Le chef de l'Otan propose un fonds d'aide à l'Ukraine de 100 milliards d'euros, selon des diplomates

Le chef de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a proposé de créer un fonds quinquennal de 100 milliards d'euros pour l'Ukraine, dans le but d'impliquer davantage l'alliance dans l'envoi d'armes à Kiev, ont déclaré mardi des responsables (Photo, Reuters).
Le chef de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a proposé de créer un fonds quinquennal de 100 milliards d'euros pour l'Ukraine, dans le but d'impliquer davantage l'alliance dans l'envoi d'armes à Kiev, ont déclaré mardi des responsables (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 03 avril 2024

Le chef de l'Otan propose un fonds d'aide à l'Ukraine de 100 milliards d'euros, selon des diplomates

  • L'idée est que chacun des Etats membres de l'Alliance y contribue en fonction de son produit intérieur brut (PIB)
  • Les 32 pays de l'Alliance atlantique vont en parler mercredi à l'occasion d'une réunion de leurs ministres des Affaires étrangères à Bruxelles

BRUXELLES: Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg va proposer la création d'un fonds de 100 milliards d'euros sur cinq ans pour aider l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie, a-t-on appris mardi de sources diplomatiques.

Les 32 pays de l'Alliance atlantique vont en parler mercredi à l'occasion d'une réunion de leurs ministres des Affaires étrangères à Bruxelles, selon des diplomates.

Les ministres "vont discuter du meilleur moyen d'organiser le soutien de l'Otan à l'Ukraine pour le rendre plus fort, plus prévisible et plus durable", a souligné un responsable de l'Alliance sous couvert d'anonymat.

"Aucune décision" n'est attendue à cette réunion mais les "discussions vont se poursuivre en vue du sommet de l'Otan à Washington en juillet", a-t-il ajouté.

Le financement de ce fonds est encore en discussions mais l'idée est que chacun des Etats membres de l'Alliance y contribue en fonction de son produit intérieur brut (PIB), a-t-il encore expliqué.

"Tout ce qui contribue à la dynamique du soutien à l'Ukraine va dans le bon sens", a dit un diplomate de l'Otan, relevant toutefois que cette idée soulevait encore de nombreuses questions parmi les Alliés, notamment sur le financement.

Davantage de responsabilités 

Les ministres, qui fêteront jeudi le 75e anniversaire de l'Alliance atlantique, veulent également discuter des moyens de renforcer l'engagement de cette organisation aux côtés de l'Ukraine, selon ces diplomates. Certaines des tâches actuellement assurées par le Groupe de Ramstein, qui fournit une aide militaire et regroupe plus de 50 pays alliés de Kiev, pourraient être directement prises en charge par l'Otan, a déclaré un de ces diplomates

"L'Otan prendrait davantage de responsabilités", en renforçant "son soutien à l'Ukraine", a-t-il noté.

L'Ukraine sera l'un des principaux thèmes du sommet de l'Otan en juillet dans la capitale américaine. Ce pays souhaite entrer dans l'Alliance mais plusieurs de ses Etats membres, dont les Etats-Unis, y sont réticents, du moins à court terme.

Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan vont également discuter du remplacement de M. Stoltenberg, dont le mandat arrive cette année à échéance. Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, officiellement candidat, dispose désormais du soutien de 90% des Etats de l'Alliance, selon ces diplomates. Il fait face à un autre candidat déclaré, le président roumain Klaus Iohannis.


La Russie dit avoir frappé «massivement» l'Ukraine vendredi après les tirs d'ATACMS de Kiev

Cette photo publiée le 11 décembre 2024 sur la chaîne Telegram officielle du chef de l'administration militaire régionale de Zaporizhzhia, Ivan Fedorov, montre des sauveteurs cherchant des personnes sous les décombres d'une clinique médicale détruite par un missile dans la ville de Zaporizhzhia, au cours de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Cette photo publiée le 11 décembre 2024 sur la chaîne Telegram officielle du chef de l'administration militaire régionale de Zaporizhzhia, Ivan Fedorov, montre des sauveteurs cherchant des personnes sous les décombres d'une clinique médicale détruite par un missile dans la ville de Zaporizhzhia, au cours de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
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  • La Russie a assuré vendredi avoir frappé "massivement" l'Ukraine vendredi, en réplique à des tirs de Kiev avec des missiles américains ATACMS deux jours plus tôt
  • "En réponse à l'utilisation d'armes américaines de longue portée, les forces armées russes ont mené une attaque massive contre des installations critiques de l'infrastructure énergétique"

MOSCOU: La Russie a assuré vendredi avoir frappé "massivement" l'Ukraine vendredi, en réplique à des tirs de Kiev avec des missiles américains ATACMS deux jours plus tôt.

"En réponse à l'utilisation d'armes américaines de longue portée, les forces armées russes ont mené une attaque massive contre des installations critiques de l'infrastructure énergétique" de l'Ukraine, a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué publié sur Telegram.

