant à contrer l'immigration, plusieurs litiges judiciaires étant en cours à ce sujet.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.