Assemblée: vers une commémoration du massacre d'Algériens le 17 octobre 1961 ?

Sabrina Sebaihi, députée française du parti vert Europe Ecologie - Les Verts (EELV) (Photo, AFP).
Sabrina Sebaihi, députée française du parti vert Europe Ecologie - Les Verts (EELV) (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 05 mars 2024

Assemblée: vers une commémoration du massacre d'Algériens le 17 octobre 1961 ?

  • Paris avait annoncé en décembre de la même année un accès élargi aux archives sur la guerre d'Algérie (1954-1962)
  • Cette proposition de résolution sans valeur contraignante sera à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale la semaine du 25 mars

PARIS: L'Assemblée va examiner prochainement une proposition de résolution écologiste, co-signée par le président du groupe Renaissance Sylvain Maillard, demandant au gouvernement l'instauration d'une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961, au cours duquel des dizaines voire des centaines de manifestants algériens sont morts à Paris.

Le texte symbolique porté par la députée des Hauts-de-Seine Sabrina Sebaihi réclame la "reconnaissance et à la condamnation du massacre (...) commis sous l'autorité du préfet de police de l'époque, Maurice Papon", souligne-t-elle dans l'exposé des motifs.

Proposition de résolution sans valeur contraignante

Il demande "l'inscription d'une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l'agenda des journées officielles et cérémonies nationales".

Cette proposition de résolution sans valeur contraignante sera à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale la semaine du 25 mars.

Emmanuel Macron avait amorcé cette reconnaissance en octobre 2021 en déclarant que "les crimes commis le 17 octobre 1961 sous l'autorité (du préfet de police de Paris de l'époque) Maurice Papon sont inexcusables pour la République".

Paris avait annoncé en décembre de la même année un accès élargi aux archives sur la guerre d'Algérie (1954-1962).

En 2012, le président François Hollande avait rendu "hommage aux victimes" d'une "sanglante répression" qui s'abattit sur ces hommes manifestant pour "le droit à l'indépendance".


Deux corps découverts sur une plage du Pas-de-Calais, 230 migrants secourus en mer

Selon la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar), 41 personnes ayant tenté en vain d'embarquer au niveau des plages de Berck tôt dimanche matin ont été secourues sur la côte par les services de l'Etat.  De nombreuses tentatives de traversées clandestines du détroit du Pas-de-Calais ont eu lieu dimanche. (AFP)
Selon la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar), 41 personnes ayant tenté en vain d'embarquer au niveau des plages de Berck tôt dimanche matin ont été secourues sur la côte par les services de l'Etat. De nombreuses tentatives de traversées clandestines du détroit du Pas-de-Calais ont eu lieu dimanche. (AFP)
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  • Dimanche matin, une embarcation de migrants en route vers l'Angleterre s'est dégonflée, entraînant le sauvetage de 57 personnes au large de Gravelines (Nord), dont une inconsciente qui a été hélitreuillée vers l'hôpital de Boulogne-sur-Mer
  • En parallèle, une autre embarcation transportant 38 migrants au large de Boulogne-sur-Mer a demandé de l'aide. Tous ses passagers ont été récupérés par le navire Minck puis débarqués sur la terre ferme

LILLE: Deux corps ont été découverts dimanche sur une plage de Berck (Pas-de-Calais), tandis qu'un total de 230 migrants ont été secourus en mer le même jour dans le détroit entre la France et l'Angleterre, selon les autorités françaises.

A 14H20, "le corps d'un homme a été découvert sur la plage Terminus à Berck", puis vers 16H00, "un second corps a été retrouvé à 300 mètres" du premier, a déclaré à l'AFP la préfecture du Pas-de-Calais.

"Il pourrait s'agir de deux migrants ayant tenté d'embarquer à bord d'un taxi-boat", c'est-à-dire un canot déjà mis à l'eau que les passagers doivent rejoindre à la nage, a ajouté cette même source.

Selon la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar), 41 personnes ayant tenté en vain d'embarquer au niveau des plages de Berck tôt dimanche matin ont été secourues sur la côte par les services de l'Etat.

