Le chef de l'ONU salue les efforts de l'Égypte pour fournir de l'aide à la bande de Gaza

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, participe à une conférence de presse à New York,
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, participe à une conférence de presse à New York,
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Publié le Lundi 25 mars 2024

Le chef de l'ONU salue les efforts de l'Égypte pour fournir de l'aide à la bande de Gaza

  • Les deux hommes ont discuté d'une série de questions internationales et régionales, en mettant l'accent sur l'évolution de la situation dans la bande de Gaza.
  • M. Guterres a déclaré que la manière dont Israël avait mené ses opérations militaires dans la bande de Gaza violait le droit international et qu'il devait lever les obstacles à l'acheminement de l'aide humanitaire.

LE CAIRE : Le chef de l'ONU a félicité l'Égypte pour ses efforts en vue de parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et pour son engagement à maintenir ouvert le poste frontière de Rafah depuis le début du conflit.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a été reçu par le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi au Caire dimanche.

Les deux hommes ont discuté d'une série de questions internationales et régionales, en mettant l'accent sur l'évolution de la situation dans la bande de Gaza. Ils ont convenu qu'une solution à deux États était le seul moyen de parvenir à la justice, à la sécurité et à la stabilité, et ont souligné la nécessité de créer les conditions propices à sa mise en œuvre, a déclaré un porte-parole de la présidence.

M. El-Sisi a souligné le danger lié à la décision de certains pays de suspendre le financement de l'UNRWA, l'agence des Nations unies qui vient en aide aux réfugiés palestiniens, ce qui a été considéré comme une forme de punition collective.

La réunion a également porté sur les efforts visant à parvenir à un cessez-le-feu immédiat, à libérer les otages et à mettre en œuvre l'aide humanitaire, que ce soit par voie terrestre, en coordination avec les agences des Nations unies concernées, ou par des largages aériens, en particulier au-dessus des zones septentrionales de la bande de Gaza.

M. El-Sisi a déclaré qu'il appréciait la volonté de M. Guterres d'adhérer aux principes du droit international et du droit international humanitaire et de poursuivre ses efforts pour exhorter la communauté internationale à agir pour aider à mettre fin aux hostilités et à protéger les civils.

Il est important que le Conseil de sécurité des Nations unies assume ses responsabilités dans ces domaines, a-t-il déclaré.

M. Guterres, qui a visité le point de passage de Rafah samedi, a salué les efforts déployés par l'Égypte pour mener à bien le processus d'acheminement de l'aide à la population de Gaza, malgré les obstacles et les difficultés considérables.

Il a réitéré l'importance d'un cessez-le-feu à des fins humanitaires pour permettre l'acheminement et la distribution de l'aide.

La réunion, à laquelle ont également participé le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shoukry, le directeur des services de renseignements généraux, le général de division Abbas Kamel, le commissaire général de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, et la coordinatrice résidente des Nations unies en Égypte, Elena Panova, a rejeté tout déplacement de Palestiniens de leurs terres.

Il a également mis en garde contre toute opération militaire à Rafah, qui aurait des "conséquences catastrophiques".

MM. Guterres et Shoukry ont eu des entretiens prolongés, à l'issue desquels ils ont participé à une conférence de presse commune.

Les discussions ont porté sur une série de questions, notamment la nécessité de mettre fin à la guerre à Gaza et d'assurer l'acheminement de l'aide humanitaire.

M. Guterres a déclaré que la manière dont Israël avait mené ses opérations militaires dans la bande de Gaza violait le droit international et qu'il devait lever les obstacles à l'acheminement de l'aide humanitaire.

Il a ajouté que les Nations Unies s'efforçaient d'assurer un financement suffisant à l'UNRWA pour lui permettre de remplir ses obligations envers le peuple palestinien et a déclaré que le seul moyen efficace d'acheminer l'aide à Gaza était de passer par des points de passage terrestres.

La communauté internationale est confrontée à une crise de crédibilité alors que les attaques se poursuivent, a déclaré M. Guterres.

