Des oeuvres de Van Gogh et Kandinsky sensations d'une foire d'art néerlandaise

Des membres du personnel accrochent un tableau de Vincent van Gogh, "Tête de paysanne à la coiffe blanche", peint vers 1884, qui sera vendu aux enchères à la foire d'art TEFAF Maastricht, à Maastricht, le 6 mars 2024 (Photo, AFP).
Des membres du personnel accrochent un tableau de Vincent van Gogh, "Tête de paysanne à la coiffe blanche", peint vers 1884, qui sera vendu aux enchères à la foire d'art TEFAF Maastricht, à Maastricht, le 6 mars 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 07 mars 2024

Des oeuvres de Van Gogh et Kandinsky sensations d'une foire d'art néerlandaise

  • Van Gogh a réalisé ce tableau alors qu'il vivait avec ses parents dans la ville de Nuenen, dans le sud des Pays-Bas
  • Elle a longtemps orné la salle à manger de Johanna Margarete et Siegbert Stern, fondateurs d'une prospère entreprise de textile

MAASTRICHT, Pays-Bas: Une des rares premières toiles de Vincent van Gogh et un chef-d'œuvre de Vassily Kandinsky, pionnier de l'art abstrait, sont mis en vente dans une prestigieuse foire d'art qui s'ouvre ce week-end aux Pays-Bas.

La TEFAF (The European Fine Art Fair), véritable mine aux trésors installée à Maastricht, dans le sud du pays, doit permettre aux visiteurs de s'extasier devant peintures, sculptures et bijoux jusqu'au 14 mars.

Des Manet, Rubens et Rodin figurent également parmi les nombreuses pièces exposées, qui seront toutes mises en vente. Mais les oeuvres vedettes de cet événement sont cette année les tableaux : "Tête de paysanne à la coiffe blanche" du peintre néerlandais Van Gogh et "Murnau mit Kirche II" de Kandinsky, qui avait été vendu 41,9 millions d'euros aux enchères à Londres en mars 2023.

L'œuvre de jeunesse de Van Gogh, peinte vers 1884, a été mise en vente par M.S. Rau, l'une des galeries les plus vastes et les plus connues des Etats-Unis, basée à La Nouvelle-Orléans.

"Van Gogh est un artiste incroyablement intemporel", observe Rebecca Rau, vice-présidente des acquisitions de la galerie. "Il y aura forcément beaucoup d'intérêt" de la part des acheteurs, dit-elle à l'AFP.

Van Gogh a réalisé ce tableau alors qu'il vivait avec ses parents dans la ville de Nuenen, dans le sud des Pays-Bas. En 1885, il a peint au même endroit son célèbre tableau "Les Mangeurs de pommes de terre".

Le prix demandé pour sa toile mise en vente jeudi, atteint 4,5 millions d'euros, a précisé à l'AFP le président de M.S. Rau, Bill Rau.

"Nous savions que ce serait une star à la foire", a déclaré M. Rau. "Mais nous n'avions aucune idée à quel point les gens seraient enthousiastes rien qu'en passant" devant ce tableau.

«100.000 millions d'euros»

Une autre sensation de la foire est le tableau "Murnau mit Kirche II" du peintre Vassily Kandinsky, né à Moscou. Le tableau avait été récemment récupéré par les héritiers de sa propriétaire, une juive allemande tuée par les nazis.

Cette huile sur toile d'environ un mètre sur un mètre, peinte en 1910, à un moment charnière de l'oeuvre du peintre, offre une vision colorée du village allemand de Murnau, ses toits pointus et la flèche de son église, étirée tout comme les cimes des Alpes bavaroises.

Elle a longtemps orné la salle à manger de Johanna Margarete et Siegbert Stern, fondateurs d'une prospère entreprise de textile.

Ce couple au coeur de la vie culturelle berlinoise des années 1920, qui fréquentait Thomas Mann, Franz Kafka ou Albert Einstein, avait constitué une impressionnante collection d'une centaine de tableaux et dessins.

Siegbert Stern est mort de causes naturelles en 1935. Son épouse Johanna Margarette, qui avait fui l'Allemagne nazie pour les Pays-Bas, est morte à Auschwitz en mai 1944.

"Murnau Mit Kirche II" a été identifié il y a seulement dix ans dans un musée de la ville néerlandaise d'Eindhoven, où il se trouvait depuis 1951. Il a été restitué en 2022 aux héritiers des Stern, dont les 13 survivants se sont partagés le fruit de la vente.