De nombreuses tentatives de traversées clandestines du détroit du Pas-de-Calais ont eu lieu dimanche.

"Un total de 230 personnes" ont été secourues en mer au cours de la journée, selon un bilan de la Prémar publié en fin de soirée.

Dimanche matin, une embarcation de migrants en route vers l'Angleterre s'est dégonflée, entraînant le sauvetage de 57 personnes au large de Gravelines (Nord), dont une inconsciente qui a été hélitreuillée vers l'hôpital de Boulogne-sur-Mer, et deux autres en état d'hypothermie.

En parallèle, une autre embarcation transportant 38 migrants au large de Boulogne-sur-Mer a demandé de l'aide. Tous ses passagers ont été récupérés par le navire Minck puis débarqués sur la terre ferme.

Sur une autre embarcation, 19 personnes ont été secourues par le remorqueur d'intervention, d'assistance et de sauvetage Abeille Normandie. Quarante personnes à bord de l'esquif ont préféré poursuivre leur périple vers les côtes britanniques, selon la Prémar.

Une autre intervention a suivi pour récupérer 42 personnes à bord d'une embarcation partie de Malo-les-Bains, près de Dunkerque (Nord). Parmi elles, deux blessés qui ont été évacués par hélicoptère pour être hospitalisés à Boulogne-sur-Mer.

Vers 20H00, le patrouilleur des Affaires maritimes Jeanne Barret a également secouru 33 personnes sur une embarcation qui était partie tôt dans la matinée depuis le secteur de la baie de Somme, a ajouté la Prémar.

Au moins 77 migrants sont morts en 2024 en tentant de rejoindre l'Angleterre à bord d'embarcations de fortune ("small boats"), un record depuis le début de ce phénomène en 2018, selon la préfecture du Pas-de-Calais.

 


L'UE «répliquera» aux menaces de droits de douane US sur l'acier, assure Paris

"Nous répliquerons à nouveau", comme l'Union européenne l'avait déjà fait en 2018 lors d'une décision similaire de M. Trump prise lors de son premier mandat, a assuré M. Barrot sur TF1. (AFP)
"Nous répliquerons à nouveau", comme l'Union européenne l'avait déjà fait en 2018 lors d'une décision similaire de M. Trump prise lors de son premier mandat, a assuré M. Barrot sur TF1. (AFP)
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  • Lors de son premier mandat (2017-21), Donald Trump avait déjà imposé des droits de douane sur l'acier et l'aluminium afin de protéger l'industrie américaine
  • Environ 25% des exportations européennes d'acier sont destinées aux Etats-Unis, selon le cabinet Roland Berger. Dès lors, "toute taxe de la part des Etats-Unis heurterait le secteur européen"

PARIS: L'Union européenne "répliquera" aux nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump sur les importations d'acier et d'aluminium, comme elle l'avait fait lors de mesures similaires en 2018 de la part du président américain, a affirmé lundi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.

"Nous répliquerons à nouveau", comme l'Union européenne l'avait déjà fait en 2018 lors d'une décision similaire de M. Trump prise lors de son premier mandat, a assuré M. Barrot sur TF1.

"Il n'y a aucune hésitation quand il s'agit de défendre nos intérêts", a poursuivi le ministre. M. Barrot a ajouté que la Commission européenne avait un mandat pour agir en ce sens, et "qu'elle (avait) assuré" les pays membres qu'elle allait le mettre à exécution sans tarder. Le ministre français n'a pas donné de détails sur les mesures de rétorsion envisagées.

Donald Trump a déclaré dimanche qu'il "(annoncerait) des droits de douane sur l'acier lundi", que "tout l'acier arrivant aux Etats-Unis aura 25% de droits de douane", et que le même sort serait réservé à l'aluminium importé.

Lors de son premier mandat (2017-21), Donald Trump avait déjà imposé des droits de douane sur l'acier et l'aluminium afin de protéger l'industrie américaine qu'il estimait être confrontée à une concurrence déloyale en provenance de pays asiatiques et européens.

