Erdogan se dit prêt à accueillir un sommet Russie-Ukraine

Le président turc Recep Tayyip Erdogan serre la main du président ukrainien Volodymyr Zelensky à la fin d'une conférence de presse conjointe à l'issue de leur rencontre au palais de Dolmabahçe à Istanbul, en Turquie, le vendredi 8 mars 2024. (AP)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan serre la main du président ukrainien Volodymyr Zelensky à la fin d'une conférence de presse conjointe à l'issue de leur rencontre au palais de Dolmabahçe à Istanbul, en Turquie, le vendredi 8 mars 2024. (AP)
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Publié le Samedi 09 mars 2024

Erdogan se dit prêt à accueillir un sommet Russie-Ukraine

  • L'Ukraine a posé comme condition préalable à des pourparlers avec Moscou le retrait des troupes russes de son territoire
  • La Turquie, membre de l'Otan, a cherché à maintenir de bonnes relations à la fois avec Moscou et Kiev depuis l'attaque russe à grande échelle lancée contre l'Ukraine

ISTANBUL: Le président Recep Tayyip Erdogan s'est dit prêt à accueillir le cas échéant un sommet de paix Russie-Ukraine mais a réitéré son soutien à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, au terme d'une rencontre vendredi avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à Istanbul.

"Nous sommes prêts à accueillir un sommet de la paix auquel la Russie participera", a déclaré le chef de l'Etat, qui s’adressait à la presse au côté du président ukrainien.

M. Erdogan a réitéré son "soutien à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de (son) allié stratégique, l'Ukraine".

"Tout en poursuivant notre solidarité avec l'Ukraine nous allons continuer d'oeuvrer pour mettre fin à la guerre et en faveur d'une paix juste et négociée", a-t-il insisté.

M. Zelensky a dit sa "reconnaissance" à son homologue turc, qui "depuis le début (...) a reconnu notre intégrité territoriale et notre souveraineté, y compris concernant la péninsule ukrainienne de Crimée" annexée par Moscou en 2014.

"Toute proposition pour le règlement de cette guerre doit partir de la formule proposée par le pays qui défend son territoire et son peuple", a-t-il ajouté. "Nous voulons une paix juste".

L'Ukraine a posé comme condition préalable à des pourparlers avec Moscou le retrait des troupes russes de son territoire.

Par ailleurs M. Zelensky a indiqué avoir "transmis une liste de citoyens ukrainiens, en particulier des Tatars de Crimée, qui sont réprimés par la Russie dans les territoires occupés et détenus dans des prisons et camps russes dans des conditions extrêmement cruelles et inhumaines".

La Turquie, membre de l'Otan, a cherché à maintenir de bonnes relations à la fois avec Moscou et Kiev depuis l'attaque russe à grande échelle lancée contre l'Ukraine il y a deux ans. M. Erdogan se présente comme un intermédiaire entre les belligérants.

Dans les premières semaines de la guerre, la Turquie avait accueilli des pourparlers de paix entre Moscou et Kiev, qui ont échoué. Elle espère pouvoir les relancer.

"Les deux parties ont atteint la limite de ce qu'elles peuvent obtenir par la guerre", a estimé début mars le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, prônant l'instauration d'"un dialogue en vue d'un cessez-le-feu".

Le chef de la diplomatie ukrainienne s'inquiète de l'aide occidentale "au compte-gouttes"

Le chef de la diplomatie ukrainienne a mis en garde vendredi les Occidentaux contre l'"aide au compte-gouttes" fournie à Kiev, ajoutant que seules des livraisons régulières de matériel militaire permettraient d'éviter une extension de la guerre hors d'Ukraine.

"La stratégie consistant à fournir de l'aide à l'Ukraine au compte-gouttes ne fonctionne plus", a déclaré Dmytro Kouleba lors d'une visite à Vilnius. "C'est terminé et, si les choses continuent comme elles le font actuellement, cela ne va pas bien se terminer pour nous tous", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec ses homologues français, lituanien, letton et estonien.

Il a appelé à un "approvisionnement sans restriction et en temps voulu en armes et en munitions pour s'assurer que l'Ukraine batte la Russie".