Le tableau a été acheté aux enchères l'année dernière par le marchand d'art Robert Landau, qui n'a pas souhaité divulguer de prix de vente à la TEFAF. Il a toutefois déclaré à l'AFP que la peinture avait été récemment évaluée à "100 millions d'euros".

"Mais je n'ai rien à dire sur le prix. Le monde sait combien nous l'avons payée et nous ne la vendrons qu’à quelqu’un que nous apprécions et qui la conservera dans un endroit agréable", a-t-il affirmé.

Les deux tableaux pourraient ne pas être exposés au public dans un avenir proche si ils sont acquis par des collectionneurs privés d'art.

Mais selon Rebecca Rau, la plupart des chefs-d'œuvre présentés à la foire "finiront probablement dans un musée".


Le drapeau du BIE remis à l’Expo 2030 Riyad: une nouvelle ère commence pour l'Arabie saoudite

Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
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  • Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte
  • Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir »

OSAKA: Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale.

Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte. Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir ».

L’événement, auquel ont assisté S.E. Faisal Alibrahim, Ministre de l’Économie et de la Planification, et S.E. le Dr Ghazi Binzagr, Ambassadeur du Royaume au Japon, illustre l’unité nationale et la détermination du Royaume à faire de cette Exposition une réussite mondiale.

« La passation du drapeau du Japon à Riyad marque une étape décisive dans notre parcours vers l’accueil du monde à l’Expo 2030 », a déclaré S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan. « C’est le lancement officiel du compte à rebours vers une édition sans précédent de la plus prestigieuse exposition mondiale. »

Le ministre a souligné que cette étape reflète la vision stratégique du Royaume, portée par le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman ben Abdelaziz Al Saoud, et par Son Altesse Royale le Prince héritier Mohammed ben Salman ben Abdelaziz Al Saoud, Premier Ministre, dont le leadership inspire l’ensemble du programme de transformation nationale, Vision 2030.

« Grâce au soutien indéfectible de nos dirigeants et à la mobilisation de toutes les institutions publiques et privées, nous offrirons une expérience exceptionnelle, incarnant l’excellence et le leadership du Royaume dans l’accueil d’événements mondiaux », a-t-il ajouté.

De son côté, l’ingénieur Talal AlMarri, Directeur général de l’Expo 2030 Riyadh Company, a déclaré :

« Nous entrons désormais dans la phase opérationnelle. L’Expo 2030 Riyad établira de nouveaux standards mondiaux en matière de durabilité, d’innovation et d’inclusivité. Ce ne sera pas seulement un rassemblement de nations, mais un héritage vivant et une plateforme d’action pour le Royaume et pour le monde. »

Quelques jours avant la cérémonie, le 10 octobre, l’équipe de l’Expo 2030 Riyad avait organisé à l’Expo Area Matsuri l’événement culturel « From Osaka to Riyadh », qui a attiré plus de 15 000 visiteurs. Cette initiative a illustré la capacité organisationnelle et la créativité du Royaume à l’approche de 2030.
Le pavillon saoudien à l’Expo 2025 a d’ailleurs connu un succès retentissant, accueillant plus de 3 millions de visiteurs et figurant parmi les plus fréquentés de l’exposition.

L’Expo 2030 Riyad, prévue du 1er octobre 2030 au 31 mars 2031, rassemblera 197 pays et 29 organisations internationales. Elle devrait accueillir plus de 42 millions de visites sur un site de 6 millions de mètres carrés, réparti en cinq zones thématiques.
L’exposition mettra l’accent sur des solutions concrètes pour un avenir durable, inclusif et interconnecté.

À l’issue de l’événement, le site se transformera en un Village mondial permanent, symbole de l’héritage durable laissé par l’Expo 2030 — pour Riyad, le Royaume et la communauté internationale.


La Riyadh Season 2025 débute par une parade d’ouverture éblouissante

L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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  • La Riyadh Season 2025 a débuté avec une parade spectaculaire mêlant ballons géants, musiques festives et performances internationales, attirant une foule enthousiaste à Riyad

RIYAD : D’immenses foules se sont rassemblées vendredi pour assister à la parade d’ouverture de la Riyadh Season 2025, qui s’est déroulée entre la Kingdom Arena et Boulevard World, au cœur de la capitale saoudienne.

Cette parade figure parmi les événements les plus attendus de l’année, marquant le lancement officiel d’une nouvelle saison.

Le spectacle a mis en scène une grande diversité de performances issues de groupes internationaux et locaux, avec des ballons géants et des personnages adorés du grand public, tels que Captain Tsubasa et Baby Yoda.