Environ 25% des exportations européennes d'acier sont destinées aux Etats-Unis, selon le cabinet Roland Berger. Dès lors, "toute taxe de la part des Etats-Unis heurterait le secteur européen", avait-il prévenu dans une note récente.

L'industrie de l'acier est déjà soumise à une forte concurrence internationale ainsi qu'au recul de la demande de la part du secteur automobile, l'un de ses gros clients.


Immigration : « Un demi-million d'entrées par an, c'est trop », estime Retailleau

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (G), entouré de la ministre française en charge des comptes publics Amélie de Montchalin (D), s'adresse aux médias lors d'une conférence de presse après qu'on lui ait présenté une vue d'ensemble du modus operandi utilisé par les réseaux de passeurs lors d'une visite à l'Office de lutte contre le trafic de migrants (Oltim) à Lognes, à l'est de Paris, le 7 février 2025.(Photo AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (G), entouré de la ministre française en charge des comptes publics Amélie de Montchalin (D), s'adresse aux médias lors d'une conférence de presse après qu'on lui ait présenté une vue d'ensemble du modus operandi utilisé par les réseaux de passeurs lors d'une visite à l'Office de lutte contre le trafic de migrants (Oltim) à Lognes, à l'est de Paris, le 7 février 2025.(Photo AFP)
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  • le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a estimé que « un demi-million d’entrées par an, c’est trop » en additionnant le nombre de premiers titres de séjours et celui des demandes d'asile.
  • Selon les chiffres dévoilés cette semaine par le ministère de l'Intérieur, la France a délivré 336 700 premiers titres de séjour l'an dernier, soit une hausse de 1,8 % par rapport à 2023.

PARIS : Dans un entretien à paraître dimanche dans le JDD, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a estimé que « un demi-million d’entrées par an, c’est trop » en additionnant le nombre de premiers titres de séjours et celui des demandes d'asile.

« Un demi-million d’entrées par an, c’est trop. La question migratoire est d’abord une question de nombre. Comme l’a dit le Premier ministre, tout est une question de proportion : dans un village des Pyrénées ou de Vendée, une famille de plus, ce n’est pas un problème. Trente personnes de plus, c’est un bouleversement. Aujourd’hui, nous ne maîtrisons plus les flux », a-t-il commenté dans une interview au JDD.

Selon les chiffres dévoilés cette semaine par le ministère de l'Intérieur, la France a délivré 336 700 premiers titres de séjour l'an dernier, soit une hausse de 1,8 % par rapport à 2023.

Concernant la demande d'asile, le ministère a fait état d'une baisse de 5,5 % du total, avec 157 947 dossiers.

Tenant d'une ligne dure sur l'immigration, M. Retailleau estime que « le sujet migratoire, c’est la capacité à réduire les entrées et à accélérer les sorties. Mais la priorité, ce sont d’abord les entrées ».

« Aujourd’hui, nous sommes confrontés à des normes juridiques qui entravent notre action et à la réticence de certains États à coopérer sur les expulsions. L’exécution des OQTF ne dépend pas seulement de nous, mais aussi des pays d’origine, qui doivent délivrer des laissez-passer consulaires. Avant même d’accélérer les expulsions, il faut donc réduire les flux migratoires. Cela passe notamment par une politique de visas plus restrictive », a-t-il expliqué.

Le ministre a encouragé les parlementaires à avancer sur des sujets comme la durée de rétention en centres de rétention administrative (CRA), le délit de séjour irrégulier et le pouvoir des préfets, qui devraient être en mesure de suspendre une décision de remise en liberté prise par un juge des libertés lorsqu’elle concerne une personne dangereuse.

« Il faut aussi revoir la question des prestations sociales », a-t-il ajouté.

Concernant le cas de l'influenceur algérien « Doualemn » dont l'obligation de quitter le territoire français (OQTF) a été annulée et au cœur d'un bras de fer entre Alger et Paris, M. Retailleau a considéré que « l'État de droit a été dévoyé au point que la règle de droit ne protège plus la société française, mais désarme l’État régalien. Quand une règle ne protège plus les Français, il faut la changer. »