Fin de vie: les droites accusent Macron de faire «diversion» avant les européennes

Droite et extrême-droite ont estimé lundi que le projet de loi sur la fin de vie, dévoilé la veille par Emmanuel Macron, est une «diversion» et que le chef de l'État "se réfugie dans les questions de société" à l'approche des élections européennes. (AFP)
Droite et extrême-droite ont estimé lundi que le projet de loi sur la fin de vie, dévoilé la veille par Emmanuel Macron, est une «diversion» et que le chef de l'État "se réfugie dans les questions de société" à l'approche des élections européennes. (AFP)
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Publié le Lundi 11 mars 2024

Fin de vie: les droites accusent Macron de faire «diversion» avant les européennes

  • Macron «n'a plus la main sur rien» et «a décidé de se réfugier dans les questions de société parce que c'est peut-être le dernier endroit où il peut faire l'actualité», a affirmé François-Xavier Bellamy
  • «Les préoccupations des Français, c'est le pouvoir d'achat, la sécurité et l'immigration», domaines où «le président et le gouvernement ont failli», a martelé Laurent Jacobelli

PARIS: Droite et extrême-droite ont estimé lundi que le projet de loi sur la fin de vie, dévoilé la veille par Emmanuel Macron, est une "diversion" et que le chef de l'État "se réfugie dans les questions de société" à l'approche des élections européennes.

"Personne n'est dupe du moment", a affirmé la tête de liste des Républicains au scrutin du 9 juin, François-Xavier Bellamy, sur CNews et Europe1.

M. Macron "n'a plus la main sur rien" et "a décidé de se réfugier dans les questions de société parce que c'est peut-être le dernier endroit où il peut faire l'actualité", a-t-il ajouté, sans prendre position sur le "débat infiniment complexe" de la fin de vie.

Débat que le chef des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a cependant tranché sur le réseau social X, fustigeant "une loi d'euthanasie" dont "nous n'avons pas besoin" et réclamant "de nouveaux moyens pour garantir l'accès de tous aux soins palliatifs".

Le chef de l'État a néanmoins annoncé une rallonge d'un milliard d'euros sur dix ans, en parallèle d'un projet de loi créant une "aide à mourir" sous certaines "conditions strictes", qui sera présenté en avril en Conseil des ministres, puis débattu à l'Assemblée en mai.

"Le président de la République fait un peu diversion en proposant des débats sociétaux", a réagi sur franceinfo le député Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement national.

"Les préoccupations des Français, c'est le pouvoir d'achat, la sécurité et l'immigration", domaines où "le président et le gouvernement ont failli", a-t-il martelé, "tout en reconnaissant que la fin de vie "est un vrai débat".

Du côté de la majorité, le patron des députés Renaissance Sylvain Maillard a jugé sur TF1 que "ce n'est pas un sujet politique" mais un "sujet intime" qui "transcende les mouvements politiques". Raison pour laquelle "il y aura une liberté de vote" au sein de son groupe.

Idem pour les centristes au Sénat, à qui "il appartiendra de voter le moment venu en âme et conscience", a indiqué leur chef Hervé Marseille sur Public Sénat, faisant même le pronostic que cette réforme "peut passer" à la chambre haute car "ça correspond à ce que beaucoup de groupes de gauche souhaitaient et les autres groupes sont partagés".


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.