L'ex-Première ministre britannique Theresa May jette aussi l'éponge pour les législatives

L'ancienne Première ministre britannique Theresa May a annoncé le 8 mars qu'elle se retirerait de son poste de députée lors des prochaines élections générales, qui devraient avoir lieu plus tard cette année. (Photo, AFP).
L'ancienne Première ministre britannique Theresa May a annoncé le 8 mars qu'elle se retirerait de son poste de députée lors des prochaines élections générales, qui devraient avoir lieu plus tard cette année. (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 08 mars 2024

L'ex-Première ministre britannique Theresa May jette aussi l'éponge pour les législatives

  • Députée de Maidenhead depuis 1997, Theresa May a été ministre de l'Intérieur de David Cameron de 2010 à 2016, avant de lui succéder à la tête du gouvernement
  • Theresa May affirme également croire en une victoire de son parti, au pouvoir depuis 14 ans, malgré le marasme des sondages

LONDRES: L'ancienne Première ministre britannique Theresa May a annoncé vendredi qu'elle ne se représenterait pas lors des prochaines élections législatives, emboîtant le pas à une soixantaine de députés Tories qui jettent l'éponge alors que leur parti est au plus mal dans les sondages.

Theresa May, 67 ans, est pour l'heure la députée la plus capée à annoncer une telle décision. Elle était élue à la Chambre des communes depuis 27 ans.

Elle avait pris la tête du gouvernement après la démission de David Cameron dans la foulée du référendum de juin 2016 favorable à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Elle avait annoncé sa démission trois ans plus tard au bord des larmes, faute d'avoir réussi à faire adopter son accord de sortie de l'UE par le Parlement.

Dans une déclaration auprès du journal local de sa circonscription, le Maidenhead Advertiser, Theresa May a invoqué le temps croissant qu'elle consacre à la lutte contre l'esclavage moderne et la traite des êtres humains.

"Après mûre réflexion, j'ai réalisé qu'à l'avenir, je ne serai plus en mesure de faire mon travail de députée de la manière que je crois juste et que mes électeurs méritent", a-t-elle annoncé.

Députée de Maidenhead (à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Londres) depuis 1997, Theresa May a été ministre de l'Intérieur de David Cameron de 2010 à 2016, avant de lui succéder à la tête du gouvernement.

"Je travaillerai avec mon successeur pour assurer une victoire des conservateurs à Maidenhead", a déclaré Theresa May, manifestant son soutien envers l'actuel Premier ministre Rishi Sunak et son gouvernement.

Ce dernier a rendu hommage à une "militante acharnée", à la loyauté farouche envers ses administrés, deuxième femme à diriger le gouvernement britannique, après Margaret Thatcher.

Inédit depuis 1997

Theresa May affirme également croire en une victoire de son parti, au pouvoir depuis 14 ans, malgré le marasme des sondages.

Une étude Ipsos publiée lundi donne les conservateurs distancés de 27 points par l'opposition travailliste, qui espère faire entrer son chef Keir Starmer à Downing Street.

A l'approche des élections, dont la date n'a pas été annoncée mais qui sont attendues plutôt à l'automne qu'en mai, 64 députés  conservateurs ou anciens conservateurs, sur un total de 348 actuellement à la Chambre des communes, ont annoncé qu'ils ne se représenteraient pas.

C'est le nombre le plus élevé depuis 1997, année de l'arrivée au pouvoir du travailliste Tony Blair.

Cette hémorragie montre selon la présidente du parti travailliste Anneliese Dodds que les conservateurs n'ont "aucune confiance" dans leurs chances de victoire.

Une appréciation réfutée par le secrétaire d'Etat au Trésor Gareth Davies, qui a fait valoir que des députés de tout bord faisaient le choix de ne pas se représenter.

Selon le professeur de sciences politiques Tim Bale, nombre de conservateurs quittent le navire par crainte de se retrouver dans l'opposition.

"Et pour certains, je soupçonne, mus par des sentiments mitigés au sujet de la direction radicale de droite populiste que le parti semble emprunter en ce moment", a-t-il déclaré à l'AFP.

Selon les médias britanniques, le parti conservateur peine à recruter des candidats et certains de ses députés omettent de mentionner leur formation politique sur leurs tracts.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.