Poutine place ses espoirs dans une victoire de Trump

Le président américain Donald Trump (à droite) assiste à une réunion avec le président russe Vladimir Poutine lors du sommet du G20 à Osaka le 28 juin 2019. (Photo de Brendan Smialowski / AFP)
Le président américain Donald Trump (à droite) assiste à une réunion avec le président russe Vladimir Poutine lors du sommet du G20 à Osaka le 28 juin 2019. (Photo de Brendan Smialowski / AFP)
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Publié le Lundi 11 mars 2024

Poutine place ses espoirs dans une victoire de Trump

  • Pour un chercheur, Vladimir Poutine attend l'élection américaine avant d'envisager tout changement significatif, sur le plan militaire ou diplomatique, en Ukraine
  • En février, Tucker Carlson a interviewé Poutine, et montré aux téléspectateurs une station de métro moscovite «plus belle que n'importe quelle station de notre pays», sans graffitis ni «odeurs nauséabondes»

WASHINGTON: Le président russe Vladimir Poutine ne doute pas qu'il remportera un nouveau mandat. L'élection qui le laisse dans l'expectative, et qui pourrait davantage influer sur sa politique, aura lieu huit mois plus tard aux Etats-Unis.

Publiquement, M. Poutine a déclaré qu'il préférait le président Joe Biden à son prédécesseur et aspirant successeur Donald Trump.

Mais les observateurs interprètent cette déclaration comme signifiant exactement le contraire, l'ancien homme fort du KGB espérant que cette notoriété donnera un coup de pouce au magnat républicain.

Donald Trump a exprimé son admiration pour M. Poutine, s'est déchaîné contre l'Otan, et s'est vanté de mettre fin en un jour à la guerre en Ukraine, que la Russie a envahie il y a deux ans.

Et les partisans de Donald Trump au Congrès, invoquant un différend sans rapport sur l'immigration, bloquent l'adoption d'une aide militaire d'environ 60 milliards de dollars pour l'Ukraine, dont les troupes manquent de munitions sur le champ de bataille.

«Bon accord à bas prix»

Dans son discours annuel sur l'état de l'Union jeudi, M. Biden a critiqué M. Trump pour avoir dit qu'il encouragerait M. Poutine à "faire ce qu'il veut" si un pays membre de l'Otan ne respectait pas ses engagements financiers envers l'alliance dominée par les Etats-Unis.

"Mon message au président Poutine, que je connais depuis longtemps, est simple: nous ne laisserons pas tomber. Nous ne plierons pas. Je ne plierai pas", a-t-il martelé.

Pour Leon Aron, chercheur à l'American Enterprise Institute, Vladimir Poutine attend l'élection américaine avant d'envisager tout changement significatif, sur le plan militaire ou diplomatique, en Ukraine.

"Je ne m'attends pas à ce que les Russes tentent une offensive majeure en Ukraine qui leur coûterait plusieurs centaines de milliers d'hommes. La raison en est que Poutine attend d'obtenir un bon accord à bas prix", dit-il.

Selon lui, M. Trump pourrait bloquer, s'il était élu en novembre, l'envoi d'armes à l'Ukraine et "le seul point d'interrogation serait alors de savoir à quel point l'Europe serait poussée" à renforcer son soutien à l'Ukraine.

Dans l'un des moments les plus critiqués de sa présidence, M. Trump avait semblé lors d'une réunion à Helsinki, prendre pour argent comptant un démenti de M. Poutine sur l'ingérence russe lors de l'élection de 2016, contre les conclusions des services de renseignements américains.

Ces derniers avaient conclu à une opération de la Russie pour soutenir le républicain au détriment de son adversaire démocrate Hillary Clinton.

Fiona Hill, une ancienne conseillère de la Maison Blanche sous Donald Trump, explique que ce dernier considère M. Poutine comme une "figure emblématique".

Il apparaît "comme quelqu'un qui est capable d'obtenir ce qu'il veut et qui ressemble à l'homme fort par excellence", selon cette ancienne responsable, qui a témoigné lors de la première procédure de destitution de M. Trump, et qui s'exprimait lors d'une récente réunion de conservateurs opposés au magnat de 77 ans.

«Déçus»

Les relations avec la Russie sont devenues un point de clivage partisan aux Etats-Unis, une évolution impensable il y a plusieurs décennies lorsque l'Union soviétique était considérée comme représentant la principale menace pour la plupart des Américains.

Certains conservateurs voient le président russe comme le gardien de valeurs chrétiennes traditionnelles.

En février, Tucker Carlson, ancien présentateur vedette de la chaîne de télévision Fox, a interviewé M. Poutine, et montré aux téléspectateurs une station de métro moscovite "plus belle que n'importe quelle station de notre pays", sans graffitis ni "odeurs nauséabondes".