Avec une musique entraînante, des couleurs éclatantes et des spectacles vivants, Riyad s’est transformée en une fête rayonnante, pleine d’enthousiasme et de joie.

Turki Alalshikh, président de la General Entertainment Authority, a déclaré sur son compte X :
« La parade a commencé. Tous les regards sont tournés vers les ballons géants alors que chacun vit ce moment tant attendu. #RiyadhSeason 2025 commence sur un départ inoubliable. »

Les organisateurs ont précisé : « La parade est organisée en partenariat avec Macy’s, l’un des organisateurs de parades festives les plus emblématiques de New York, qui présente — pour la première fois hors des États-Unis — une sélection de ses célèbres ballons géants, véritables symboles de ses célébrations annuelles. Ces ballons énormes et finement conçus nécessitent des centaines de participants pour être manœuvrés en parfaite synchronisation, apportant une touche internationale à cette ouverture spectaculaire de la saison. »

Yassin Nour, venu des Philippines, a été émerveillé par la parade et a confié à Arab News : « Ma partie préférée, c’était les feux d’artifice en plein jour. J’ai hâte de découvrir d’autres événements comme celui-ci. »

Mahmoud Samir, d’Égypte, a déclaré : « La parade était magnifique. Elle a dépassé nos attentes. On s’attendait à quelque chose de bien, mais c’était encore mieux que prévu. »

Samir a ajouté que les cérémonies d’ouverture de la Riyadh Season s’améliorent chaque année :
« Si Dieu le veut, nous serons les premiers visiteurs et profiterons de cette belle ambiance. »

Ali Al-Yami, originaire de Najran, a lui aussi été impressionné : « La Riyadh Season me surprend toujours avec ses spectacles d’ouverture. Les ballons étaient vraiment fantastiques et magnifiques. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des racines et des recettes : l’art de se retrouver autour d’un plat

Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
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  • « LéLa Cuisine » incarne une exploration des identités culturelles, en tissant des liens entre les traditions libanaises et latino-américaines à travers des saveurs partagées et réinventées
  • La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration, de mémoire et de rencontre, au-delà des frontières géographiques

DUBAÏ: Sous les lumières vibrantes de la Green Room, aux parfums entêtants d'épices mêlées et au rythme d'une musique aux accents du Levant et des Andes, Soul Kitchen invite au voyage. À l’occasion de son deuxième anniversaire, le restaurant a célébré bien plus qu’un simple jalon : il a révélé une philosophie culinaire audacieuse baptisée « LéLa Cuisine », fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines.

Au cœur de cette initiative, une idée forte: la cuisine comme langage universel, capable de traverser les frontières, de raconter l’histoire des diasporas et de créer des ponts entre les cultures.

« Concevoir ces plats consiste à trouver des liens simples entre les cuisines libanaise et latino-américaine, et à créer quelque chose qui semble à la fois familier et nouveau », explique la cheffe exécutive Margarita Vaamonde, qui incarne à elle seule ce mélange d'identités culinaires.

De Caracas à Beyrouth, de Buenos Aires à Baalbek, chaque bouchée offrait une rencontre: le hummus chimichurri, le ceviche tabbouleh, ou encore les arepas à la kafta devenaient des symboles vivants de ces histoires partagées par des générations de migrants en quête d’un nouveau foyer.

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Chaque bouchée offrait une rencontre. Le ceviche tabbouleh. (Photo: fournie)

Ce projet n’est pas né du hasard. Il est l’aboutissement d’une vision portée par Factory People, groupe à l’origine de Soul Kitchen, et en particulier par les associés Tala Mortada, Wassim Bou Malham et la cheffe Vaamonde. À travers « LéLa Cuisine », ils racontent une histoire de voyage, d’exil, mais aussi d’ancrage et de réinvention.

« Il s'agit de créer des liens entre les cultures à travers la nourriture », affirme Tala Mortada. Et ces liens ne sont pas théoriques : chaque plat était une escale, chaque saveur un échange.

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La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration. "Migration birds" (Photo: fournie)

Au-delà de la gastronomie, Soul Kitchen se positionne comme un espace d’échange culturel, où la musique, les arômes et les récits personnels se croisent. Une véritable ode à la diaspora arabe en Amérique latine, qui, depuis le XIX siècle, a semé les graines d’une culture métissée et vibrante.

Deux ans après son ouverture, Soul Kitchen ne se contente plus de nourrir : il connecte, raconte, unit. Un pari réussi, dans une ville aussi cosmopolite que Dubaï, où la cuisine devient un passeport vers l’autre, et un rappel que, malgré les distances, nos racines peuvent se rejoindre dans une assiette.