Le Texas redoute une aggravation du plus grand incendie de son histoire

L'incendie de Windy Deuce dans le comté de Moore, au Texas (Photo, AFP).
L'incendie de Windy Deuce dans le comté de Moore, au Texas (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 02 mars 2024

Le Texas redoute une aggravation du plus grand incendie de son histoire

  • Quelque 500 maisons et constructions diverses ont disparu dans les flammes, a déclaré vendredi le gouverneur Greg Abbott, en prévenant que ce bilan allait probablement s'alourdir
  • Au Texas, l'incendie géant baptisé «Smokehouse Creek Fire» n'est désormais contenu qu'à 15%

HOUSTON: Les autorités du Texas redoutent une progression inquiétante durant le week-end du plus grand incendie de l'histoire de l'Etat, qui a déjà fait deux morts et ravagé des centaines de milliers d'hectares.

Quelque 500 maisons et constructions diverses ont disparu dans les flammes, a déclaré vendredi le gouverneur Greg Abbott, en prévenant que ce bilan allait probablement s'alourdir.

Dans un pays familier des contrastes aggravés par les dérèglements climatiques, la Californie était elle frappée ce même jour par une rude tempête de neige accompagnée de violentes bourrasques dépassant les 160 km/h sur les sommets de la Sierra Nevada.

Les précipitations de neige pourraient atteindre de 2 à 3,5 mètres de hauteur ces prochains jours en altitude, selon les services météo de cet Etat, le plus peuplé du pays.

Au Texas, l'incendie géant baptisé "Smokehouse Creek Fire" n'est désormais contenu qu'à 15%, même s'il a cessé provisoirement vendredi de s'étendre grâce à des précipitations la veille, selon les autorités locales.

Vents attendus

L'incendie s'étend toujours sur plus de 430 000 hectares, mais il a en grande partie "reçu des précipitations hier et il n'y a pas eu de progression du feu", a écrit l'Office des forêts du Texas vendredi sur X.

"Les équipes vont se concentrer sur la limite nord du feu et les secteurs autour des zones construites", a-t-il ajouté.

Le répit pourrait toutefois n'être que de courte durée.

"Des conditions favorisant une situation critique des feux devraient faire leur retour" en milieu de journée samedi et dimanche, ont déclaré les services météo locaux de la ville d'Amarillo, notamment en raison d'une végétation très sèche et des vents.

Trois autres incendies, plus petits, sont également actifs dans cette région du nord du Texas, située près de la ville d'Amarillo. Le plus grand de ces trois autres feux, le "Windy Deuce Fire", fait environ 57 000 hectares et est contenu à 55%.

Les médias locaux ont rapporté deux morts: une grand-mère de 83 ayant péri dans l'incendie de sa maison dans la petite ville de Stinnett, et une femme de 44 ans décédée après avoir été grièvement blessée quand le camion qu'elle conduisait s'est retrouvé cerné par les flammes.

Aucune évacuation n'était en cours jeudi dans le comté d'Hutchinson, où se trouve la ville de Stinnett, selon les autorités locales.

"Le Texas continue de renforcer ses moyens en hommes et en matériel pour combattre cet incendie très dangereux", a déclaré jeudi Greg Abbott, en remerciant les pompiers qui travaillent "24 heures sur 24 pour protéger les Texans".

Le "Smokehouse Creek Fire" s'étend par ailleurs désormais également dans l'Etat voisin de l'Oklahoma.

Le président Joe Biden, en visite électorale au Texas jeudi, a affirmé à la presse qu'environ 500 fonctionnaires fédéraux s'activaient pour lutter contre les incendies, en plus des pompiers locaux.

Vu la sécheresse, le chef de la division forestière de l'université Texas A&M, Wes Moorehead, a exhorté les habitants à redoubler d'attention samedi 2 mars, jour où les Texans célèbrent l'anniversaire de la proclamation de leur indépendance du Mexique en 1836. Cette indépendance a duré jusqu'à l'annexion du territoire par les Etats-Unis, en 1845.

La tradition veut qu'on marque cette fête avec des feux de joie et des barbecues. Soyez "prudents avec toute activité qui pourrait causer une étincelle", a-t-il insisté.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.