L'entretien a été largement critiqué pour son manque de questions difficiles, Poutine lui-même ayant déclaré qu'il s'attendait à ce que M. Carlson soit plus "agressif".

Des personnalités telles que le sénateur républicain J.D. Vance et Elbridge Colby, un ancien responsable du Pentagone sous Trump, affirment que la Russie et l'Ukraine constituent une distraction par rapport à la menace plus pressante que représente, selon eux, la Chine.

L'ancien ambassadeur des Etats-Unis en Ukraine, John Herbst, estime cependant qu'il s'agit là d'une "petite frange" au sein du Parti républicain.

Aujourd'hui expert à l'Atlantic Council, il souligne que l'ancien président Trump a approuvé l'envoi de missiles antichars Javelin à l'Ukraine, une mesure à laquelle s'était opposé son prédécesseur Barack Obama, et qu'il ne s'est pas explicitement opposé à l'octroi d'une nouvelle aide à Kiev.

"Il y a un certain écart entre ce que Trump a dit et ce que ses acolytes les plus fervents ont dit. Les Russes pourraient donc être déçus en cas de victoire de M. Trump", conclut l'expert.


«J'étais dans un crash d'avion, mon Dieu!»: le choc des rescapés de l'accident de Toronto

La carcasse du Bombardier CRJ900 est noircie, une aile au moins est manquante, comme arrachée, et la queue semble partiellement détruite d'après les images publiées sur les réseaux sociaux. Alors que Koukov s'éloigne, un jet d'eau s'élève de l'autre côté de la carlingue. (AFP)
La carcasse du Bombardier CRJ900 est noircie, une aile au moins est manquante, comme arrachée, et la queue semble partiellement détruite d'après les images publiées sur les réseaux sociaux. Alors que Koukov s'éloigne, un jet d'eau s'élève de l'autre côté de la carlingue. (AFP)
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  • L'accident a fait au moins 18 blessés, dont trois graves, parmi les 80 personnes à bord de l'appareil qui reliait Minneapolis à l'aéroport Pearson de Toronto. Aucune explication n'a encore été fournie sur ses causes
  • "Nous étions à l'envers, accrochés comme des chauve-souris", a raconté un autre passager, Pete Koukov, skieur, à la chaîne américaine CNN

MONTREAL: Une passagère accrochée à l'envers sur son siège, dans l'obscurité, puis qui s'exclame en sortant de l'avion: "J'étais dans un crash d'avion, mon Dieu!" Comme Ashley Zook, plusieurs passagers ont témoigné à chaud, via les réseaux sociaux, du crash de l'appareil de Delta Air Lines qui s'est retourné à l'atterrissage lundi à Toronto.

Sur une vidéo postée sur son compte Snapchat, Ashley Zook se filme prenant conscience du spectaculaire accident qu'elle vient de vivre: on la voit le visage balayé par le vent, sur le tarmac enneigé, avec une dizaine d'autres passagers qui s'éloignent de l'appareil, couché sur le dos juste derrière eux.

L'accident a fait au moins 18 blessés, dont trois graves, parmi les 80 personnes à bord de l'appareil qui reliait Minneapolis à l'aéroport Pearson de Toronto. Aucune explication n'a encore été fournie sur ses causes.

"Nous étions à l'envers, accrochés comme des chauve-souris", a raconté un autre passager, Pete Koukov, skieur, à la chaîne américaine CNN.

Dans une vidéo postée sur son compte Instagram, il se filme en train de sortir de l'avion, aidé par une employée de la compagnie Endeavor Air, qui opérait le vol pour le compte de Delta.

"Laissez tout tomber, laissez tout tomber, allez!", enjoint-elle aux passagers, alors que certains évacuent l'appareil avec leurs sacs.

"Yo, je sors juste de cet avion", dit Koukov incrédule et avec jurons, en montrant l'appareil endommagé sur la piste balayée par des rafales de neige.

"Ca semble vraiment cool d'être vivant aujourd'hui", écrit-il encore, dans la description de sa vidéo.

La carcasse du Bombardier CRJ900 est noircie, une aile au moins est manquante, comme arrachée, et la queue semble partiellement détruite d'après les images publiées sur les réseaux sociaux. Alors que Koukov s'éloigne, un jet d'eau s'élève de l'autre côté de la carlingue.

"Notre avion s'est écrasé. Il est à l'envers", a encore raconté dans une vidéo publiée sur Facebook un autre passager, John Nelson. Sur cette séquence, on voit des personnes s'éloigner rapidement de l'appareil tout en tentant de se protéger des rafales de vent.

"La plupart des gens semblent aller bien. Nous sommes tous en train de descendre", ajoute Nelson.

