Les États-Unis ciblent l’aéroport de Hodeïda après les attaques des Houthis en mer Rouge

Un missile est lancé depuis un navire de guerre américain en janvier. (X/@Centcom/Reuters)
Un missile est lancé depuis un navire de guerre américain en janvier. (X/@Centcom/Reuters)
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Publié le Jeudi 14 mars 2024

Les États-Unis ciblent l’aéroport de Hodeïda après les attaques des Houthis en mer Rouge

  • Les Houthis ont lancé, mardi, un missile balistique à courte portée sur un destroyer naval américain
  • Cet incident est le dernier d’une série de frappes de missiles et de drones ciblant des navires commerciaux et navals étrangers en mer Rouge

AL-MOUKALLA: Les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené des frappes aériennes sur l’aéroport de la ville de Hodeïda, dans l’ouest du Yémen, un jour après que les Houthis ont lancé des attaques de missiles et de drones contre des navires dans la mer Rouge, annonce mercredi la milice.

Les Houthis ont lancé, mardi, un missile balistique à courte portée sur un destroyer naval américain. Cet incident est le dernier d’une série de frappes de missiles et de drones ciblant des navires commerciaux et navals étrangers en mer Rouge, dans le détroit de Bab el-Mandab et à l’intérieur du golfe d’Aden.

Selon le commandement central américain, les Houthis ont lancé le missile mardi depuis les zones sous leur contrôle au Yémen entre 2h et 4h30 du matin (heure de Sanaa).

Le missile a visé l’USS Laboon en mer Rouge. Il n’a cependant pas touché le navire ni occasionné de dégâts.

L’armée américaine a déclaré, sur X, que ses forces et un navire de guerre allié avaient détruit deux systèmes aériens sans pilote, tirés depuis une région du Yémen contrôlée par les Houthis, ciblant des navires américains, internationaux et commerciaux en mer Rouge.

«Ces armes représentaient une menace imminente pour les navires marchands et ceux de la marine américaine. Ces mesures sont prises pour protéger la liberté de navigation et rendre les eaux internationales plus sûres pour la marine américaine et les navires marchands», rapporte le Centcom.

Depuis novembre dernier, les Houthis soutenus par l’Iran ont lancé des centaines de drones, de missiles et de bateaux télécommandés contre des navires commerciaux et militaires dans les eaux internationales au large des côtes du Yémen, affirmant mener ces actions en solidarité avec les Palestiniens et en représailles aux frappes américaines et britanniques sur des zones sous leur contrôle au Yémen.

Les États-Unis et le Royaume-Uni, soutenus par d’autres pays, ont lancé des dizaines d’attaques contre des cibles militaires à Sanaa, Saada, Taïz et d’autres territoires contrôlés par les Houthis, ciblant des lanceurs et des dépôts de missiles et de drones, des sites radar et d’autres infrastructures militaires.

Malgré les frappes aériennes et les appels à la désescalade en mer Rouge, le ministère houthi des Affaires étrangères a renouvelé, mercredi, ses menaces d’intensifier les attaques contre les navires américains, britanniques et israéliens, en plus des navires à destination d’Israël, si Israël lance une nouvelle offensive militaire à Gaza.

Les Houthis ont par ailleurs déclaré avoir été informés par X que la suppression des badges de vérification bleus de leurs médias et des comptes de leurs dirigeants était due à des problèmes techniques et qu’il n’y avait aucune intention politique derrière cette décision.

«La direction de Twitter a informé les experts de Sanaa que l’absence de badge bleu pour certains comptes était due à un problème technique plutôt que politique et qu’elle s’efforçait de le résoudre», écrit Hussein al-Ezzi, vice-ministre des Affaires étrangères du gouvernement houthi, sur X.

Mardi, les Houthis ont critiqué X pour avoir supprimé les badges de vérification des comptes de leur chaîne de télévision Al-Masirah, de Mohammed Ali al-Houthi et du porte-parole militaire, Yahya Sarea.

Le ministre yéménite de l’Information, Mouammar al-Eryani, a salué cette décision.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.