PARIS: L'Assemblée va examiner prochainement une proposition de résolution écologiste, co-signée par le président du groupe Renaissance Sylvain Maillard, demandant au gouvernement l'instauration d'une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961, au cours duquel des dizaines voire des centaines de manifestants algériens sont morts à Paris.
Le texte symbolique porté par la députée des Hauts-de-Seine Sabrina Sebaihi réclame la "reconnaissance et à la condamnation du massacre (...) commis sous l'autorité du préfet de police de l'époque, Maurice Papon", souligne-t-elle dans l'exposé des motifs.
Proposition de résolution sans valeur contraignante
Il demande "l'inscription d'une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l'agenda des journées officielles et cérémonies nationales".
Cette proposition de résolution sans valeur contraignante sera à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale la semaine du 25 mars.
Emmanuel Macron avait amorcé cette reconnaissance en octobre 2021 en déclarant que "les crimes commis le 17 octobre 1961 sous l'autorité (du préfet de police de Paris de l'époque) Maurice Papon sont inexcusables pour la République".
En 2012, le président François Hollande avait rendu "hommage aux victimes" d'une "sanglante répression" qui s'abattit sur ces hommes manifestant pour "le droit à l'indépendance".