Dans une vidéo partagée par Storyful, on voit l'autre côté de l'appareil et des pompiers quitter l'avion en courant, alors qu'un départ de feu est visible à l'extérieur. Plusieurs jets d'eau viennent arroser la carlingue.

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a annoncé avoir envoyé une équipe d'enquêteurs à la suite de l'accident. Il sera aidé par la FAA, le régulateur américain de l'aviation qui a également dépêché des inspecteurs sur place, selon le nouveau ministre américain des Transports, Sean Duffy.

L'accident de Toronto s'est ajouté à plusieurs autres accidents aériens en Amérique du Nord ces dernières semaines.

Un hélicoptère de l'armée est entré en collision avec un avion de ligne à Washington fin janvier, faisant 67 morts. Et sept personnes sont décédées début février après le crash d'un avion sanitaire.


Ukraine: les Européens s'efforcent de trouver l'unité et espèrent encore en Trump

Une "paix solide et durable" en Ukraine doit s'accompagner de "garanties de sécurité fortes et crédibles", a déclaré Emmanuel Macron. (AFP)
Une "paix solide et durable" en Ukraine doit s'accompagner de "garanties de sécurité fortes et crédibles", a déclaré Emmanuel Macron. (AFP)
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  • Le président américain Donald Trump a semé le désarroi chez ses alliés européens en parlant la semaine dernière avec son homologue russe Vladimir Poutine
  • Une "paix solide et durable" en Ukraine doit s'accompagner de "garanties de sécurité fortes et crédibles", a déclaré Emmanuel Macron mardi matin sur X

PARIS: Désarçonnés par le dialogue américano-russe sur l'Ukraine, les dirigeants de pays-clés européens, réunis en urgence lundi à Paris, ont exhorté les Etats-Unis à rester impliqués dans la sécurité en Europe, et ont tenté de parler d'une seule voix malgré leurs divisions sur l'envoi de troupes de maintien de la paix.

Le président américain Donald Trump a semé le désarroi chez ses alliés européens en parlant la semaine dernière avec son homologue russe Vladimir Poutine, faisant planer la menace de voir le Vieux Continent rester spectateur d'une négociation en tête-à-tête pour mettre fin à trois ans de guerre en Ukraine.

D'autant que l'émissaire américain Keith Kellogg a de nouveau clairement affirmé qu'il n'était pas "raisonnable ou faisable d'avoir tout le monde autour de la table".

Une "paix solide et durable" en Ukraine doit s'accompagner de "garanties de sécurité fortes et crédibles", a déclaré Emmanuel Macron mardi matin sur X à l'issue de la réunion après laquelle il a dit s'être entretenu avec les présidents Trump et Zelensky.

Le dirigeant ukrainien a aussi évoqué une "longue conversation" avec le président français.

"Nous partageons une vision commune: les garanties de sécurité doivent être robustes et fiables", a-t-il souligné sur le réseau social.

Autrement, un "cessez-le-feu fragile ne serait qu'une nouvelle tromperie de la part de la Russie et un prélude à une nouvelle guerre russe contre l'Ukraine ou d'autres nations européennes", a ajouté M. Zelensky.

Alors que les initiatives américaines semblent s'accélérer, le président français Emmanuel Macron a convoqué à la hâte un mini-sommet informel lundi avec une dizaine de dirigeants de pays européens, de l'Union européenne (UE) et de l'Otan.

De l'aveu du Premier ministre polonais Donald Tusk, tous les participants ont pris acte d'une "nouvelle phase" de la relation transatlantique.

Envoi de troupes "prématuré" 

"Nous ne serons pas en mesure d'aider efficacement l'Ukraine si nous ne prenons pas immédiatement des mesures concrètes concernant nos propres capacités de défense", a-t-il mis en garde avant la réunion.

Au sortir de celle-ci, Olaf Scholz a aussi plaidé pour un "financement" accru de cet effort, en dérogeant aux règles budgétaires sacro-saintes en Allemagne.

Mais au-delà de cette entente pour doper leur effort de défense, les Européens se sont écharpés publiquement sur un autre débat, celui de l'envoi de militaires en Ukraine pour assurer une éventuelle future trêve, pourtant au cœur des "garanties de sécurité" qu'ils sont appelés à fournir à Kiev dans des négociations avec Moscou.

M. Starmer, qui ira la semaine prochaine voir M. Trump à Washington et aimerait jouer un rôle de facilitateur entre les Etats-Unis et les Européens, s'y était dit prêt dès dimanche.

"Je suis prêt à envisager un engagement des forces britanniques au sol aux côtés d'autres si un accord de paix durable est conclu", a déclaré le Premier ministre britannique Keir Starmer à l'issue de la rencontre de plus de trois heures à l'Elysée.

"Mais il doit y avoir un soutien des Etats-Unis, car une garantie de sécurité des Etats-Unis est le seul moyen de dissuader efficacement la Russie d'attaquer à nouveau l'Ukraine", a-t-il prévenu.