"L'horreur et la famine frappent la population de Gaza", a-t-il écrit sur X.

"Tout nouvel assaut ne fera qu'empirer les choses. Pire pour les civils palestiniens, pour les otages, pour tous les peuples de la région. Il est plus que temps d'instaurer un cessez-le-feu humanitaire immédiat et de libérer immédiatement tous les otages."

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Huit ambassades reprennent leurs activités à Damas, selon le nouveau pouvoir

La coalition de groupes rebelles a nommé mardi un Premier ministre, Mohammad al-Bachir, chargé de gérer les affaires courantes jusqu'en mars 2025. (AFP)
La coalition de groupes rebelles a nommé mardi un Premier ministre, Mohammad al-Bachir, chargé de gérer les affaires courantes jusqu'en mars 2025. (AFP)
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  • Le plupart des pays ayant une représentation à Damas en 2011 l'avaient fermée après le début de la guerre en Syrie qui avait éclaté cette année-là, ravageant le pays
  • Certains avaient rouvert leur chancellerie ces dernières années, à la faveur d'une accalmie des combats

DAMAS: Les nouvelles autorités en Syrie ont indiqué jeudi que huit chancelleries, en majorité de pays arabes, avaient repris leurs activités quelques jours après la chute du président Bachar al-Assad, remerciant les huit pays concernés.

Le plupart des pays ayant une représentation à Damas en 2011 l'avaient fermée après le début de la guerre en Syrie qui avait éclaté cette année-là, ravageant le pays.

Certains avaient rouvert leur chancellerie ces dernières années, à la faveur d'une accalmie des combats.

Mais ils avaient interrompu leurs activités après le début de l'offensive fulgurante d'une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui a pris le pouvoir dimanche à Damas.

"Nous remercions (..) l'Egypte, l'Irak, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, la Jordanie, Bahreïn, Oman et l'Italie pour la reprise des activités de leurs missions diplomatiques à Damas", a déclaré un communiqué du Département des affaires politiques du nouveau gouvernement.

La coalition de groupes rebelles a nommé mardi un Premier ministre, Mohammad al-Bachir, chargé de gérer les affaires courantes jusqu'en mars 2025.

M. Bachir a formé un gouvernement, sans annoncer officiellement les noms des membres de son équipe, mais la majorité sont des ministres issus du "Gouvernement de Salut" du bastion rebelle d'Idleb dans le nord-ouest syrien, d'où est partie l'offensive des insurgés.

De son côté, le Qatar a annoncé mercredi qu'il allait rouvrir "bientôt" son ambassade à Damas.

Cette mesure vise notamment à se coordonner avec les nouvelles autorités "pour faciliter l'aide humanitaire fournie au peuple syrien à travers un pont aérien", selon Doha.

Contrairement à d'autres pays arabes, le Qatar, qui soutenait l'opposition syrienne pendant la guerre, n'avait jamais renoué avec Bachar al-Assad.

 


Cisjordanie: deux morts lors d'opérations israéliennes 

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  • Après le départ des forces israéliennes, des habitants ont découvert le corps de Jihad Abou Salim, qui "n'était pas connu comme combattant" des groupes militants palestiniens, a ajouté M. Tirawi
  • Le Croissant-Rouge palestinien à Naplouse a déclaré dans un communiqué qu'un homme de 65 ans et une femme de 60 ans avaient également été blessés au cours de l'opération militaire israélienne

RAMALLAH: Des responsables palestiniens ont indiqué jeudi que deux Palestiniens avaient été tués au cours d'opérations militaires israéliennes en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.

Les forces israéliennes ont tué dans la nuit un homme après avoir pénétré dans le camp de réfugiés de Balata, près de la ville de Naplouse, selon le chef du Comité populaire de ce camp, Imad Tirawi.

Après le départ des forces israéliennes, des habitants ont découvert le corps de Jihad Abou Salim, qui "n'était pas connu comme combattant" des groupes militants palestiniens, a ajouté M. Tirawi.