Le ministre a également appelé à un transfert sur le territoire ukrainien des entraînements militaires menés par les Occidentaux, des services de maintenance des armements ainsi que de la production des équipements militaires, une opération qui créerait un avantage logistique pour son pays, selon lui.

M. Kouleba a invité tous ceux qui doutent que la guerre puisse dépasser les frontières de l'Ukraine à "se réveiller et à lire les livres d'histoire".

Cela permettrait selon lui "d'éviter une situation où vous devrez prendre des décisions à une échelle complètement différente de tragédie pour défendre vos propres villages, villes et territoires".

"Des décisions faibles : plus de guerre. Des décisions fortes : la fin de la guerre. C'est simple", a-t-il déclaré.

Le ministre lituanien des Affaires étrangères Gabrielius Landsbergis a souligné, quant à lui, que les alliés occidentaux de l'Ukraine "devraient tracer des lignes rouges pour la Russie", pas pour eux-mêmes et n'"exclure aucune forme de soutien à l'Ukraine" faisant écho à des déclarations récentes du président français.

Liens avec la Russie

La position stratégique de la Turquie en mer Noire et son contrôle du détroit du Bosphore lui confèrent un rôle militaire, politique et économique unique dans le conflit.

En juillet 2022, Ankara a participé avec l'ONU à la négociation d'un accord entre Moscou et Kiev sur l'exportation des céréales ukrainiennes via la mer Noire, dont la Russie s'est finalement retirée un an plus tard.

Depuis, Kiev a lancé un autre itinéraire d'exportation qui longe la côte et évite les eaux internationales contestées.

La Turquie a en revanche provoqué la colère de Moscou l'année dernière en permettant à des commandants du régiment ultranationaliste Azov, bête noire de Moscou, de rentrer en Ukraine, malgré un accord avec la Russie prévoyant qu'ils restent sur place jusqu'à la fin des hostilités.

Lors de sa visite, M. Zelensky s'est rendu vendredi "sur des chantiers navals où sont construites des corvettes pour (sa) marine" et devait rencontrer des entrepreneurs turcs du secteur de la défense, selon la présidence ukrainienne.

La rencontre entre MM. Zelensky et Erdogan intervient une semaine après la visite en Turquie du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui s'est entretenu avec son homologue turc, Hakan Fidan, lors d'un forum diplomatique à Antalya.

Le président russe Vladimir Poutine doit également se rendre en Turquie à une date qui n'a pas encore été fixée.

Les liens entre la Turquie et la Russie ont suscité la crispation des Occidentaux, qui accusent Ankara de faciliter le contournement des sanctions par Moscou en exportant certains biens vers la Russie.

Les Etats-Unis ont sanctionné plusieurs entreprises turques pour avoir aidé Moscou à acheter des marchandises susceptibles d'être utilisées par ses forces armées.

En visite à Vilnius, le chef de la diplomatie ukrainienne a pour sa part mis en garde les Occidentaux contre l'"aide au compte-gouttes" fournie à Kiev.

"La stratégie consistant à fournir de l'aide à l'Ukraine au compte-gouttes ne fonctionne plus", a déclaré Dmytro Kouleba lors d'une visite à Vilnius.

"C'est terminé et, si les choses continuent comme elles le font actuellement, cela ne va pas bien se terminer pour nous tous", a-t-il ajouté à l'issue d'une rencontre avec ses homologues français, lituanien, letton et estonien.

Il a appelé à un "approvisionnement sans restriction et en temps voulu en armes et en munitions pour s'assurer que l'Ukraine batte la Russie".

En Ukraine, le gouverneur ukrainien de la région de Kharkiv (est), Oleg Synegoubov, a déploré sur Telegram la mort d'au moins deux personnes dans l'attaque de leur voiture par un drone de l'armée russe.

En Russie, deux personnes ont été tuées et une autre "grièvement blessée" dans une frappe de drones ukrainiens dans la région de Belgorod, selon le gouverneur Viatcheslav Gladkov, la zone étant régulièrement visée par ce type d'attaques.