Ce débat est "hautement inapproprié" et "prématuré", a en revanche protesté lundi le chancelier allemand, "un peu irrité" de le voir surgir maintenant. Donald Tusk, un fort soutien de Kiev, a aussi fait savoir que la Pologne ne déploierait pas de militaires.

Pourparlers en Arabie saoudite 

Proche à la fois de Moscou et du président américain mais non invitée à Paris, la Hongrie de Viktor Orban a quant à elle fustigé "des dirigeants européens frustrés, pro-guerre et anti-Trump" qui "se réunissent pour empêcher un accord de paix".

La rencontre de l'Elysée se tenait après une conférence sur la sécurité à Munich, où le discours hostile du vice-président américain JD Vance à l'encontre des alliés des Etats-Unis a sidéré les Européens.

Et elle inaugure un ballet diplomatique qui se poursuivra avec des pourparlers inédits américano-russes prévus mardi en Arabie saoudite. Ils concerneront en particulier de "possibles négociations sur l'Ukraine", selon le Kremlin, même si la diplomatie américaine en a minimisé la portée en assurant qu'il ne s'agirait pas du début d'une "négociation".

Le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky se rendra en tout cas également en Arabie saoudite mercredi, décidé à ne reconnaître aucun accord conclu sans Kiev.

Les dirigeants de l'UE Ursula von der Leyen et Antonio Costa ont assuré que la réunion de Paris avait martelé le message que l'Ukraine "mérite la paix par la force".

"La Russie menace malheureusement toute l'Europe maintenant", a mis en garde la Première ministre danoise Mette Frederiksen après la réunion.

Le rendez-vous que tous attendent désormais est le face-à-face Trump-Poutine qui devrait avoir lieu "très bientôt", selon le président américain.


Sommet de Paris : Tusk dit qu'il va appeler à augmenter «immédiatement» les dépenses de défense en Europe

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  • "Si l'Europe, et c'est le cas aujourd'hui, n'est pas en mesure de contrer le potentiel militaire de la Russie, alors nous devons immédiatement rattraper notre retard", a-t-il souligné avant de partir pour la capitale française
  • Plus tard, il a estimé dans un message sur X que si les Européens ne réussissent pas à investir massivement dans la défense dès maintenant, "nous serons obligés de dépenser dix fois plus si nous ne parvenons pas à éviter une guerre plus large"

VARSOVIE: Le Premier ministre polonais a déclaré lundi qu'il demanderait au cours du sommet d'urgence sur l'Ukraine à Paris, d'"immédiatement" renforcer les capacités de défense de l'Europe, avertissant qu'elles ne sont pas à la hauteur de celles de la Russie.

"Nous ne serons pas en mesure d'aider efficacement l'Ukraine si nous ne prenons pas immédiatement des mesures concrètes concernant nos propres capacités de défense", a dit Donald Tusk.

"Si l'Europe, et c'est le cas aujourd'hui, n'est pas en mesure de contrer le potentiel militaire de la Russie, alors nous devons immédiatement rattraper notre retard", a-t-il souligné avant de partir pour la capitale française.

Plus tard, il a estimé dans un message sur X que si les Européens ne réussissent pas à investir massivement dans la défense dès maintenant, "nous serons obligés de dépenser dix fois plus si nous ne parvenons pas à éviter une guerre plus large".

Il a également rappelé que la Pologne consacrait déjà près de 5% de son PIB à la défense.

M. Tusk a en outre affirmé que la Pologne ne dépêcherait pas de troupes en Ukraine.

"La Pologne soutiendra l'Ukraine comme elle l'a fait jusqu'à présent : sur le plan organisationnel, en fonction de nos possibilités financières, humanitaires et militaires. Nous n'envisageons pas d'envoyer des soldats polonais sur le territoire de l'Ukraine", a insisté M. Donald Tusk devant la presse.

Une dizaine de dirigeants de pays de l'Union européenne et de l'Otan se réunissent lundi à Paris avec l'objectif de définir une réponse commune pour assurer la sécurité du Vieux continent et faire face à l'"accélération" de l'action diplomatique de l'administration américaine sur l'Ukraine.

Les relations transatlantiques traversent une passe délicate, les initiatives de Donald Trump inquiétant les Européens, qui redoutent d'être exclus d'un processus sur un dossier les concernant au premier chef.

Seront présents à cette réunion présentée comme informelle : le président français Emmanuel Macron, les chefs de gouvernement de l'Allemagne, du Royaume-Uni, de l'Italie, de la Pologne, de l'Espagne, des Pays-Bas et du Danemark, ainsi que le président du Conseil européen, la présidente de la Commission européenne et le secrétaire général de l'Otan.