Le Croissant-Rouge palestinien à Naplouse a déclaré dans un communiqué qu'un homme de 65 ans et une femme de 60 ans avaient également été blessés au cours de l'opération militaire israélienne.

Le ministère palestinien de la Santé à Ramallah a lui indiqué dans un communiqué séparé qu'un autre palestinien, Mouhammad Barahmeh, 25 ans, avait été tué par les forces israéliennes tôt jeudi dans la ville de Qalqilya, dans le nord du territoire, ajoutant que son corps avait été emmené par les forces israéliennes.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne n'avait pas répondu dans l'immédiat.

Depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les violences liées au conflit israélo-palestinien ont explosé en Cisjordanie.

Au moins 792 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.


Syrie: le nouveau pouvoir va suspendre pour trois mois la Constitution et le Parlement 

Les rebelles conduits par des islamistes radicaux qui ont pris le pouvoir dimanche en Syrie ont nommé un chef de gouvernement transitoire, Mohammad al-Bachir, qui assurera ses fonctions jusqu'au 1er mars 2025.  Mohammad al-Bachir dirigeait jusqu'à présent le "Gouvernement de salut" du bastion rebelle d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. (AFP)
Les rebelles conduits par des islamistes radicaux qui ont pris le pouvoir dimanche en Syrie ont nommé un chef de gouvernement transitoire, Mohammad al-Bachir, qui assurera ses fonctions jusqu'au 1er mars 2025. Mohammad al-Bachir dirigeait jusqu'à présent le "Gouvernement de salut" du bastion rebelle d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. (AFP)
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  • "Un comité juridique et des droits humains va être formé pour examiner la Constitution puis effectuer des amendements", a-t-il expliqué
  • La Constitution actuelle date de 2012 et ne spécifie pas que l'islam est la religion d'Etat

DAMAS: Le nouveau pouvoir en Syrie va "geler la Constitution et le Parlement" pendant la période transitoire de trois mois, a indiqué jeudi à l'AFP le porte-parole des affaires politiques du nouveau gouvernement, Obaida Arnaout.

"Un comité juridique et des droits humains va être formé pour examiner la Constitution puis effectuer des amendements", a-t-il expliqué.

La Constitution actuelle date de 2012 et ne spécifie pas que l'islam est la religion d'Etat.

Les rebelles conduits par des islamistes radicaux qui ont pris le pouvoir dimanche en Syrie ont nommé un chef de gouvernement transitoire, Mohammad al-Bachir, qui assurera ses fonctions jusqu'au 1er mars 2025.

Mohammad al-Bachir dirigeait jusqu'à présent le "Gouvernement de salut" du bastion rebelle d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.

M. Arnaout a indiqué qu'une réunion s'était tenue mardi "entre des ministres du gouvernement de salut et les anciens ministres (du pouvoir de Bachar al-Assad) pour effectuer le transfert de pouvoir".

"Cette période transitoire durera trois mois", a ajouté Obeida Arnaout.

"Notre priorité est de préserver les institutions et les protéger", a assuré le responsable.

Il était interviewé par l'AFP au siège de la radiotélévision syrienne, où se sont installés des représentants des nouvelles autorités, aux côtés des fonctionnaires du pouvoir déchu.

A l'issue d'une offensive fulgurante de onze jours, une coalition de groupes rebelles dominée par les islamistes radicaux de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a renversé dimanche le pouvoir de Bachar al-Assad qui a pris le fuite en Russie.

M Arnaout a assuré que le nouveau pouvoir voulait instituer "un Etat de droit", après plus d'un demi-siècle de règne du clan Assad, marqué par la répression.

Il a ajouté que "tous ceux qui ont commis des crimes à l'égard du peuple syrien seront jugés conformément aux lois".

Interrogé au sujet des libertés religieuses et personnelles, il a répondu: "nous respectons les diversités religieuse et culturelle en Syrie, qui resteront telles quelles".

Dans le pays à majorité musulmane sunnite, Bachar al-Assad, issu de la minorité alaouite, se posait en protecteur des minorités qui ont craint d'être prises pour cibles par les nouvelles autorités.