 


Blinken dit à la Turquie qu'il est impératif de travailler contre l'EI en Syrie

M. Blinken est arrivé jeudi soir dans la capitale turque et a rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan dans un salon de l'aéroport d'Ankara. (AFP)
M. Blinken est arrivé jeudi soir dans la capitale turque et a rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan dans un salon de l'aéroport d'Ankara. (AFP)
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  • Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken a affirmé vendredi qu'il est "impératif" de travailler contre l'EI en Syrie après la chute de Bachar al-Assad lors d'une visite à Ankara, la capitale turque
  • "Notre pays a travaillé très dur (...) pour assurer l'élimination du califat territorial de l'EI, pour garantir que cette menace ne revienne plus. Et il est impératif que nous poursuivions ces efforts"

ANKARA: Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken a affirmé vendredi qu'il est "impératif" de travailler contre l'EI en Syrie après la chute de Bachar al-Assad lors d'une visite à Ankara, la capitale turque.

"Notre pays a travaillé très dur (...) pour assurer l'élimination du califat territorial de l'EI, pour garantir que cette menace ne revienne plus. Et il est impératif que nous poursuivions ces efforts", a-t-il déclaré à Ankara lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan.

"Nos priorités incluent d'assurer la stabilité en Syrie le plus rapidement possible, d'empêcher le terrorisme de gagner du terrain et d'empêcher l'Etat islamique et le PKK d'y dominer", a précisé à son tour le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan, en référence au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une organisation terroriste par la Turquie.

M. Blinken est arrivé jeudi soir dans la capitale turque et a rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan dans un salon de l'aéroport d'Ankara.

La Turquie ne permettra "jamais de la faiblesse dans la lutte contre l'Etat islamique", a affirmé jeudi tard dans la soirée le chef de l'Etat turc à M. Blinken lors de leur entretien.

"En tant que seul pays de l'OTAN à avoir combattu corps à corps contre Daech, la Turquie empêchera les efforts du PKK et de ses extensions visant à transformer la situation sur le terrain en une opportunité et ne permettra jamais de la faiblesse dans la lutte contre l'EI", a-t-il affirmé, selon un communiqué de la présidence turque.


Cinquante-quatre journalistes tués en 2024, dont un tiers par Israël, selon RSF

Des journalistes mexicains et des étudiants en journalisme participent à une manifestation de solidarité et de protestation pour les collègues détenus, disparus et tués à Gaza lors de la 38e édition de la Foire internationale du livre à Guadalajara, au Mexique, le 5 décembre 2024. (AFP)
Des journalistes mexicains et des étudiants en journalisme participent à une manifestation de solidarité et de protestation pour les collègues détenus, disparus et tués à Gaza lors de la 38e édition de la Foire internationale du livre à Guadalajara, au Mexique, le 5 décembre 2024. (AFP)
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  • Cinquante-quatre journalistes ont été tués dans l'exercice ou en raison de leur métier à travers le monde en 2024, dont un tiers par l'armée israélienne, essentiellement à Gaza
  • Selon l'ONG de défense de la presse, "les forces armées israéliennes sont responsables de la mort" de dix-huit journalistes cette année, seize à Gaza et deux au Liban

PARIS: Cinquante-quatre journalistes ont été tués dans l'exercice ou en raison de leur métier à travers le monde en 2024, dont un tiers par l'armée israélienne, essentiellement à Gaza, selon le bilan annuel de Reporters sans frontières (RSF) publié jeudi.

Selon l'ONG de défense de la presse, "les forces armées israéliennes sont responsables de la mort" de dix-huit journalistes cette année, seize à Gaza et deux au Liban.

"La Palestine est le pays le plus dangereux pour les journalistes, enregistrant un bilan de morts plus élevé que tout autre pays depuis 5 ans", assure RSF dans son rapport annuel, dont le décompte est arrêté au 1er décembre.

L'organisation a déposé quatre plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) pour "crimes de guerre commis contre les journalistes par l'armée israélienne".

Au total, "plus de 145 journalistes" ont été tués par l'armée israélienne depuis octobre 2023 à Gaza, dont "au moins 35 dans l'exercice de leurs fonctions", selon l'ONG, qui déplore "une hécatombe sans précédent".

Dans un autre décompte publié mardi, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) faisait état de 104 journalistes tués dans le monde en 2024 dont plus de la moitié à Gaza.

Les chiffres diffèrent entre la FIJ et RSF en raison d'un désaccord sur le mode de calcul.

RSF ne recense que les journalistes dont elle a établi "de façon avérée qu'ils ont été tués en raison de leur activité".

Derrière les seize morts à Gaza, les endroits où le plus de journalistes ont été tués en 2024 sont le Pakistan (7), le Bangladesh et le Mexique (5 chacun).

En 2023, le nombre de journalistes tués dans le monde s'élevait à quarante-cinq au 1er décembre (et cinquante-cinq selon le bilan définitif sur l'ensemble de l'année).

Outre les journalistes tués, RSF recense aussi ceux qui sont emprisonnés. Ils étaient 550 dans le monde au 1er décembre (contre 513 l'an dernier). Les trois premiers pays qui en emprisonnent le plus sont la Chine (124 dont 11 à Hong Kong), la Birmanie (61) et Israël (41).

En outre, cinquante-cinq journalistes sont actuellement retenus en otage, dont deux ont été enlevés en 2024. Près de la moitié (25) sont aux mains du groupe État islamique.

Enfin, quatre-vingt-quinze journalistes sont portés disparus, dont quatre nouveaux en 2024.