Tanzanie : la présidente investie malgré les violences électorales

Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan. (AFP)
Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan. (AFP)
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  • Mme Hassan, 65 ans, avait été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de John Magufuli en 2021
  • Saluée au début pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de réprimer ses détracteurs, notamment en amont du scrutin

NAIROBIE: Samia Suluhu Hassan a été investie lundi présidente de la Tanzanie, où l'internet reste coupé depuis les manifestations réprimées dans le sang contre son élection, l'opposition évoquant au moins 800 morts.

Mme Hassan, 65 ans, avait été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de John Magufuli en 2021. Saluée au début pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de réprimer ses détracteurs, notamment en amont du scrutin.

"Moi, Samia Suluhu Hassan, jure que je remplirai mes fonctions de présidente de la République (...) avec diligence et un cœur sincère", a-t-elle affirmé. La cheffe de l'Etat, qui portait un voile rouge et un long vêtement noir, a également prôné dans un discours "l'unité et la solidarité".

Lors de son investiture, elle a regretté "les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines", reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan.

La cérémonie, qui n'était pas ouverte au public, contrairement aux précédentes, s'est tenue dans un espace ressemblant à un terrain de parade militaire de la capitale Dodoma, où quelques podiums dressés ne réussissaient pas à masquer un grand vide.

Des chanteurs et chanteuses se sont succédé, avant l'arrivée de la présidente, pour chanter les louanges de "Mama Samia", son surnom parmi ses soutiens, devant un parterre de dignitaires et de militaires. Parmi les invités étaient notamment présents les présidents de la Zambie, de la Somalie et du Burundi.

Mme Hassan a, selon la commission électorale, obtenu 97,66% des suffrages. L'élection a été qualifiée de "parodie de démocratie" par l'opposition, les deux principaux opposants ayant été soit emprisonné, soit disqualifié.

L'opposition a également dénoncé d'importantes tricheries le jour de l'élection, mais aussi sur le taux de participation de 87% selon la commission électorale.

Le scrutin a surtout été marqué par un fort niveau de violence, des manifestations anti-régime ayant été réprimées dans le sang et la Tanzanie mise sous cloche: l'internet reste coupé depuis mercredi, ce qui ralentit considérablement la sortie d'informations.

Cadavres 

De premières photos et vidéos de cadavres, parfois empilés les uns sur les autres, mais aussi d'hommes en uniforme usant de leur arme à feu, commencent à apparaître sur les réseaux sociaux.

Le service de fact-checking de l'AFP a pu vérifier que certaines d'entre elles n'avaient jamais été postées auparavant. Plusieurs éléments montrent qu'elles ont été prises en Tanzanie.

Un porte-parole du principal parti d'opposition, Chadema, a estimé vendredi qu'au moins 700 manifestants hostiles au régime ont été tués en Tanzanie en trois jours. Un chiffre estimé crédible par une source sécurité, qui a alors mentionné "des centaines de morts".

Le samedi, ce porte-parole, John Kitoka, a ensuite fait état d'au moins 800 tués.

Des informations crédibles corroborent l'idée que des centaines, et peut-être même des milliers de personnes ont été tuées lors des violences électorales, a de son côté estimé une source diplomatique interrogée par l'AFP.

D'après des "rapports préoccupants", la police utilise également le blocage d'internet pour "traquer les membres de l'opposition et les manifestants qui pourraient avoir des vidéos" de ses atrocités, a poursuivi cette source.

La Mission d'observation électorale de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), dont la Tanzanie fait partie, a pointé lundi dans un rapport préliminaire "un faible nombre d'électeurs dans tous les bureaux de vote" où ses observateurs se trouvaient, avec parfois "plus de policiers que de votants", des irrégularités et des incidents violents "au cours desquels des membres de la police ont fait usage d'armes à feu".

Les écoles restent fermées lundi et les transports publics à l'arrêt. La capitale économique Dar es Salaam et les principales villes du pays ont retrouvé un peu de calme depuis le week-end.

Dimanche, le pape Léon XIV a indiqué prier "pour la Tanzanie" et évoqué les "nombreuses victimes" des affrontements ayant éclaté après les élections.

L'élection présidentielle était couplée avec les législatives.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a réclamé vendredi une "enquête minutieuse et impartiale sur les accusations d'utilisation excessive de la force".


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
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  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
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  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.